Archerune

De Marches du Nord
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Cette cité de plus de 7.000 résidents (pêcheurs, paysans, beaucoup de marchands et artisans) aurait été fondée il y a plus de deux siècles[1] par les premiers colons ondrènes et dalanes. Et si elle semble toute petite, adossée à l'arche gigantesque qui permet à la Grande Chaussée de franchir le fleuve Dramguil d'une seule enjambée (de 600m de long pour presque 150m de haut), c'est l'un des principaux carrefours marchands du pays avec son port fluvial doté d'un chantier naval, une "arche" kerdane et la route pavée qui, perpendiculaire au gigantesque viaduc, mène vers Loriale, Dun Kerheine (à l'est, dans les Lisières) ou Melenire (à l'ouest, vers les Gemmes).

En dehors du courant qui oblige les embarcations à longer la rive Sud pour pouvoir avancer (le rétrécissement du fleuve et l'effet de barrage des extrémités du viaduc ont suffit à créer un lac en amont), le phénomène local le plus impressionnant est sans doute l'ombre de la Grande Chaussée, qui s'étend sur les rues dès le début d'après-midi pour la plonger dans une pénombre surréaliste jusqu'au lendemain matin (la guilde des "Candeliers" est de fait l'une des plus importantes de la ville).
Le port est (enfin "était") par ailleurs un industrieux chaos de navires de guerre, de palans, de charrettes débordant de marchandises et de plusieurs centaines de portefaix et débardeurs qui s'activent jour et nuit pour transférer le matériel et les bagages des soldats en provenance des Marche des Gemmes, des Lisières et de Bragone : ils sont plusieurs centaines chaque jour à partir, régiment après régiment, par la route vertigineuse.


Histoire polémique

Quoique certains Ondrènes disputent le fait que des Dalanes aient fondé la cité, les chroniques malnides [2] mentionnent vers -200 l'existence d'un bourg "sous la dernière arche de la Grande Chaussée", alors dénommé Archerive. Les Anguedais affirment néanmoins qu'un de leurs villages existait en fait sur le même site depuis bien plus longtemps et qu'il a été détruit –ou peut-être seulement absorbé– par un afflux de colons dalanes.

Les Rivards

Les annales locales ne commencent en tous cas qu'avec la fondation de la guilde des Rivards durant la Guerre des Vieilles Pierres entre Aramides et Dalanes (-177/-169), guilde qui rassemble alors presque tous les commerçants "au bord du grand fleuve" puisque "Archerive" posséde déjà un port fluvial, et qu'elle construit un fort « pour se protéger des seigneurs-bouquetins ». Néanmoins, en -152, un Herwald Toison-Grise –indubitablement anguedais– est élu « mayor des Rivards » après avoir héroïquement repoussé un raid des Halia'Hetan.

Archerune n'est pour la première fois discutée sous ce nom qu'en -126 ou -127, à Loralne, dans une dispute territoriale entre les seigneurs Berenghen "d'Omberdale" (Valombre) et Rhumgar de Rhordamn qui donne finalement "droit de tribut" sur la ville à Berenghen. Ce tribut n'est toutefois jamais payé et Berenghen mène alors une campagne pour soumettre les « Archerons séides des Parjures » (!?), où il trouve la mort en -124.


Prospérité & Indépendance

Avantagée par sa position de "porte du Nord" –première ville au sortir de la Passe des Corneilles, au croisement de la Grande Chaussée et du fleuve Dramguil, Archerune s'enrichit au fil de la conquête du Nord : on y bâtit des forges, des halles pour protéger son marché apparemment bondé, des missionnaires lyciens lancent la construction d'un temple des Pères (en -111)... À la même époque, les Kerdans (peut-être bien des Celsine) établissent un premier comptoir pour relier le florissant port d'Archerune à celui de la jeune colonie d'Aroche, à l'embouchure du fleuve, et y transporter le métal des Monts Voilés ou les fourrures de "Dhar-Verann".

