Armée du Nord : Différence entre versions

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(L'armée régulière)
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L'armée régulière est forte d''''environ 20 000 hommmes''' de qualité très variable. La plupart des garnisons sont formés d'un mélange de conscrits et de soldats de métier dont on espère qu'ils encadreront les conscrits.
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L'armée régulière est forte d''''environ 20 000 hommmes''' de qualité très variable. La plupart des garnisons sont formées d'un mélange de conscrits et de soldats de métier dont on espère qu'ils encadreront les conscrits.
  
 
Dans la pratique, c'est rarement le cas. Les régiments homogènes (parce que formés autour d'une région ou d'un officier noble talentueux) répugnent à se diviser pour accompagner des paysans au combat. Les conscrits se débrouillent donc comme il peuvent, sous la conduite d'officier roturier qui peuvent être corrects, d'officiers mercenaires qui n'ont pas trouvé d'autres engagements ou d'officiers nobles qui sont généralement mauvais (les bons ne commandent pas les conscrits).<br>
 
Dans la pratique, c'est rarement le cas. Les régiments homogènes (parce que formés autour d'une région ou d'un officier noble talentueux) répugnent à se diviser pour accompagner des paysans au combat. Les conscrits se débrouillent donc comme il peuvent, sous la conduite d'officier roturier qui peuvent être corrects, d'officiers mercenaires qui n'ont pas trouvé d'autres engagements ou d'officiers nobles qui sont généralement mauvais (les bons ne commandent pas les conscrits).<br>
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L'équipement des conscrits est aussi sommaire que leur formation. En théorie, les villages doivent équiper "leurs" conscrits avant de les envoyer rejoindre l'armée. Un décret impérial précise même que l'équipement se compose "''d'un casque, d'une pique à pointe de fer, d'un arc avec deux cordes et un boisseau de flèches et d'un cheval ou d'un âne''". Autant dire que le décret n'est jamais respecté. Les conscrits n'ont pas de chevaux et le matériel se résume souvent à une mauvaise lance, parfois à un arc (dans les régions où l'ont autorise encore les paysan à chasser).<br>
 
L'équipement des conscrits est aussi sommaire que leur formation. En théorie, les villages doivent équiper "leurs" conscrits avant de les envoyer rejoindre l'armée. Un décret impérial précise même que l'équipement se compose "''d'un casque, d'une pique à pointe de fer, d'un arc avec deux cordes et un boisseau de flèches et d'un cheval ou d'un âne''". Autant dire que le décret n'est jamais respecté. Les conscrits n'ont pas de chevaux et le matériel se résume souvent à une mauvaise lance, parfois à un arc (dans les régions où l'ont autorise encore les paysan à chasser).<br>
 
Un conscrit s'équipe donc comme il peut et, s'il est malin, cherche à mettre le main sur un peu plus d'armement une fois intégré à un régiment. Comme les officiers ont tout de même intérêt à ce que leur troupe ne soit pas trop démunie, ils s'arrangent pour qu'au moins les piques et les arcs soient en nombre suffisant. Les protections sont rares, quelques casques, de mauvaises armures de cuir sur le dos des plus anciens, des boucliers. Un bon nombre des conscrits qui sont encore en vie après les premiers combats portent un glaive pour se défendre au contact.
 
