27) "La Caravane des Enfants"

De Marches du Nord
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Au début du mois des Moissons de l'an 37 (È.I.), le bailli Durgaut expédie une équipe de Talendans vers la Marche des Gemmes pour y racheter quelques dizaines d'enfants du clan Edell'Okhil, réduit en esclavage dans les mines impériales. Il était d'ailleurs grand temps, puisqu'il l'avait promis quelques trois mois plus tôt au chaman Kal Tayvohn -en échange de son soutien à l'Assemblée Tribale- et que les Edell'Okhil réfugiés au Lac Deuxième comme les autres alliés emishen du bailliage (le clan des Elloran, les Sentinelles de l'Orage...) commençaient à s'impatienter...

PROTAGONISTES


Prologue

Le voyage vers le sud avait pris 10 jours, par deux routes parallèles...
Munie d'un sauf-conduit signé par le bailli, Islinna "Cœur Chantant" Sotorine mena d'abord l'Inflexible Capitaine Dharomjarn, le sergent Nadine "la Moucheuse", les chariots et bœufs laineux, leurs cochers (dont le vieux Fergus) et les quatre guerriers du bailliage (Perrin le Dalane, lancier vétéran, et les simples soldats Jolin, Podrick & Wolker) qui composent l'équipe "impériale" à travers la Marche des Lacs en pleine mobilisation :
depuis que leurs camarades avaient été témoins d'une incursion rebelle vers Celanire (au mois des Cueillettes), des soudards patrouillaient continuellement l'unique route, les forges de Solerane avalaient tout le métal qu'elles trouvaient pour armer la région et le moindre hameau dressait des palissades.

Chemins détournés...

Évitant la cité de Darverane (elle-même en guerre et où siège le prévôt Rhilder le Fou, mortel ennemi des Talendans), Islinna avait rendez-vous dans les ruines d'un village incendié (sans doute par les rebelles Oloden) et abandonné depuis des mois, à quelques heures au sud-ouest de la prévôté. Dans cet endroit aussi isolé que sinistre, les vétérans du siège de Tal Endhil reconnurent une vieille connaissance : Malvolio, contacté par l'entremise d'Adira Pratesh...
Contre une bourse ventrue, le contrebandier fehnri transmit à l'ambassadrice une carte détaillée des routes secondaires, pistes indigènes et autres chemins détournés de la Marche des Gemmes, et tout ce qu'il savait des enfants-esclaves restant dans les mines de Ley Temen, Malorne et Orbrune, où quelques-uns de ses propres compatriotes étaient enfermés. Si le prévôt Rhilder avait acheté des dizaines de gosses emishen pour servir d'otages contre les rebelles menaçant sa cité, les calculs du Fehnri semblaient dire qu'en incluant les prisonniers de Malorne et de la vieille citadelle de Corelguil, les Talendans devraient encore y trouver leur compte de petites têtes rasées...

Quittant discrètement le secteur pour rejoindre la Grande Chaussée plus au sud, les Talendans descendirent alors jusqu'à Archerune (techniquement dans la Marche des Lisières) pour y contacter cette fois des caravaniers amis de Mérane "Roulier", que la nouvelle dangerosité des routes et l'arrêt du commerce avec les cités montagnardes des Gemmes avait mis au chômage.
Dans ces conditions, la recommandation de Mérane et un modeste dédommagement suffirent pour qu'ils cèdent aux Talendans leurs propres saufs-conduits vers Corelguil : les caravaniers se sentirent pourtant obligés de prévenir nos Protagonistes que ces insignes de bronze (figurant la "Roue du Négoce" sur fond de montagnes) ne vaudraient qu'aux yeux des troupes du baron-prévôt, alors que les rebelles So'Sherkan tenaient le plus souvent la route principale (quoique cela put changer d'un jour à l'autre).

...et pistes escarpées

C'est justement à quelques lieues à l'ouest de Melenire, bourgade protégée par plus de 400 soldats impériaux, fourbus et retranchés derrière des fortifications hâtives, que l'équipe impériale retrouva la dresseuse "Vérité-Tranchante", qui les attendait depuis quelques jours, cachée dans un campement forestier à bonne distance des routes, avec deux nouveaux venus...
Elle-même née parmi les Edell'Okhil, mais travaillant aujourd'hui à conduire les géants sur les chantiers de Tal Endhil et ayant investi toutes ses économies pour arracher quelques enfants de plus à la captivité, la dompteuse était partie seule, plein sud, franchissant les Monts d'Azur puis les Montagnes du Tranchoir à dos de géant, pour prendre contact avec les rebelles d'Alon Sorhan et négocier le passage de ses camarades. Quoique le chef de guerre des So'Sherkan vit d'un mauvais œil qu'une bande de Talendans puisse sillonner son terrain d'opération en pleine guérilla, il ne pouvait pas vraiment s'opposer à une mission si manifestement "humanitaire"...

Alors, de mauvaise grâce et après d'âpres négociations, il avait fini par attribuer deux guerriers de son propre clan, les Okhina'en, à l'escorte de la "caravane des enfants" : la cavalière "Serment-des-Pierres", un des lieutenants d'Alon Sorhan qui avait déjà traité avec les Dirsen à Celanire, et le musicien de guerre "Étreint-les-Flammes", gravement brûlé dans l'incendie de son village par les Hotars du baron-prévôt et muni d'une grande trompe pour annoncer la "neutralité" du groupe à ses frères d'armes.

