Catégorie:Sotorine

De Marches du Nord
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La bannière des Sotorine, en véritable papier-peint des années 70...
Parmi les "Grandes Familles" kerdanes, les Sotorine sont un cas un peu spécial... Partie d'assez bas, cette lignée ne s'est élevée dans la société marine qu'à force d'audace et de pugnacité, accumulant autant d'échecs retentissants que de victoires inattendues, d'abord inspirée par sa fondatrice Fiona Sotorine puis par son fils, le grand navigateur Arenzio. Non-contents de construire des navires très avancés, les Sotorine se sont fait un nom aux Jeux Insulaires par l'excellence de leurs escrimeurs et de leurs marins (dont Vasco et Diovire) mais s'échinent depuis plus d'un demi-siècle à développer de petits comptoirs à peine rentables dans des coins sauvages où les autres ne vont pas... À croire que les Sotorine préfèrent l'exploration et l'aventure à l'expansion commerciale.

Ils sont en tous cas considérés par les autres Kerdans comme l'incarnation des scummare, "les Écumeurs" assez aventureux pour chercher leur pitance sur la terrible Mer d'Écume.

La lignée Sotorine est aussi plus éclatée que les autres : ses quelques comptoirs sont dispersés entre les duchés Ondrènes et les Marches du Nord, elle embauche plus volontiers des extérieurs (des Celsine, des Negrine...) et se loue fréquemment aux dynasties plus influentes, plusieurs de ses membres étant tout simplement trop compétents pour être efficacement employés au sein de leur propre famille : c'est notamment le cas du fameux maître-d'armes Vasco Sotorine, plusieurs fois champion insulaire d'escrime et aujourd'hui chef de la vigila (la garde) de l'Arche d'Aroche.

De fait, les Talendans n'en ont longtemps connu que la branche la plus nordique (et la plus rebelle), dirigée par la Pilote Ranyella Sotorine : ce n'est qu'en les accompagnant dans leur hivernage "méridional" que certains ont alors découvert la maison-mère de Bastelle. Car si les navigateurs passent toute la belle saison à exploiter leurs comptoirs de Lycène, Tharguel et des Baies Jumelles, la plupart des Sotorine prennent leurs quartiers d'hiver à Felriane, leur flotte du Pays des Vents ne rentrant pratiquement dans leurs lointains "arcipelagos" que pour les Jeux Insulaires (soit tous les 4 ans).

Bien que toujours fortement endettés par leurs risqués investissements dans le Nord, les Sotorine semblent avoir le vent en poupe : ils viennent de passer un accord diplomatique avec la Duchesse Malarise de Felriane, ont repris à leurs concurrents certains commerces qu'ils aient récemment perdus (comme la traite du sel) et les chantiers navals de Bastelle bruissent d'activité. La fortune sourirait-elle aux audacieux ?

Tal Endhil

Dès qu'il a exploré la Région des Lacs, il y a près de 3 générations [1], Arenzio Sotorine s'est empressé d'y revendiquer les comptoirs immatriculés Écume 5 et 6, qui restèrent pourtant fort peu exploités pendant près de 50 ans : les Sotorine n'y venaient au mieux qu'au printemps, pour quelques huitaines de négoce et d'exploration... Jusqu'en l'an 15 È.I., alors que commence la Conquête du Nord et que la jeune Pilote Ranyella débarque dans la vallée des Lacs en Paliers avec deux douzaines de cousins, tous en rupture avec le conseil familial de Bastelle [2] et bien décidés à fonder leur propre entreprise.
Il faudra des années d'efforts, d'investissements [3] et de mésaventures pour y développer le commerce des peaux et des métaux, l'importation de sel, cosmétiques et de vin rigériens vers Aroche ou Darverane, mais c'est finalement l'exploitation du Bleu des Lacs qui pérennisera Écume 6 à mesure que le village-frontière de Tal Endhil deviendra peu à peu un carrefour commercial pour les Emishen de toute la région.
Le tout en perpétuant leur tradition d'expertise, puisque leurs rangs comptaient déjà un cartographe réputé, Ordano, des diplomates, des alchimistes, des prospecteurs ou des charpentiers de marine se louant au besoin dans toute la Région des Lacs et même jusqu'à Aroche et Archerune.

Une carte du Golfe Cinglant comprenant les Baies Jumelles où, en s'usant un peu les yeux et en grande définition, on peut distiinguer les trois comptoirs, en orange.

Bénéficiant aujourd'hui du Coppavento, de loin le meilleur navire de toute la flotte familiale, les Sotorine "des Lacs" [4] exploitent (plus ou moins) trois comptoirs autour des Baies Jumelles :


La famille a par contre rudement souffert du siège de Tal Endhil, au printemps de l'an 37, les Kormes ayant tué plus de la moitié des 40 Sotorine restés défendre le village (dont leur alchimiste Josué, qui supervisait la production du Bleu des Lacs).
Néanmoins des partenariats fructueux, d'abord avec la Guilde talendane (où Ranyella a pris des parts conséquentes) puis à Aroche avec la Haute-Guilde et même les puissants Melangoline [7], se sont récemment ajoutés aux anciennes alliances avec les Elloran et les caravaniers lewyllen, ouvrant des perspectives commerciales grandissantes que même la guerre ne semble plus pouvoir étouffer. Ayant en partie reconstitué ses rangs en enrôlant des cousins d'aussi loin que les duchés Ondrènes, Ranyella tente maintenant de recruter un nouvel alchimiste et les artisans nécessaires à la construction d'un véritable port fluvial au Lac Quatrième, ce qu'elle ne peut néanmoins espérer qu'avec l'accord de "Grand-Maman", mère de Ranyella et archonte redoutée de l'Arche de Bastelle.
Au sein des Sotorine "des Lacs" se distinguent :

