Conspiration des Ondrènes

De Marches du Nord
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Durant la huitaine passante des Semailles de l'an 37, les marchands, mercenaires et diplomates talendans arrivés à Aroche pour le compte de la Guilde Franche de Tal Endhil furent plus ou moins fortuitement mêlés à une série d'événements impliquant la pègre locale, la sinistre Confrérie du Chacal (qu'ils avaient déjà rencontré bien plus près de chez eux), la garde locale en la personne du capitaine Remlin Anvarel et les Seigneurs du Nord...
Quoique ces événements soient racontés dans les Épisodes 12) "Ville Basse", 13) "Ville Haute", 14) "Les Bas-Fonds" et 15) "Les Hautes Sphères", la conspiration découverte à cette occasion -prolongeant semble-t-il la "révolte des Ondrènes" et confirmée depuis par Werek de Harden (lors de l'épisode 23) "Votre Éminence")- est toujours d'actualité et mérite sa propre page...

Accrochez-vous à vos bonnets, ça explique un paquet d'intrigues de la campagne...


Premières apparitions

Les deux premières rencontres des Talendans avec la Confrérie du Chacal remontent aux épisodes 7) "Embrouilles en Cascades" et 8) "Le Train de l'Argent" : d'abord un trio d'assassins qui tenta d'éliminer Kal Shemon'Lon en marge de l'Assemblée Tribale pour le compte d'Urgrand, puis les dangereux "traqueurs" qui tombèrent sur le râble des mercenaires de Durgaut durant l'attaque du convoi secret appartenaient déjà à cette organisation.
Et à l'époque, les Protagonistes s'interrogeaient déjà :

  • comment les truands-sectateurs sylvains aux ordres d'un sorcier psychotique avaient pu s'implanter aussi vite dans la lointaine Marche des Lacs, alors même que leur rapport avec les Rebelles étaient assez mauvais ? Auraient-ils un "mécène", des appuis quelque part ?
  • comment un truand comme Jornil "Cuivré", de la "vieille école" ondrène et vendu à Rhilder le Fou, avait-il pu se retrouver en cheville avec les mêmes sylvains ?
  • et, donc, y aurait-il une connexion entre les Chacals et les Seigneurs du Nord ?

Aucune de ses questions ne trouva alors de réponse, mais elles allaient ressurgir par la suite...


C'est à travers les contacts crim... "commerciaux" d'Adira Pratesh que les Talendans ont, pour la première fois, découvert la présence des Chacals sylvains à Aroche : après s'être acoquiné avec la mafia (ondrène) de l'Ondhor, ceux-ci commençaient à s'en prendre aux honorables opérations des Nocturnes de la matriarche Saraatsha.
À l'occasion d'une transaction noctambule, commencée à la Cloche Rouge avec son compatriote le contreb... "négociant" Avishag Sanjharu, Adira et son garde-du-corps Brannock, alors accompagnés de Bartolome Sotorine (parce qu'il y avait de gros paquets à porter et de l'alcool en récompense) ont eut le déplaisir d'être soudains attaqués par les Chacals. N'ayant réchappé de cette embuscade que grâce à la prompte intervention du questor kerdan Dario Celsine (qui avoua plus tard qu'il les surveillait à la demande de l'exarque Salomé Melangoline), le désormais quatuor décida de se renseigner plus avant...

Par l'entremise de Dario, ils rencontrèrent bientôt l'orgueilleux capitaine du guet de la ville-basse, Remlin Anvarel, qui leur confirma de récents remaniements au sein de l'Ondhor, la mafia ondrène, nationaliste et proche des Seigneurs du Nord. Un collègue du jeune questor, le respecté Sino Melangoline, ayant disparu en enquêtant sur les mêmes faits, le quatuor repris à son compte cette investigation et découvrit bientôt que les Chacals avait en fait noyauté l'Ondhor et pris le commandement.
Sous couvert de ce qui n'était plus désormais qu'une façade aux vagues relents patriotiques, la Confrérie fomentait des émeutes dans la ville basse, menaçant bientôt les chantiers navals de la future flotte de guerre "impériale", discrètement construite sous la direction de l'Arche kerdane locale.


