Eldan "le Moineau"

De Marches du Nord
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Né dans le Duché d'Anguedale il y a 17 ou 18 ans, le c'était le fils d'un vétéran de la guerre des Sylves (il y a eut des contingents de conscrits quand l'Empire a fini par s'en mêler) revenu fonder une famille et une petite ferme en bordure de Polgane, un petit bourg au nord de Valondre (capitale du duché), donc à quelques lieues de la Passe des Corneilles qui forme la frontière avec les Marches du Nord.

Son père lui aurait appris la chasse et le maniement de l'épée (Eldan porte d'ailleurs une vieille épée ouvragée qui a l'air d'excellente qualité -malgré son âge- qui est la prunelle de ses yeux).

Quand il avait une 10aine d'années, toute sa famille (père, mère et sœur) est morte de la grippe sylvestre[1], massacrée par un géant des montagnes ou exécutée pour une offense mineure par le méchant Duc Brigard d'Anguedale : le Moineau raconte une version différente à tout le monde (mais Le Cornu qui connait un peu le secteur penche pour la fièvre brune, vu qu'il y a effectivement eu une épidémie dans le secteur à la bonne époque).
Le pauvre orphelin livré à lui-même a pas mal vagabondé, sans doute vécu de rapine à Valondre et dans les environs pendant quelques années avant de se joindre à une bande de brigands menée par un certain "Bowen le Hardi", qui a opéré pendant quelques années des deux côtés de la frontière (changeant de juridiction chaque fois qu'on lui donnait sérieusement la chasse), et avaient sans doute des liens avec des trafiquants et d'autres maraudeurs dans les Marches des Gemmes et des Lisières. Pour ce qu'en sait Le Cornu, ces gars-là attaquaient notamment les convois que le Duc d'Orsane expédie régulièrement à travers Anguedale jusqu'à son duché d'origine et, un jour, Lamdo d'Orsane et Brigard ont enfin réussi à s'entendre sur quelque chose : l'élimination de la bande de Bowen.

Ça a pris un moment mais les bandits ont fini par se faire tailler en pièces ou être conduits à la potence, et les derniers d'entre eux ont été pourchassés jusque à Valondre : Le Cornu était justement dans le secteur en mission de recrutement quand les hommes du Duc d'Anguedale ont investi une masure où les derniers survivants s'étaient planqués. Eldan, le plus jeune, a réussi à s'échapper et Le Cornu l'a découvert cavalant dans les rues avec le guet aux trousses. Et comme son groupe de nouvelles recrues s’apprêtait à partir pour Bragone et qu'il avait pas le cœur de laisser un môme de 14 ans finir au bout d'une corde, le Sergent l'a chopé par une aile, lui a collé un étendard dans les pognes et a déclaré au guet que celui-là était à lui, et que s'ils voulaient le prendre ils auraient des comptes à rendre au Duc d'Orsane. Évidemment, il a pas attendu que les gars aient consulté leur hiérarchie pour se tirer de là et, comme le môme a démontré quelques qualités, il l'a gardé dans sa patrouille depuis.

La caravane de printemps que menait le Capitaine vers Tal Endhil était la troisième d'Eldan, qui entretemps était devenu un des éclaireurs de la troupe (Durgaut lui a préféré le venteux "Nevel Sholdanan", plus expérimenté, plus familier de la région et -comme lui- vétéran de la guerre des Sylves) : Six-Pièces a assuré sa formation de coureur des bois, Le Cornu et Cylien Brûlé l'ont formé aux armes... et malheureusement Le Brûlé et Le Noiraud l'ont entraîné souvent dans leurs diverses rapines (le Sergent a déjà été cherché ses gars dans les geôles de Darverane et de Solerane, notamment). La découverte des cadavres écorchés de deux de ses "tontons" à la mine d'argent l'a d'ailleurs pas mal secoué.

