Catégorie:Armée du Nord

De Marches du Nord
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Forte d'un peu plus de 30.000 hommes et toute entière employée à terminer la Conquête du Nord, "l'Armée du Nord" est aujourd'hui le plus vaste corps militaire de la (brève) histoire impériale. Elle regroupe dans un certain désordre quelques 10.000 soldats et chevaliers impériaux, à peu près autant de conscrits (aspirant colons qui doivent combattre 5 ans en échange d'un lopin de terre) et un dernier tiers de mercenaires, payés sur les impôts levés dans toute les Marches.

L'État-Major

Depuis sa forteresse de Bragone, le Duc-Gouverneur Lamdo d'Orsane est le commandant en chef de l'armée du Nord. Dans les faits, sa situation géographique l'éloigne des fronts et il doit composer avec une hiérarchie complexe. La chaîne de commandement militaire est étroitement mêlée aux rapports de vassalités et il est souvent difficile de savoir si un régiment répond d'abord à l'autorité locale ou d'abord à son général (qui peut être à plusieurs centaines de kilomètres).
Son état-major est composé d'à peu près autant de militaires que de potentats locaux, le mélange des genres étant parfaitement assumé. Environ la moitié des membres de l'état-major sont des "Impériaux" qui sont loyaux à la couronne, au duc puis à leurs intérêts (dans cet ordre). Les autres sont les Seigneurs du Nord qui placent leurs intérêts bien avant ceux du duc ou de l'empire.

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L'état-major a deux soucis majeurs. Le premier est l'indiscipline assumée d'une bonne partie des Seigneurs du Nord, que le duc s'épuise à faire obéir. La nécessité de négocier ou de faire pression pour organiser la moindre opération d'envergure ralenti considérablement l'avancement de la guerre. L'autre difficulté est la longueur et la lenteur des lignes de communications, dans un pays où même la nature est hostile. Bien que le général Sigrell de Lorune soit un excellent organisateur, la gestion quotidienne des armées est un cauchemar. Les convois se perdent ou sont ralentis par la météo, quand ils ne sont pas tout simplement attaqués. Les messagers mettent des heures, parfois des jours à relayer un ordre ou à apporter des nouvelles fraîches. Le duc et ses conseillers travaillent dans un épais brouillard et se retrouvent contraints, par la force des choses, de laisser une autonomie très large aux commandants sur le terrain... ce qui arrange bien les Berinor et autres Rhilder.

L'armée régulière

L'armée régulière est forte d'environ 20 000 hommmes de qualité très variable. La plupart des garnisons sont formées d'un mélange de conscrits et de soldats de métier dont on espère qu'ils encadreront les conscrits.

Dans la pratique, c'est rarement le cas. Les régiments homogènes (parce que formés autour d'une région ou d'un officier noble talentueux) répugnent à se diviser pour accompagner des paysans au combat. Les conscrits se débrouillent donc comme il peuvent, sous la conduite d'officier roturier qui peuvent être corrects, d'officiers mercenaires qui n'ont pas trouvé d'autres engagements ou d'officiers nobles qui sont généralement mauvais (les bons ne commandent pas les conscrits).

