Îles de Grès

De Marches du Nord
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La côte sud de la Mer d'Écume, et les Îles de Grès à l'est
Les Îles de Grès saillent hors des flots au large de la Péninsule des Épées (par-delà la baie des Guivres) et d'Orsane (séparés par la baie des Murènes), marquant la limite sud de la Mer d'Écume.

Depuis les profondeurs de l'Âge Sombre, l'archipel a été occupé par une peuplade guerrière, farouche, repliée sur elle-même. Mais bien assez capable de construire des bateaux pour arraisonner les navires marchands de passage ou, lorsque la piraterie ne rapporte pas assez, pour razzier les villages côtiers, emportant le bétail autant que les récoltes, tout ce qui brille, parfois même les femmes et les enfants...
S'ils s'attaquent principalement aux duchés voisins d'Orsane, de Felriane et parfois de Lycène, ils ont à certaines époques poussés leur chance jusqu'à Riger. Et, une fameuse fois, jusqu'à la pointe sud de Lorune (où ils ont été taillés en pièces). Néanmoins, presque aucun étranger n'a visité leurs îles et, de fait, les Grésans sont l'objet de bien plus de légendes que de connaissances vérifiées...


l'Archipel barbare

Leurs îles semblent être presque entièrement rocheuses, entourées de hautes falaises et séparées par des détroits vicieux, parait-il couvertes d'oiseaux. Mais personne n'y aurait jamais vu un arbre ou une maison : rien que des pics escarpés et des falaises déchiquetées où il pleut constamment.

Les érudits ne peuvent décemment décider de quel couple Premier ils pourraient bien être les descendants sans prendre le risque de déclencher une fronde religieuse, et d'ailleurs assez peu de gens ont vu des Grésans de près et survécu pour en parler.
Si l'on en croit les récits des soldats orsani ou des corsaires kerdans qui les ont affrontés, ceux qu'on appelle les "Grésans" sont assez petits mais très musclés, toujours hirsutes, avec un teint très gris et le poil noir. Ils ressembleraient un peu aux Hommes-Fauves qu'on pouvait encore rencontrer dans les coins reculés de l'Empire il y a 20 ou 25 ans : des faciès grossiers, une mâchoire très avancée, d'énormes arcades sourcilières... Sauf que les Grésans tissent des vêtements, tresses leurs cheveux, fabriquent des armures, possèdent des armes de fer et manœuvrent des bateaux. Il paraitrait encore que la majorité d'entre eux sentent horriblement le varech, s'expriment par des grognements et des cris, qu'ils aient de grandes dents pointues et peut-être même des yeux "bizarres" (?).
Il est en tous cas de notoriété publique qu'ils naviguent (et attaquent) surtout la nuit.

Et ils font des sculptures affreuses !
Une sorte de « civilisation » autarcique semble en tous cas avoir éclot jadis dans leurs îles, basée sur le pillage du commerce maritime à l'aide de petits navires rapides, possédant des flotteurs et des voiles triangulaires, en allumant parfois des feux pour inciter les embarcations isolées à s'échouer.
Le problème, c'est que pour seulement contourner cet archipel de mauvaise augure de plus loin que n'osent aller les pirates, il faudrait pouvoir s'aventurer en haute mer, ce que les Kerdans et quelques vaillants orsanis sont les seuls à tenter.


Corsaires et sécurité maritime

Actuellement, la nuisance des Grésans n'a toujours pas été éradiquée, bien que l'Empereur ait annoncé la création d'une véritable flotte militaire pour y mettre bon ordre. C'était il y a deux ans, cela semble avoir nécessité de nombreuse tractations avec les Kerdans, mais rien n'est encore fait.
Alors, depuis, les duchés ondrènes côtiers commencent à envisager de régler le problème eux-mêmes...

Tout récemment, à Aroche, s'est ainsi négocié un accord de coopération entre le prévôt Larmond d'Orsane (représentant en la matière son Duc-Gouverneur de père), les armateurs Melangoline, l'exarque kerdan Jianni Torodine (émissaire de l'Arche kerdane à Felriane) et le corsaire Almerino Maletudine, employé du précédent, pour la constitution d'une flottille de combat dédiée à la protection du trafic maritime entre les Marches du Nord et le Golfe de Meren.

Un peu par hasard, les Talendans Islinna Sotorine, Mérane "Roulier" et Herle de Lorune étaient d'ailleurs présents à l'Arche kerdane d'Aroche, et ont ainsi assisté à la réception donnée par l'exarque Salomé Melangoline pour y accueillir son homologue Torodine (voir l'épisode 13) "Ville Haute")...


1° niveau de secret, exige des talents de Marine, Histoire ou la Spécialité "Routes Commerciales".


