Berinor de Salviane

De Marches du Nord
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La bannière de Salviane, inspirée de celles du Royaume des Ondrènes
Sire Berinor, comte de Salviane et prévôt de la Marche des Lisières est depuis trois décennies l'un des principaux acteurs de la Conquête du Nord, et maintenant deux fois veuf.

Né en l'an 15 avant l'Ère Impériale, il commença sa carrière il y a plus de 35 ans comme chevalier du baron d'Enssyane mais s'engagea très tôt comme officier dans ce qui deviendrait bientôt l'Armée du Nord : il se fit d'abord connaître en escortant les colons tout le long du fleuve Dramguil et, nommé capitaine de régiment à 26 ans, explora la région des Lisières, poussant sans cesse vers l'est en combattant tour à tour les Otlalnan et les Arkonnelkan, prouvant à maintes occasions sa vaillance et ses qualités de stratège.

Investissant ses gages et son héritage d'abord dans les mines de l'ouest puis dans les forges d'Aroche, il s'enrichit au fur et à mesure qu'il gravissait les échelons jusqu'au titre de général : allié au mercenaire anguedais Arund-le-Taureau, il vainquit les Arkonnelkan lors du terrible siège de Mont-Griffon et y fonda la citadelle qui garde aujourd'hui encore la rive occidentale du fleuve Ombreux.
Le Duc-Gouverneur nomma Berinor –tout auréolé de gloire et maintenant riche– "prévôt de la Marche des Lisières" en l'an 24 (È.I.) : il se montra alors un administrateur aussi doué qu'il fut un grand général, s'alliant étroitement avec les Melangoline et les nobles de Lorune pour développer le port d'Aroche, le négoce des chevaux avec la Marche des Lacs, le commerce fluvial depuis la Marche des Gemmes et l'économie de la Conque.

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Durant la décennie suivante, Berinor "des Lisières" s'enrichissait sans cesse et, sa Marche bientôt devenue la plus peuplée du Nord, bénéficiait également de la plus vaste armée du pays et du soutien relatif des Seigneurs du Nord.

Le Duc-Gouverneur, qui pensait ainsi le garder sous contrôle, le fît baron de Salviane en 31... et déchanta bientôt : Berinor n'était pas homme à servir un maître. Soupçonné de regarder vers le sud avec avidité du haut de sa puissante forteresse d'Aroche, alors qu'on lui demandait de regarder vers l'est avec méfiance, le baron fut peu à peu mis à l'écart de l'état-major et, en 33, Lamdo d'Orsane découpa carrément une nouvelle Marche autour d'Aroche, arrachant la cité aux mains de Berinor pour la donner à son fils Larmond.

Malgré ses protestations, et sous la pression du Culte des Pères, Berinor dû finalement transférer sa capitale à Salviane et entreprit d'y bâtir une nouvelle citadelle (sa troisième).
Aujourd'hui âgé de 52 ans, très riche, marié en seconde noce à Éolane de Morholt et à nouveau veuf, père de 5 enfants, dont deux fils déjà officiers dans son armée (mais la rumeur veut que la moitié de ses chevaliers soient ses bâtards) et grand-père comblé, Berinor de Salviane n’espérait plus qu'une chose : le titre de comte des Lisières, que les récentes défaites de l'armée impériale, désormais en grand besoin de son soutien, finirent par lui amener à l'automne 37...


L'entourage de Berinor – réservé au Conseil du Bailli.


Berinor aurait appris l'Art de la Guerre en lisant les livres d'Æryl de Sarde (Féodor peut témoigner que son mhmm... "mentor" cite souvent le grand stratège de la Guerre des Lunes), mais l'intrigue politique "sur le tas", guidé d'abord par sa sœur Berthane (apparemment une politicienne avertie, d'ailleurs mariée à un négociant Vasaride assez malin pour devenir "échevin impérial") puis par sa seconde épouse Éolane de Morholt, l'une et l'autre très influentes au sein du culte mélenite, et ayant conclu de nombreux mariages pour la noblesse ondrène. Notez que Berthane est toujours vivante, quoique franchement fripée, et vit à Enssyane avec son échevin.

Mais le plus proche conseiller du comte de Salviane était un personnage autrement plus discret que n'ont finalement remarqué que les investigateurs les plus fins : un moine consignant nommé Rehon de Mélanque, formé à l'université de Paremine et qui travailla quelques années auprès d'un jeune prélat nommé Aristame de Gorme, avant de devenir le secrétaire personnel de son compatriote Berinor pour presque 25 ans. S'il fut tué lors du fameux banquet de l'an 35 (il approchait les 70 ans), il semble avoir beaucoup influencé la carrière de Berinor.