Corelguil

Désormais protégés par tous les belligérants, ne serait-ce qu'en principe, les Talendans reprirent leur route vers l'ouest, jusqu'à la citadelle lacustre de Corelguil : si leurs camarades emishen les laissèrent en arrivant en vue du lac Linen, Islinna, Nadine et -surtout- l'Inflexible Capitaine Dharomjarn furent accueillis en grande pompe à la cour du baron-prévôt...
En effet, pour obtenir les faveurs de Romald de Corelguil, un des rares alliés "impériaux" de Tal Endhil et dont l'assentiment permettrait de transporter les esclaves à travers la Marche en guerre, le bailli lui avait expédié son capitaine hornois comme "conseiller militaire" : rompu aux tactiques des rebelles et connaissant bien leurs lois de la guerre, l'Inflexible devait passer les prochains jours à instruire les officiers du baron-prévôt, pendant que ses camarades feraient leurs "achats" dans les mines de la région.

Malheureusement, les Talendans découvrirent alors que leur brave Dharomjarn n'était pas le seul "conseiller" à la cour du baron-prévôt : il allait falloir disputer l'attention de Romald au comte-général Sigrell d'Elorsame, fraîchement arrivés par la Passe des Corneilles avec trois régiments tout frais (renforts gracieusement expédiés par le Duc Theodrome de Lorune) et un escadron de Hotars spécialisé dans la "contre-insurrection" (traque des éclaireurs ennemis, prises d'otages "civils", torture, exécution de chamans "pour l'exemple" et autres incendies de village emishen) sous le commandement d'un jeune noble hornois que Dharomjarn a déjà rencontré : l'Intrépide Porte-Étendard du Bastion - Beneordrohm au Rempart du Ponant.
La guerre venait de changer de cadence...

Malorne

Alors en opération dans les Montagnes du Tranchoir avec ses compatriotes, Dharomjarn le Hornois apprend d'un prisonnier "rebelle" que le gros de l'armée d'Alon Sorhan est en marche vers l'ouest pour rejoindre des commandos Kormes et attaquer la cité minière de Malorne.

La cité et ses faubourgs :
1) Donjon - 2) Forges - 3) Temple - 4) Halles (et place du marché) - 5) Auberge de l'Enclume - 6) Tour de Guet
a) chemin vers la mine de fer, b) vers la mien d'argent, c) route vers Elenore, puis Corelguil...
Ce qui est très inopportun, premièrement parce que les troupes impériales sont, elles, parties en nombre vers l'Est pour rouvrir la route entre Corelguil et Melenire. Il n'y a donc guère de renforts disponibles à moins de deux jours de marche.

Mais, surtout parce que la "caravane des enfants" au grand complet devait justement se rendre à Malorne pour racheter ses derniers petits esclaves avant de pouvoir quitter la Marche des Gemmes...

Crépusculaire

C'est la fin d'une belle après midi se dit l'Inflexible Capitaine, Dharomjarn à l'Étendard de la Foi (ou l'inflexible en moins protocolaire). Debout au milieu d'un village edelhokill en flamme entouré par les corps des vaincus le hornois éprouve la satisfaction du travaille bien fait. L'inflexible discute plaisamment avec l'Intrépide Porte-Étendard du Bastion, Beneordrohm au Rempart du Ponant (ou intrépide) de la tactique employé pour attaquer ce centre de production ennemie (en fait une mine de fer illégal et une forge rustique) lorsqu'ils s'interrompent, leur chef d'escouade signalant un genoux à terre le regard baissé mais juste a coté d'eux qu'il a des informations à partager. L'inflexible jette un coup d’œil au prisonnier pendu tête en bas à l'arbre le plus proche, l'interrogatoire à du porter ses fruits.

L'inflexible: "Chef d'escouade ! nous vous autorisons à prendre la parole"

Chef d'escouade: "Mes seigneurs, le prisonnier à livré une information intéressante : Alon Sorhan s’apprête à attaquer Malorne !!

l'inflexible: "En voila une excellente nouvelles s’écrie l'inflexible! Allons y immédiatement!!"

l’intrépide: "Mais nous avons encore du travaille ici ! il reste plusieurs prisonnier à interroger." répond le jeune guerrier en désignant un groupe d'une dizaine d'emishem regroupé un peu plus loin.

L’inflexible décide de prendre en main l'affaire, peu décidé a perdre du temps. Daromjarn observent les prisonniers et reconnait une shaman dans le lot. Sachant par expérience qu'il s'agit peu ou prou de la chef du village il s'adresse a elle sans detour.

"Vous êtes la shaman non , je vous propose si vous nous donner votre parole de ne pas partir de vous laisser ici. On reviendra vous chercher plus tard."

Déjà surprise d'avoir été reconnu La shaman l'es plus encore par la proposition du hornois.

la shaman :"vous nous proposez d'attendre ici que vous reveniez plus tard pour nous torturez c'est ça ?"

L’inflexible:"On vous laisse le choix l'alternative est encore moins plaisante vous savez"

la shaman : "c'est quand même non"

Un peu déçu Dharomjarn s'en retourne parler avec Beneordrohm et lui propose de se rendre a Malorne le plus vite possible et de ne s'embarrasser que de la shaman. De nouveau le chef d'escouade se signale un genoux à terre....

L'inflexible: "Chef d'escouade ! nous vous autorisons à prendre la parole"

Chef d'escouade: "Mes seigneurs, il faudrait terminer l'interrogatoire du prisonnier rapidement parce que si l'on tarde trop...."

L'inflexible: " ah oui.... bon...."

Le géant hornois s'approche du prisonnier tourne le poignard enfoncer dans ses entrailles et l'interroge: quel sont les effectifs qui attaque Malorne ? quel est la proportion de cavalier ? Qui l'accompagne ?

l'Inflexible Capitaine, Dharomjarn à l'Étendard de la Foi obtient ainsi les informations suivantes : Alon Sorhal dispose d'au moins 2000 hommes dont 80 % de cavalier. Il est accompagné de plusieurs chef de guerre dont Malondil.