Quoique le fait soit méconnu, les Grésans ont jadis commercé avec Felriane et mêmes les Emishen (Arkonnelkan, Larindeln...) puisqu'on retrouve dans ces endroits certaines de leurs affreuses petites sculptures de poissons "maléfiques" : hérissés de pointes, avalant un navire ou possédant des appendices déments (mais il y a des collectionneurs pour ces saletés).

Divers récits concordants expliquent en outre que les Grésans auraient même dédié au commerce une petite île au sud de leur archipel, nommée "Ragagondir" (ou quelque chose du genre), et vers laquelle on pourrait se rendre en petit nombre pour négocier la libération de captifs ou de cargaison précieuse.
L'Empereur n'approuverait sûrement pas...


2° niveau de secret réservé à quelques perso privilégiés : si vous jouez des protagonistes kerdans, érudits, voyageurs ou marins, contactez le MJ. :)


Les pirates Grésans ont apparemment des villes de pierres, dont la capitale seraient située dans la baie de leur plus grande île, Algadramnir. C'est le siège d'une sorte d'énorme statue, haute comme une falaise, que certains récits décrivent comme une sorte de pointe, de boucle ou de serpent, et entourée d'immenses escaliers.

Ragdagondir, "l'Île des Rencontres", recèle un village portuaire et une population bruyante mais toujours curieuse des étrangers. Ceux qui s'y aventurent se retrouvent par contre bien souvent à offenser un guerrier ou une mère à cause d'une coutume incompréhensible, et doivent alors payer de lourdes réparations à la communauté ou être massacrés sur place.
Mais ceux qui sont prêts à prendre le risque peuvent y acheter quelques marchandises précieuses (en plus d'éventuelles cargaisons et passagers "piratés") : beaucoup d'ivoire, des cornes de narval ou de l'huile de phoque, une sorte de feutrine qui résiste à l'eau, des anguilles longues d'au moins 15 pas à la peau couvertes d'écailles très résistantes, des perles magnifiques et des "pierres-astrales", ces fameux cristaux qui intensifient la lumière des astres et permettent de trouver le soleil (ou les lunes) malgré le brouillard ou la pluie.

Les Îles de Grès, comme encore aujourd'hui certains duchés maritimes, commerce en "coupilles de sel", et les Grésans semblent parler une langue apparentée au "Sylvain", qui possède en tous cas des sonorités proches et une grammaire semblable ("approximative", notamment). Mais ils considèrent que les Kerdans sont la source de tous leurs malheurs et "les Grès" restent sans doute l'un des seuls archipels au monde où le Peuple de la Mer ne soit guère le bienvenu.
Ce qui fournit néanmoins une autre opportunité mercantile : l'escorte des riches navires marchands par les corsaires de la famille Maletudine, sans doute les seuls à pouvoir garantir la sécurité d'une cargaison dans ces eaux terribles...


3° niveau de secret réservé à quelques historiens triés sur le volet : contactez le MJ. :)


Certaines chroniques de l'Âge Sombre parlent de la civilisation marine des Ragdamuränd, « les Muréniens », qui furent souvent en conflit avec les Ondrènes, le Haut-Royaume ou la Citadelle Boréale. Ils régnèrent sur toute la Péninsule des Épées, certains disent jusqu'au Pays des Vents, et harcelaient les nations voisines.

Ils adoraient une gigantesque créature serpentine avec laquelle se serait accouplée, pour le soumettre, une des Aînées descendant de Teren. Cette reine, Erreshel, enseigna à son peuple comment découper leurs captifs tout vifs et hurlants morceaux par morceaux, jetant les abattis à la mer au fur et à mesure pour invoquer les serpents marins et conclure des « pactes démoniaques » avec eux (?).

Mais après des décennies de terreur, l'Invulnérable Maître des Batailles, Varhadarn au Pont Étoilé, guerrier déjà légendaire et général du Royaume Solaire, vint pour mettre un terme aux exactions de la reine-sorcière : il aurait mesuré plus de 2m50 et manié une épée longue comme une lance de tournoi. Le Hornois aurait assemblé et conduit une armée pour massacrer tous les Muréniens du continent, forçant leur mère à venir l'affronter sur la côte. De très nombreux soldats seraient mort en combattants les Muréniens et leurs serpents de mer, mais Varhadarn serait parvenu à traverser la mêlée pour atteindre la reine. d'après les textes anciens, "il constata alors que le cimier de son heaume arrivait à l'épaule de l'Aînée" ! Le combat dura toute une nuit mais le héros aurait finalement abattu la Démone au matin.
Après quoi le royaume des Ragdamuränd se serait peu à peu effondré sous les coups plus ou moins conjugués des barbares Ondrènes, au point d'être réduit aux seules Îles de Grès en quelques générations.