Un conscrit s'équipe donc comme il peut et, s'il est malin, cherche à mettre le main sur un peu plus d'armement une fois intégré à un régiment. Comme les officiers ont tout de même intérêt à ce que leur troupe ne soit pas trop démunie, ils s'arrangent pour qu'au moins les piques et les arcs soient en nombre suffisant. Les protections sont rares, quelques casques, de mauvaises armures de cuir sur le dos des plus anciens, des boucliers. Un bon nombre des conscrits qui sont encore en vie après les premiers combats portent un glaive pour se défendre au contact.
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Les '''soldats de métier''' sont parfois d'anciens conscrits qui ont pris goût à la chose militaire, mais surtout des hommes ayant choisi de s'enrôler dans un régiment au moment de sa formation. Les nobles ondrènes avaient pour habitude l'entretien d'un "ban" d'hommes liges, aptes au combat, autour d'eux. L'absorption par l'Empire a modifié l'organisation, mais il en reste une habitude forte de se placer au service armé du seigneur. Les régiments se forment à l'appel de leur commandant et reviennent régulièrement sur leur terre d'origine pour souffler. Cela permet aux soldats de garder des liens avec les familles restées sur place et à l'unité de compléter ses rangs avec de nouveaux volontaires.<br>
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Un régiment est souvent caractérisé par son commandant d'origine (même s'il a changé depuis). C'est lui qui en a fixé la hiérarchie, l'armement type (donc le rôle sur le champ de bataille), parfois les traditions. Plus un régiment est ancien, plus se sont superposées des habitudes et des pratiques qui le rendent unique. C'est d'autant plus vrai quand le régiment a une spécialité rare, comme les Dogues d'Elorsame et leurs hallebardiers.
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Si les conscrits forment principalement des corps de piquiers et de (mauvais) archers, ces armes ne sont pas négligées par les soldats de métiers. Prés d'un tiers des régiments aguerris utilise la pique comme arme principale. A la différence des conscrits, cependant, les soldats de métiers sont bien équipés. Un '''piquier''' "professionnel" porte un casque, un plastron de cuir et un bouclier ; sa pique est une arme solide, à la pointe d'acier ; il sait s'en servir, tout comme du glaive qu'il porte à la ceinture.<br>
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Il regarde parfois avec envie ses confrères des '''régiments lourds''' : plus que l'arme (hallebardes, épées longues, marteaux, grandes haches...), l'infanterie lourde est caractérisée par son armure. Au minimum, un soldat "lourd" est vêtu d'une broigne. Les unités les plus prestigieuses investissent même dans des protection de mailles à la qualité discutable. Plus lents à se déplacer, les régiments lourdes sont prisés pour leur capacité à briser le front ennemi ou à tenir une position aussi longtemps qu'il est nécessaire. Les régiments les plus connus (les troupes de la famille de Garde-Lunes, le Dragon d'Issyane commandé par [[Féodor de l'Escarpe]], les Dogues d'Elorsame, ...) sont presque tous des régiment d'infanterie lourde.<br>
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Les régiments professionnels d'archers sont nettement plus rares. Les "Milles Verts" sont les plus réputés (mais surtout pour leurs exploits d'éclaireurs) et quelques autres sont entretenus par des officiers ayant peu de goût pour le corps à corps. Bien entraînés, les archers de métier sont capable de tirer des volées à une cadence bien plus rapide que les conscrits et avec une précision bien meilleure. Leur rareté entraîne toutefois un net manque d'habitude de la part des officiers supérieurs, qui peinent à les utiliser pleinement. Habitués à commander des conscrits mal équipés, la plupart des officiers exploitent mal les archers de métier qui se retrouvent bien souvent cantonnés dans un rôle défensif.
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La cavalerie
  
 
== L'armée mercenaire ==
 
== L'armée mercenaire ==

Version du 4 janvier 2015 à 00:46

Forte d'un peu plus de 30.000 hommes, "l'Armée du Nord" est aujourd'hui le plus vaste corps militaire de la (brève) histoire impériale. Elle regroupe dans un certain désordre quelques 10.000 soldats et chevaliers impériaux, à peu près autant de conscrits (aspirant colons qui doivent combattre 5 ans en échange d'un lopin de terre) et un dernier tiers de mercenaires, payés sur les impôts levés dans toute les Marches.

L'État-Major

Depuis sa forteresse de Bragone, le Duc-Gouverneur Lamdo d'Orsane est le commandant en chef de l'armée du Nord. Dans les faits, sa situation géographique l'éloigne des fronts et il doit composer avec une hiérarchie complexe. La chaîne de commandement militaire est étroitement mêlée aux rapports de vassalités et il est souvent difficile de savoir si un régiment répond d'abord à l'autorité locale ou d'abord à son général (qui peut être à plusieurs centaines de kilomètres).
Son état-major est composé d'à peu près autant de militaires que de potentats locaux, le mélange des genres étant parfaitement assumé. Environ la moitié des membres de l'état-major sont des "Impériaux" qui sont loyaux à la couronne, au duc puis à leurs intérêts (dans cet ordre). Les autres sont les Seigneurs du Nord qui placent leurs intérêts bien avant ceux du duc ou de l'empire.

Armee nord.jpg

L'état-major a deux soucis majeurs. Le premier est l'indiscipline assumée d'une bonne partie des Seigneurs du Nord, que le duc s'épuise à faire obéir. La nécessité de négocier ou de faire pression pour organiser la moindre opération d'envergure ralenti considérablement l'avancement de la guerre. L'autre difficulté est la longueur et la lenteur des lignes de communications, dans un pays où même la nature est hostile. Bien que le général Sigrell de Lorune soit un excellent organisateur, la gestion quotidienne des armées est un cauchemar. Les convois se perdent ou sont ralentis par la météo, quand ils ne sont pas tout simplement attaqués. Les messagers mettent des heures, parfois des jours à relayer un ordre ou à apporter des nouvelles fraîches. Le duc et ses conseillers travaillent dans un épais brouillard et se retrouvent contraints, par la force des choses, de laisser une autonomie très large aux commandants sur le terrain... ce qui arrange bien les Berinor et autres Rhilder.