Pour nourrir la cité, les fermes s'étendent sur les plaines de l'Est, les troupeaux paissent dans les contreforts et, bientôt, la diversité des commerces –et la divergence grandissante de leurs intérêts– amène la scission de la guilde en plusieurs corporations : une union du bois et une chambre des forgerons émergent et se redivisent, plusieurs organisations agricoles se succèdent... Soutenue par les Pères, la corporation des Candeliers s'avère la seule durable (et hérite des archives de la guilde) mais l'influence conjointe des marchands sur un territoire grandissant et les constantes négociations entre eux motivent bientôt l'organisation d'une assemblée, dont le règlement est encore assez flou mais que préside déjà un bourgmestre.

Alors que les tribus indigènes se disputent les plainesArkonnelkan, Otlalnan et So'Sherkan s'affrontant tout le long du grand fleuve, Archerune et sa campagne restent largement épargnées par ces conflits, peut-être grâce aux relations commerciales établies avec les clans voisins, en particulier les Halia'Hetan qui viennent s'y fournir en armes et en sel.
La ville semble aussi échapper aux revendications des Ondrènes jusqu'en -78, quand une ambassade du roi Rhoalberd est reçue par le Conclave –manifestement formalisé depuis quelques années et qui refuse tout net d'intégrer son royaume. Plusieurs expéditions anguedaises tenteront bien de prendre la ville en -74, -73 (avec apparemment l'aide d'une part de la population ondrène) et encore en -70, mais toutes sont repoussées, malgré la relative faiblesse de l'armée citadine : les annales attribuent autant ces victoires à l'emploie de mercenaires indigènes (!) qu'à l'Obole, à la fois bouclier et pièce de monnaie, devenue l'insigne de la cité, symbole de son indépendance, de son unité et de sa puissance économique.
En -69, la Guerre des Lunes commence et les Anguedais oublient à nouveau Archerune pour quelques décennies, durant lesquelles son influence s'étend en amont comme en aval du Dramguil, incluant de multiples villages jusqu'à Nolune à l'Ouest, Hellerune ou Loriale à l'Est, et s'affirmant comme une véritable cité-état.


Guerres Nordiques

Si les Ondrènes affrontent de plus en plus souvent les indigènes, les Archerois ne s'engagent ni aux côtés des Halia'Hetan (et encore moins du reste des So'Sherkan) lorsque ces derniers tentent de repousser les envahisseurs de la vallée des Gemmes et des Monts Voilés, ni auprès de Darverane ou d'Aroche quand Greold le Dévot déclenche la Première Guerre Nordique : le Conclave reste obstinément neutre et commerce avec tout le monde. Archerune ne cesse même pas de vendre du métal aux Emishen lorsque les seigneurs lorunois du Nord lui adressent requêtes, plaintes et menaces.

À l'automne -38, la guerre dure depuis 7 ans et l'armée de Greold se trouve à Melenire, victorieuse après une série d'affrontements contre les So'Sherkan mais affaiblie et presque à bout de vivres au bout de plusieurs mois d'une énième campagne sanglante vers l'amont du grand fleuve. Et sur la route du retour vers Aroche se trouve Archerune et ses greniers remplis par les moissons...
Puisque le Conclave autorise les troupes arochaises à camper sous ses murs mais refuse de les nourrir, les forces de Greold en profitent pour forcer l'entrée de la ville, submerger Fort Rivard et, en moins de deux jours, elles prennent le contrôle de la cité. Les membres de l'impertinent Conclave sont aussitôt arrêtés et, lorsque les villageois et quelques patrouilleurs des campagnes alentours se rassemblent pour leur porter secours, Greold les exécutent avec la plupart des officiers civils et militaires d'Archerune, malgré les protestations des bourgeois et des Pères [3]. Ayant bientôt désarmé les derniers opposants du canton, il démolit le siège du Conclave pour décourager toute tentative de rétablir le régime précédent et installe un de ses généraux comme gouverneur. Finalement soumis et à intégrés à la Seigneurie d'Aroche, les Archerois cessent d'approvisionner les Emishen et sont au contraire contraints de soutenir Greold par des réquisitions et conscriptions, précipitant la victoire des Arochais 18 mois plus tard.