  • la Pilote Ranyella et ses deux enfants, la fameuse métisse Islinna "Cœur-Chantant", égérie des Talendans fiancée à Vighnu Pratesh (!) et le jeune Carillo,
  • le Parrain Ordano et sa pupille, l'ingénieure navale Olivia en fin d'apprentissage,
  • l'Oncle Vasco, frère de la pilote, maître-d'armes et commandator vigile de l'Arche Melangoline d'Aroche,
  • le défunt alchimiste Josué†,
  • Donatio, jeune demi-frère du précédent (né à Bastelle) et apprenti navigateur du Coppavento,
  • Diovire, son épouse Sandra Maletudine, leurs fils Andreo (éclaireur et pêcheur) et le petit Simeon. Leur aîné, Salvo, est mort en défendant Tal Endhil, laissant derrière lui son épouse Élarine (intendante d'Écume 6), leur fille Ennia (10 ans) et un bébé en nourrice dans leur archipel.
  • le désormais célèbre Bartolome, frère cadet de Diovire que les Liam'Lon surnomment "Outre-Feu", fondateur d'Écume 7 mais ayant pris son indépendance en s'associant avec Adira Pratesh,
  • la cousine Vera, issue de la branche de Paremine et second du précédent depuis qu'ils ont ensemble renfloué l'Orso,
  • le solide Hugo, récemment rapatrié des Sotorine de Tharguel comme nouveau quartier-maître de Diovire (Bartolome puis Vera ayant fait sécession) et son épouse Madalena Negrine, longtemps en charge de "l'ingénierie navale" (qui se résumait alors à l'entretien du Coppavento et à la (re)construction de barge), elle-même partie travailler pour le Bailli après une énième engueulade avec la Pilote,
  • la pauvre Ajella, une nièce de Sandra aussi maligne et têtue que sa tante, arbalétrière et éclaireuse de 18 ans tuée par les Arkonnelkan durant l'Opération Tréfonds,
  • Yanta Celsine, batelière-comptable réputée pour son sérieux et son sens pratique qui fut l'intendante de Bastelle avant qu'on lui propose la direction d'Écume 7.
  • Gregorio, frère cadet de Yanta et rameur-combattant dont la musculature compense la gentille niaiserie,
  • Tamelin, batelier-arbalétrier dragueur et indiscipliné désormais affecté à l'équipage de Diovire...
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l'Arche de Bastelle

Si les Sotorine sont au départ issus de l'île de Corvado, une terre de pêcheries et d'oliveraies à l'extrême nord-est des archipels kerdans, ils ont installé leur siège au Duché de Felriane depuis plus de 50 ans, à l'époque où les explorations de leur glorieux ancêtre Arenzio Sotorine les ont convaincus que leur avenir était au Nord.
Pendant que les dynasties Torodine et Melangoline se disputaient le contrôle de la cité ducale, Farlane, les Sotorine ont fondé leur nouvelle demeure sur à Bastelle, petite cité comtale mais un important port de pêche au gros (y compris des baleines !), niché dans les calanques à l'extrême Nord-Ouest de la baie d'Émeraude. Forts de leur alliance avec les comtes locaux, eux-même récemment retirés de la piraterie (!) pour se mettre au commerce avec les Ondrènes, les Sotorine ont pu renforcer les liaisons vers leur comptoir de Tharguel et essaimer peu à peu le long du Golfe de Meren... puis de la Mer d'Écume...

En plus d'être désormais le quartier-général des Sotorine, l'unique Arche des Sotorine est la plaque tournante de leurs multiples négoces, au premier rang desquels les huiles, alcools, cires, teintures et vernis, les savons, cosmétiques et autres produits de l'alchimie (principalement préparés à Paremine), les verres et émaux (produits sur place) ou les textiles, les peaux et les fourrures du Nord.
Une cale sèche sur le port leur fournit par ailleurs un chantier naval. C'est de ses ateliers – et de l'acharnement du précédent Archonte, Ricardo Sotorine– qu'est né le Coppavento, un navire aussi coûteux que révolutionnaire : si ce vaisseau d'exception leur a valu quelques prix aux Jeux Insulaires, il n'est rentabilisé que depuis sept ans qu'il assure la liaison maritime vers Écume 6 à travers le Golfe Cinglant et les redoutables Baies Jumelles. Jusqu'à récemment, on construisait encore peu aux chantiers navals de Bastelle, et principalement pour des armateurs felrianais, mais les choses ont changé à la fin de l'année 37 È.I. Les Sotorine "des Lacs" ont ramené dans leurs bagages des Talendans avec eux plusieurs commandes : un navire commandé par le Baillage de Tal Endhil, mais surtout grands deux navires commandés par Adira Pratesh (une grande nef) et Bartolome Sotorine (un nouveau cutello), tous deux enrichis par le commerce de l'ivoire. Non seulement ces commandes ont occupé les chantiers tout l'hiver , mais la récente alliance entre la famille Sotorine, la Duchesse de Felriane et ses nouveaux amis Hornois leur garanti de participer à la construction de la nouvelle flotte. Et en ce début de d'année 38, les chantiers navals de Bastelle revivent et s'agrandissent.

