Monopoles impériaux

De Marches du Nord
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Propriétaire ultime des sous-sols de son territoire, l'Empereur Modram le Bâtisseur a déclaré il y a presque 30 ans être ainsi le légitime propriétaire des trois ressources majeures que sont le sel, l'or et l'argent. Et s'il est possible à des entrepreneurs privés (voire parfois à des Maisons Marchandes) de les exploiter, ce n'est que par la délégation du privilège impérial, consentie en échange du reversement de la moitié de toutes les ressources extraites au trésor de l'Empire.
Autrement dit, si vous trouvez un gisement de sel, d'argent ou d'or, vous avez parfaitement le droit de creuser vous-mêmes et à vos frais pour en extraire les richesses, mais vous paierez pour cela une taxe en nature représentant de 50% de votre production, versée au représentant local de l'autorité impériale, généralement le Duc, ou un éventuel bailli.

Les exploitations agréées sont minutieusement et régulièrement inspectées par les Sénéchaux de l'empire, ses officiers chargés des affaires financières (et notamment du contrôles des impôts), qui évalue ainsi le volume de la production et fixe la part qui devra être reversée à l'Empire via ses représentants.
Toute la production doit être dûment enregistrée et marquée de l'emblème de chaque mine avant de pouvoir être revendue ou transformée (c'est plus facile avec les lingots qu'avec les tas de sel, certes).

Bien sûr, vue l'extrême valeur marchande de ces trois ressources et le poids des taxes qui pèsent sur elles, nombre d'exploitants sont tentés de se livrer à des détournements et autres trafics. Par exemple, s'il est difficile de dissimuler une mine, on peut par contre tricher sur sa production réelle pour garder une plus grande part du magot...
Mais si le sénéchal local s'en aperçoit (ne serait-ce qu'en comparant les volumes déclarés aux quantités effectivement revendues, à la production des années précédentes ou au volume de galeries creusées... et les sénéchaux sont très forts en calculs), les crimes capitaux que sont le détournement et la contrebande seront punis par une prompte pendaison. Néanmoins, vue l'énormité des sommes en jeu, il se trouve toujours quelques filous pour tenter le coup, et ce particulièrement avec le sel, beaucoup plus difficile à tracer et à dissimuler (une fois sorti de son tonnelet marqué), mais aussi d'un usage beaucoup plus répandu parmi la population : le sel de contrebande trouve ainsi souvent preneur auprès des charcutiers et des aubergistes radins, qui encourent dès lors les mêmes peines que les trafiquants...

Notez que le sel de mer, obtenu par évaporation plutôt que par extraction du sol, est également soumis aux mêmes règles : c'est juste moins dur à travailler, et moins rentable.