Satisfait du résultats Dharomjarn tranche prestement la gorge du prisonnier. En route s'écrie t'il !!! 20 hotars et deux lames d'airain partent alors au petit trot direction Malorne pendant que les 10 restant exécutent les derniers prisonniers et suivent avec la seule chaman. Dans le crépuscule la troupe suit le flanc d'un crête et arrive bientôt aux abord de la ville.

Soudain l'inflexible dresse le poing, immédiatement la troupe hornoise s’arrête sans un bruit. Dharomjarn éprouve une petite pointe de fierté devant ce professionnalisme. l’intrépide juste a ses cotés l'interroge du regard, ce a quoi son ainé répond en lui indiquant une patrouille d'éclaireurs emishem et bientôt une troupe de cavalier. L'ennemi est la! Les hornois s’esquive obéissant à l’inflexible et ce malgré la surprise du jeune intrépide et la désapprobation du chef d'escouade. Mais l'Inflexible Capitaine, Dharomjarn à l'Étendard de la Foi a l’expérience pour lui et impose du repos a la troupe qui a couru dans la montagne plusieurs heure avant d'arrivée a son but. Le chef d'escouade en profite pour se rendre a un ruisseau et ramener de la boue pour salir les armures et arme dans la nuit leur reflet pourraient les trahir....

Après avoir récupérer leur forces les hornois suive l'inflexible jusqu’à une éminence qui leur servira de poste d'observation. Le bruit de nombreux mouvement de cavalerie est audible, des tambours résonne dans le lointain accompagné de coup de trompe! L'inflexible souri la bataille viens de commencer et s'installant à son poste d'observation il découvre les régiments d'Alon Sorhan se mettre en position autour de Malorne. Plusieurs groupe composé d'une centaine de cavaliers manœuvre aux son des tambours, les hornois dénombre pas moins de 5 ou 6 régiments et ne peuvent les distinguer tous... Même le chef d'escouade se doit de reconnaitre que ce dissimuler était une bonne idée... L'inflexible cherche la principale source de musique, c'est la que ce trouve l'état major ennemis et la trouve !


+ Vérité-Tranchante : l'aigle, la corneille et finalement décide d'y aller elle-même → les Mille Verts

+ Étreint-les-Flammes dans les gorges du torrent

Les Geôles

Malgré des négociation acharné Islinna et Nadine n'ont pas réussi à obtenir de racheter les esclaves des mines de Malorne en effet les Anvarel ne sont pas intéréssé. Le quota n'est donc pas atteint: il manque une douzaine d'enfant pour remplir la parole donnée. Cette situation met Islinna dans tous ses états, Nadine ne peu que constater l'agitation qui anime la chef de l’expédition. Islinna se met en tête de tenter un coup de bluff et entraine Nadine dans son entreprise, toutes deux se dirigent vers le donjon ou se trouve les cellules des esclaves. Le plan est simple faire croire aux gardes que la transaction a bien eu lieu et que la caravanes des esclaves doit partir avant la nuit les gardes remans étant c'est connu de parfait imbéciles ça devrai marcher......

Les deux femmes se dirige droit vers le donjon, arrêté à la herse par un garde Islinna attaque directement: "On vient chercher les esclaves et faudrait faire vite parce qu’on souhaite partir avant la nuit!" Bien que surpris le garde en faction les laisse passer et les fait descendre dans les geôles ou pour la nuit s'entasse enchainés les esclaves. Leur gardien hausse un sourcil lorsqu'il voit arriver les commerçantes, mais ayant été mis au courant des tractations râle un peu : "Ah bon mais personne ne m'a rien dit ! On vient de les enchainés pour la nuit !! vous auriez venir plus tôt ... Vous êtes sur que cela ne peu pas attendre demain? etc..." Mais finalement convaincue par Nadine et Islinna commence à faire sortir les esclaves. Alors qu'une demi douzaine d'esclave sont sortis un sergent de la garde arrive ! Plus méfiant que ces camarades celui ci demande à voir l'acte de vente !! Aie Islinna et Diane tente bien de l'embrouiller avec une liste de course mais diable ce sergent sait lire. Jouant les ingénue nos deux comparses s'en sortent par un subterfuge: Diane va repartir à l'auberge rechercher l'acte de vente "rangé" dans les bagages. En fait Nadine part rechercher du renfort pendant qu'Islinna fait activer le mouvement "Oui oui faut se dépêcher on part avant la nuit !"

Nadine retourne à l'auberge y récupérer son escorte et ses cochers. Le bluff se complique, il semble bien qu'il va falloir prendre les esclaves par la force.....


Le bosquet

Un peu a l'écart en dehors de la ville se trouve le reste de la caravane, les esclaves déjà libéré et leur escorte emishem dont Neri'Helin ("Vérité-Tranchante") et Simedan Tarhel agent d'Alon Sorhan. L'Edell'Okhil et l'Okhina'en discute comme seul les emishem savent le faire lorsque le silence se fait parmi les animaux de la clairière.... Les emaisem s'interroge mais rapidment en identifie la raison ! Une grand ombre cercle au dessus d'eux, un aigle se pose bientôt a proximité de nos amis. Certainement il s'agit d'un messager d'Alon Sorhan de fait l'aigle transmet son message: l'attaque est imminente il faut que la caravane évacue la région.... le probléme est de prévenir le groupe qui se trouve à l’intérieur de la ville, dans le campement ne se trouve que des emishem qui risque d’être emprisonné s'il se risque en ville. Dans un premier temps il est décidé d'envoyer une corneille avec un message: un petit ruban rouge symbole des So'Sherkans et oui les emishem ne savent pas écrire. La corneille doit trouver Nadine ou Islinna, attirer leur attention et les laisser voir le ruban ce n'est pas une mince affaire.....