Entre l'Arche elle-même, ses dépendances dans le reste du comté de Bastelle et les Sotorine qui travaillent ailleurs à travers Felriane, ils totalisent environs 500 membres, cousins ou simples employés, longtemps dirigés d'une main de fer par "Grand-Maman", la redoutée doyenne Diana, mère de Silvio, Ranyella, Vasco et Theresa. Mais depuis son décès à l'automne 38, la direction des affaires familiales est passée à sa fille cadette Theresa, avec l'assentiment de ses frères et sœurs...


l'Archonte Theresa

Nommée Archonte de Bastelle et de facto cheffe de toute la famille[8] durant une grande réunion à l'Hiver 38, Theresa est certes la cadette des enfants de la précédente matriarche (donc la petite sœur de Vasco et Ranyella) mais, à 40 ans passés et mère de deux enfants adultes, elle est (de leur propre aveu) la plus "sérieuse" de toute la fratrie.
Politicienne posée et gestionnaire prudente, elle a longtemps occupé le siège familial au Concile kerdan, puis assuré le poste d'Exarque que refusait sa grande-sœur Ranyella après la disparition de leur aîné Silvio[9] : pendant la longue maladie de leur mère, Theresa a ainsi géré elle-même les relations "critiques" avec les nobles de Bastelle ou de Farlane, les baleiniers qui fournissent la famille en graisse et ambre gris, les sauniers, les marchands de bois, les créditeurs, etc.

Depuis qu'elle est aux affaires, elle fait de son mieux pour freiner les tendances "expansionnistes" ou les projets jugés trop ambitieux des incurables aventuriers qui pousse certes la famille vers l'avant la famille (Ranyella et Islinna, Bartolome, Garciàn...), mais en oubliant fréquemment d'assurer les arrières. Le dernier projet de développement qu'elle ait accepté de financer, à contre-cœur, est en fait l'Arche d'Azur en cours de construction dans la Marche des Lacs avec l'aide des Endilans. Theresa y a néanmoins strictement limité les investissements et attend aujourd'hui qu'Islinna, Bart' et Vighnu démontrent de solides résultats financiers avant d'y consacrer une seule £une de plus...


Membres notables

  • Olivero, originaire de Corvado, est le brillant 'architecte naval de la famille, maître d’œuvre des plus rapides courisers de la Mer d'Écume, les fameux Le Coppavento#coutelas de bastelle qui comptent aujourd'hui lEglefino, le Coppavento, lOrizzonte et le Pescecano[10]. Il est aussi le tendre papa d'Olivia, ingénieure à l'Arche d'Azur, et de Basile, apprenti-politicien au concile (sous la tutelle de Ranyella).
  • Chesare, petit-fils d'Arenzio, est le capitaine de la Danzatora, vénérable nef qui assure la liaison entre Corvado, Altamire (capitale kerdane), Bastelle et Aroche. De facto l'amiral de la flotte familiale, il gérait encore récemment la lucrative traite du sel vers l'Empire avec sa femme, Viola Negrine : formée par Vasco, c'est à la fois l'unique questora de la famille et sa commandatora vigile.
  • la vieille Tante Aveline, veuve de Ricardo (fils d'Arenzio), l'advocatessa legale qui fût en son jeune temps une véritable diablesse du contrat et la première députée de la famille. Aujourd'hui déclinante, elle est épaulée par son fils, Thadéo, rapatrié de l'office juridique des Torodine pour l'assister dans son énorme travail.
  • l'intendant Sequino, issu de la branche lycienne (fils aîné de Santina et du défunt Josué) et toujours célibataire à presque 30 ans, le départ de Yanta Celsine pour Tal Endhil [11] lui a valu d'hériter de cette fonction largement phagocytée par Grand-Maman.

En s'appuyant sur leur Arche, les Sotorine ont grimpé l'échelle sociale en à peine trois générations, passant d'un rang franchement mineur à celui d'une "grande famille" possédant désormais 2 sièges au Concile, le parlement kerdan. Mais cette ascension s'est accompagnée de beaucoup de risques et de déboires, leur coûtant au passage des vies, des navires, de l'or et des faveurs, au point qu'on murmure souvent que la famille s'est étendue bien trop vite pour ne pas vaciller. Les Sotorine semblent pourtant avoir trouvé une échappatoire : en s'alliant avec la Duchesse Malarise de Felriane, ils ont pu réorganiser leurs dettes pour ne plus être débiteurs des Melangoline, ont récupéré la traite du sel et se lancent dans la construction navale. La fortune semble continuer de sourire aux Sotorine.


Ce qui suit est réservé aux Protagonistes justement "Sotorine", ou à ceux qui les connaissent très bien : dans le doute, demandez au MJ.


La plupart des Sotorine sont au moins conscients que leur famille a parié toute son ascension sur le Nord et conservé à tous prix son indépendance vis à vis des dynasties dominantes, mais que ce faisant elle a étiré ses moyens au maximum... et même contracté une dette considérable auprès des Torodine. Si Ranyella espérait d'ailleurs un rapprochement avec les Melangoline d'Aroche, c'est notamment pour éviter de tomber sous la coupe des Torodine en creusant d'avantage cette dette (elle préfère "diversifier ses créanciers").