L'armée régulière

Régiments venus principalement d'Orsane, Lorune, Mongar, Anguedale et Lycène (donc c'est plein d'Ondrènes). Officiers nobles (donc bannerets des Ducs concernés ou des barons-prévôts) + soldats de métier, souvent vétéran des Sylves, plus rarement de la Révolte des Ondrènes (au début y en avait plein, le but étant en partie de les occuper utilement ailleurs, mais 20 ans plus tard, évidemment...). Quelques régiments célèbres (Garde-Lunes, le Dragon d'Issyane → Féodor de l'Escarpe, les Dogues d'Elorsame, les Mille Verts...). XX En termes d'unités disponibles, l'Empire cumule des troupes très variées mais généralement spécialisées : une majorité de fantassins légers (principalement des piquiers), de l'infanterie lourde (hallebardes, épées, marteaux... et des boucliers), un peu de cavalerie légère, une cavalerie lourde déjà plus importante où se concentrent les officiers (le "chevalier" est une grande tradition aramide), des troupes de choc (comme les Hotars, les mercenaires vétérans, les Templiers, parfois des arbalétriers kerdans...), beaucoup d'archers dont le nombre compense le relatif manque d'habileté, des éclaireurs (Hornois, Fehnri et même indigènes), de l'artillerie (trébuchets, catapultes, balistes... le tout assez inefficace vu le terrain et la quasi-absence de forteresses ennemies à assiéger), une poignée de sapeurs (puisqu'ils ne servent guère), des espions, des patrouilleurs, des guetteurs, des milices locales et beaucoup d'auxiliaires : ouvriers, fourragers, muletiers et cochers de ravitaillement, armuriers, enseignes, estafettes, infirmiers, chirurgiens, cantinières, tambours, portes-étendards.. XX Les capacités individuelles des combattants sont également très contrastées : l'armée impériale, spécialement les conscrits, sont de la piétaille inexpérimentée et maladroite, les officiers de l'armée régulière (presque tous nobles) sont plus souvent des brutes que des techniciens . Les impériaux sont nettement désavantagé par le terrain, peinent à s'y déplacer, à y camper et tout particulièrement à y trouver leur subsistance, crevant parfois de faim en l'absence de ravitaillement.

L'armée régulière est forte d'environ 20 000 hommmes de qualité très variable. La plupart des garnisons sont formées d'un mélange de conscrits et de soldats de métier dont on espère qu'ils encadreront les conscrits.

Dans la pratique, c'est rarement le cas. Les régiments homogènes (parce que formés autour d'une région ou d'un officier noble talentueux) répugnent à se diviser pour accompagner des paysans au combat. Les conscrits se débrouillent donc comme il peuvent, sous la conduite d'officier roturier qui peuvent être corrects, d'officiers mercenaires qui n'ont pas trouvé d'autres engagements ou d'officiers nobles qui sont généralement mauvais (les bons ne commandent pas les conscrits).
Sous le vocable fourre-tout de "conscrit", on trouve essentiellement des paysans plus ou moins volontaires. La règle en vigueur est qu'un village doit fournir un ou deux soldat en fonction de sa taille. La promesse d'une terre, même au Nord, au bout de cinq ans de service aide considérablement à trouver des jeunes intéressés, mais il arrive qu'on manque de monde surtout dans les régions prospère. Dans ces cas-là, la charge d'aller se faire tailler en pièce par les Emishen revient presque toujours à un fils cadet d'une famille pauvre, qui est "dédommagée" par les autres villageois. Autant dire que ces soldats "désignés volontaires" traînent sacrément les pieds, à peu près autant que ceux recrutés en ville à grand renfort de tournée générale... et qui réalisent une fois partis dans quoi ils se sont fourrés.
Les conscrits partagent peu de choses, ils se regroupent généralement par régions et par patois. Tous ont en commun de n'avoir aucune expérience militaire préalable mais d'être en bonne forme physique. L'entraînement sommaire que certains reçoive ne change pas grand chose à leurs qualités martiales. En quelques semaines, au mieux, on leur apprend à marcher en cadence, à tenir à peu près leur place dans le rang et à obéir aux ordres. Le maniement des armes vient après et se limite à quelques mouvement de base.
L'équipement des conscrits est aussi sommaire que leur formation. En théorie, les villages doivent équiper "leurs" conscrits avant de les envoyer rejoindre l'armée. Un décret impérial précise même que l'équipement se compose "d'un casque, d'une pique à pointe de fer, d'un arc avec deux cordes et un boisseau de flèches et d'un cheval ou d'un âne". Autant dire que le décret n'est jamais respecté. Les conscrits n'ont pas de chevaux et le matériel se résume souvent à une mauvaise lance, parfois à un arc (dans les régions où l'ont autorise encore les paysan à chasser).
Un conscrit s'équipe donc comme il peut et, s'il est malin, cherche à mettre le main sur un peu plus d'armement une fois intégré à un régiment. Comme les officiers ont tout de même intérêt à ce que leur troupe ne soit pas trop démunie, ils s'arrangent pour qu'au moins les piques et les arcs soient en nombre suffisant. Les protections sont rares, quelques casques, de mauvaises armures de cuir sur le dos des plus anciens, des boucliers. Un bon nombre des conscrits qui sont encore en vie après les premiers combats portent un glaive pour se défendre au contact.