Le temps passe et pourtant personne ne revient, les emishems s’inquiète l'aigle a été catégorique il faut partir très vite !!! les emishems commence a repéré des mouvements, de nombreux cavalier s'approche....

Ils est donc décidé que des volontaires se rendent en ville prévenir leur camarades du danger. Neri Helin qui parle le reman se déguise du mieux qu'elle peu en dirsen et se dirige vers les portes de la villes. Étreint-les-Flammes la suit mais doit rapidement se cacher dans les gorges du torrent, impossible pour lui d’être aperçu par les sentinelles.

Neri Helin entre sans trop de difficulté et se dirige vers la taverne, un peu perdu dans cette ville plus grande que tal endhil l'emishem tente de récupérer des informations. Le tavernier peu bavard ne lui apprend rien et des mercenaires accouder au bar l'entreprenne. En jouant un peu sur son charme la jeune femme découvre que les mercenaires appartiennent au mille vert un corps d’archer d’élite... cela n'augure rien de bon pour les emishem qui ne se doutent pas que la ville est si bien défendu de plus aprés quelque paroles échanger le sergent des mercenaires ba la rappes, ceux ci sont rappelé a leur poste donc les gardes de la ville se doute de quelque chose. Neri Helin continue son enquete et rapidement on la dirige vers le donjon ou se trouverai ses amis Talendans.

La bataille (quelque part à l'extérieur)

Étreint-les-Flammes dans les gorges du torrent tombe rapidement sur un commando korme, l'attaquer est en effet imminente le commando n'est qu'a quelque mètres de l'entré. Immobiles les kormes attendent sans doute un signal avant de se ruer vers la porte, Étreint-les-Flammes se dit que se dissimulé parmi eux pour entrer n'est pas une mauvaise idée.

l'inflexible et son groupe se positionne pour un assaut, le commandement ennemis est localisé légèrement en retrait des troupes emishem. Les hornois discrètement se rendent sur un surplomb derrière l’état major et ses musiciens. L'inflexible remarque alors une troupe de géant ce qui l’inquiète, les géants sont de redoutables ennemis... C'est alors que les géants s'avancent vers la ville accompagnés d'emishem qui semblent les guider. Sur les bras des géants sont fixé de curieux accessoire dans lequel les emishem installe des barils qui sont projeté avec la force légendaire des géants sur la ville (des chisteras). De nombreux archers tirent alors des flèches enflammées. De hautes flammes apparaissent, des explosions secouent les murailles, le chaos envahi la ville. Les hornois de leur position privilégié observent avec une joie grandissante le champs de bataille qui soudain apparait dans la nuit noir.

Griser par le bruit et les flemmes les hornois décide de charger ... à 20 contre 200. d'abord silencieuse la charge se transforme en un cri de guerre lorsque les hornois remarque qu'ils sont detecté !!! les musicien s'interposent entre les chef et les furieux guerriers, mais rien n’arrête l'Inflexible Capitaine, Dharomjarn à l'Étendard de la Foi et l’intrépide Beneordrohm fendant à droite et à gauche les deux guerriers engagent Alon Sorhan et son second. Dharomjarn laisse Beneordrohm choisir le chef de guerre okinaen se contentant de détourner un coup vicieux d'Alon qui tentait de profiter de l'enthousiasme du jeune hornois ... Dharomjarn affronte donc ......... un emishemn armé de deux haches qui commence par temporiser. D'un coup d'oeil Dharomjarn constate que les hornois sont a 10 pas derrière occupant une bonne cinquantaine de guerriers emishems, il remarque aussi Malondil stupéfait de voir tête de cailloux ici. Le combat de Beneordrohm ne tourne pas a l'avantage du jeune hornois. l'Inflexible doit en terminer au plus vite, et si son adversaire est valeureux il doit céder après plusieurs furieux échange et s’effondre. Alon Sorhan de son coté à repousser Beneordrohm qui malgré une résistance héroïque semble trop blessé pour continuer mais non sans blesser son adversaire. Alon Sorhan épuisé lui aussi attend donc la réaction de l'Inflexible Capitaine. Les renfort emishem sont arrivés Dharomjarn réalise la folie qui l'a poussé a attaquer.... Maitre de lui même il pose la pointe de son épée au sol et s'adresse au chef de guerre emishem. Dharomjarn propose d’arrêter la les combats et de soigné les blessées. Surpris qu'un hornois s’adresse à lui en emishem Alon Sorhan lui demande qui il est ! Malondil lui révèle alors son identité "c'est tête de cailloux!!".


Alon Sorhan est alors stupéfait (les combat se poursuive hornois et emishem s’étripe a deux pas) mais pourquoi vous nous avez attaquer !! Dharomjarn lui rétorque (faut avouer que c'est limite) que l'attaque et l'incendie de la ville alors que ses amis sont dedans c'est pas des manières d'alliés. Alon Sorhan lui révélé alors qu'un des ses agents a justement été affecté au talendans pour éviter ce genre de méprise ce qu'honnêtement le hornois ignorait. Contre le prix du sang, l’intrépide sauve la vie de son jeune ami mais doit observer les mercenaires hornois mourir l'un après l'autre dans une mêlée sanglante. Une grosse quinzaine de hornois sont mort pour une soixantaine d'emishem......... triste résultat pour une défaite. Dharomjarn sera conseiller militaire d'Alon Sorhan jusqu’à ce que le prix du sang soit payé.