Cette guerre terminée (en -37), le commerce refleurit sous le patronage de Cerelard le Sage (héritier de Greold), Archerune bénéficiant en fait des liens renforcés (malgré elle) avec Darverane, Salviane, Anguedale et Lorune, puis de l'implantation des Maisons Marchandes : les Caldoran s'y établissent en -35, rapidement suivi par les Borwyn (les Barandir ne les rejoindront qu'en l'an 18 avec l'ouverture du marché aux esclaves). La prospérité de la ville bénéficie également du commerce des chevaux, développé grâce à l'entente alors déjà ancienne des Archerois et des Halia'Hetan.
L'agrandissement du temple des Pères, grignotant les ruines de l'ancien Conclave pour accueillir des fidèles qui semblent alors majoritaires en ville, a d'ailleurs commencé en -35 mais l'ambitieuse basilique ne sera terminée qu'au bout de 7 ans.

De mieux en mieux fortifiée pour résister aux tentatives anguedaises de la soumettre, la cité sera pourtant largement épargnée par la Deuxième Guerre Nordique : alors que Darverane entraîne les Rivards dans un conflit opposant pour la première fois des So'Sherkan alliés aux Colons contre les Rimdehl et leurs frères Oloden, ce sont pourtant les Halia'Hetan qui subiront l'essentiel des pertes lors de batailles qui se déroulent essentiellement au Nord du Dramguil.
Et lorsque les Halia'Hetan, très affaiblis, se voient contraints de brader leurs chevaux, ce sont encore les Rivards qui en profitent...


Aujourd'hui

Ce glissement du bon voisinage vers l'exploitation des Emishen devient tout à fait explicite avec l'invasion du Pays des Vents par le "Duc-Gouverneur" Lamdo d'Orsane (en l'an 16).
Sa conquête nécessitant en effet une solide base-arrière dans la cité qui clame toujours son indépendance, Lamdo va non seulement acheter beaucoup de chevaux aux Archerois pour se les concilier, mais encore leur offrir ce qu'Aroche avait toujours refusé : le rétablissement du Conclave.
Alors que les Ondrènes investissent les plaines du Dramguil, les bourgeois d'Archerune rebâtissent donc leur forum à grands renforts d'esclaves puisque, le commerce des captifs se généralisant pour financer l'invasion, Archerune lui ouvre volontiers ses portes et son marché.
Et comme la traite des esclaves est rapidement dominée par les Borwyn (pour le marché régional) et les Barandir (pour l'exportation "internationale"), ces Orsanis font leur entrée en ville à partir des années 17-18 : bientôt associées dans les affaires commerciales et politiques, les deux jeunes "Maisons Ondrènes" gagnent rapidement le contrôle de la guilde des Charettons –qui domine peu à peu les métiers du transport sur le fleuve commepar les routes– puis des sièges au nouveau Conclave, où elles forment le parti des Montagnards.


L'opposition locale –en particulier des Caldoran et du Culte– semble d'abord impuissante à contrer le noyautage grandissant des Ondrènes, jusqu'à ce qu'elle reçoive le soutien inespéré de Berinor des Lisières : tâchant à cette époque d'étendre son influence du fleuve Ombreux jusqu'à Archerune, le général lycien –et futur prévôt– use toute la pression des troupes stationnées dans et autour de la ville pour changer le nombre des représentants en donnant d'abord un siège au chef de la garde, puis en déclarant que le port en plein agrandissement mérite son propre délégué[4] et finalement en gonflant la représentation des forges, des armuriers et des empenneurs au titre de "l'effort de guerre", ce qui va surtout profiter aux Caldoran comme à la corporation des Candeliers.

Un geste dont Berinor ne sera pourtant pas repayé lorsque, la Troisième Guerre Nordique ayant éclatée et Archerune désormais protégée par des mercenaires, les mêmes corporations refuseront au comte-prévôt le ravitaillement nécessaires à ses troupes...


L'Incendie

Ironiquement pour une cité de "candeliers", Archerune a été incendiée par les Kormes au printemps de l'an 37, alors que le port servait de point de ralliement aux troupes et matériels envoyés en renfort vers la Vallée de Cainil.
Dario Celsine, alors en mission sur place, s'en rappelle encore, mais ce sont les Barandir qui en sortirent gagnants, en obtenant le contrat de reconstruction et, par là, le siège du quartier...