Les soldats de métier sont parfois d'anciens conscrits qui ont pris goût à la chose militaire, mais surtout des hommes ayant choisi de s'enrôler dans un régiment au moment de sa formation. Les nobles ondrènes avaient pour habitude l'entretien d'un "ban" d'hommes liges, aptes au combat, autour d'eux. L'absorption par l'Empire a modifié l'organisation, mais il en reste une habitude forte de se placer au service armé du seigneur. Les régiments se forment à l'appel de leur commandant et reviennent régulièrement sur leur terre d'origine pour souffler. Cela permet aux soldats de garder des liens avec les familles restées sur place et à l'unité de compléter ses rangs avec de nouveaux volontaires.
Un régiment est souvent caractérisé par son commandant d'origine (même s'il a changé depuis). C'est lui qui en a fixé la hiérarchie, l'armement type (donc le rôle sur le champ de bataille), parfois les traditions. Plus un régiment est ancien, plus se sont superposées des habitudes et des pratiques qui le rendent unique. C'est d'autant plus vrai quand le régiment a une spécialité rare, comme les Dogues d'Elorsame et leurs hallebardiers.

Si les conscrits forment principalement des corps de piquiers et de (mauvais) archers, ces armes ne sont pas négligées par les soldats de métiers. Prés d'un tiers des régiments aguerris utilise la pique comme arme principale. A la différence des conscrits, cependant, les soldats de métiers sont bien équipés. Un piquier "professionnel" porte un casque, un plastron de cuir et un bouclier ; sa pique est une arme solide, à la pointe d'acier ; il sait s'en servir, tout comme du glaive qu'il porte à la ceinture.
Il regarde parfois avec envie ses confrères des régiments lourds : plus que l'arme (hallebardes, épées longues, marteaux, grandes haches...), l'infanterie lourde est caractérisée par son armure. Au minimum, un soldat "lourd" est vêtu d'une broigne. Les unités les plus prestigieuses investissent même dans des protection de mailles à la qualité discutable. Plus lents à se déplacer, les régiments lourdes sont prisés pour leur capacité à briser le front ennemi ou à tenir une position aussi longtemps qu'il est nécessaire. Les régiments les plus connus (les troupes de la famille de Garde-Lunes, le Dragon d'Issyane commandé par Féodor de l'Escarpe, les Dogues d'Elorsame, ...) sont presque tous des régiment d'infanterie lourde.
Les régiments professionnels d'archers sont nettement plus rares. Les "Milles Verts" sont les plus réputés (mais surtout pour leurs exploits d'éclaireurs) et quelques autres sont entretenus par des officiers ayant peu de goût pour le corps à corps. Bien entraînés, les archers de métier sont capable de tirer des volées à une cadence bien plus rapide que les conscrits et avec une précision bien meilleure. Leur rareté entraîne toutefois un net manque d'habitude de la part des officiers supérieurs, qui peinent à les utiliser pleinement. Habitués à commander des conscrits mal équipés, la plupart des officiers exploitent mal les archers de métier qui se retrouvent bien souvent cantonnés dans un rôle défensif.

La cavalerie

L'armée mercenaire

mercenaires