Salviane

De Marches du Nord
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La jeune Salviane est rapidement devenue la deuxième plus grande cité des Marches (12.000h), haut-lieu du commerce de grains, de bois et de plantes médicinales ou aromatiques. Depuis qu'il y a installé le siège de sa prévôté des Lisières, le Baron-Prévôt Berinor s'y fait bâtir une nouvelle forteresse à force d'esclaves, de géants et de granit en provenance de Gorgerune.

En plus du port fluvial sur la Lessane (le troisième de toutes les Marches après Aroche et Archerune), on y trouve aussi une vaste abbaye, de nombreuses filatures, des forges et des scieries, des vergers dont les pommes servent à la fabrication d'une fameuse eau-de-vie, les plus grandes verreries et l'une des trois communautés fehnri du Pays des Vents...


Histoire courte

À peine trois générations avant l'Ère Impériale, Salviane n'était encore qu'un petit village de bûcherons, de trappeurs, de pêcheurs et d'herboristes ondrènes perdu dans les grandes plaines boisées, à la jonction de la Lessane et de l'Ocrine, où les Otlalnan venaient volontiers commercer avec les nouveaux-venus. Mais lorsque leur royaume plia devant les Aramides, un premier afflux de réfugiés lyciens, mal accueillis à Aroche et Archerune, fit grossir l'endroit jusqu'à la taille d'un bourg. Ils y bâtirent un temple, un port, un chantier naval et, lorsque des Fehnri fuyant les persécutions impériales vinrent y développer la culture des simples et des aromates, ce bourg acquis alors une importance économique à même d'attirer des colons depuis Anguedale, Duriane ou même Marale.
Alors arrivèrent les Kerdans, leurs marchandises exotiques et leurs techniques nouvelles, inspirant un trafic fluvial initialement timide mais qui se développa d'abord par le commerce de bois de construction pour Aroche, puis la découverte de minerais dans les Monts Voilés.

Une douzaine d'années plus tard, lorsque la Première Guerre Nordique éclata justement à partir d'Aroche, on fortifia l'éperon entre les deux rivières à partir de la craie jaune de Runelige, et ce petit village de potiers grandit à son tour, son destin désormais lié à celui de Salviane. À mesure que celle-ci s'étendait sur les deux rives de l'Ocrine, que champs et pâtures gagnaient sur les terres déboisées, le temple devînt une abbaye, ajoutant les productions de parchemin, de verre et de vélin à l'agriculture et aux industries forestières.
Encore une génération et, lorsque des Ondrènes y arrivèrent à nouveau en masse après l'échec de leur révolte en l'an 14 (È.I.), Salviane dépassa finalement Archerune par sa taille et sa richesse (même après avoir massacré l'essentiel de sa population fehnri).

La troisième période de la ville arriva aussi vite que les deux premières, sous l'impulsion du puissant général Berinor d'Enssyane, conquérant et rapidement prévôt de la jeune Marche des Lisières : lorsque le Duc-Gouverneur dû se résoudre à l'élever au rang de baron, mais ne voulant pas permettre au général lycien d'implanter une dynastie à Aroche, c'est donc Salviane qu'il lui donna en fief. Quoique Sire Berinor fût déjà attaché à l'importante communauté de ses compatriotes dans la "Cité des Feuilles" et s'y soit fait bâtir un castelet, son attention resta largement concentrée sur la grande cité d'Aroche jusqu'à ce que, en l'an 33, elle lui soit arrachée pour devenir une marche indépendante.
Le prévôt y transféra alors son siège autant que ses capitaux, et avec l'aide des Melangoline, des maisons nobles de Paremine ou les forgerons Barandir, entreprit d'énormes travaux pour développer encore d'avantage la ville déjà si dynamique et, bien conscient que la paix n'aurait qu'un temps, la doter de nouvelles murailles, d'une citadelle et vastes forges pour en faire une véritable puissance militaire...

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La Cité des Feuilles

À bien des égards, Salviane est une "ville nouvelle", autrement plus propre, plus belle et bien d'avantage "planifiée" que les tas de cailloux montagnards fondés par les Lorunois et les Orsanis dans le reste des Marches. La cité n'ayant jamais manqué de place ni de matériaux tout en restant relativement épargnée par les guerres, on retrouve dans son architecture, ses couleurs et ses nombreuses sculptures les influences rigériennes et kerdanes déjà typiques de Lycène : des alignements d'arcades et de halles faîtes d'épais piliers gravés et surmontées de hauts toits en bois peint, de larges rues pavées de craie jaunes, des ponts couverts, des berges maçonnées et ses nombreux jardins fleuris.
Très pointues et largement crénelées de chiens-assis, les habitations sont souvent collectives, les familles élargies rassemblant leurs appartements sous un seul grand toit coloré tout en conservant de multiples portes et escaliers vers l'extérieur. Les rez-de-chaussée sont généralement consacrés aux ateliers, aux échoppes et aux étables quand les appartements sont sous combles dès le premier étage.

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l'Éperon & le Castel

Le cœur historique de la ville est aussi sa principale éminence (à presque 50m au-dessus du fleuve) : l'étroit quartier fortifié de l'Éperon, où les manoirs de quelques nobles ondrènes (dont le comte Sigrell d'Elorsame) et les demeures des plus grands bourgeois salviens se serrent contre le Castel, bâti en craie jaune il y a 80 ans. La forteresse héberge encore aujourd'hui la garnison citadine, quoique ses vastes chambres souterraines aient été convertie en geôles pour les condamnés autant que les esclaves.
Le castel est d'ailleurs relié (presque) directement à la Porte des Lys par la Passerelle Forte (que les citadins n'appellent que "la Passerelle"), conçue comme une courtine par-dessus la rivière, pour pouvoir en défendre l'accès, et dont un large escalier descend sous les remparts au nord du quartier de la Berme.