Après différentes tractations avec la Haute-Guilde arochaise et quelques forgerons influents, les négociantes Islinna Sotorine et Mérane "Roulier", alors escortées par Herle de Lorune et Bahardabras "le Hornois" (qu'on appellerait plus comme ça bien longtemps), furent introduites auprès des notables et nobles de la cité.
Ce second groupe découvrit bientôt que des artisans et ouvriers ondrènes faisaient du tapage dans le quartier des Gobelins et la Terrasse des Arcades (le grand marché de la ville) à la suite d'une série de licenciements dans les forges de la cité, largement due à la pénurie de métaux, mais volontiers imputés à la maison marchande -dalane- des Caldoran, avec qui les Talendans venaient justement de conclure des affaires.
Apprenant que les artisans-chômeurs se réunissaient dans une auberge nommée "la Dame-Jeanne", où il tenaient des discours carrément séditieux, notre groupe de marchands-diplomates de choc se rendit sur place pour jauger de la dangerosité de ces soi-disant patriotes ondrènes. Ils y découvrirent la présence d'un observateur discret de la famille noble (et ondrène) de Garde-Lunes, à laquelle Herle de Lorune est apparenté. Peu après, Herle obtenait justement confirmation que c'était bien un homme de Garde-Lunes qui payait l'ardoise de tous ces buveurs échauffés, et que la Dame-Jeanne attendait pour bientôt une livraison de bière très "spéciale".

Avec l'approche du grand festival du Jour des Bêtes, ces deux complots parallèles -dans la ville basse et la ville haute- semblaient devoir se rejoindre violemment. D'ailleurs, nos protagonistes s'étaient attirés de nouveaux ennemis en furetant partout : après qu'Islinna puis Herle eurent à leur tour échappé à quelques coups de dagues dans de sombres ruelles, et quoiqu'ils soient au départ venus pour affaires, les deux groupes talendans commencèrent à coordonner leurs recherches, ne serait-ce que pour se venger des Chacals et protéger leurs nouveaux intérêts en ville.
Avec l'aide de Dario et des Nocturnes, les Talendans apprirent bientôt qu'un drôle d'alchimiste, probablement sylvain, était arrivé en ville et, lors d'une soirée arrosée dans une taverne de la ville-basse, ils découvrirent bientôt pourquoi : apparemment, de la bière "empoisonnée" commençait à se répandre en ville, provoquant chez les buveurs des bouffées de violence que le contexte politique ne manquait pas d'attiser.


Les Talendans ne furent donc qu'à moitié surpris quand le climat de colère éclata en véritables émeutes dans la ville basse : un incendie terrible ravagea le quartier de la Rade, en particulier les chantiers navals de la future flotte militaire impériale. Dans le chaos, Adira et Brannock manquèrent de se faire étriper entre les émeutiers et les escadrons du gué, Dario et Bartolome prêtèrent main-forte à la Vigila (la milice privée de l'Arche Melangoline, sous le commandement de Vasco Sotorine) pour protéger le quartier kerdan (et le navire des PJ) et Bahardabras, qui aime les grands massacres, en profita pour traquer quelques Chacals, dissimulés parmi les émeutiers pour déclencher des incendies.