La bataille (quelque part à l'intérieur)

Mais, pendant que les hornois menaient leur attaque à l'extérieur, c'est un tout autre drame qui se jouait à l'intérieur...

Revenons quelques dizaines de minutes auparavant: Le "Bluff" pour faire libérer les esclaves n'ayant pas fonctionné, Islinna et Nadine passent aux choses sérieuses. La phase suivante de la négociation se fait donc à grands coups de tabourets derrière le crâne de deux gardes distribués par les membres de l'escorte Tal Endhan. Plus de gardes, donc, mais des soucis en plus avec cette lancinante questions: Quand et comment sortir de la ville avec une attaque imminente?

C'est à peu de chose près à ce moment que Neri'Helin arrive. Elle découvre donc une centaine d'esclaves, dont une douzaine d'enfants, et une situation explosive. Les avis divergent largement sur la manière de s'échapper de la ville. Alors que Nadine milite pour une stratégie attentiste, quitte à laisser passer la bataille, Neri'Helin souhaite une sortie la plus rapide possible en profitant du chaos. Finalement, Neri'Helin prend en mains l'échappée des douze enfants. Après moults négociations, voici le plan:

"Vous allez voir, j'ai une grande idée. Je vais emmener les enfants en haut de la muraille dès que la bataille commencera. Direction l'Est du rempart. Une fois en haut, les enfants vont s'amuser un grand coup et sauter dans le vide! Les Géants les rattraperont au vol, les mettront dans des paniers et descendront la seconde enceinte à toute vitesse." Soyons franc, l'idée a provoqué dans un premier temps la consternation. Les esclaves étant trop épuisés pour rire. Pourtant, devant l'urgence de la situation et l'attaque imminente, cette idée est adoptée.

De la bataille, ceux qui étaient piégés à l'intérieur de la Citadelle ne virent pas les premiers éclats. Ils les entendirent. D'abord les chants des esclaves puis le bruit des tambours. Ce n'était pas encore la chamade. Enfin, les cris des blessés, le silence des morts, le crépitement des flammes. Dès le début du chaos, Neri Helin fait venir les Géants par l'intermédiaire de sa Corneille. Dès leur arrivée, la jeune femme fait monter les enfants sur le rempart et les fait sauter dans le vide.

Ne t'inquiète pas mon loulou, tu vas voir, c'est comme un jeu.. Et bien, croyez-le ou non, ça a fonctionné! Après quelques hésitations pour certains, tous les enfants rejoignent les bras de leurs protecteurs Géants et se retrouvent prêts à fuir la Cité assiégée. En quelques enjambées, les géants parvinrent à sauter la muraille et à fuir les lieux avec leurs petits paquets soit pleurnichards, soit rigolards. . Ce ne fut pas immédiatement le cas pour Neri'Helin, coincée entre les deux enceintes. Seule? Non, pas exactement, elle avait été accompagnée dans sa fuite par Jolin, un jeune soldat Talendan qui vit là un échappatoire au piège à souris dans lequel ils étaient. Leur situation n'était pas à ce moment fameuse. Car coincés entre les deux enceintes, une foule en colère vint les voir, soupçonneux, et comme toute foule en colère, à la limite de tuer n'importe quel estranger passant. Neri'Helin, en pleine improvisation réussit à diriger la colère de la foule vers le donjon, les persuadant que les assaillants avaient forcé la seconde enceinte. Il restait donc à descendre la seconde enceinte. Après avoir longé l'intérieur du mur d'enceinte, Neri'Hélin et Jolin s'accordent pour forcer le passage à un point soit disant faible. Hélas pour eux, les gardes en sont pas si dupes et plus rendus agressifs par la bataille environnante menacèrent Neri'Helin. C'est alors que Jolin, jusqu'ici modèle du couard et du soldat de peu d'envergure, révéla un courage rare. Le soldat, s'engageant dans un corps à corps féroce et jouant avec la finesse du tour de ronde pour conserver un avantage tactique, permit à Neri'Helin de descendre la muraille. Arrivée sur les contreforts, là où la roche et la muraille s'épousent, Neri'Helin retrouva un de ses géants blessés. Hélas, la suite est plus triste. Dramatique même. Jolin sauta, sur qu'il serait rattrapé par un des géants, confiance aveugle qui le précipita vers une mort certaine. Le prix fut lourd, les événements chaotiques, mais Neri'Hélin avait accompli sa mission: Les enfants étaient sortis et il ne leur restait désormais plus qu'à profiter du chaos pour fuir en même temps que les tambours des assaillaient sonnaient la retraite.

Mais, ce serait une erreur de croire que ces tragiques, ou heureux si on est un enfant, événements furent les seuls de la soirée qui méritent d'être contés ici. En effet, à l'intérieur de la cour du donjon, une catapulte, allait changer le destin de quelques dizaines de personnes...

(Note: Je veux bien compléter ces événements mais mes souvenirs sur l'intérieur sont parcellaires. Sinon, quelqu'un le fait?)


Epilogue

Aux derniers jours des Moissons, c'est une Islinna éreintée et blessée qui rentre à Tal Endhil pour découvrir que, autour du donjon, tous les bâtiments sur la colline au nord du village ont été rasés pour faire place à un vaste chantier.

