Sénéchaussée

De Marches du Nord
Aller à : Navigation, rechercher
la bannière impériale "aux deux lunes"
L'administration impériale des Marches du Nord est principalement incarnée par ses Sénéchaux : des fonctionnaires lettrés (presque tous instruits par le Culte des Pères) qui assurent à la fois les fonctions d'intendants des circonscriptions administratives (5 marches et deux bailliages), le contrôle des impôts et des finances (en particulier les fameux monopoles impériaux, qui occupent une grande part de leurs efforts) et, le cas échéant, de magistrats.

Être sénéchal impérial n'est d'ailleurs pas qu'un office : c'est une "charge" achetée auprès du Duc-Gouverneur (ou de ses prévôts) et rentabilisée par des dividendes sur les richesses produites par leur circonscription, une sorte de "prime à la production" qui dépasse souvent de très loin le médiocre salaire que leur verse l'Empire de Rem.
L'achat même de cette charge implique que, dans la plupart des cas, les sénéchaux étaient déjà riches avant d'accéder à ce poste : presque tous étaient d'abord avoués, négociants, membres de guildes ou érudits, et ceux qui le peuvent continuent d'exercer ces activités.

Ils ne sont néanmoins qu'une douzaine pour toutes les Marches, chacun assistés par quelques scribes ou secrétaires dont les sénéchaux payent le salaire de leur propre poche. Et comme la région est loin d'être calme, si quelques-uns tirent de grands profits de leurs office, certains sont chroniquement débordés ou en but à de sévères difficultés dans leurs circonscriptions.
Tous rendent comptes à la fois au prévôt dont ils dépendent et au Duc-Gouverneur lui-même, à travers son Grand Sénéchal...


Grand Sénéchal des Marches du Nord, Eredorn de Méharle

Second fils du baron de Méharle, éduqué chez les Pères, Eredorn a commencé sa carrière comme échevin du duc de Lycène, pour qui il s'occupait notamment d'administration portuaire. Lorsque le Duc-Gouverneur a cherché à remplacer son précédent sénéchal (victime d'une embuscade korme lors d'une inspection dans la Marche des Lacs), on lui a recommandé Eredorn de Méharle pour son efficacité et sa probité, mais sa principale qualité était encore sa complète indépendance vis à vis des Seigneurs du Nord.
Depuis douze ans qu'il est en poste à la citadelle de Bragone, le Grand Sénéchal Eredorn a semble-t-il fourni un travail remarquable (malgré les circonstances), il s'est modérément enrichi (en tous cas bien moins que son prédécesseur) mais a pu installer sa propre famille à Aroche (au Clos des Insignes) et aurait -dit-on- pris un méchant coup de vieux.
Il faut dire que c'est à lui que revient de surveiller toute la clique ci-dessous...


Marche d'Aroche

Ils sont deux à se partager des responsabilités bien distinctes :

Salvarol "Saunier", gros marchand de sel est le "sénéchal maritime" de la Marche, techniquement en charge de tout le trafic maritime de la cité portuaire comme de la marche attenante (navires de pêche, de commerce, entretien de la Rade,etc.) et des relations avec la flotte kerdane de l'Arche Melangoline.
Évidemment familier des monopoles impériaux, lié par mariage à la Maison marchande des Vasaride et fortuné, il pensait naïvement que l'achat d'une charge impériale lui permettrait de couler une pré-retraite paisible dans le port où il a toujours vécu... Mais, après quatre années tranquilles à sous-traiter le travail à une volée de scribes et secrétaires (depuis que la Marche d'Aroche a été séparée de celle des Lisières), la Rade a brûlé lors des émeutes qui ont ravagé la ville basse.

