Alon Sorhan

De Marches du Nord
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Alon Sorhan (contraction nominale d'Alonil Sorhelan : "Commande-au-Crépuscule") est le chef du clan des Okhina'en, digne fils de leur précédent chef Torrent-Furieux, devenu à son tour un maître de guerre respecté et l'une des figures les plus influentes au sein de la tribu des So'Sherkan, qui commande aujourd'hui un important soulèvement contre les troupes impériales de la Marche des Gemmes.

Grand, mince, portant le plus souvent des peintures de guerre et s'exprimant d'une voix profonde, Alon Sorhan approche la quarantaine sans avoir pris d'épouse ou fondé de famille : depuis deux décennies, il se consacre entièrement aux destinées de son clan et de sa tribu. Ce sacrifice lui vaut une grande estime de la part de son peuple et, quoiqu'il ait quelques opposants au sein des clans Edell'Okhil et Tallalnen, il jouit aujourd'hui d'une autorité qui s'étend bien au-delà de son propre clan et rassemble autour de lui plusieurs milliers de guerriers "rebelles" de toute la tribu...

À l'Assemblée Tribale

C'est lors de la dernière Assemblée Tribale que les Talendans ont découvert Alon Sorhan : si les représentants Lewyllen étaient évidemment des marchands et que les émissaires Liam'Lon étaient aussi bien bardes que chamans ou chasseurs, les Okhina'en y affichaient plusieurs centaines de guerriers.
Alon Sorhan et son second, le barde Ehang Tohl y ont milité quatre huitaines durant pour une guerre sans retenue face à l'occupant dirsen et se sont radicalement opposés aux projets des Emishen pacifistes. Et si les émissaires talendans ont finalement réussi à faire pencher l'Assemblée en faveur d'une zone de paix qui inclurait Tal Endhil en évitant d'attirer trop tôt l'ire du prévôt Rhilder (voir l'épisode 9) "Reishin Ghoran"), les Okhina'en en ont surtout profité pour s'y procurer les armes, les informations et les partisans nécessaires à leur projet de soulèvement.

Le Soulèvement de la Marche des Gemmes

Depuis la fin de la Huitaine 7, les So'Sherkan rebelles ont lancé des raids à travers toute la Marche des Gemmes, Alon Sorhan démontrant ses capacités stratégiques : pour s'équiper, ses hommes ont d'abord attaqué les convois de matériel envoyé de Corelguil vers la vallée de Cainil, où la coalition de Kainen Tahrel affrontait déjà depuis près d'un mois les troupes de Rhilder le Fou et les renforts impériaux commandés par le jeune Féodor de l'Escarpe.

À la surprise générale, il semble que les rebelles aient trouvé une manière de mener une guérilla plutôt efficace en respectant pourtant (à peu près) le Hagad : en lançant des défis rituels à la plupart des troupes qu'ils ont rencontré, ils ont ainsi effectivement "déclaré la guerre" à toutes les troupes impériales en armes dans la région.

→ amplification des opérations → Hornois

→ analyse de Durgaut

Pendant l'hiver 37-38, les So'Sherkan sont remontés vers la Marche des Lacs après avoir brulé Malorne et ont "nettoyé" les alentours du Lac d'Acier. Après avoir épargné Celanire pour des raisons mystérieuses, conquis la Mine de Whardron de vive force, ils ont, vers la fin du mois des frimas, pris Solerane malgrès la qualité de ses défenses et l'héroisme de ses défenseurs (le château a résisté encore un peu pendant que des milliers de civils et de blessés s'était réfugiés à Celanire).

Opérations dans la marche des Lacs

Le conseil s'est fortement renseigné sur l'état de l'armée rebelle au printemps 38 EI :


STRUCTURE TRIBALE

Bien avant d'être nommé à la tête de toute l'armée, Commande-au-Crépuscule était déjà le chef "de guerre" puis le chef de tout le clan des Okhina'en, qui furent longtemps à l'avant-garde de la résistance aux Dirsen : écrasés à la bataille du Lac des Traits, ils ont rongé leur frein pendant 16 ans avant de se soulever l'été 36.

Si le clan de "l'Aigle des Sommets" représente presque la moitié des cadres de l'armée rebelle, il doit néanmoins composer avec le reste de sa tribu, donc d'abord avec les clans Edell'Okhil et Tallalnen, ensuite avec les très nombreux "civils" qui restent à leurs côtés pour soutenir l'effort de guerre –parfois simplement en étant auprès de leurs parents et amis combattants (alors que des réfugiés de plus en plus nombreux arrivent vers la Zone de Paix, très peu d'Okhina'en ont fait ce choix)– et finalement avec les Kormes que lui prête Lashdan ou les charpentiers arkonnelkan venus l'aider à construire des engins de siège. Il faut aussi noter que tous ces gens restent des Emishen (qui aiment d'avantage palabrer et se promener qu'obéir aux ordres) et plus ou moins des "volontaires" (quoique, chez les Okhina'en en particulier, ne pas participer à l'effort de guerre est très, très mal vu).