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Dans l'ombre de la Grande Chaussée

Archerune est bâtie dans une sorte de combe en pente douce sur la rive sud du fleuve : du sud-ouest, au pied des coteaux escarpés ou s'élève la Chaussée, la longue route vers Aroche descend d'abord en une série de lacets qui rejoignent les hauts de la ville où se tiennent Fort Rivard (une poignée de tours et de bâtiments prématurément vieillis par les intempéries qui se serrent autour d'un gros donjon rectangulaire), les maisons de pierres aux toits très hauts des bourgeois de la ville et, un peu en contrebas, la Basilique des Aînés (assez jolie, la ville étant prospère : la haute coupole octogonale, surmontée d'un clocher pointu, s'entoure de 7 absides en demi-cercle portant chacune un clocheton et deux arcs-boutants soutenant les hauts murs à vitraux du transept) dont le portail (la face Est, sans abside) s'ouvre sur un parvis et une longue place flanquées de deux halles pour le marché, autour desquelles se rassemblent la plupart des commerçants de la ville.
Les quartiers populaires s'étalent alors en descendant vers la large hanse du port, jusqu'à un haut portail dans la muraille à l'est (vers l'aval), d'où la route pavée s'en va pour serpenter parmi les champs vallonnés, puis les collines où les Remans ont érigé quelques villages, des moulins à vent et une tour de guet (en bordure de la grand forêt, qui couvre la plaine jusqu'à Hellerune et Dun Khereine, à quelques 100km).

Les Talendans ont par ailleurs découvert que les bas-fonds de la ville accueillaient l'étrange Cour des Marauds, une sorte de pègre farouchement indépendante. On trouve aussi en ville une douzaine de tavernes et estaminets...

le Parvis

les Menhirs

  • l'Abondance, un établissement assez cossu près de la basilique, qui offre chambres et couverts à la clientèle de marque,

les Arènes

les Myrtes

les Halles

les Grottes

  • Aux Rivards, taverne ondrène pleine de nationalistes bruyants.
  • La Volière, principal bordel de la ville.

les Cosses

le Port

  • Chez Oracio, en fait le cellier d'une corderie reconvertie en estaminet par un Torodine, toujours bondé en raison de ses arrivages réguliers de vin du Sud.

L'Arche kerdane

À la fin du I° siècle (avant l'È.I.), les Celsine et Torodine d'Aroche remontaient de plus en plus fréquemment le Dramguil pour commercer dans la seule "grande ville" au Pays des Vents qui, en sa qualité de "porte du Nord", leur offraient des denrées venues d'Anguedale, de Lorune et même de Marale ou Duriane. Les érudits Celsine, alors partenaires du Culte des Pères dans le premier projet de bibliothèque local, se laissèrent finalement convaincre d'y installer une sorte de centre d'études en -92, mais il fût détruit en -73 lors d'une des multiples tentatives des Anguedais pour s'arroger le contrôle de la cité.
Comme la dynastie blanche ne semblait pas décidée à reconstruire, les Torodine finirent par bâtir un véritable comptoir commercial -68, puisque la Guerre des Lunes les motivait à multiplier les liaisons entre Orsane et le Nord. Tout au bout de la grande jetée que construisaient alors les étranges Moni[5], pour protéger le port du puissant courant au sortir de l'arche de la Grande Chaussée, la dynastie vermeil ajouta une haute tour pyramidale à 3 niveaux, légèrement fortifiée mais servant de phare pour naviguer le grand fleuve. À sa base, une large plateforme leur permit d'embarquer les esclaves à destination d'Aroche puis d'Orsane, Felriane et Lycène, les Torodine étant apparemment les seuls Kerdans à s'être associé à ce commerce alors naissant et certes lucratif, mais assez mal vu dans leurs Archipels.