Crysane d'Organde, sénéchale de la Cité d'Aroche est la seule femme à avoir jamais atteint un tel poste dans toute l'histoire des Marches (et probablement de l'Empire) :
orpheline du comte d'Organde (cité portuaire du duché d'Orsane), élevée comme un garçon et jamais mariée, elle a longtemps administré le fief familial avec sa mère et ses deux sœurs avant que son ami d'enfance, Larmond d'Orsane, ne réclame son assistance pour gérer la cité d'Aroche.
Si sa "nomination" en a fait grogner plus d'un de la Haute-Guilde au Clos des Insignes (on prétend que le prévôt lui a vendu la charge pour une somme toute symbolique), c'est surtout "l'agressivité" de son administration qu'on lui reproche depuis quatre ans : en effet, la Sénéchale mène son office à la baguette, tient la dragée haute aux Maisons marchandes, arrive à se débrouiller des Melangoline et a même gagné l'admiration du "prévôt d'armes" Dorvas le Bras (commandant le guet de la cité). En bref : elle est efficace, et ça énerve tout le monde (on répand d'ailleurs d'abominables rumeurs sur son "amitié" avec Larmond d'Orsane).


Marche des Lisières

► Le baron-prévôt Berinor de Salviane a déjà retiré la charge à deux Sénéchaux des Fermages successifs (le premier pour corruption, le second seulement pour "incompétence") et tout le monde attend de voir comment va s'en tirer le dernier en date, un gros bourgeois originaire de Valmire (désormais installé à Salviane) nommé Dagmar Borwyn, établi dans le commerce du grain et des esclaves : désormais responsable de toute l'administration agricole de la marche, il ne manquera pas d'ouvrage.

► À l'inverse, le prévôt conserve volontiers son vieux Sénéchal des Cités, Manethon Vasaride, pourtant largement sexagénaire et bien trop faible pour faire la tournée des villes. Mais ce n'est sans doute pas grave puisque cette administration est justement installée à Salviane, et que Berinor lui a fournit une volée de jeunes assistants qui s'occupent de tout... sans toutefois rendre trop de comptes au Duc-Gouverneur.

► Reste le Sénéchal du Fleuve, Benedic le Rige, de facto préposé à une grande partie du commerce des Lisières (et influençant par là l'économie d'Aroche comme des Gemmes). Ayant directement acheté sa charge au Duc-Gouverneur après que son prédécesseur ait succombé à une fièvre hivernale il y a cinq ans, Benedic est la "tête de pont" impériale en terre lisiriane.
Il investit d'ailleurs une part non-négligeable de ses considérables revenus dans l'entretien d'une importante milice des collecteurs, basée à Archerune et surveillant efficacement les ports pour prélever la part de l'Empire sur chaque marchandise qui y navigue. Ses hommes portent une très reconnaissable livrée rouge et noir où est brodée la Roue du Négoce.


Marche des Gemmes

Les sénéchaux Basile et Luran Anvarel, tous deux cousins et issus de la Maison marchande dont ils portent le nom, exercent ensemble : Basile est en charge des exploitations minières des Montagnes du Tranchoir et des routes de la marche, qu'il administre depuis la riante cité d'Orbrune, quand Luran est responsable des mines percées dans les Monts Voilés et du commerce des esclaves, basé à Melenire. L'un et l'autre sont copains comme cochons, en poste depuis des années, bien riches et bien gras.
Néanmoins, si leur office a longtemps été une (très rentable) sinécure, la récente insurrection des So'Sherkan a considérablement secoué leurs existences et réduit actuellement leurs bénéfices à peau de chagrin...


Marche des Lacs

Depuis le tragique décès du sénéchal Quentos et l'ascension de Durgaut à la Prévôté des Lacs, l'Empire a nommé pour l'épauler le très compétent sénéchal rigérien Lambéril de Sorelne, encore récemment administrateur du port de Rigorne et dont la famille est proche de celle de Son Éminence le Primat Aristame de Gorme. La cité prévôtale de Darverane s'étant avérée très agitée, Lambéril gère les questions fiscales, légales et d'infrastructure depuis ses offices de Brasure.
En parallèle, "l'Honorable" Adira Pratesh, précédemment Sénéchal des Mines de l'éphémère bailliage de Tal Endhil (aujourd'hui ré-intégré à la Marche) a vu son contrôle des exploitations minières étendu à toute la Région des Lacs, qu'il administre depuis son château de Solerane, au milieu d'une ville en reconstruction.