Une nouvelle dynastie

Si c'est d'abord par les conquêtes, les intrigues et le négoce que le chevalier Berinor d'Enssyane s'est élevé dans la hiérarchie nobiliaire pour devenir baron puis comte de Salviane, c'est bien sûr en fondant une famille qu'il a pu consolider ses acquis, en grande partie grâce à l'habileté de sa sœur Berthane, épouse de l'échevin impérial Orland Vasaride et généreuse mécène du culte melenite.

Pas encore capitaine mais déjà renommé, le chevalier profita de ce que les seigneurs ondrènes les plus prévoyants cherchaient déjà à assoir leur pouvoir au Pays des Vents pour épouser Danya, fille de son suzerain le baron de Lagre (comté d'Enssyane), au printemps de l'an 8. Berinor en tira d'abord un petit fief sur la côte de Lycène (quoique le couple résidât déjà à Salviane), puis Danya de Lagre lui donna une fille, Dalienne, et heureusement un fils en l'an 10, Berendil, avant de mourir en couche l'année suivante.
Mais au moins la postérité de l'ambitieux Berinor était-elle maintenant assurée par sa descendance lycienne : il ne s'arrêterait pas là...

Dans les années qui suivirent, le développement économique des Marches permit à Berinor de s'enrichir et de marier sa sœur à un riche négociant, ses victoires sur les indigènes lui apportant par ailleurs assez de gloire pour briguer la charge de prévôt des Lisières dès l'an 21 (mais il ne l'obtiendrait que trois années plus tard, après moult intrigues contre son rival, Thiannon de Marale). C'est à cette époque qu'on le soupçonne d'avoir engendré des bâtards un peu partout dans les Lisières, jusqu'à ce qu'il courtise la Lorunoise Éolane de Morholt, dont le père commandait près d'un quart des armées des plaines. La même année, leur mariage fût célébré en grande pompe à Aroche, le ventre déjà rebondi de la mariée donnant bientôt naissance à un nouveau fils, Beringard. Trois autres enfants suivirent rapidement, dont les filles Élyse et Brinda survécurent.

Suffisamment enraciné à Lycène et désormais allié aux Morholt, Berinor étendit encore son influence vers la branche régnante de Lorune en négociant le mariage de sa fille Dalienne à Thorvald de Loralne, alors commandant des armées de Lorune et frère cadet du duc Theoben. C'est de cette union que, en l'an 22, naquît la belle Elianor. Mais après que sa mère soit morte de la grippe sylvestre[1] en l'an 29 et son père Thorvald exécuté 2 ans plus tard pour avoir voulu renverser son frère et néanmoins duc, la petite Elianor fût rapatriée vers la Marche des Lisières...


Si Berinor a finalement perdu sa seconde épouse lors d'un attentat en l'an 35 (le vin livré au grand banquet de la Nuit des Bêtes empoisonna une cinquantaine de convives dont Féodor de l'Escarpe, et tua une douzaine d'entre eux, dont la pauvre Éolane), sa dynastie est désormais bien assise :

  • son fils-héritier Berendil est, à 27 ans, non seulement général des armées de Salviane mais marié à la baronne lorunoise Hermione de Morhyan (comté de Morholt) qui lui a donné deux filles, dont l'aînée Hemeline pourrait bientôt épouser Corwald de Tharguel, baron putatif de Valmire.
  • son second fils Beringuard vient d'épouser la troisième fille du comte d'Enssyane (en signe d'allégeance à leurs origines lyciennes),
  • sa défunte fille aînée Dalienne et maintenant sa petite-fille Elianor lient la famille aux comtes d'Elorsame,
  • la jeune Élyse de Salviane (14 ans) est promise à Æryn Tharguel (dont la rumeur prétend qu'il est un "inverti" mais, s'il peut engendrer un héritier, ça n'enlèverait pas grand-chose au fait qu'il soit un beau parti) et –après de longues tractations– la petite Brinda (11 ans) au fils aîné du Grand Sénéchal des Marches, le Lycien Eredorn de Méharle,
  • sœur aînée du patriarche, Tante Berthane a jadis épousé un prospère marchand de bois de la maison Vasaride, dont elle a eut deux fils : si le cadet est mort il y a quelques années en combattant pour son baron d'oncle, l'aîné Pergame est aujourd'hui à la tête de la plus grosse exploitation forestière de toute les Lisières (en plus d'une des scieries sur le port de Salviane) et accessoirement père de trois enfants.


En fait, le comte Berinor cumule désormais tant d'influence que, si le duc Lamdo d'Orsane ne parvenait pas à raffermir sa prise sur les Marches du Nord avant de s'éteindre, la charge de gouverneur n'étant PAS héréditaire, elle pourrait bien échoir alors à Berendil de Salviane plutôt qu'au jeune prévôt d'Aroche, Larmond d'Orsane...

  1. Apparemment issue de la Marche des Sylves, l'épidémie des années 28-30 se répandit dans la principauté de Duriane, puis à travers tout le nord de l'Empire, tuant quelques cent-milles personnes rien que dans les duchés ondrènes.