Le vieil atelier et la maison du maréchal-ferrant, la grosse demeure que Plirune avait récemment transformé en "filature" [1] , le maroquinier-tanneur, l'ancienne maison des Gaster, la maison du boulanger... tout a disparu au profit d'un énorme tas de gravats qu'une petite centaine d'ouvriers et une dizaine de géants s'affairent à modeler en une large esplanade maçonnée sous la direction conjointe de Hadrien Muraille, sa fille Romane, Madalena Negrine et le vieux "dresseur" lewyllen Canne-de-Frêne qui remplaçait Neri'Helin pendant son absence [2].


Traversant les tranchées de fondation, les remblais, la main d’œuvre affairée et une petite garde de templiers blasés, l'ambassadrice entre alors dans le petit donjon blanchi de poussière et, le temps de remettre sa rapière aux deux Hotars de service, est admise dans la salle des cartes où Dario Celsine et Durgaut –prévenus de son arrivée par un cavalier parti de Nilfenan– l'attendaient confortablement assis en discutant des plans d'architecture, le Bailli trônant presque dans un grand fauteuil d'osier couvert d'une peau de mouton :

« Entrez, prenez donc une chaise et une chope de bière...
_Vous avez des chaises, maintenant ?
_Maître Osric veut me convaincre de le laisser payer ses impôts en mobilier pour la forteresse : ce sont des échantillons, répondit le Sire de Tal Endhil, en se délectant manifestement de ce nouveau vocabulaire.
_Une forteresse, carrément ? lâcha la kerdane en s'écroulant dans une vraie chaise paillée à dossier,
_Techniquement, ce sera un petit château-fort, mais si vous lisez la présentation du "Nouveau Tal Endhil" de Maître Muraille, vous verrez que le Sénéchal Adira Pratesh n'a plus le monopole de l'hyperbole. Comment s'est passée votre mission ? Vous avez l'air... "éprouvée", conclut-il en reprenant un ton des plus sérieux.
_Ça a... assez mal tourné, Cap... "Messire" : nous avons été pris dans l'attaque de Malorne."
Averti du carnage par l'état-major, Durgaut se contente de hocher sobrement la tête en l'invitant du geste à continuer.


Islinna serre les dents, déglutit, prend une grande inspiration et récite le bilan qui a manifestement tourné dans sa tête depuis des jours : "Nous ramenons 26 enfants Edell'Okhil, 11 autres issus de différents clans, 9 Emishen adultes et 1 Fehnri. Mais nous avons perdu 8 hommes, dont l'Inflexible Dharomjarn, et deux chariots. Je suis... désolée.
_Il est mort, demande le Bailli d'un ton incrédule ?
_Je... on ne sait pas. Il se serait mêlé aux combats avec une cohorte de Hotars et un jeune noble hornois, mais on a retrouvé que les corps de leurs soldats.
_"L'Intrépide Benehordrom", précise le Questor : le baron-prévôt nous a adressé un courrier officiel. Dharomjarn accompagnait ce jeune homme, commandant un détachement de « contre-insurrection » en opération contre des villages emishen dans les Montagnes du tranchoir quand ils ont appris que Malorne allait être attaquée. Il n'en savait guère plus, si ce n'est que les Hornois semblent avoir attaqué les chefs rebelles par derrière, mais à 22 contre 100 ou 150...
_Je... je ne sais pas non plus. Nous étions à l'intérieur de la ville quand les troupes d'Alon Sorhan ont attaqué.
_Avec des esclaves qu'on vous avait refusé et qui se sont donc évadés pendant la bataille, apparemment. Mais j'imagine que ça, par contre –et "malheureusement", vous y avez participé, demande Durgaut d'une voix durcie ?
Je vous avais pourtant fourni des fonds, vous avez passé des huitaines à préparer ce voyage, vous aviez des saufs-conduits, l'appui du baron, vous êtes rien moins que l'ambassadrice du bailliage... et vous avez quand-même trouvé moyen d'improviser une opération clandestine contre les intérêts d'un de nos rares alliés impériaux ? C'est quand-même incroyable : chaque fois que je confie une mission à l'un d'entre vous, vous me rejouez la bataille du Lac Sanglant !"

Dario regarde intensément les poutres du plafond.
Islinna encaisse la réprimande en silence.


Elle soupire finalement et commence à expliquer : "Quand nous avons atteint Malorne, notre dernière étape, il nous manquait 9 enfants pour atteindre le compte promis à Kal Tayvohn et, justement, il y en avait une douzaine sur place. Mais avec la guerre dans les Gemmes, Jehan Anvarel –le patron des mines malornaises– avait bien trop de commandes pour se passer du moindre esclaves, d'autant que le harcèlement des rebelles et l'achat massif d'enfants par Rhilder l'empêchait de se ré-approvisionner.
Je vous promets Messire que j'ai littéralement passé des heures à marchander avec lui, j'ai brandis la lettre d'introduction signée du baron, gonflé notre offre de mes propres fonds, j'ai tenté de lui faire du charme... mais malgré tout ça, il n'a rien voulu entendre. Comme nous nous avions déjà visité la plupart des mines accessibles et que nous ne pouvions pas nous permettre de rentrer bredouilles, il a fallu... disons "improviser".

_Et donc vous les avez donc fait évader d'une citadelle impériale ?

_Hé bien... oui. Nous avons profité de la bataille pour camoufler nos traces, les Kormes ont d'ailleurs mis le feu à la citadelle, tout indique qu'ils ont ainsi permis aux esclaves de submerger les gardes –même et les Talendans– avant de s'échapper d'eux-mêmes. Les Emishen libéré se sont attaqué au donjon, tout le monde les a vu et nombre d'entre eux sont morts... Je vous promets qu'ils ne pourront pas prouver notre complicité.

_Prouver, je ne sais pas, mais soupçonner, ça, ils le font !"