Les conscrits

Sous le vocable fourre-tout de "conscrit", on trouve essentiellement des paysans plus ou moins volontaires. La règle en vigueur est qu'un village doit fournir un ou deux soldat en fonction de sa taille. La promesse d'une terre, même au Nord, au bout de cinq ans de service aide considérablement à trouver des jeunes intéressés, mais il arrive qu'on manque de monde surtout dans les régions prospères. Dans ces cas-là, la charge d'aller se faire tailler en pièce par les Emishen revient presque toujours à un fils cadet d'une famille pauvre, qui est "dédommagée" par les autres villageois. Autant dire que ces soldats "désignés volontaires" traînent sacrément les pieds, à peu près autant que ceux recrutés en ville à grand renfort de tournée générale... et qui réalisent une fois partis dans quoi ils se sont fourrés.
Les conscrits partagent peu de choses, ils se regroupent généralement par régions et par patois. Tous ont en commun de n'avoir aucune expérience militaire préalable mais d'être en bonne forme physique. L'entraînement sommaire que certains reçoive ne change pas grand chose à leurs qualités martiales. En quelques semaines, au mieux, on leur apprend à marcher en cadence, à tenir à peu près leur place dans le rang et à obéir aux ordres. Le maniement des armes vient après et se limite à quelques mouvement de base.
L'équipement des conscrits est aussi sommaire que leur formation. En théorie, les villages doivent équiper "leurs" conscrits avant de les envoyer rejoindre l'armée. Un décret impérial précise même que l'équipement se compose "d'un casque, d'une pique à pointe de fer, d'un arc avec deux cordes et un boisseau de flèches et d'un cheval ou d'un âne". Autant dire que le décret n'est jamais respecté. Les conscrits n'ont pas de chevaux et le matériel se résume souvent à une mauvaise lance, parfois à un arc (dans les régions où l'ont autorise encore les paysan à chasser).
Un conscrit s'équipe donc comme il peut et, s'il est malin, cherche à mettre le main sur un peu plus d'armement une fois intégré à un régiment. Comme les officiers ont tout de même intérêt à ce que leur troupe ne soit pas trop démunie, ils s'arrangent pour qu'au moins les piques et les arcs soient en nombre suffisant. Les protections sont rares, quelques casques, de mauvaises armures de cuir sur le dos des plus anciens, des boucliers. Un bon nombre des conscrits qui sont encore en vie après les premiers combats portent un glaive pour se défendre au contact.

L'armée de métier

Les soldats de métier sont parfois d'anciens conscrits qui ont pris goût à la chose militaire, mais surtout des hommes ayant choisi de s'enrôler dans un régiment au moment de sa formation. Les nobles ondrènes avaient pour habitude l'entretien d'un "ban" d'hommes liges, aptes au combat, autour d'eux. L'absorption par l'Empire a modifié l'organisation, mais il en reste une habitude forte de se placer au service armé du seigneur.
Les régiments se forment à l'appel de leur commandant et reviennent régulièrement sur leur terre d'origine pour souffler. Cela permet aux soldats de garder des liens avec les familles restées sur place et à l'unité de compléter ses rangs avec de nouveaux volontaires.
Un régiment est souvent caractérisé par son commandant d'origine (même s'il a changé depuis). C'est lui qui en a fixé la hiérarchie, l'armement type (donc le rôle sur le champ de bataille), parfois les traditions. Plus un régiment est ancien, plus se sont superposées des habitudes et des pratiques qui le rendent unique. C'est d'autant plus vrai quand le régiment a une spécialité rare, comme les Dogues d'Elorsame et leurs hallebardiers.

Si les conscrits forment principalement des corps de piquiers et de (mauvais) archers, ces armes ne sont pas négligées par les soldats de métiers. Prés d'un tiers des régiments aguerris utilise la pique comme arme principale. A la différence des conscrits, cependant, les soldats de métiers sont bien équipés. Un piquier "professionnel" porte un casque, un plastron de cuir et un bouclier ; sa pique est une arme solide, à la pointe d'acier ; il sait s'en servir, tout comme du glaive qu'il porte à la ceinture.
Il regarde parfois avec envie ses confrères des régiments lourds : plus que l'arme (hallebardes, épées longues, marteaux, grandes haches...), l'infanterie lourde est caractérisée par son armure. Au minimum, un soldat "lourd" est vêtu d'une broigne. Les unités les plus prestigieuses investissent même dans des protection de mailles à la qualité discutable. Plus lents à se déplacer, les régiments lourde sont prisés pour leur capacité à briser le front ennemi ou à tenir une position aussi longtemps qu'il est nécessaire. Les régiments les plus connus (les troupes de la famille de Garde-Lunes, le Dragon d'Enssyane commandé par Féodor de l'Escarpe, les Dogues d'Elorsame, les Lévriers de Rordame...) sont presque tous des régiment d'infanterie lourde.