Lorsque les belliqueux Maletudine se sont à leur tour installés à Felriane presque 20 ans plus tard, mais eux dans la forteresse de Cassarenne au Sud de la baie, les Sotorine leur ont proposé une alliance qui s'est notamment nouée par plusieurs mariages. Mais à mesure que les nouveaux venus développaient leur activité d'escorte et de "chasse" aux Grésans, gagnant en influence jusqu'à s'allier durablement aux puissants Torodine, ils commencèrent à empiéter sur les zones de pêches et les lignes maritimes des Sotorine, au point de leur ravir la juteuse traite du sel de Rigorne : c'est peu dire que les deux familles sont aujourd'hui en très mauvais termes, au grand dam des époux échangés par les deux camps...

► Après s'être furieusement creusé le crâne, Bartolome, Islinna et même Vighnu (désormais fiancé à la précédente et qui doit donc trouver une compensation à offrir pour ce mariage apparemment défavorable aux Sotorine) pensent pouvoir trouver des solutions à la crise actuelle... Réservé aux PJ qui ont étudié la question.


Alors que les Sotorine étaient justement venus chercher leur fortune loin au Nord pour esquiver la concurrence, ils se font aujourd'hui rattraper par le développement commercial qu'organisent les Kerdans de Felriane (au premier rang desquels les Torodine) et, parce qu'ils veulent rester indépendants, nos Écumeurs se font tailler des croupières par les grandes dynasties et leurs alliés, en particulier par les Maletudine. Pour y remédier, ils auraient évidemment l'usage de capitaux qui ne les endettent pas d'avantage auprès de leurs compatriotes, c'est à dire fournis soit par l'Honorable Adira Pratesh (de loin la plus grande fortune de Tal Endhil et un investisseur notoirement "aventureux"), soit par une des Maisons Marchandes continentales (même si celles-ci demanderaient de solides garanties, que les Sotorine auraient du mal à fournir).
Mais ce dont ils auraient le plus besoin, ce sont de quelques négoces lucratifs qu'ils contrôlent vraiment, pour ne pas risquer de se les faire à nouveau piquer par des familles plus puissantes, et par lesquels ils puissent rentabiliser les comptoirs qu'ils possèdent déjà. En voyage depuis les Landes Pâles jusqu'à vers Felriane, avec escale à Aroche, nos vaillants Talendans en ont déjà identifiés plusieurs...

1] Reprendre la traite historique du sel aux Maletudine nécessiterait surtout de convaincre les producteurs de sel de la Maison Loryame (avec qui Adira et Mérane ont des contacts) que les Sotorine pourraient mieux transporter leur produit vers Aroche (où il se vend le plus cher). "Mieux" peut alors vouloir dire...

  • de plus gros volumes, ce qui nécessiterait d'optimiser les lignes maritimes, en se protégeant des pirates grésans et en affrétant plus de navires que les Sotorine n'en ont pour l'instant (mais justement, les Talendans comptaient en acheter),
  • pour moins cher, donc en prenant moins de marge que les Maletudine sur les livraisons  : on en revient à l'optimisation, aux volumes... et aux pertes de cargaisons à cause des Grésans, mais l'influence d'un Sénéchal talendan pourrait sans doute bénéficier au commerce de ce monopole impérial, dont l'un des principaux coût reste le poids des taxes,
  • en échange de quelque chose de plus intéressant que des astres impériaux, par exemple de l'ivoire (que les joaillers Loryame peuvent écouler mieux que d'autres), quoique Bartolome sache désormais que la source est loin d'être illimitée.

Notez qu'Adira a vérifié il y a quelques mois que la salicorne emishen ne pouvait guère être produite en masse (au mieux, ça pourrait soulager TE d'avoir à en importer, mais ça n'arrangerait pas les Sotorine puisque ce sont eux qui amènent actuellement le sel de Rigorne au bailliage).

2] Les Sotorine bénéficient en fait déjà d'une traite "bien à eux" : les produits "alchimiques", incluant les teintures & solvants, cosmétiques & savons, huiles & cires (y compris les chandelles), textiles & papiers etc., pour lesquels ils sont vraiment les seuls à avoir une chaîne de production et de distribution complète dans le Nord. En effet, les composants sont rassemblés et préparés à Paremine, conditionnés grâce au verre produit à Bastelle, puis le tout est distribué à Felriane, Lycène, Tharguel et Aroche. Néanmoins, les coûts de production sont assez sévères, d'ailleurs les volumes produits puis vendus ne suffisent pas du tout à combler les dettes créées par l'expansion de la famille (même si ça finance en grande partie les opérations à Lycène et à Tal Endhil), sans compter que les possibilités de développement semblent minces... Au moins jusqu'à ce que de nouveaux alchimistes s'en mêlent, et qu'on trouve de nouveaux produits ou de nouveaux débouchés (Mérane pourrait leur dire que, il y a quelques années, un certain Hermold de Tharguel s'y est cassé les dents).
Ranyella a bien le projet de démultiplier la production de Bleu des Lacs –qui est de très loin leur produit le plus populaire et le plus lucratif, mais ça réclamerait d'abord de pouvoir cultiver massivement la guède des marais, ce qui pose des problèmes botaniques que les Sotorine "des Lacs" n'ont pas encore résolu.

3] En admettant qu'une connexion solide soit établie avec Rigorne, le vin et les épices pourraient s'avérer intéressants pour peu qu'on en développe le marché dans les Marches. Comme ce sont des porduits "de luxe", non seulement chers mais réservés à une clientèle de goût, mieux vaudrait chercher une clientèle au Clos des Insignes arochais ou à la cour du comte de Salviane (qoiqu'une expérience passée l'aura peut-être dégoûté du "vin du Sud").
Si on manque donc encore d'amateurs de vin, votre ami Merrywendell Loryame fait par contre un tabac avec les épices qu'il importe vers Felriane et Aroche grâce à ses connexions au sein de la dynastie très méridionale des Lusiarine.

