Dirsen

De Marches du Nord
Aller à : Navigation, rechercher

Plutôt nom qu'adjectif, le terme Dirsen signifie "étranger" en Langue des Vents.
S'il peut désigner un peu tous les "non-Emishen", les Dirsen sont essentiellement définis par le fait qu'ils ne respectent pas le Hagad (spécialement pas à la guerre, ce qui est très mal), à la différence notable des Kerdans qui font l'effort diplomatique d'appliquer à peu près les règles dans leurs rapports avec Emib, et sont plus souvent désignés par le terme "Kardane" (ce que les concernés considèrent comme un privilège très relatif). Avouons qu'une adhésion même superficielle à la culture emishen est évidemment plus facile pour ces insulaires qui partagent déjà avec les indigènes l'égalité des sexes, une certain nomadisme, le goût des palabres et une notion relativement "clanique" de la propriété et de l'organisation sociale.

Les Emishen n'ont pas fini de débattre pour décider si cela signifie qu'il faut enseigner leurs coutumes aux "Dirsen", ou qu'à l'inverse elles ne s'appliquent pas à eux. Le relatif mélange des peuples complique d'ailleurs la question : lorsque par exemple des caravaniers Lewyllen accompagnent des marchands remans, faut-il considérer la caravane comme "entièrement dirsen", distinguer les Emishen des étrangers ou les Lewyllen engagent-ils leur responsabilité de faire respecter le Hagad à leurs hôtes ?

Dans tous les cas, nombre d'Emishen emploient volontiers le terme "Dirsen" comme s'il était le nom propre de tous les étrangers qu'ils rencontrent. Si par contre ils commencent à fréquenter un peu régulièrement l'un d'entre eux, l'heureux élu se verra souvent affubler d'un élégant surnom comme "Tête de Caillou" (Domesh'lok) ou "Noir Silencieux" (Limanarkon).
Plus notable encore est le nom emishen attribué au Bailli Durgaut : Dirsen'ssal, soit "L'Étrange Étranger", ainsi surnommé car il incarne l'essence même de la « dirsenitude » aux yeux de ses voisins elloran (qui aiment bien nommer les choses et les gens avec un peu de poésie).