Comme "Aide de Camp" du Capitaine, le Moineau a d'ailleurs participé à pas mal de missions depuis le début de la campagne mais SEULS LE JOUEUR D'ELDAN & LE CAPITAINE PEUVENT LES LIRE :


L'ENQUÊTE À SOLERANE Bien évidemment, la "permission" accordée aux mercenaires suite à cet amusant incident n'en était pas vraiment une : c'était une mission (quoique avec quelque argent de poche pour aller s'amuser, effectivement, sauf que l'auberge de Solerane est assez merdique). Le Cornu n'a pas raconté tous les détails à ses gars et encore moins au Moineau mais, en gros, les mercenaires savent que Durgaut a découvert que son prédécesseur, le défunt lieutenant Armeld écrasé sous un arbre, détournait du pognon de la garnison et surtout du minerai d'argent à son profit.
Ça implique que, hors de Tal Endhil et donc probablement "à Solerane", quelqu'un rachetait en sous-main le minerai à Armeld : le Capitaine veut savoir qui, avec certitude et fissa.

Après deux jours de marche, Le Cornu explique son plan "d'enquête", adapté à la finesse naturelle de mercenaires endurcis  : 3 jours d'affilée, vous rôdez en ville pour repérer des petits truands (n'importe qui : des tricheurs aux dés, des mecs que tes collègues reconnaissent de l'une ou l'autre prison, des voleurs notoires...), vous les kidnappez sans cérémonie (mais en portant des masques), vous les trainez à l'extérieur de la ville jusque dans la forêt (pour être tranquille) et vous les tabassez jusqu'à ce qu'ils causent. Malgré son peu de sophistication, la méthode confirme que le lieutenant Armeld et un autre gars (un "bourgeois de Tal Endhil, plutôt bedonnant") venaient de temps en temps à Solerane pour écouler des marchandises variées, y compris des lingots d'argent auprès de Maître Jornil, le patron de la mine de cuivre locale (qui a l'air de magouiller pas mal). A vue de nez, Armeld devait, avant sa mort, être assis sur une petite fortune (que personne n'a trouvée depuis). Eldan est envoyé faire le rapport au Capitaine qui t'offre une tasse de vin chaud, hoche la tête, déduit que "le bourgeois bedonnant" est Maître Gaster (grand ami du défunt Armeld et actuellement trésorier de la guilde de Tal Endhil fondée par Adira Pratesh) et ordonne : "C'est bien, continuez sur Jornil, je veux connaître toute la filière. Dis au Cornu de me renvoyer 3 gars pour choper Gaster, je veux l'interroger discrètement avant de lancer une procédure officielle..." Et hop, le Moineau repart dans l'autre sens : pendant ses quatre jours d'absence, les copains ont mené une petite opération de sabotage à la mine de cuivre local (dirigée, donc, par Jornil "Cuivré"). Le Capitaine leur avait effectivement demandé de voir s'ils pouvaient recruter des mineurs pour sa propre mine d'argent et comme les ressources humaines sont pas leur truc, c'est tout ce qu'ils ont trouvé pour déclencher une vague de départs et de licenciements (et comme, de Solerane, la plus proche mine "qui embauche" et celle de Tal Endhil...).