La Nuit des Bêtes

Forts de toutes les informations détaillées plus bas, les Talendans comprirent qu'en plus de s'être déjà bien fâchés avec la Confrérie sylvaine, leurs intérêts en ville étaient directement menacés par le complot. Adira Pratesh scella donc une alliance avec les Nocturnes (forçant un tantinet la main de ses camarades) pour neutraliser leur ennemi commun une bonne fois.
Durant la Nuit des Bêtes, le carnaval noctambule, masqué et toujours très débridé (surtout dans la ville basse) qui suit les cérémonies religieuse du Jour des Bêtes, les mercenaires de Tal Endhil donnèrent donc l'assaut à la Cloche Rouge (siège de l'Ondhor et actuellement quartier général des Chacals), appuyés par des renforts fehnri, une poignée de volontaires Kerdans (dont Dario Celsine, Vasco Sotorine et Danilla Melangoline) ainsi qu'une redoutable "touriste" emishen, Maliam Lelpen, tous déguisés en oiseaux et avec l'assentiment tacite du capitaine Anvarel.
Après une véritable boucherie qui coûta la vie à plusieurs kerdans, fehnri, au pauvre Trevan de Rigorne et à un paquet d'ondrènes mal avisés, nos protagonistes vinrent (pratiquement) à bout des Chacals et abattirent leur sorcier-alchimiste, mettant fin à la production de "bière qui rend fou".

Si nos Protagonistes étaient déjà dans le collimateur des Chacals depuis les événements successifs des épisodes 7) "Embrouilles en Cascades" et 8) "Le Train de l'Argent" (où des Talendans ont, en tout, eut raison d'au moins une vingtaine de Sylvains et détruit la tête de pont de la Confrérie dans la Marche des Lacs), en déjouant le complot visant à déstabiliser le prévôt d'Aroche Larmond d'Orsane, les Talendans venaient de déclarer la guerre aux Seigneurs du Nord.
Mais avant de mener une offensive militaire clandestine en pleine cité, l'ensemble des protagonistes de la première expédition à Aroche s'étaient réunis pour compiler et croiser leurs infos, dévoilant une conspiration bien plus vaste...


Aroche sur l'Échiquier du Nord

C'est lorsqu'on considère la situation globale des Marches du Nord -une élévation de vision que Bahardabras "le Hornois" semble désormais posséder- que les événements d'Aroche s'expliquent, et se noircissent.
Si Remlin Anvarel avait été tué et/ou perdu le contrôle de la ville basse pendant que la ville-haute s'embrasait à son tour, son commandant Dorvas le Bras ("prévôt d'armes" de la cité) y aurait aussi perdu son crédit, faisant d'abord passer pour un imbécile leur maître à tous deux, le Prévôt Larmond d'Orsane, et son père de Duc-Gouverneur avec lui.


Mais surtout, il faut considérer leur effort de guerre actuel (conscription, armement...) et le projet de flotte militaire qui se négociait en ville, et devait se concrétiser dans la Rade (ville basse). Si Larmond d'Orsane créait effectivement une flotte militaire entraînée et conçue par des Kerdans, il aurait à termes les moyens de débarquer au nord de la Marche des Lacs (et pourrait probablement atteindre le Cercle des Hautes Pierres) en contournant les cavaliers de la coalition menée par le chef oloden Kainen Tahrel, obtenant une victoire spectaculaire pour la faction impériale.
Cette flotte permettrait encore de combattre les pirates dans les Îles de Grès (entre Aroche et Orsane) et peut-être -avec quelques aménagements et à moyens termes- de libérer Aroche de sa dépendance aux Melangoline pour le transport des marchandises nordiques vers Orsane : d'un coup, les Marches du Nord deviendraient beaucoup plus rentables pour le Duc-Gouverneur (et beaucoup moins pour la faction des Seigneurs du Nord, en particulier le duc Brigard d'Anguedale qui se gave actuellement sur le transport terrestre des marchandises à travers son duché).

Vue la dangerosité du Golfe Cinglant, une flotte militaire impériale aurait néanmoins besoin d'un havre sûr d'où mener ses opérations dans la Marche des Lacs : c'est pourquoi, quand Islinna et Mérane ont finalement rencontré Larmond d'Orsane, il a accordé son (relatif) soutien politique à Durgaut en échange qu'elles lui trouvent un port en eaux profondes sur le territoire du bailliage de Tal Endhil.
Cette affaire de port militaire a depuis pesé tant sur les préoccupations de l'abbé Dolomire (apparemment chargé par le Primat d'en vérifier la faisabilité), puis sur les tractations entre Durgaut et Ranyella Sotorine lors de la visite de Son Éminence à Tal Endhil.