Les régiments professionnels d'archers sont nettement plus rares. Les "Milles Verts" sont les plus réputés (mais surtout pour leurs exploits d'éclaireurs) et quelques autres sont entretenus par des officiers ayant peu de goût pour le corps à corps. Bien entraînés, les archers de métier sont capable de tirer des volées à une cadence bien plus rapide que les conscrits et avec une précision bien meilleure. Leur rareté entraîne toutefois un net manque d'habitude de la part des officiers supérieurs, qui peinent à les utiliser pleinement. Habitués à commander des conscrits mal équipés, la plupart des officiers exploitent mal les archers de métier qui se retrouvent bien souvent cantonnés dans un rôle défensif.

Quelques soldats ont des spécialités encore plus rares : artilleurs, sapeurs, etc.. Leur petit nombre et l'usage plus que réduit des techniques de sièges dans les Marches du Nord font qu'ils restent le plus souvent en garnison quelque part à attendre un hypothétique assaut.

La cavalerie

Les cavaliers sont (presque) toujours des professionnels. Un cheval, même une carne, coûte trop cher pour qu'on la confie à un conscrit.
Les régiments de cavalerie ont presque tous la même organisation : un tiers de cavaliers légers et deux tiers de cavaliers lourds. Les nobles forment à peu près la moitié des cavaliers lourds, les autres sont des sergents, roturiers vétérans qui en sont jugés dignes.

La cavalerie légère rempli des missions d'éclairage, d'escorte et de liaison. Elle est montée sur des chevaux nordiques (dans la mesure du possible). Les cavaliers sont souvent munis d'un arc (qu'ils utilisent éventuellement à cheval), certains ont une lance courte et tous un glaive ou une épée. Ils portent des protections en cuir ou en fourrure, assez rarement des casques ou des boucliers (qui risqueraient de gêner les éclaireurs).

La cavalerie lourde, ou la chevalerie, est l'arme la plus prestigieuse des armées impériales. A travers les chevaliers, c'est tout l'héritage aramide qui s'exprime sur le champ de bataille. Les chevaliers portent généralement un haubert qui retombe sur leurs cuisses, un casque et un bouclier. Ils se battent à la lance ou à l'épée, même si quelques uns ne dédaignent pas la hache ou la masse. Leurs chevaux sont plus grands et plus rapides que les poneys emishen, nettement moins fiables aussi. Dresser un destrier aramide pour la guerre est un gros travail, qui demande un talent certain au palefrenier. Les montures de chevaliers sont donc des biens précieux, d'autant plus au Nord où il est souvent difficile de faire venir des chevaux de remonte.

Les officiers

Les officiers impériaux sont, à quelques exceptions près de soldats sortis du rang, des nobles. La plupart sont issus des grandes familles ondrènes, et leur commandement est plus souvent proportionnel à la qualité de leur noblesse qu'à leur talent.
Beaucoup d'entre eux sont de bons combattants à titre individuel. Ils ont été formés au combat depuis leur enfance, dans une culture qui met en avant le courage et la force. Ceux qui font carrière dans l'armée ont le goût de la bagarre et un certain talent pour elle.
Malheureusement pour les Impériaux, être un bon guerrier n'est pas la même chose qu'être un bon chef. La culture tactique et stratégique de beaucoup de nobles se résume à foncer dans le tas (eux sont bien protégés par leur armure) pour accomplir des exploits individuels. Quand les guerres opposent des Remans entre eux, ce n'est pas trop grave - après tout, des brutes contre des brutes, l'équilibre est respecté. Contre des Emishen qui font la guerre de manière, disons, différente, c'est nettement plus gênant.

De bons officiers existent pourtant, mais on les trouve surtout dans les régiments prestigieux ou chez les mercenaires, partout où le talent sera reconnu davantage que la noblesse. Nombre de petits nobles tentent de se faire un nom en commandant une troupe mercenaire, afin de prétendre à un commandement sérieux dans l'armée régulière une fois leur réputation acquise.