4] Le bois d'arbres-ancêtres offrirait des perspectives intéressantes si vous en trouviez "une source importante au Nord" (regard en coin à Bartolome), mais vous pouvez compter que les Melangoline se jetteraient alors dessus de toutes leurs forces (c'est justement dans ce but qu'ils ont mandaté Bartolome pour découvrir le Passage du Nord-Ouest): les petits Sotorine, eux, ne pourraient espérer qu'en être des sous-traitants, d'ailleurs ils n'ont pas vraiment le genre de navires nécessaires au transport de machins pareils... Mais rien que comme intermédiaires, y aurait déjà bien du pognon à faire, vus vos rapports privilégiés avec la manade du Grand Pin...

5] Malgré le poids des monopoles, l'or et l'argent, si vous finissiez par en extraire sérieusement à Tal Endhil, pourraient s'avérer très rentables une fois expédiés vers le reste du monde, via Aroche puis Felriane. Mais, là encore, il n'est pas dit que l'Honorable Sénéchal des Mines talendan (et désormais armateur de navires) souhaite le mariage de son cousin au point de refiler ce juteux commerce aux Sotorine. Après, si ça se trouve, des arrangements fructueux sont sans doute possibles, mais ça devra attendre qu'on perce de nouvelles mines, au bas mot...

6] Enfin, la route de Tharguel à Corlagorne, à travers le plateau d'Hendrigue (voir carte plus bas), permettrait sans doute d'expédier des marchandises par voie de terre vers Anguedale, Duriane et, par la Grande Chaussée, possiblement jusqu'à Marale ou Arnelore. Ça réclamera sans doute une alliance avec Mérane "Roulier", Julian Durgaut ou d'autres caravanier, mais ça décuplerait la rentabilité du port de Tharguel, et par lui de toute la voie maritime via Bastelle.

Dans tous les cas, sortir vraiment du trou financier où les a jeté une trop rapide expansion réclamera que les Sotorine puisse développer une flotte plus nombreuse et mieux adaptée à l'hostile Mer d'Écume, par exemple en exploitant les arbres-ancêtres et les avancées techniques qui ont conduit à la conception du Coppavento pour construire de meilleurs navires au chantier navale de Bastelle. Car ce n'est vraiment qu'en transportant vraiment plus de marchandises que les Sotorine pourraient se mettre à l'abri des dynasties kerdanes...


L'HISTOIRE FAMILIALE, réservée aux membres érudits de la famille.


Les Sotorine n'ont pas toujours été confinés à l'île de Corvado, mais ils ne sont arrivés sur le Continent qu'il y a un siècle, à l'époque où les Royaumes Côtiers commençaient à céder sous la pression combinée du Haut-Royaume et de leurs voisins Ondrènes. Malgré ce déclin, le développement du commerce maritime sur le Golfe de Meren et la découverte des arbres-ancêtres (d'abord dans les "Seigneuries Sylvestres" puis au Pays des Vents) décida la dynastie montante des Torodine à établir leur première Arche à Felriane en -84 avant l'Ère Impériale : les Venderine y étaient déjà présent depuis plus d'un siècle mais avaient peu à peu délaissé l'archipel en faveur du Continent proprement dit.
Parmi les aventureux capitaines au service de la dynastie vermeil se trouvait une jeune Fiona Sotorine, issue d'une île reculée des Archipels kerdans mais bien décidée à se faire un nom sur ces eaux froides où croisaient alors de multiples pirates (grésans, mais aussi orsani et même bastelais). Après trois années à naviguer la Mer d'Écume avec les frères, sœurs et cousins de son équipage, ce sont les développements de la Guerre des Lunes qui lui fournirent l'occasion de prendre son indépendance, lorsque les Ondrènes embauchèrent des corsaires étrangers d'abord pour étoffer la première flotte de guerre jamais vue sur le Continent mais ensuite, à mesure que l'alliance de Riger et du Haut-Royaume gagnait du terrain, ravitailler le front anguedais par la côte de Lorune.
Lorsque les Ondrènes finirent par capituler, Fiona avait acquis un équipage très aguerri, une alliance solide avec les rudes Lorunois et, surtout, un curieux navire baptisé La Chimera, à cause de son gréement kerdan planté sur une coque orsanie. Risquant leur navire hybride dans les Jeux Insulaires, Fiona, son frère aîné Certano, leur cadet Rambaldo et la cousine Amandelle s'y distinguèrent juste assez pour revendiquer en -57 un tout petit comptoir sur le port naissant de Tharguel, où ils avaient déjà pris leurs habitudes durant la récente guerre.