Quoique l'accès en soit restreint, le seul quartier réellement pentu de la cité est assez charmant, avec ses hautes maisons de pierre jaune en encorbellement aux façades fleuries ou ornées de bannières, serrées autour d'une unique placette ornée d'un vieux puits couvert, entre les remparts, la Porte Altière donnant sur le Haut-Pont qui franchit la Lessane pour rejoindre les faubourgs de la rive nord, puis la route de l'Ensyonne vers Gorgerune).


l'Abbaye d'Emen

Si l'évangélisation du Pays des Vents est généralement laborieuse et doit composer avec la tendance "heremide" des Ondrènes, la culture lycienne se révéla un terreau sensiblement plus favorable au Culte des Pères.
À partir de -43 (avant l'È.I.), le transfert des reliques d'Emen vers le temple local (découvertes dans la vallée de Cainil et d'abord présentées à Aroche) y attire une foule croissante de fidèles. Profitant des cultures médicinales, ses fondateurs de l'ordre des Officiants y ouvre un hospice en -38, servit par une congrégation grandissante des Compatissantes qui vont bientôt y installé une de leurs écoles. Et lorsque les moines Consignants s'y joignent en -23, l'endroit est finalement élevé au rang d'abbaye, la deuxième du Pays des Vents...

C'est d'ailleurs en partie la concurrence avec l'ordre des Pénitents et son "école de guerre" d'Hellerune qui va inciter les Officiants à faire de Salviane un véritable collège en ouvrant d'abord son école de médecine (et de botanique) aux élèves "laïques", puis en élargissant son enseignement aux domaines nécessaires à l'expansion régionale : mathématiques, architecture et ingénierie. Aussi, lorsqu'en l'an 12 (È.I.) un édit de l'empereur Modram instaure la Bibliothèque Impériale, c'est tout naturellement que l'Abbaye d'Emen en reçoit des crédits pour s'agrandir encore, devenant la première université des Marches (et, pour l'instant, la seule).

Le prévôt Berinor a d'ailleurs embrassé les valeurs universitaires puisque, depuis plus de 20, c'est aussi là que sont formés ses administrateurs, y compris les officiers de la sénéchaussée...


le Port

Sur la rive droite de l'Ocrine, dominée au nord par le Castel et la Passerelle (d'où les collecteurs du Sénéchal du Fleuve surveillent l'arrivée des navires) se trouve une longue rade maçonnée, largement ouverte sur le fleuve, divisée par plusieurs quais de pierre et quelques embarcadères de bois, le tout fermé au sud par le grand Pont Bardé.
Vers l'Est, derrière une tour fortifiée servant de capitainerie, les quais cèdent bientôt la place à de larges entrepôts, séparés par quelques places encombrées de charrettes du matin au soir et entourés des ateliers de tous les métiers du fleuve : corderies et voileries, charrons et tonneliers, pêcheries et sauniers, menuisiers et calfats...

Le Pont Bardé (c'est à dire "couvert"), juste assez haut pour laisser passer les gréements des barges fluviales, relie le port proprement dit au quartier de la Marne, sur la rive gauche, le long duquel s'étend le vieux débarcadère historique de la carrière de craie.
Vers l'Est, la plus large avenue de la cité monte en pente douce vers les Halles puis l'abbaye, en séparant les ateliers portuaires du côté nord des grandes scieries du côté sud, où l'on équarrit et découpe les grumes de toute la région.


les Halles

  • la Halle aux Grains et la Halle au Sel,
  • le siège de la Guilde des Greniers, liée à celle d'Aroche,
  • les forges Barandir
  • l'Arche kerdane dirigée par Bramire Maletudine et sa taverne de mariniers, le Mordoré.


les Simplons

Au sud des scieries et jusque derrière l'Arche kerdane s'étendent les Simplons, quartier des herboristes et apothicaires aux officines flanquées de jardinets fleuris, mais aussi des parfumeurs et lavandiers, papetiers et relieurs, verriers, potiers et chandeliers, marchands d'épices, d'encres et de savon, des brasseries, distilleries et même une maison de bains.
Avec leurs toits de bardots colorés, leurs ruelles et courées dallées de craie où s'attachent des odeurs d'aromates et de résine, les Simplons attirent de plus en plus de bourgeois des environs qui s'y font construire des demeures cossues en rognant peu à peu sur les potagers. Seules quelques étranges stèles intégrées aux dallages, des gravures presque effacées aux linteaux des vieilles portes ou aux margelles des puits rappellent aux plus observateurs que, il y a moins d'un siècle, l'endroit fût occupé par les Fehnri...


la Berme

Quartier des fiers ouvriers ondrènes, sur la rive gauche de l'Ocrine, donnant sur la Porte des Lys (qui donne sur la route jaune menant vers l'Ouest, donc Valmire, Aroche et les berges du Dramguil). Tanneries dont le fiel se déverse vers l'aval.
Taverne du Bélier


la Marne

Ancienne carrière de craie voisine de la Berme, où la route jaune reprend vers le sud et Runelige par la Porte des Monts ; quartier où les pauvres s'entassent dans des maisons faîtes de moellons irréguliers et convertie en immeuble (une famille par étage), où se trouve aussi le ghetto fehnri.


les Faubourgs

  • à l'ouest, sur la rive gauche de la Lessane : les grandes fermes fortifiées et les vergers
  • au nord, un village de pêcheur sur la rive droite de la Lessane
  • à l'Est, les scieries et champs de céréales qui s'étendent à plusieurs lieux
  • au sud (misérable, le long de la rivière)


la Citadelle Blanche

Forteresse du général-comte Berinor de Salviane, au sommet d'une colline surplombant la rivière à 4km au sud-est de la cité