Le train

Une armée en campagne double ou triple son effectif combattant avec les très nombreux serviteurs, esclaves, ouvriers, fourragers, muletiers et cochers de ravitaillement, armuriers, enseignes, estafettes, infirmiers, chirurgiens, cantinières, commerçants, bateleurs, putains... qui l'accompagnent.
Les régiments disposent tous d'un matériel important pour bâtir des camps provisoires, des ponts ou des fortifications. Une partie est portée par les soldats à pieds mais l'essentiel du matériel et des vivres suit l'armée sur un train de chariot.
L'approvisionnement est un métier spécifique que les officiers abandonnent souvent à un sergent voire à des marchands civils. Les trafics sont légions, les coupables étant rarement confondus et encore moins punis. La hiérarchie impériale tend à penser que tant que l'armée mange (à peu près) et se bat, il n'est pas utile de faire la chasse aux corrompus.

Sigrell de Lorune

Les régiments célèbres

Le Dragon d'Enssyane, fondé et longtemps commandé par Berinor d'Enssyane, aujourd'hui "de Salviane" et baron-prévôt des Lisières, est un régiment de cavalerie lourde aujourd'hui commandé par le chevalier Féodor de l'Escarpe.

La famille de Garde-Lunes entretient des troupes peu nombreuses mais terriblement efficaces. Réputés redoutables mais brutaux, les hommes des Garde-Lunes sont surtout des cavaliers.
Le régiment principal, qui porte le nom de la famille, est commandé par Brogan de Garde-Lunes. Intégré au sein de l'armée de Berinor de Salviane, il est depuis peu déployé dans la Vallée de Cainil. Les soldats du régiment sont recrutés sur les terres de la famille en Lorune et la sélection est rude (les volontaires déçus grossissent les rangs des milices locales, s'engagent au service d'autres nobles lorunois ou se font mercenaires).
La famille de Garde-Lune paie correctement et régulièrement ses soldats (ce qui n'est pas si courant) ; surtout, elle profite de ses investissements dans la métallurgie pour leur fournir un riche équipement. Un soldat un peu expérimenté est très souvent nanti d'une cotte de maille en état, d'armes en acier et d'un bon cheval.
La famille emploie également d'autres soldats hors de son régiment "nominal". De nombreux gardes servent sur ses terres en Rordarme et un groupe non négligeable est présent à Aroche. La plupart des gardes sont des vétérans que leurs officiers ont "mis au vert" loin du front - la principale conséquence de cette habitude est que la famille de Garde-Lunes dispose d'une véritable petite armée partout où elle se trouve...
Enfin, un nombre croissant de soldats est loué comme mercenaires, aussi bien à l'armée (donc, en plus du régiment qui est levé au titre du ban... même s'il coûte fort cher à Berinor de Salviane) qu'aux marchand pour escorter leurs caravanes : quelques dizaines ont été affecté à Valmire après une récente attaque de Kormes. Un convoi protégé par les Garde-Lunes est considéré comme un convoi dont l'arrivée est certaine, mais de récents événements commencent à entacher cette réputation, au grand dam de la famille.

Les "Milles-Verts" sont un régiment principalement composé d'archers d'élite, d'éclaireurs et d'une minorité de fantassins "légers". Pour la plupart issus de la Marche des Sylves, ils sont commandés par le mercenaire dalane Curvil Caldoran (de la Maison du même nom). Au service du baron-prévôt Romald de Corelguil, ils affrontent actuellement les forces rebelles d'Alon Sorhan.
Contrairement à la croyance populaire, ils sont plutôt 800 que 1.000, leur nom venant en fait d'une seigneurie sylvestre éponyme.

Les Lévriers de Rordame, régiment d'infanterie créé par le vieux comte Aergohnrod de Rordame et rendu fameux par les batailles de Ley Temen et de Mont-Griffon. Aujourd'hui la propriété du comte-héritier Aergabald, il sert généralement l'armée de Berinor de Salviane.

L'armée mercenaire

Les mercenaires représentent le tiers de l'armée du Nord. Très hétéroclites, les troupes mercenaires remplissent les besognes que l'armée régulière ne peux pas (ou ne veux pas) faire. Il y a aussi bon nombre de spécialistes étrangers qui n'ont pas leur équivalent reman (Hotars, arbalétriers kerdans, eclaireurs fenhri, etc.).

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