En tout, ils firent fructifier leur investissement pendant près d'un siècle mais commençaient déjà à liquider leurs actifs maritimes –incluant navires et comptoirs– pour se concentrer sur l'activité bancaire quand, en l'an 37, éclata la Troisième Guerre Nordique, et les deux années suivantes s'abattirent sur leur petite Arche comme un bombardement. Dès la fin du printemps, le port d'Archerune fut d'abord incendié par les Kormes puis, au mois des Charbons, la traite des esclaves se vit perturbée par une série d'assassinats qui coûta notamment la vie au capitaine Rugiero Torodine[6]. Alors que des Barandir profitaient de la reconstruction du port pour en prendre le contrôle, les arrivages de captifs depuis Darverane cessèrent tout à fait en l'an 38, après que Durgaut y ait prit le pouvoir. Au printemps 39, des Rebelles emishen se mirent à pirater les cargaisons sur le Dramguil et, finalement, le Conclave vota un embargo contre la Marche des Lacs, certes en représailles de l'interdiction de l'esclavage mais qui tarit le peu de négoce qui restait aux Torodine.
Lassés des toutes ces avanies et récemment réconciliés avec leurs anciens concurrent Melangoline à la faveur du nouveau Cartel d'Aroche, l'Archonte Regina Torodine lança les tractations pour leur revendre une "Arche" qui n'en avait plus que le nom...


le Conclave

À quelques rues du marché, les anciennes arènes ondrènes –désormais couvertes d'un grand toit conique– accueillent aujourd'hui le Conclave où le bourgmestre Lehad de Rivelune (nommé il y a 16 ans par le comte-prévôt Berinor de Salviane) rassemble 26 représentants du Culte des Pères, des guildes, des Maisons Borwyn et Barandir, des familles kerdanes et même de l'importante population dalane pour tenter d’administrer la cité. Alors même que la guerre est à leurs portes, les notables y passent encore le plus clair de leur temps à s'y disputer les bénéfices des importants flux commerciaux qui transitent par la ville...


Détails du Conclave et des corporations, destinés à ceux qui jouent l'Épisode 49) "Circonstances" :


La tradition d'indépendance, l'importante communauté dalane, l'installation du Culte des Pères, l'influence des Maisons Marchandes et probablement celle du Roi d'Obole ont néanmoins compliqué la gestion d'une ville essentielle au commerce et à la rentabilisation de la conquête du Nord au point que, pour se concilier les Archerois lorsqu'il avait besoin d'une base-arrière pour conquérir les Lisières, le Duc-Gouverneur Lamdo a rétabli le Conclave en l'an 17. Les anciennes arènes n'ayant plus vu beaucoup d'animation depuis des décennies, elles ont été transformées (et couvertes) pour pouvoir accueillir l'assemblée mensuelle et les 3-400 bourgeois qui ont le droit d'y assister –et ne se privent pas d'y gueuler.

Composition

Depuis que Berinor de Salviane a remanié le Conclave (admettant de nouveaux représentants pour plomber les Maisons ondrènes) en l'an 23, ses 27 sièges sont répartis entre :
1 – pour le bourgmestre, actuellement l'ancien sénéchal lycien Lehad de Rivelune, qui n'a qu'une voix mais un droit de veto (qu'il n'emploie qu'à ses risques et périls),
1 – pour le commandant de la garde citadine Bérion d'Enssyane,
1 – pour le représentant de "l'armée des rives" (mercenaires qui protègent les campagnes alentours, appartenant pour la plupart à Arund-le-Taureau),
3 – 1 siège en propre pour chacune des maisons marchandes Barandir, Borwyn et Caldoran,
4 – pour la corporation des Candeliers (voir plus bas)
3 – pour la corporation des Charretons
2 – pour la corporation des Meuniers
2 – pour le Culte des Pères,
2 – pour les Kerdans, actuellement un Torodine et une Melangoline
8 – 1 siège pour le délégué de chaque quartier de la ville, dont un Fehnri (apparemment inspiré par Adira) !.
En pratique, on peut y distinguer 3 partis qui ont une forte tendance à voter en bloc (malgré des débats internes) :

● les "Lanternes", constitués par l'alliance traditionnelle de la corporation des Candeliers (voir plus bas) avec le bourgmestre et la Prélature, sont généralement soutenus par le commandant de la garde et les artisans du quartiers dalane, totalisant entre 8 et 10 voix suivant les négociations corporatistes.

● les "Montagnards" –ainsi surnommés car ils aiment à beugler depuis le haut des gradins autant que parce que leurs intérêts miniers se trouvent justement en altitude– regroupent les délégués des trois quartiers nettement ondrènes (dont le port, depuis qu'Ordahl Barandir en gère la reconstruction), le capitaine-mercenaire Gilfor de Valombre (pour "l'armée des rives"), 2 des 3 représentants de la corporation des Charretons, les Barandir et les Borwyn pour un total d'environs 7 voix.