Inversement, si les projets militaires arochais des Impériaux venaient à échouer, les Seigneurs du Nord sous la double-bannière de Berinor de Salviane et Sigrell d'Elorsame deviendraient alors la seule force militaire capable de rétablir l'emprise remane sur les Marches. Berinor pourrait alors obtenir du Duc-Gouverneur le titre de "comte" qu'il espère depuis si longtemps (voire même récupérer le contrôle d'Aroche, si par exemple ses propres troupes devaient intervenir en ville pour rétablir le calme), Rhilder le Fou serait peut-être enfin fait "baron", Arund-le-Taureau s'enrichirait d'avantage, Briguard d'Anguedale continuerait de ponctionner les caravanes passant par son duché, la guerre prolongée rapporterait au général Sigrell... Bref : les Seigneurs du Nord s'en mettraient plein les poches.
Et lorsqu'on sait que tous ces "Seigneurs" sont des Ondrènes, que l'un d'entre eux abreuvent les réunions des artisans mécontents et que le lieutenant Mandor -un ami contrebandier d'Adira- est a priori aux ordres de Sigrell d'Elorsame, ça donne quand-même vachement l'impression que cette faction a non-seulement un mobile mais les moyens et l'opportunité de déclencher tout le merdier qui secouaient alors la ville portuaire.


Le Roi des Ondrènes

Quand les braises de la ville-basse refroidirent enfin, Islinna et Herle de Lorune rendirent visite au vieux baron Herrengard de Garde-Lunes : après de laborieuses discussions avec le vieillard acariâtre dispensateur de coups de canne (mais descendant d'une longue tradition de chasseurs de sorciers) et son fils Alastor nettement plus pragmatique, les Garde-Lunes admirent plus ou moins leur participation au complot pour s'en désolidariser aussitôt que leurs visiteurs mentionnèrent l'implication d'affreux sorciers sylvains.
Au final, en échange du silence des Talendans sur l'implication des Lorunois dans les réunions "anti-impériales" à la Dame-Jeanne, Herrengard et Alastor leur révélèrent que diverses familles ondrènes du "Clos des Insignes" (le quartier noble d'Aroche) avaient été contactées par la baronne Oriane de Lorse et que nombre d'entre elles avaient prêté une oreille intéressée (et parfois mis la main à la poche) pour soutenir un nouveau "Roi des Ondrènes", promettant la renaissance de leur royaume écrasé il y a 20 ans sous la botte impériale.
Ce prétendant au trône des Ondrènes -encore plus ou moins secret- pourrait bien être le jeune duc Theodrome de Lorune, représenté par le non-moins mystérieux Écuyer du Roi : à travers toutes sortes d'intermédiaires, cette éminence grise du mouvement séparatiste ondrène travaille dans l'ombre à réunir une armée autour d'un "digne successeur du roi Rhoalberd" et (apparemment) à fomenter des troubles propices à l'émergence d'un nouveau Royaume des Ondrènes...


La question la plus inquiétante restant : "comment diable ces officiers et autres nobles ondrènes se sont-ils alliés aux Chacals ?" Les Sylvains devraient être leurs ennemis jurés... sauf si l'on considèrent que le conflit des Marches du Nord est pour eux non seulement un bon moyen d'occuper l'Empire loin de leurs propres terres, mais aussi un bon terrain d'entraînement et une occasion de financement pour leur propre mouvement d'indépendance.
Mais les Seigneurs du Nord seraient-ils vraiment prêts à scier la branche impériale sur laquelle ils sont assis ?
Hé bien, lorsqu'on s'y connaît un peu en histoire, politique et généalogie (et, là encore, votre ami le Hornois semble s'être beaucoup cultivé sur le sujet), le Royaume des Ondrènes commencent à faire sens, et même son alliance de circonstance avec les Sylvains....