Durgaut extrait de sous les plans du château les deux courriers reçus de Romald de Corelguil et du sénéchal Basile Anvarel pour les jeter devant Islinna :
"Je vous résume le point de vue du baron-prévôt : il me soupçonne à demi-mot d'avoir fait du bailliage un havre pour les esclaves en fuite, et son chevalier Othon de Brusin trouve « extrêmement étrange » que les esclaves que vous avez fait tout un foin pour racheter se soient finalement enfuis alors même que vous étiez avec eux, dans les geôles de la citadelle dont Maître Jehan vous avait expressément interdit l'accès ! Maître-Jehan qui est le beau-frère du Sénéchal Basile, évidement.
Sans compter que personne n'avale que des Kormes, encore moins des évadés, aient su utiliser une putain de catapulte pour détruire la porte de la citadelle !
Et ça, mademoiselle, c'était avant qu'ils n'aient confirmation que vous, seule, avez miraculeusement survécu à tout ça, et que j'emploie des Edell'okhil affranchis dans mes propres mines ! Ce qu'ils ne tarderont pas à apprendre, d'une manière ou d'une autre : ça ne suffira plus aujourd'hui pour me faire à nouveau accuser de haute trahison, mais c'est plus qu'il n'en faut pour ruiner ma relation avec Romald et le faire définitivement passer dans le camp des Seigneurs du Nord.
Vous trouviez que nous avions trop d'alliés, peut-être ?"

Un silence pesant s'installe dans la pièce : Islinna contemple ses bottines, Dario se donne une contenance en rangeant les papiers, le Bailli réfléchit...

"Qui sont les autres morts, finit-il par demander d'un ton maintenant plus accablé que fâché.
_Les autres... ?
_Vous m'avez dit avoir perdu 8 hommes : Dharomjarhn et qui d'autre ?
_Trois des cochers et les quatre soldats que vous nous aviez confiés : Perrin le Dalane, Podrick, Wolker...
_Non, eux ils s'en sont sortis : ils ont profité du chaos pour quitter la ville avec un des bouviers...heu, j'oublie son nom...
_Le jeune "Bertram", précise Dario, en agitant justement un morceau de parchemin. Un garçon gemmois, venu à Tal Endhil avec le Primat puis recruté par Mademoiselle Sotorine, et à qui on a promis des terres à Ker Endhil...
_À lui aussi ? On va vite manquer de terrain, au sud du Lac Quatrième... En tous cas, ces quatre-là ont eut la bonne idée d'éviter les villes autant que les rebelles pour rejoindre Archerune. Ils viennent de nous écrire, ils ont deux blessés et se retapent chez le caravanier qui vous avez prêté son laisser-passer, l'ami de Mérane...
_Un certain Holgren "Postillon", pointe le Questor sur son parchemin.
_Il en manque donc encore trois. Le vieux cocher, là ?
_Fergus ? Il est rentré avec nous, après avoir pu récupérer le dernier chariot à l'auberge. Les deux autres chariots ont... heu... servi de barricade dans la citadelle, je crois qu'ils ont brûlé...
_Ça ne me surprend même plus. Manque donc Jolin...
_Il... s'est tué en tombant des remparts durant notre évasion, malheureusement. Neri'Helin et les Emishen ont ramassé son corps, mais on ne pouvait pas le ramener jusqu'ici. On l'a enterré dans les montagnes à quelques lieues au nord-ouest de Malorne."

Durgaut soupire : voilà une jeune recrue talendane qu'il avait à peine eut le temps de rencontrer, et qui n'aura même pas l'honneur d'un enterrement décent à l'Île aux Saules...

"Fergus a vu un autre cocher se faire tuer par les Kormes, poursuit la Kerdane, et Rajid nous a rapporté que le dernier a été pris dans l'incendie de la citadelle.<br>

_3 morts confirmées et Dharomjarn disparu, donc. Par les Pères, elle aura coûté cher cette mission... C'est qui, ce "Rajid" ?

_Rajid Sharma, un serrurier fehnri de Darverane. Il a été réduit en esclavage suite à une histoire de cambriolage, et revendu à Malorne lorsqu'ils ont commencé à manquer d'enfants. Il est... assez petit, même pour un Fehnri...

_C'est un "Nocturne" ?

_Il en a les tatouages, en tous cas, mais il continue d'insister que c'était une erreur judiciaire et qu'il est un honnête serrurier.
_Ben tiens. Et vous l'avez ramené, bien sûr ?
_C'est qu'il nous a beaucoup aidé pour fuir Malorne, il m'a même probablement sauvé la vie et...
_Oui, bon : Dario, il faudra m'interroger ce gaillard, et tâcher d'apprendre s'il est encore recherché. Lorsque Vighnu reviendra d'Aroche, on décidera ensemble si on peut l'employer à quelque chose d'utile ou s'il vaut mieux le foutre dehors avant qu'il nous attire des ennuis. Qui est-ce que vous nous avez encore rapporté en plus des gamins qu'on vous demandait ?
_Hum...9 adultes, donc. Mais nous avons tenu le budget : Neri'Helin et moi avons mis nos économies en commun pour...
_Vous avez tenu le budget en volant une douzaine de gosses, si je puis me permettre. Ce qui fait quand-même un bon tiers de la somme !" Islinna rougit.
"Bon, on fera les comptes plus tard, tranche Durgaut. Ces neufs adultes, ils sortent d'où ? Ils seraient prêts à travailler dans nos mines, désormais ?
_La plupart, nous les avons achetés à la mine de Nolune, tout au sud de la Marche : les rebelles avaient mis le feu à l'exploitation et le propriétaire, ruiné, allait les laisser mourir de faim... Ce sont des Edell'okhil et des Tallalnen.
Trois autres se sont échappés de Malorne avec nous, dont un guerrier Okhina'en nommé "Celui-qui-prit-le-Coeur-du-Lion" et la jeune Edell'Okhil "Écho-des-Foyers". Le guerrier a prévu de rejoindre les rangs des rebelles dès qu'il se sera un peu reposé, quand la jeune fille est une sorte de... disons de "représentante" de la cheffe des Edell'Okhil. Nous l'avons laissée au Cercle des Cascades pour y être soignée mais elle voudrait vous parler. Enfin, si j'ai bien compris, la cheffe des edell'Okhil voudrait vous parler... heu... « à travers elle ».
_Tiens donc. Bon, nous verrons cela. Autre chose ?"