De fait, si presque tous respectent généralement les choix stratégiques et l'autorité au combat de Crépuscule, il n'est pas pour autant dispensé de s'expliquer ou de tenir parfois compte de l'opinion populaire, et les décisions "civiles" de la tribu (incluant en particulier la diplomatie, le ravitaillement, l'organisation sociale des non-combattants et le traitement des vaincus) sont normalement prises en conseil tribal qui rassemble non seulement quelques dizaines de représentants des trois clans mais aussi les officiers disponibles de l'armée. Dans certains cas spéciaux, tout particulièrement celui de Celanire, il est même arrivé que ce conseil prononce une décision contraire à l'avis du chef de guerre.

La hiérarchie militaire elle-même reste relativement plate et un tantinet bordélique : Crépuscule a désigné ou accepté une dizaine de Riblohn (entendre "capitaines") reconnus pour leurs qualités martiales, et qui commandent chacun de 3 à 15 troupes sous la responsabilité d'un·e Aleif (disons "lieutenant", dans ce contexte), fréquemment élu·e par sa troupe. Et ces "unités" sont particulièrement hétérogènes puisqu'elles sont très largement constituées par affinité (les gens d'un même village, les survivants d'une certaine bataille, les partisans d'un Riblohn populaire, les spécialistes d'une tactique...) sans grand souci d'uniformisation ou même d'équilibrage, et qu'il leur arrive de changer de capitaine parce que la stratégie le réclame ou que la troupe elle-même en a envie ! Une Riblon peut donc superviser 3-4 troupes totalisant plus de guerriers qu'un autre qui commanderait à une dizaine d'unités spécialisées.

Enfin, non seulement les Riblohn mais les Aleif et jusqu'aux simples soldats participent fréquemment aux conseils militaires qui, de fait, réunissent rarement moins d'une centaine de personnes qui peuvent toutes toutes faire des remarques ou poser des questions (le tout de manière relativement disciplinée, de ce qu'en a du Dharomjarn). Crépuscule semble d'ailleurs s'appliquer à rendre personnellement visite à la plupart des troupes qui partent au combat, autant pour vérifier qu'elles ont bien compris ce qu'on attendait d'elles que parce que c'est une sorte de tradition hiérarchique issue du Hagad (si on envoie des gens risquer leur peau, on les regarde dans les yeux).

Par exemple, Chat-aux-Aurores est le lieutenant des "rôdeurs du Creux-des-Fées", une troupe qui compte entre 30 et 50 trappeurs (c'est dur à dire, on en voit rarement plus de 5 ou 6 à la fois), au départ originaires d'un village okina'en des Monts Voilés mais qui intègrent de plus en plus d'Edell'okhil libérés de l'esclavage. Ils servent principalement d'éclaireurs, de patrouilleurs ou d'espions (nombre d'entre eux parlant la Langue des Pères) et ont actuellement pour mission de surveiller la Frontière de l'Orage, en particulier les alentours de Nilfenan, tout en chassant pour ravitailler l'armée. Malgré un caractère "moins que sociable", Chat a été désigné comme Aleif lorsque la précédente, sa grande sœur, fût tuée à Malorne, et la troupe n'accepte généralement que les ordres de Serment-des-Pierres parce qu'elle était plus ou moins l'épouse de leur cheffe précédente (en plus d'être "honorable"). Curieusement, la responsabilité individuelle chère à Emib et le puissant esprit de corps qui anime l'armée rebelle font que cet apparent merdier fonctionne relativement bien... à une unique exception : la répartition de l'équipement. Car depuis le début de l'insurrection, l'armement et les chevaux manquent, une grande part du matériel a été pris à l'ennemi, son impact sur la mortalité ou l'efficacité au combat est indéniable et donc le partage du butin entre les différentes troupes (et souvent les divers Riblohn) donnent régulièrement lieu à des débats et parfois même de violentes querelles.

Il ne vient vraiment à l'idée de personne de se disputer les victuailles ou de contester le fait que les Polisseurs du Bossu (voir plus bas) fournissent principalement leurs frères de clan edell'okhil en armes et armures "refourbies" : ce sont presque exclusivement les "prises de guerre" qui font des histoires.

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5 CAPITAINES

Dharomjarn n'a pas croisé tous les Riblohn so'sherkan mais en a retenu 5 qui semblaient particulièrement influents, populaires et/ou redoutés dans la région des Lacs. Il suppose qu'il y en a encore 4 ou 5 dont il n'a pas assez entendu parler pour retenir l'identité, et qui sont probablement en opération "ailleurs", auprès de Kainen Tahrel ou encore dans la Marche des Gemmes...