Depuis la Révolte des Ondrènes, l'héritier putatif de la couronne perdue aurait pu être le Duc-Gouverneur Lamdo d'Orsane... sauf qu'il n'a pas le profil. D'abord parce que Lamdo possède, par sa mère felrianaise, un bon quart de sang kerdan (pouah !).
Ensuite et surtout parce que, après la défaite de son père durant la révolte, il a capitulé devant l'Empereur Modram le Bâtisseur et reçu de lui le "gouvernement" des Marches du Nord, son fils Larmond ayant depuis épousé une des filles du duc de Marale, vainqueur (ou "assassin") de son propre grand-père, Rhoalberd, dernier roi des Ondrènes.
Enfin parce que, dans les hautes-sphères, la rumeur veut que les Orsani soient aujourd'hui les jouets de l'Éminence (grise) impériale, le redouté Primat Aristame de Gorme.

Si l'on considère que tout cela disqualifie la branche orsani des Ondrènes, le meilleur prétendant au titre se trouve alors dans la branche de Lorune, plus exactement en la personne de Theodrome de Lorune, duc depuis à peine deux ans et un "vrai" ondrène : guerrier, couvert de gloire durant la Révolte, assez ouvertement "anti-impérial", il est issu des deux plus grandes familles du duché, celle de Loralne par son père et celle d'Elorsame par sa mère, en plus d'être marié à la fille (orsanie) du comte de Delarane...
Le comte Sigurd d'Elorsame étant récemment arrivé à expiration (il avait quelques 55 ans et des ennuis de santé), son propre héritier est désormais Sigrell d'Elorsame, déjà cousin et conseiller de Theodrome, général du Régiment d'Intendance de l'Armée du Nord et membre actif des "Seigneurs du Nord" (en plus d'être le type qui a fait muté Durgaut à Tal Endhil).


Et les Kerdans, dans tout ça ?

C'est un peu l'inconnue, finalement...
Les Melangoline sont attachés à Aroche depuis des générations et ont successivement servi les Ondrènes, Berinor de Salviane et maintenant Larmond d'Orsane, notamment en lui présentant Almerino Maletudine et son patron Jianni Torodine pour (peut-être) monter sa flotte militaire. Par ailleurs, les voilà désormais alliés avec les Torodine non seulement pour la survie financière de l'Arche d'Aroche, mais pour le détournement du trafic maritime de Rigorne vers Felriane (ce qui pourrait ou non affecter le commerce des Marches : l'avenir le dira). D'un autre côté, ça n'empêche pas les Melangoline de chercher à se rapprocher des "Seigneurs du Nord" (voir l'affaire autour de Diane "la Moucheuse" Maletudine et d'Arund-le-Taureau) : finalement, comme souvent, les Kerdans bouffent à tous les râteliers.

Le pauvre Dario a d'ailleurs été profondément choqué de découvrir l'ampleur du cynisme kerdan : en misant sur la flotte de Larmond d'Orsane comme en fournissant des armes aux Seigneurs du Nord, ils parient en fait sur la défaite (et l'extinction ?) des Emishen qui les ont de longue date accueilli chez eux.
C'est un peu dégueulasse, certes, mais la survie économique de leur archipel est à ce prix : qui dit que les Sotorine seront plus "moraux" ?


La Conspiration continue

Quelques mois plus tard et à des dizaines de lieues d'Aroche, dans la Marche des Lacs, les Talendans ne se contentent pas d'avoir dézingué quelques dizaines de membres de la Confrérie du Chacal, compliqué le plan machiavélique de l'Écuyer du Roi pour incendier la flotte militaire impériale et sans doute ruiné sa tentative de reprendre la cité portuaire à Larmond d'Aroche...