Ils commencèrent à y importer l'huile d'olive qui représentait alors leur principale ressource, puis à transporter toutes sortes de cargaisons, d'abord pour les Celsine d'Enssyane puis de plus en plus loin vers le Nord, jusqu'à rallier la grande cité d'Aroche au Pays des Vents. Y trouvant les Melangoline déjà bien établis, nos intrépides Sotorine entreprirent d'explorer la côte et les fleuves des Lisières encore sauvages, et y nouèrent bientôt une alliance avec la tribu des Otlalnan. Ils lui fournirent du métal en échange de peaux, d'améthystes et d'herbes médicinales, et ouvrirent finalement leur second comptoir en -54, Écume 3, sur les berges du fleuve Ombreux.
À cette époque, d'autres familles kerdanes commençaient déjà à remonter le Dramguil (en particulier les Torodine récemment installés à Archerune), arrivant pour la plupart de Felriane via Aroche, où elles s'entraidaient avec plus ou moins d'honnêteté pour construire un véritable port et le quartier aujourd'hui connu comme "les Arcatures". C'est dans cette ambiance de collaboration pionnière que fut construite l'Auberge Calamine, que naquît la coutume des convois d'hivernage... et que Fiona rencontra le jeune érudit Olivero Melangoline : non-contente de l'épouser, elle le persuada même de prendre le nom de Sotorine (!) et en eut deux enfants, Arenzio (-54) et Isaline (-53). À chaque été d'un négoce de plus en plus fructueux, des Sotorine les rejoignaient d'aussi loin que Corvado, l'ingénieur Certano et l'alchimiste Olivero y ouvrant même des ateliers semi-permanents.
Pourtant, à l'automne -48, alors que les querelles tribales se multipliaient sur le fleuve Ombreux, les belliqueux Arkonnelkan attaquèrent Écume 3 alors que La Chimera y mouillait. Plutôt que d'abandonner la cargaison et ses alliés, la Pilote pris la funeste décision de combattre : nombre de leurs mariniers et guides otindhil furent tués puis Fiona, gravement atteinte, s'éteignit sur son navire avant que Certano, blessé au visage, n'ait pu rejoindre Aroche.

Ce comptoir fût finalement perdu durant la Première Guerre Nordique, qui éclata en -45 quand Greold le Dévot abattit le cercle de pierres des Eritorden : durant la décennie que dura le conflit, les Sotorine s'acharnèrent à livrer du métal aux Otlalnan –qui en faisaient évidemment des armes– et prirent donc (imprudemment) parti pour eux contre les seigneurs d'Aroche. Lorsque les colons ondrènes furent finalement victorieux, ils interdirent à nos écumeurs de commercer dans la région des Lisières, et ces derniers furent contraints de céder Écume 3 aux Melangoline.
Désormais en rupture avec sa famille d'origine, le veuf Olivero avait déjà rapatrié ses enfants vers Lorune, où il rentra finalement avec Certano le Balafré et le reste de leur clan arochais...


Sous la direction de Rambaldo, la traite du sel rigérien (et l'indifférence de leurs hôtes lorunois quant aux querelles "nordiques") faisait alors la fortune du comptoir de Tharguel : malgré la concurrence des Torodine de Loralne, les Sotorine avaient armé de nouveaux navires pour rayonner vers Orsigile, Enssyane et même Paremine, où Amandelle s'était depuis installée comme cartographe. Une sorte de collège savant s'y développant alors sous le patronage de la duchesse Melgane de Lycène, Olivero rejoignit la "cousine", avec qui il se remaria en -35 et eut une seconde fille, Carrina.
Son fils aîné, lui, démontra bientôt un caractère tout aussi aventureux que celui de sa défunte mère : ayant passé sa jeunesse à écumer les mers de Rigorne à Aroche, Arenzio Sotorine emprunta de grosses sommes aux Torodine de Farlane pour construire la Frontosa, un navire inspiré de La Chimera, mais que l'oncle Certano dota de membrures en arbre-ancêtre, et qui quitta Tharguel en -33 pour se lancer à la découverte de la Région des Lacs.


Pendant ce temps, la famille continua de s'étendre et de produire de nouvelles générations d'écumeurs, en épousant autant de gens de Corvado que d'éléments rebelles issus de famille plus établies, jusqu'à ce que le nom de Sotorine devienne attractif par lui-même :

  • de Sabine Celsine, Rambaldo eût en -55 Carmella (mère de Rodrigue en -38, lui-même grand-père du "cousin Hugo", puis Ordano en -35), en -54 Marla, en -52 Lucinda (mariée chez les Melangoline d'Aroche, où elle fut notamment la grand-mère du regretté Sino) et en -49 Valeria (mère de Garciàn, Salvo† et Francesca†, cette dernière épouse de Guisto "de Corvado" puis mère de Diovire et Bartolome). Si Certano n'a jamais eut d'enfant, la seule descendance de Rambaldo et ses multiples unions totalisent aujourd'hui plus de 70 Sotorine !
  • entre deux voyages, Arenzio trouva le temps d'engrosser une Corvadine en visite, Sianna, qui accoucha de Ricardo (-30, époux d'Aveline dont il eut Chesare et Thadéo) bien avant d'épouser son explorateur pour lui faire Diana (-27, mariée à Assante Negrine† et ayant accouché de Silvio† en -11, Vasco en -10, Ranyella en -7 et Theresa en -3).
  • la diplomate Isaline épousa en -31 Thomlin de Bastelle (une sorte de chevalier-corsaire au service des Malnides), accouchant aussitôt de Thomred (marié à Simona Maletudine et père de Josué en -10, Alvaro en -4 puis, veuf et remarié sur le tard, de Donatio en 14 !), plus tard du pauvre Marillo† (né en -29, perdu en mer à 14 ans) et Antonia (-28, mère de Marcella qui dirige aujourd'hui la verrerie de Bastelle, et du charpentier naval Federique : Tamelin, matelot du Coppavento, est d'ailleurs le troisième enfant de ce dernier).
  • Carrina épousa Rinaldo Sangrine, enfantant Pedràn (-14) et Santina (-11, mariée en l'an 8 à Josué, son cousin "par alliance", mère de Sequino et Solena).