Les mercenaires reprennent l'enquête et reconstituent la filière selon leur mode opératoire préféré, sauf que cette fois y a des morts : presque tout ce qui était "détourné" à Tal Endhil était écoulé assez discrètement à Solerane, sauf le minerai d'argent (trop repérable) que Maître Jornil payait à vil prix au lieutenant. Les lingots étaient alors recouverts d'une fine couche de cuivre et expédiés avec ses propres chargements en direction de Darverane (ça passait tous les contrôles les doigts dans le nez). Arrivés au siège de la prévôté, tous les lingots "fourrés" étaient systématiquement refourgués à un armurier local, Maître Carold : celui-ci est aisé (c'est un bon armurier chez qui nombre de tes camarades achètent des trucs) mais il ne donne pas l'impression d'être assis sur un monceau de lingots d'argent. Par contre, tout le monde sait à Darevrane que la quasi-totalité de sa production équipe la garde personnelle de Rhilder-le-Fou, prévôt psychopathe de la Marche des Lacs (et techniquement supérieur direct de Durgaut). C'est là que les gars ont un peu flippé, réalisant soudain que cette histoire pourrait leur revenir sévèrement dans le groin si on les reconnaissait, et exécuté les deux prisonniers qui venaient de leur cracher l'info avant de balancer leurs corps dans une combe loin de la ville : "Normalement, les loups f'ront l'reste." a dit le Cornu. Par contre, là, Maître Jornil risque de s'apercevoir que son "bouvier de confiance" et un truand local ont soudainement disparu, à peu près à la même période où des étayages se sont mystérieusement effondrés dans sa mine et que des petits truands se faisaient enlever et molester en série par une bande de vrais durs enquêtant sur Armeld et Gaster. Histoire de rattraper un peu le coup, tes gars ont fait courir le bruit qu'ils étaient des hommes du Crocheux, un terrible brigand (et mercenaire renégat) qui rançonne les caravanes au nord de la Marche des Gemmes (donc plutôt vers Darverane, justement) : faut espérer que ça éloigne les soupçons de Tal Endhil. Dans la série "dommages collatéraux", Le Cornu te signale que les gars commencent à s'interroger sur leur paye...


LA PERQUISITION Bien votre Sergent et le Capitaine aient tâché d'être aussi discrets que possibles à ce sujet, les mercenaires ont fini par comprendre que s'ils n'avaient toujours pas été payés depuis le siège de la ville (en dehors d'un peu "d'argent de poche"), c'est parce qu'un fumier a fauché la caisse de la garnison pendant la bataille. Tes compagnons sont furieux et après quelques engueulades entre vous (parce votre unité est quand-même composées de 50% d'ex-truands notoires), Le Cornu a calmé le jeu en distribuant des baffes et des raisonnements logiques : si l'un d'entre vous avait chouré plus de 20 pièces d'or (c'est une putain de fortune, la plupart d'entre vous n'avait jamais seulement eu une pièce d'or entre les mains), il aurait déjà profité de la bataille pour disparaître ("Ben justement, p't^'êt que c'est un de ceux qu'on croye mort ! _On les a tous enterrés nous-mêmes, ducon ! _Ben non, hé, même qu'on les connaissez pas tous... _J'ai dit que c'était pas un de nous, tu veux ma main dans la gueule pour t'aider à penser droit ?!"). Après quelques jours de remous, des "c'est pas juste !" et des "pourquoi le 'Pitaine ils nous rien dit jusqu'ici ?", le Sergent explique un matin avant l'aube que le Capitaine s'est (encore) occupé de tout et qu'on passe à l'action : Maître Gaster a craché le morceau (enlevé il y a 24h et interrogé par le Sergent et le Capitaine en personne, mais officiellement arrêté seulement la veille au soir) et le capitaine pense que c'est ce sale noir de Vighnu Pratesh qui a braqué la caisse. L'aube n'est alors même pas levée que vous débarquez en force dans le quartier lacustre où l'apothicaire-assassin a ouvert boutique (avant de quitter la ville pour une mission commerciale), accompagnés du Capitaine en personne (dont la participation se limite à éviter de se fâcher avec les Emishen et à fusiller Adira Pratesh d'un regard qui affiche "Toi, si je trouve un seul truc louche, tu vas payer pour ton cousin...") et de Frère Daverom (le curé du village, devenu le secrétaire personnel du Capitaine et que les mercenaires commencent à bien aimé parce qu'il peut pas blairer l'abbé Dolomire envoyé par le Primat, dont il a le même problème que vous avec les Templiers et ça rapproche). Tes potes et toi retournez donc méthodiquement la boutique-logement de 10m², fouillez chaque recoin, sondez les pilotis et le toit de chaume pendant que Daverom ouvre tous les pots pour identifier le contenu et, après 2 bonnes heures de ce jeu, vous êtes obligés d'admettre qu'il n'y a rien de compromettant du tout dans l'échoppe. Vous savez que Vighnu emploie parfois des poisons : ils sont pas là. Vous cherchiez de l'or : y en a pas. Des produits louches : franchement pas trop, vu ce qu'a trouvé Daverom il peut même vous dire que si Mr l'Apothicaire fehnri est effectivement monté au Cercle des Cascades pour acheter des herbes médicinales récemment, il a du faire chou blanc parce que son échoppe ne contient pas grand chose de plus que "les produits de base que connaissent tous les apothicaires remans" (Daverom lui-même est mieux équipé). Tout est pratiquement "neuf" : le matériel n'a guère servi, les bocaux sont pleins... La boutique n'a pas du avoir tellement de clients depuis la bataille (faut dire que si le tenancier est absent la plupart du temps...), mais surtout Daverom le soupçonne d'être un herboriste plutôt novice. Par contre, il a préparé des trucs vraiment louches avant de partir avec Nevel et Barbaras sur cette fameuse "mission commerciale pour la guilde" (sans doute des poisons, des soporifiques, des trucs comme ça) et les mercenaires ont trouvé une planque dans le chaume : vous pouvez dire qu'il y avait un gros truc caché là il n'y a pas bien longtemps (beaucoup trop volumineux pour de l'or), mais c'est tout.

