Solerane

De Marches du Nord
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Cette petite cité minière pleine de commerces et d'artisans fut bâtie sur un piton rocheux il y a une centaine d'années, après que d'importants gisements de cuivre puis d'argent fussent découverts sous le mont que les Emishen nomment "le Croc Brisé". La ville est traversée par un torrent simplement nommé "le Rutil", qui se jette dans la rivière "Pailline" presque sous le pont-levis de la porte sud, dévalant ensuite une gorge abrupte jusqu'à la ferme-relais du Marchepied, où passe la principale route de la région, reliant Tal Endhil (au nord, par la Passe de Nilfenan) à l'Auberge du Pont (au Sud), et de là vers Celanire ou Darverane.
Pendant des décennies, et tout le premier chapitre de de notre campagne, Solerane fut ainsi "la grand'ville" où les colons de tout le secteur se ravitaillaient. Un rôle que Tal Endhil est désormais en train de lui ravir..?

À la huitaine mourante des Frimas de l'an 38, Solerane fût investie par les rebelles So'Sherkan, la cité pillée puis incendiée, et seul son château a partiellement résisté à la destruction.

Après la rédition de la garnison (négociée par Herle) les Talendans ont pris possession de la ville et lancé de grands travaux de reconstruction sous la direction d'Hadrien Muraille.

Le château à été vendu à l'honorable sénéchal des mines, Adira Pratesh à l'été 38 EI. Ce dernier y a rapidement installé une garnison mercenaire de 180 Dalanes de Daneric des Hauts-Bourgs, pendant que l'armée du prévôt maintient seulement une garnison symbolique au marchepied.


Origines

Fondée aux alentours de l'an -65 avant l'È.I. [1] par des réfugiés Anguedais fuyant la Guerre des Lunes, l'endroit s'est développé à partir d'un gisement de cuivre découvert quelques années auparavant par des prospecteurs de Brasure. D'abord appelée Sol-ey-Rahn, littéralement "terrasse ensoleillée" en patois ondrène (vu ce qui a plus sur les colons dès les premiers automnes, ils furent vite aussi détrompés que détrempés), la bastide originelle est longtemps restée l'unique colonie de la région puisque Brendorne (fondée à la même époque) est à plus de 100km, et que Celanire ou Tal Endhil ne sont apparus qu'une bonne quarantaine d'années plus tard.
Mais les immigrés continuaient d'arriver d'Anguedale et Lorune, on découvrit une veine d'argent à courte distance et la tenace petite citadelle continua de s'étendre malgré de fréquentes escarmouches contre les indigènes Elloran.

Mais pour qu'on lui donne un vrai nom "reman", il fallu attendre que la ville soit effectivement "reconquise" par les Impériaux lors de la brève mais sanglante bataille de l'an 17 qui clôtura la Révolte des Ondrènes dans la Région des Lacs. En effet, les Soleriens retranchés refusèrent pendant plusieurs huitaines de livrer la ville au représentant du Duc d'Orsane, un jeune chevalier mongrel nommé Harobam de Marale. Celui-ci finit par perdre patience et, après qu'il ait mené un audacieux coup de main pour se rendre maître des portes de la cité, il les ouvrit à son armée : les soudards mirent l'endroit à sac et exécutèrent plusieurs centaines "d'insurgés" [2].
Avec son nouveau nom, Solerane est peuplée depuis lors d'une moitié de colons insouciants installés depuis moins de 20 ans, et d'une moitié de survivants d'un carnage orchestré par l'Empire de Rem : ce n'est donc pas un hasard si elle est encore aujourd'hui un foyer de séparatistes ondrènes...

...et de ses environs.

De nouvelles communautés ondrènes se développant autour d'elle (malgré la destruction de Brendorne en l'an 19), la bastide a continué de prospérer sous la férule quasi-officielle de Jornil "Cuivré", patron-minier, importateur d'esclaves, négociant ravitaillant presque toue la région, fondateur de la guilde locale et l'un des rares meneurs de l'insurrection de 17 a y avoir survécu. Pendant des décennies, le Cuivré et sa famille exercèrent plus d'influence sur la ville que les châtelains successifs, l'hostilité des Soleriens ayant usé les après les autres tous les commandants militaires envoyés par l'état-major de Bragone.
Le capitaine Vanceslas Tremont fut l'un d'entre eux, nommé en l'an 26 après que Rhilder le Boiteux n'ait arraché la prévôté de la Marche des Lacs : le prévôt lui préférant ostensiblement Jornil et même le Sénéchal Impérial Quentos [3] jouant le jeu des Ondrènes, Tremont n'eut jamais vraiment prise sur "sa" ville.