● les "Serpes" étaient au départ le parti des paysans, brasseurs et autres membres de la remuante corporation des Meuniers, mais ont été rejoints par nombre d'autres réformistes et opprimés, dont les portefaix du port en lutte contre les Barandir et le tailleur fehnri représentant les artisans et boutiquiers en rupture avec les Candeliers. En plus de l'appui récent des Torodine, on raconte que les Serpes sont soutenus par le Roi d'Obole, et elles cumulent 5-6 voix.

■ Reste donc une demi-douzaine de représentants qui changent de bord avec les sujets, les événements ou les opinions du moment, mais peuvent faire basculer un scrutin les rares fois où ils se rallient tous au même parti.


3 Corporations

Très anciennes, les trois guildes archeroises se sont constituées par accrétion, au point d'associer aujourd'hui des métiers qui n'ont plus grands rapports mais partagent des intérêts communs :

► la corporation des CANDELIERS, fondée par les fabricants de chandelles et dont les archives semblent remonter à la Guerre des Vieilles Pierres entre Aramides et Dalanes (-177/-169), est non seulement la plus ancienne mais aussi la plus puissante des trois puisqu'elle regroupe aujourd'hui une majorité des artisans locaux, des cordonniers aux apothicaires en passant par les tisserands et pelletiers, les potiers, les forgerons, les verriers, les maçons, les joailliers...
Parce qu'elle inclut presque une moitié de Dalanes et que le Culte des Pères la soutien, c'est la seule corporation qui soit pro-impériale et dominée par la maison Caldoran, quoique les décisions de ses 4 représentants au Conclave fluctuent avec les débats internes.

► celle des CHARRETONS rassemble tous les métiers du transport et de la mine depuis que les Barandir ont convaincu les Borwyn et autres exploitants miniers de se joindre aux caravaniers, charretiers, muletiers, bourreliers et charrons, constructeurs de barges, bateliers et autres commandeurs d'esclaves. Depuis plusieurs années, les dockers se sont néanmoins désolidarisés en protestation de leur remplacement (partiel) par des esclaves.
Grâce à son association avec les mines de la Marche des Gemmes, les commerçants ondrènes en général et les Seigneurs du Nord en particulier, cette "jeune" corporation (même pas 50 ans) a très vite gagné en influence, au point d'avoir depuis peu 3 sièges au Conclave et de régner sur le port en reconstruction depuis son incendie par les Kormes, et que les Torodine y abandonnent leur arche.
Évidemment, l'embargo contre vous ne tient qu'avec l'appui des Charretons.

► enfin, les MEUNIERS unissent presque tous les commerces et artisanats de l'alimentation, donc indirectement de l'agriculture : marchands de grains et de farine évidemment, mais aussi les brasseurs et cultivateurs de houblon, boulangers, charcutiers, maraîchers, sauniers, brasseurs etc., ainsi que les tonneliers et, depuis peu, les taverniers et autres aubergistes, dans une tentative pour reconquérir le siège que les Charretons leur ont soufflé il y a 4 ans, laissant les Meuniers avec seulement 2 sièges.






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  1. Ce qui pourrait faire d'Archerune la plus vieille cité des Marches.
  2. Établies à Felriane sous la dynastie des Malnides, ce sont apparemment les plus anciennes chroniques en Langue des Pères de tout le Continent puisqu'elles remontent au début du II° siècle avant l'Ère Impériale.
  3. Les chroniques locales nomment plus de 80 morts
  4. Une décision qui lui reviendra dans le nez dix ans plus tard avec une ironie cuisante, quand le Duc Lamdo décidera de soustraire Aroche à la Marche des Lisières...
  5. Les archives locales montrent qu'ils étaient apparus un jour dans les ruines de Bragone et, en échange d'un soutien matériel pour les prochaines décennies, le Conclave leur demanda la construction de la fameuse jetée.
  6. Connue sous le sobriquet de "Chanson qui Tue", la campagne terroriste orchestrée par les derniers Barantanen en l'an 38 convainquit en effet nombre d'esclavagistes de changer de carrière...