Assez énervé, le Capitaine annonce à la cantonade que Maître Gaster est accusé de haute-trahison (!!!), qu'il a saisit ses registres (donc ceux de la guilde au passage) et qu'il compte bien tirer cette affaire au clair avant de rendre une justice qu'on pourra voir de loin, pendue aux remparts (mais comme il n'y a quasiment là que des Venteux, trois péons et Adira Pratesh, on sent bien qui ça vise et le petit Fehnri pâli...).

Étrangement, dans l'après-midi qui suit, le patron de l'Auberge du Cygne qui réclamait à le Cornu le paiement des radoises de toute la troupe depuis des semaines (et ça commençait à chiffrer) a annoncé aux mercenaires que 1) toutes leurs dettes avaient été épongées (!?) mais que 2) ils ne seraient désormais plus les bienvenus à l'auberge. "Ah ouais ?" on répondu les gars, "et ben ton vin de sureau est dégueulasse de toute manière et on s'est trouvée not' prop' taule, maintenant !". Et c'est ainsi que la troupe mercenaire installa ses "quartiers privés" à la Taverne Penchée à peine retapée...


LA "TOUR DE GUET" AU TRÉSOR (?) L'argent de la garnison n'a pas été retrouvé et les mercenaires commencent à manifester un "mécontentement poli mais vif" ; le Capitaine emmène pourtant une poignée d'entre eux (dont Le Cornu et le Moineau) pour fouiller le camp d'abattage où le lieutenant Armeld a trouvé la mort. Ils apprennent ainsi l'existence d'une petite hutte grossièrement bâtie à côté du campement, à carrément 150m de l'endroit où on a retrouvé le corps du lieutenantt et où, effectivement il venait assez souvent avec un ou deux gars pour "inspecter la frontière" et passait pas mal de temps à "relever les traces des Kormes" dans le secteur (qui, il est vrai, est au-delà de la-dite frontière comme tout le campement de bûcherons, ils ont même collé une pierre votive à l'extrême nord de leur camp pour marquer la limite de l'avancée de Rem, ils ont tous contents de montrer ça au Capitaine). La cabane dotée d'une bannière impériale devait être la base d'un "futur campement plus vaste" et même un jour d'une "tour de guet" (ben tiens), même que les bûcherons et le charbonnier trouvaient ça bien rassurant de savoir que le Lieutenant Armeld se préoccupait d'eux comme ça (ceci dit sans malice aucune : ils ont tous l'air de penser que vous veniez effectivement enquêter sur la disparition du lieutenant et vous enquérir de leur sécurité). De fait, les bûcherons n'entraient pas la cahute (promue "bâtiment officiel" !) et les mercenaires non plus : Daverom et le Capitaine entre seuls et farfouillent pendant près d'une heure. Chaque fois qu'un des reitres demande "Mais qu'est-ce qu'il foute là-dedans ?!", le sergent répond "T'occupe, et surveille les alentours parce qu'on en loin de nos remparts, là...". Et puis finalement, le Capitaine et Daverom ressortent de la hutte en portant quelques sacs de graviers, des arc et des outils moisis, des paniers... et votre divin chef annonce : "C'est