Mais la situation locale a été nettement bousculée dernièrement : à la fin de l'été 37, Jornil est mort d'un accident bête en laissant la direction de ses nombreuses affaires à son gendre, Midral "Cuivré", et le capitaine Tremont a été remplacé par un rude chevalier lorunois, Rautlec d'Urone. Soutenu par les Lévriers de Rordame (désormais basés à Celanire) et un solide contingent mercenaire assemblé par le Chef Muerghold, le chevalier Rautlec s'échine désormais à fortifier le secteur contre les So'Sherkan.

Une cité en armes

Le bourg rassemble aujourd'hui un peu plus de 1800 habitants, l'Hostellerie des Moindres attenante au temple local, un médiocre troquet nommé "le Carafon" (tenu par Gobeld "le Gobelet"), des forgerons, un orfèvre assez réputé, un papetier et divers autres artisanats. La plupart se rassemblent au sein de l'influente Guilde Minière, dont les membres siègent également au conseil de la ville, qui compte en outre le chevalier Rautlec d'Urone (nouveau commandant du château), le chapelain Herisord, le Sénéchal Impérial Quentos (en charge de l'exploitation d'argent comme de l'inspection des mines du secteur) et l'incontournable Midral "Cuivré". Gendre du (récemment) défunt Jornil "Cuivré", Midral en a hérité la direction de la guilde locale, la mine de cuivre où peinent une soixantaine d'esclaves emishen, propriétaire de plusieurs commerces et d'une écurie.

Évidemment peu accueillante pour les Emishen, la cité est généralement évitée même par les négociants lewyllen mais, depuis la huitaine "naissante des Semailles", Mérane "Roulier" a établi une liaison régulière entre Tal Endhil et la cité minière, où ses palefreniers montent le poisson fraîchement pêché du Lac Troisième et en ramènent de la bière, du vin, du papier, des bougies et diverses autres denrées qui manquent au "Village Miracle".

Le château étant récemment devenu la base arrière des troupes ondrènes de la région, quelques 200 hommes s'y entassent en quasi-permanence. Une centaine de plus ont établi un fortin au pied du Croc Brisé, en face du Marchepied, d'où de fortes patrouilles se relaient régulièrement vers Celanire pour défendre les routes et ralentir l'avancée des rebelles So'Sherkan qui, récemment chassés de la Marche des Gemmes, ont franchi les montagnes du Tranchoir pour investir une bonne partie de la Vallée des Cerfs.

Détails de la cité minière...

Evolution

À la huitaine mourante des Frimas de l'an 38, Solerane fût investie par les rebelles So'Sherkan, la cité pillée puis incendiée, et seul son château a partiellement résisté à la destruction.

Après la rédition de la garnison (négociée par Herle) les Talendans ont pris possession de la ville et lancé de grands travaux de reconstruction sous la direction d'Hadrien Muraille.

Le château à été vendu à l'honorable sénéchal des mines, Adira Pratesh à l'été 38 EI. Ce dernier y a rapidement installé une garnison mercenaire de 180 Dalanes de Daneric des Hauts-Bourgs, pendant que l'armée du prévôt maintient seulement une garnison symbolique au marchepied et est représenté par un administrateur : Maître Urgell de Holterune.

Le nouveau chatelain dirige sa ville selon ses ambitions : clairement tournées vers le commerce.

Les voyageurs re-découvrent Solerane rénovée : entièrement nettoyée des gravats carbonisés du Printemps 38, largement reconstruite sur les mêmes fondations, mais la plupart des constructions sont moins hautes et faites de plus de torchis que de pierres, et le temple un peu négligé est encore en travaux.

Au contraire, les halles du marché sont encore plus grandes qu'autrefois, ayant envahi l'espace jadis dévolu au siège de la guilde minière. Elles sont pourtant bondées de marchands et décorées de fanions multicolores qui culminent en une grande bannière à chaque faîte : un géant pâle y pousse une Roue du Négoce argentée sur fond noir et violet, dans une variante de l'emblème de la Guilde Franche incluant une teinte définitivement fehnrique...

La même bannière pend évidemment aux murs du château, gardé par des mercenaires dalanes aux armures impeccablement astiquées, où le chatelain et son épouse reçoivent peu, probablement par pudeur.



  1. Personne n'est vraiment sûr de la date exacte de sa fondation : les chroniques locales commencées en -62 mentionnent déjà un puits de mine, le donjon en construction et une dizaine de familles vivant sur place.
  2. Certains chroniqueurs parlent même de près d'une moitié de la population de la ville massacrée en deux jours.
  3. Quentos est l'inspecteur des mines pour toute la région, logé à Solerane et que la rumeur prétend corrompu.