Pas-de-l'Élan est le bras droit que Crépuscule a hérité de son père, placé à la tête de 500 cavaliers légers, des 800 Boucliers de Bronze (infanterie lourde en armures d'écailles ou de mailles, employant lances, fauchards et pavois avec une belle coordination) et des 300 Albannacks (musiciens de guerre) de la tribu. Quinquagénaire et de loin le capitaine le plus accompli de toute l'armée tribale, il tient actuellement le front au sud du Mont Grison, puisque les forces de Rhilder se sont avancées au printemps jusqu'à Dunwæld et que c'est là que les rebelles attendent l'offensive des dirsen.

Contemple-les-Ténèbres, chef (de guerre) des Tallalnen et doyen des capitaines, commande un considérable contingent de lanciers (presque 1.500 tallanen qu'il a fallu confier à 4 Aleifs différents, dont son fils aîné et sa seconde brue, née chez les Okhina'en) en plus des 500 Arcs d'If de Liliachan (archers d'élite dirigés par la fille cadette de Kal Kirhan, dont le nom désigne une espèce d'asphodèle employée pour les bûchers funéraires) et une petite troupe de monteurs de Rennes (une 100aine ?) qui ont surtout servi de messagers.

Serment-des-Pierres est peut-être plus respectée par les autres clans que parmi ses frères okhina'en, mais peut compter sur l'absolue dévotion de ses quelques 50 Embackts (ses "prétoriens", en particulier les 11 qui ont partagé sa disgrâce temporaire à cause de Celanire) et de ses multiples troupes de choc ou de reconnaissance :

les 400 cavaliers "lourds" surnommés la Manade de Fer (montés sur des chevaux dirsen, dirigés par un Liam'Lon) et la cavalerie légère des Furies (pas loin de 300 femmes, très peu d'hommes), les quelques 2-300 fantassins "d'assaut" appelés Loups de Caehd Sheran (qui ne sont plus très nombreux à être effectivement né dans ce village après avoir capturé la mine de Whardron la première fois, brisé le siège de Solerane... et subi beaucoup de pertes), un bataillon de près de 600 fantassins légers (et archers) originaire de la pointe du Pinacle (qui encerclent encore le château de Solerane avec plusieurs des bandes du Bossu) et encore 5 ou 6 troupes totalisant quelques 250 éclaireurs (dont les Rôdeurs du Creux-des-Fées et les Renards tallalnen).

le Bossu est un Edell'Okhil ayant survécu plus de 15 ans dans les mines des Monts Voilés : libéré il y a moins d'un an et malgré son état de santé, il s'est aussitôt mis à bricoler de l'équipement pour les guerriers de son clan, puis pour l'armée So'Sherkan dans son ensemble et a été mis en charge du ravitaillement et de l'armement depuis l'automne.

Suite à la prise de Solerane, quelques centaines de ses nombreux artisans, muletiers, dresseurs de géants et fourrageurs-pillards ont investi les vestiges de la cité et relancé ses forges, mais le Bossu commande aussi à 7 ou 8 bandes mélangeant fantassins, archers et cavaliers sans ordre particulier, généralement d'anciens esclaves et leurs proches totalisant peut-être 800 ou 1.000 Déchaînés actuellement affectés à la surveillance des sites de production (les mines, forges et fermes capturées de la Vallée des Cerfs au Croc Brisé) et à la reconnaissance autour de Dunwaeld. C'est encore sous ses ordres qu'ont été placés les quelques "ingénieurs" arkonnelkan ayant présidé à la construction d'engins de siège.

Parmi ses lieutenants, on notera surtout l'Émissaire-de-l'Hiver, fille de la cheffe du clan en captivité, dont la légitimité tempère pour l'instant les accusations à l'encontre du Bossu concernant le traitement des paysans dirsen de la vallée.

● la bardesse Refrains-en-Pluie est l'une des rares Halia'Hetan à avoir pris les armes contre l'occupant et représente (plus qu'elle ne dirige) les troupes les plus disparates de l'armée tribale, dont les quelques 200 Kormes servant encore de commandos (ils étaient presque 500 avant la prise de Solerane), 150 archers à cheval Oloden et Elloran commandés par Honore-les-Ancêtres (que vous connaissez sous le nom de "Malondil"), l'escadron des monts Voilé comptant quelques 300 fantassins légers (Eibradon, Halia'Hetan et même des Lewyllen), peut-être 200 éclaireurs divers (Rimdehl, Othindil, une poignée de Halia'Hetan)...

Après avoir hiverné dans la vallées des cerfs, Alon Sorhan a mené ses troupes en direction de Darverane. Les affrontement se sont prolongés jusqu'à l'hiver 38 EI, l'armée So'sherkan engageant les forces de Rhilder et l'armée lorunoise de renfort commandée par le comte de Morholt dans un combat d'attrition.

La mort de Rhilder et l'intervention des cavaliers liam'lon ont fini par faire peser la balance du coté rebelles, mais au prix d'énormes pertes pour les So'Sherkan.