Après avoir mis fin à la contrebande de minerais d'argent qui participait à financer l'armée privé de Rhilder le Fou (alors qu'il en a bien besoin vu son conflit ouvert dans la vallée de Cainil), voilà maintenant que Durgaut est devenu "bailli impérial", avec le soutien du Primat. Le premier effet de sa nomination fut de retrancher la vallée des Lacs en Paliers (récemment devenue rentable) aux possessions du prévôt sus-cité.
Ajoutant l'injure à l'affront, Tal Endhil est également le refuge d'un paquet de gens en bisbilles avec les Seigneurs du Nord et la noblesse lorunoise : l'architecte Hadrien "Muraille" en a tués quelques représentants lors d'un accident sur le chantier de la forteresse de Bragone avant d'entrer au service de Rhilder et d'en être "licencié", Herle de Lorune est le mouton noir de sa famille, Eldan "le Moineau" fut brièvement brigand dans le duché d'Anguedale, Nadine "la Moucheuse" a égorgé un lieutenant d'Arund-le-Taureau, Brannock et Soashna avaient trahi Rhilder au profit de Durgaut...

Il n'est donc pas surprenant que, alors que le bailliage se négociait, un paquet de chevaliers lorunois -liés au baron Werek de Harden (ex-beau-frère de Rhilder) et au comte-héritier Aergabald de Rordame- se soient glissés dans la suite de Son Éminence pour tenter de pourrir Durgaut lui-même, Tal Endhil en général et les tractations du bailliage en particulier. Parmi eux se trouvaient d'ailleurs, comme par hasard, le jeune Elsar d'Elorsame, fils unique d'Oriane de Lorse et protégé du général Sigrell... Sauf que voilà, comme d'habitude, ces énervants Talendans s'en sont encore sortis. Et puis ce poivrot de Werek a tout balancé aux Talendans un soir de cuite à la table de Durgaut (il faut dire que, lui, les magouilles et les conspirations, ça lui pèse).

Les Talendans ont encore enfoncé le clou à Celanire : lors du (bref) siège de la bourgade par les So'Sherkan (après qu'un des leurs ait été pendu pour "espionnage" en comptant fleurette à une fille de tisserand celanien), Mérane "Roulier", Cyric "Timon" et Herle de Lorune ont réussi à convaincre l'abbé Boniface de se sacrifier pour sauver le canton.
Comme l'abbé assurait l’approvisionnement en fer des Seigneurs du Nord (grâce à la mine de Whardron), il était jadis l'aumônier des Lévriers de Rordame, le fondateur des Martyrs de Mont-Griffon, l'ennemi d'un paquet de Talendans et de leurs alliés emishen (Herle, Daverom, les Sœurs Compatissantes récemment relogées de Celanire à Tal Endhil, ...) et un vieux copain du prévôt Rhilder, son trépas a nettement compliqué la vie de son acolyte militaire, Aymar d'Orelonde, commandant des Lévriers dans la vallée des Cerfs et allié de Midral "Cuivré" à Solerane.
Surtout que Son Éminence n'a pas attendu que son encombrant abbé ait refroidi pour instrumentaliser sa mort : elle est désormais prétexte à une vaste croisade, permettant au Culte des Pères d'offrir l'absolution à toutes les crapules impériales prêtes à venir casser du So'Sherkan dans la Marche des Gemmes (un bastion "impérial" qui avait justement besoin de renforts).


Tout n'est pourtant pas perdu pour les conspirateurs ondrènes, loin de là.
Non seulement la construction de la flotte militaire impériale continue de prendre du retard et Aroche est toujours agitée de soubresauts politiques, mais les conflits empirent partout dans les Marches :


Bref : le Duc-Gouverneur et toute la faction "impériale" des Marches sont en mauvaise posture.

Inversement, le général Sigrell d'Elorsame a récemment perdu son père mais gagné le titre de comte d'Elorsame : quoiqu'il remplissait déjà, plus ou moins officieusement, la fonction comtale depuis des années que son père agonisait d'une longue maladie, cela ne fait que renforcer sa position parmi les "Seigneurs du Nord".
Sa sœur, la baronne Oriane de Lorse, est toujours la coqueluche du Clos des Insignes arochais et le fils de celle-ci, le jeune Elsar, est rentré de Tal Endhil couvert de gloire (et de plaies) pour y avoir abattu une sorcière fehnri. La baronne recevrait d'ailleurs en ce moment son "galant" et cousin, Aergabald de Rordame.

MAIS QUE VONT-ILS BIEN POUVOIR MAGOUILLER ENSUITE ?