encore plein de matériel qui sera utile au village, embarquez-moi tout le contenu de cette putain de hutte et on rentre." Quoique surpris de devoir s'emmerder à charger et transporter des tas de merdouilles sans valeur et rongées d'humidité, le moineau ne peut s'empêcher de constater qu'il y a un trou fraichement creusé dans la hutte, et que Daverom et le 'Pitaine étaient souillés de terre en sortant. Sur le chemin du retour, le vieux prêtre affiche une tête absolument tragique, comme si on venait de lui annoncer la mort d'un ami, et le Capitaine dissimule difficilement un début d'euphorie : un sourire carnassier au coin des lèvres, il a l'air enfin détendu pour la première fois depuis son arrivée à Tal Endhil et, en arrivant au village, il saute de cheval d'un air guilleret et déclare : "Sergent, rassemblez-moi nos gars au donjon illico : c'est jour de paye." Et non seulement le Moineau et ses camarades ont tous touché leurs soldes avec les arriérés, mais le Capitaine a même ajouté une petite prime en remerciement des services rendus, prime dépensée le soir-même à la Taverne Penchée à coups de tournées "À la santé de not' 'Pitaine ! OUUUUAAAIIIS !".


LA TAVERNE PENCHÉE (justement) En enquêtant sur la mort d'Armeld, le Capitaine, le Moineau, le Sergent et quelques autres gars ont rencontré la maîtresse du défunt lieutenant, Garnelle, une prostituée métisse ("rem-ishen") qui officie à la Taverne Penchée, ne sait sincèrement pas grand chose des trafics de son amant mais "elle adore les hommes en uniforme" (dit-elle en mettant sa poitrine généreuse sous le nez de Durgaut, elle va sur 25 ans, très blonde et assez jolie si on préfère les "courbes" aux "creux", mais le Capitaine décline poliment l'invitation). La taverne reversait d'ailleurs au lieutenant une dîme mensuelle pour sa "tolérance et sa protection", mais les nouveaux patrons Lewyllen n'ont pas l'air de vouloir continuer à faire dans le proxénétisme (le trafic d'alcool frelaté, par contre, bat son plein), les putains ont donc été rendues à leur autonomie. Le Cornu (une fois informé que la solde allait enfin arriver) a commencé à entreprendre les gars sur un petit "investissement" : pour l'instant, le jeu, l'alcool et les trafics profitent surtout aux "venteux" (et la prostitution aux prostituées, ce qui est déjà assez exceptionnel), mais puisque les mercenaires y passent l'essentiel de leur temps libre et que c'est un peu le seul établissement du genre à des lieues à la ronde (les mineurs y viennent parfois même de Solerane, mais pas en ce moment puisque les Kerdans se sont accaparés le transport de métaux),le Sergent se dit qu'on pourrait économiser pas mal d'argent et en gagner encore plus en prenant des parts dans l'établissement. «Faudrait négocier avec les 'wyllen, 'videmment, mais si on le fait pas nous, c'est encore le Pratesh ou des aut' Noirs qui vont mett' la main d'ssus. Et ça, les gars, on peut pas laisser permett'...»