Parti en -20 pour une longue expédition à la recherche du "passage du Nord-Ouest", Arenzio et sa Frontosa furent portés disparus en -19, et sa veuve emménagea chez sa belle-sœur, désormais très installée à Bastelle. Isaline réalisant alors la nécessité de consolider leurs acquis à Felriane, elle proposa bientôt aux cousin·es de Tharguel, Paremine et Corvado de réunir leurs fonds (et encore quelques emprunts) pour ériger leur première Arche sur le port de Bastelle, où les Sotorine faisaient déjà fréquemment escale entre les duchés ondrènes, les archipels kerdans et, de temps en temps, la Région des Lacs. La construction commença en -16 et, si divers travaux portuaires se prolongèrent pendant des décennies, la tour-maîtresse et son phare furent achevés en -12.
Isaline en fut la première archonte jusqu'en l'an 2 de l'Ère Impériale, où elle pris sa retraite à Corvado après la mort de Thomlin, tué en défendant Bastelle d'un raid orsani. Carmella de Tharguel fut choisie pour lui succéder, mais celle-ci décéda trois ans plus tard et le poste échut à Ricardo, qui l'exerça jusqu'à la fin années 20 : quoiqu'il délégua progressivement la plupart de ses responsabilités à sa sœur pour se consacrer à son grand projet d'ingénierie navale, Diana Sotorine ne fut officiellement nommée Archonte que lorsque Ricardo tomba malade à l'hiver 32.

Ce qui nous amène à la génération actuelle, disséminée sur quatre duchés...


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Tharguel

Située à l'extrême-ouest du Golfe de Meren et ironiquement appelée "le port d'Anguedale", Tharguel est bien une cité portuaire lorunoise mais, il est vrai, utilisée comme débarcadère vers le duché voisin, qui n'a pas d'accès à la mer. Pour les Sotorine, c'est surtout leur comptoir historique, le premier qu'ils aient pu s'offrir sur le continent (il y a plus de 90 ans) et d'où partit ensuite l'explorateur Arenzio.
Ce n'est d'ailleurs pas une "arche" centralisée mais plutôt un ensemble de quais, entrepôts, résidences et boutiques (dont une auberge) dispersé·es à travers une bonne moitié de la ville mais accueillant pas loin de 200 Sotorine.

S'ils y importent nombrent des marchandises de Bastelle et Paremine, ils en exportent essentiellement de la laine, de l'étain, du grain, des produits laitiers ou carnés et, via Paremine, du sel et du papier de l'Estran. Et quoique Tharguel ait un temps été le comptoir le plus rentable de toute la famille, leurs bénéfices pâtissent de plus en plus de la concurrence des Maletudine, à qui ces fumiers de Torodine ont cédé leur comptoir de Loralne (cité ducale de Lorune). Les Sotorine ont un temps espéré pousser leurs transports jusque vers le duché d'Anguedale mais, par manque de vraies voies navigables vers l'Ouest et quoiqu'ils envisagent même des convois terrestres (!), ils n'y sont pas encore parvenus.
Parmi leurs membres les plus notables :

  • Garciàn, Pilote de la flotille familiale, est un vieux corsaire à la jambe de bois, frustré d'avoir dû délaisser la chasse aux pirates au profit du commerce avec les Lorunois. Il dirige ses affaires avec son épouse Miranda (autrefois une Maletudine...) et leur fille Gayelle, à qui Garcian a remis le commandement de sa nef La Corvadina, malgré l'insistance de la capitaine pour naviguer avec Bahldr, le quartier-maître orsani qu'elle a épousé...
  • Enrique, second fils de Chesare venu faire son apprentissage à Tharguel il y a bientôt 10 ans mais qui semble d'autant moins pressé d'en repartir qu'il a fini par gagner le commandement de L'Eglefino, un des premiers prototypes de "cuttelo" : en plus de servir de courrier rapide vers Paremine et Bastelle, ce joli corsaro lui laisse parfois le loisir de s'aventurer jusqu'à Rigorne pour en ramener du vin, ou raffler un chargement de sel sous le nez des concurrents Maletudine...
  • le vieux Guisto, le père veuf de Diovire, Bartolome et Genella (aujourd'hui diminué par une attaque)...


Paremine

Quoiqu'ils doivent partager le port côtier d'Enssyane avec les Melangoline, les Sotorine se sont peu à peu taillé une part confortable du transport fluvial dans le duché de Lycène. Leur "siège" reste néanmoins la cité ducale de Paremine, où ils possèdent des ateliers textiles et papetiers (dans le quartier de l'université), mais surtout les laboratoires alchimiques (au port fluvial) qui assurent depuis quelques années une part grandissante de leurs revenus. Ce qui est heureux car les importations y sont par contre assez maigres, en dehors des huiles et de la verrerie (même le sel ne faisait qu'y transiter vers Aroche, via Bastelle), et largement assurés par les cousins de Tharguel.
À peine 80 en tous, les Sotorine de Paremine sont d'avantage des érudits et des artisans que des marins, et de longue date les "décadents" de la famille, jadis enrichis dans le commerce de textiles et de vin vers l'Empire, donc par voie de terre (le divorce passe encore, mais ça, c'est vraiment la honte) :