Islinna réfléchit un instant avant de poursuivre :
"Pas vraiment non. Tous les autres sont bien rentrés et Neri'Heln est allée accompagner les petits à Heydan Raden. Même si nous n'avons techniquement ramener que 26 enfants edell'okhil, elle pense que Kal Tayvohn considérera la dette payée, d'autant que les 11 autres gamins sont principalement des So'Sherkan et qu'on a sauvé des adultes... Mais... comment s'est conclue la bataille, finalement ?"

_Vous l'ignorez ? Quelques milliers de Lorunois, gracieusement prêtés à Romald par ce cher Sigrell d'Elorsame, sont tombés sur les arrières des rebelles d'Alon Sorhan, qui ont du s'enfuir dans les montagnes. Officiellement, c'est une victoire pour l'Empire, mais il y eut plus de mille morts de son côté, dont une bonne moitié de civils pris dans l'incendie de la ville...

_Apparemment, les rebelles avaient dressé des géants à lancer des tonneaux de poix, ajoute Dario, je ne sais pas d'où ils sortent une idée pareille...

_On se le demande, grince Durgaut.

_J'oubliais de vous dire, intervient Islinna : à Malorne, Alon Sorhan utilisait des Kormes comme commandos ! C'est clairement une violation du Hagad, et je ne sais pas quelles répercussions ça pourra avoir vis à vis des autres clans emishen, ou même des chamans. Je ne sais même pas si tellement de rebelles sont au courant en dehors de ses lieutenants..."

La bailli emmène sa chopine de Blonde du Géant jusqu'à la fenêtre donnant sur le quartier du héron. Réfléchissant, il contemple un moment la cheminée fumante de ses nouvelles forges, la grosse demeure de la famille Muraille qui commence à prendre forme, les tranchées de fondation du rempart qui devrait bientôt entourer tout ça. Mais ses pensées sont dirigées vers l'Échiquier du Nord, qui commence à devenir de plus en plus imprévisible...

Après un moment, il se retourne vers son questor et son ambassadrice :
"Militairement, donc, Malorne n'aura été qu'un accrochage : les rebelles ont dégagé avant d'être pris dans une véritable mêlée avec les Lorunois, on doute qu'ils aient eut trop de pertes, mais ils avaient déjà eut la peau de quelques deux ou trois cents hommes du chevalier Othon et autres archers des Mille-Verts.
Parce qu'en plus, le comte-général Sigrell a financé lui-même l'intervention secrète des archers d'élite de pour protéger la ville : ça a du coûter une belle somme au comte et on ne peut pas dire que ce fut un succès... Mais si on ajoute les forces qu'Arund-le-Taureau a déployé pour protéger la route de Corelguil à Melenire, on peut désormais compter qu'une nouvelle alliance est en train de se former entre Romald, les Seigneurs du Nord et les mercenaires. Et le comte-général ne se privera pas de nous pourrir auprès du baron.

D'autant qu'Alon Sorhan n'en est pas resté là : deux jours plus tard, il boutait le feu à l'abbaye d'Elenore, au sud-ouest de Malorne. Ça ne va faire qu'augmenter le nombre de volontaires dans la petite croisade lancée par le Primat, et je suis de moins en moins convaincu que les So'Sherkan puissent gagner leur petite insurrection.

Mais surtout, Tal Endhil commence à être sévèrement coupé du reste des Marches : on a toujours Rhilder directement au sud, je pense qu'on peut considérer avoir perdu nos appuis dans les Gemmes et, grâce à nos alliés kerdans, le prévôt d'Aroche nous réclame maintenant un port militaire qu'on ne peut pas lui fournir... J'espère sincèrement que notre prochaine mission diplomatique à la Croisée des Pistes aura plus de succès : si on manque d'alliés au sud, il va vraiment falloir qu'on en trouve chez les Liam'Lon...

Mais c'est une discussion pour une autre fois : les Moissons sont terminées et j'ai une levée d'impôts à organiser. Allez donc vous reposer, Islinna : vous avez mauvaise mine. Dario, pendant ce temps-là, trouvez une carte des Montagnes du Tranchoir et penchez-vous dessus avec Nadine : si on a pas retrouvé la dépouille de Dharomjarn, je préfère penser qu'il est encore quelque part là-bas.
Et il va falloir trouver où.... "


  1. Car, pour filer plein de laine et l'envoyer à Aroche par le Coppavento, Plirune avait en effet rassemblé chez lui les métiers à tisser et toutes les fileuses du village. Certains remarquant qu'il a ainsi fait main-basse sur la production de laine locale, mais certains pensent que c'était juste pour que sa grande maison soit moins vide...
  2. Ce qui est assez drôle quand on sait que, au départ, Neri'Helin fut embauchée pour remplacer Adira Pratesh à al conduite des géants, puisque lui-même n'avait jamais le temps de sen occuper. Le vieux Lewyllen, lui, semble au moins prendre son job au sérieux...

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