Après que la majorité des vétérans aient accepté l'idée d'investir leur solde récemment touchée pour rebâtir solidement la Taverne, l'agrandir pour y inclure "un coin rien que pour nous z'aut' !" et prendre la main sur la prostitution à Tal Endhil, Le Cornu a été parlé au 'Pitaine qui semble trouver l'idée plutôt bonne, pour peu que les mercenaires gardes en tête que, dés lors, les prostituées appartiendront "à la garnison" et pas "à eux seuls". «Qu'est-ce ça veut dire, Sergent ? _Ça veut dire que c'est nous qu'on gère, nous qu'on baise et nous qu'on fait casquer, mais que le 'Pitaine y touchera une part des bénéf' et qui s'agira point de traiter les filles comme des pu... heu... s'agira point de leur manquer de respect, parce qu'elle seront des espèces d'auxiliaires mercenaires. _Hein ? _Les filles viennent d'intégrer la troupe, s'tu veux. _Elles vont se battre avec nous ?! _Mais non, ducon, c'est comme des cuisinières ou des soigneuses, quoi. _Y a des troupes qu'ont des cuisinières ?! _Dans l'armée régulière, pour sûr ! _Mais nous on est pas de la Régul', mon Sergent... _Considère que c'est un pas vers la garde du bailli. À la santé de not' 'Pitaine ! _OUUUUAAAIIIS !»

À part sa tendance à raconter des craques, son côté un peu "adolescent" et sa cervelle de moineau (on l'appelle comme ça non seulement parce qu'il est vif et jeune, mais aussi parce qu'il est assez tête-en-l'air), Eldan est un bon gars : presque trop gentil pour ce métier (quoiqu'il se soit salement endurci depuis un mois), courageux au combat (il a d'ailleurs participé à tous les raids menés par Durgaut en préparation de la bataille), démerdard, plutôt doué à l'épée comme à l'arc, discret et tout à fait à son aise en montagne (en effet, tu l'as vu grimpé comme un cabri, trouver à bouffer n'importe où et s'orienter même sous la neige...), il connaît pas trop mal la région, sait un peu bricoler les serrures, a quelques contacts dans la pègre locale (il a notamment été d'une grande aide pour cibler les gars de Jornil lors de l'enquête à Solerane) et, surtout, il est d'une loyauté presque gênante. Le Cornu ne fait pas mystère de l'admiration qu'Eldan porte au Capitaine (qu'il idéalise gravement) et, puisque tu cherchais des gars avec quelque expérience de la truande, une fois Cylien, Bouc et Le Noiraud trépassés, Le Moineau est un peu ce que trouveras de mieux dans la troupe (ton Sergent ne te dis pas ça de gaité de cœur, d'ailleurs : il préférerait garder le môme à portée de vue et de bouclier).

Depuis quelques temps, Eldan est devenu l'amant de Garnelle.

On est sans nouvelles d'Eldan depuis la huitaine passante des Moissons : parti secourir l'expédition minière de Virgile de Narcejane, déjà disparue depuis le mois des Cueillettes, le Moineau a franchi la Cordillère des Soupirs à la tête d'une "patrouille" du bailliage comprenant le jeune arbalétrier Petyr (ayant fait ses premières armes à Malorne), l'Emishen Rhamdel "le Bouquetin", Caergayl (brigand repenti), un Anguedais nommé Karlund et une Sentinelle de l'Orage, Perle-d'Azur, du clan Edell'Okhil.
Aucun n'est reparu depuis mais, au mois des Charbons, une autre expédition fût lancée sur leurs traces, cette fois menée par Nadine "la Moucheuse"...

► Durant l'épisode 34) "Les Égarés", l'escouade menée par Nadine "la Moucheuse" a entendu dire que, après des mois d'ignoble captivité, Eldan avait été dévoré par les Hommes-Fauves des Vallées Sauvages à la suite de presque toute sa patrouille (à l'exception du très tenace Rhamdel).

  1. Apparemment issue de la Marche des Sylves, l'épidémie des années 28-30 se répandit dans la principauté de Duriane, puis à travers tout le nord de l'Empire, tuant quelques cent-milles personnes rien que dans les duchés ondrènes.