  • mère de Sequino et plusieurs fois grand-mère, la désormais rondelette Santina supervise le comptoir de Paremine avec Dominire Celsine, l'espèce de gigolo qu'elle a épousé après avoir divorcé de Josué il y a près d'une décennie : un drame sans précédent dans la famille, et qui avait poussé le pauvre alchimiste à "tenter l'aventure" dans la Marche des Lacs (l'aventure dans un atelier d'alchimiste, certes, mais qui a tout de même eu sa peau...).
  • l'oncle Pedràn, frère de Santina, est leur dernier capitaine, commandant le trois-mâts Certano qui opère régulièrement avec Gayelle (du comptoir de Tharguel) sur le Golfe de Meren. Son propre fils Alvaro dirige la papeterie.
  • Solena, fille cadette de Santina à la tête des laboratoires familiaux avec son tardif époux alchimiste mais lycien Helgen et leurs jeunes enfants,
  • Fabillo (premier fils de père inconnu de Solena : encore un scandale !) et récemment marié à Lenna Negrine, développent avec elle une nouvelle affaire de tissage, et commencent à fournir de la voilure à plusieurs des navires de Tharguel...
  • Genella est la petite sœur chérie de Bartolome (et Diovire), partie travailler à Paremine après la mort de leur mère, la brouille des enfants avec leur père et le départ des deux frangins pour les Marches du Nord. Aujourd'hui batelière et mariée à Carlo, un rustique pêcheur de Corvado, elle mène les convois familiaux de Paremine à Enssyanne, Mélanque et parfois Léandre, ne s'aventurant en mer que de temps en temps, quand on manque de bras pour la liaison vers Tharguel.


Flottille

Depuis l'époque héroïque où l'aïeule Fiona et son cousin Certano conçurent La Chimera [12], les Sotorine ont continué à construire des navires adaptés aux violences de la Mer d'Écume, améliorant à chaque génération les coques inspirées des "esneques" orsanies par l'usage du bois d'arbres-ancêtres et développant des voilures encore plus modulaires qu'il n'est de tradition dans la marine kerdane.
Après la perte de la Frontosa et, bien plus récemment, du Langoliro du parrain Silvio, la flotille des Sotorine compte encore beaucoup de barges fluviales et quelques navires côtiers, mais elle ne comprend plus que 7 navires hauturiers :

  • La Danzatora, vénérable nef amirale de gros tonnage qui assure depuis bientôt 50 ans la laison entre Bastelle et les Archipels Kerdans. Depuis une 12aine d'années que l'oncle Chesare la commande, il a entreprit divers travaux de rénovation mais rapelle fréquemment que la vieille danseuse a fait son temps...
  • La Corvadina, nef hybride à 4 mâts lancée il y a presque 30 ans et récemment donnée par le vieux Garciàn à sa fille Gayelle.
  • L'Eglefino, cutello à 3 mâts créé par Ricardo en l'an 22 et aujourd'hui commandé par Enrique, rattaché au comptoir de Tharguel.
  • Le Certano, corsaro à 3 mâts conçu en 21 d'après des plans hérités du fameux architecte est commandé par Pedràn, basé à Enssyane.
  • Le Coppavento, le plus avancé des cutello, lancé en l'an 26 et commandé depuis 7 ans par Diovire, dont Écume 6 est le port d'attache.
  • L'Albanello, brigantino léger de Tharguel, qu'on retrouve parfois jusqu'à Paremine.
  • L'Orso, brigantino construit jadis par des Maletudine, longtemps échoué dans la Baie des Langueurs et tout récemment renfloué par Bartolome.
  • Le Cazzotto, brigantino transportant matériaux et outils vers l'Arche d'Azur ou les peaux et la bière vers Darverane, commandé par Concetta Celsine.
  • L'Orizzonte, cutello de dernière génération commandé par le même Bartolome, encore plus rapide que son aîné Coppavento et optimisé pour l'exploration..



  1. Donc peu après la perte du comptoir d'Écume 3, fondé par la propre mère d'Arenzio mais perdu après la Première Guerre Nordique...
  2. Ranyella, en particulier, parce qu'on lui refusait d'épouser un indigène du clan des Elloran, père de sa fille Islinna.
  3. Une part notable des capitaux ayant été fournis par Vasco.
  4. Sobriquet par lequel certains Kerdans sous-entendent qu'ils seraient des "marins d'eau douce", ce que leurs régulières traversées du Détroit des Griffes suffit largement à démentir.
  5. Une paire d'aventureux imbéciles ayant tenté d'en lancer un trafic d'herbe-nuage.
  6. Grâce aux efforts d'Islinna durant l'Opération Tréfonds.
  7. Ces accords arochais furent eux-aussi négociés par Islinna, durant l'épisode 15) "Les Hautes Sphères".
  8. Les vieux barbons de Corvado pourraient y trouver à redire maisen pratique, Theresa dirige tous les affaires des Sotorine dans l'Empire, et celles-ci représentent plus de 80% des revenus mais aussi des ressources investies par la famille
  9. Dans une attaque de pirates grésans au large d'Orsigile, il y a près de 5 ans.
  10. Apparemment perdu lors des opérations navales dans la baie des Guivres
  11. Entrée chez les Sotorine comme comptable après son veuvage, Yanta y a gravit les échelon au point d'être nommée administratrice du nouveau comptoir d'Écume 7.
  12. Le navire historique de la fondatrice, dont les membrures de peuplier vermoulu finirent par céder en vue de Bastelle en -17.