34) "Les Égarés"

De Marches du Nord
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Guidés par Andréas "Odran" tout juste rentré d'Aroche, Nadine "la Moucheuse", ses fringants patrouilleurs et la dresseuse edell'okhil Vérité-Tranchante bravent les crêtes enneigées à la recherche de Virgile de Narcejane et de la patrouille d'Eldan "le Moineau", disparus il y a plusieurs mois au-delà de la Cordillère des Soupirs...

EN TRAVAUX

L'introduction restera inachevée (pour le moment) étant donnée la quantité de secrets dont seuls quelques protagonistes sont informés.

La mission, donnée conjointement par Durgaut et Kal Tayvohn, concerne donc :

Marche d'approche

Après avoir reçu leurs ordres, fait leurs paquetages, touché leurs rations et récupéré Célias au fond d'une geôle, les Patrouilleurs et leurs accompagnateurs ont remonté la route vers le Lac Deuxième.
Dans un touchant ensemble, militaires et civils ont passé une grande partie de la journée à marcher en désordre, lentement et sans guère prendre garde à leurs alentours... au grand dam du sergent, fermement décidée à reprendre cela en main au plus tôt.

Accueilli sur la route par Kal Tayvohn et Songe-des-Rochers, la patrouille s'est vu interdire l'accès au village - Durgaut préférait que ses hommes ne soient pas en contact avec des civils, et le chaman s'était rendu à ses raisons. La soirée s'est donc déroulée à deux lieues du village, autour d'un yourte préparée par le chaman.
Elle fut l'occasion pour la troupe d'en apprendre un peu plus sur le trajet à venir et ce qui attendait de l'autre côté de la Cordillère des Soupirs. Songe rapporte, sans trop en dire, l'étrange malédiction qui a touché ses compagnons dans les Vallées sauvages. Elle expose l'adversité : la troupe d’Arkonnelkan qui sont à la recherche du même lieu que les Patrouilleurs (en aparté, Kal Tayvohn les évalue à quatre ou cinq hommes, sans chaman ou sorcier, partis nuitamment de la Croisé des Pistes), les hommes-fauves, les géants sauvages, la faune locale. Le chaman précise à peu-près la route : une journée jusqu’à la première escalade, puis la grande falaise avant le col des Parleurs (300 mètres d’a-pic) puis descente vers les Vallées Sauvages.
Nadine parvient, malgré une certaine réticence de certains, à mettre en place des binômes pour les tours de garde. La nuit se passe sans encombre.

Premier jour

Réveillés par les "hou-hou" d'un jeune géant accompagnant Kal Tayvohn pour porter le matériel, la troupe s'équipe et se met en branle. Des adieux assez secs marquent alors le départ de l’expédition.
La troupe avance dans la forêt pour trouver la rivière des Palabres. Andréas traîne la patte, est motivé (sic) par Célias avec lequel il a une longue discussion théologique autour du miracle de la Mine Bénie. A la pause, Nadine tente d’inculquer les signes de chasses aux Dirsen, sans succès. La rivière est atteinte peu après, elle est gelée en partie. La neige est de plus en plus haute. L’escalade, assez simple, se passe plutôt bien pour atteindre le plateau. Comme prévu, le "pont" de tronc, en travers de la cascade, est praticable - mais il faudra attendre le matin pour cela.
Songe admet sa surprise d'avoir tenu un aussi bon rythme alors que le campement s'installe.

Deuxième jour

L'expédition traverse le fameux "pont d'arbres" - quelques troncs jetés en travers d'une cascade en partie gelée, avec 80 mètres d'à-pic en contrebas. Feuille rousse et Andréas sont envoyés en avant avec une corde, qui est installée après une brève hésitation pour servir de main courante. La traversée se passe sans encombre, malgré un moment de panique de la part de Méryle, heureusement encordée et récupérée par Songe-des-Rochers.
Une pause nécessaire est décidée par Nadine après ce passage difficile. Les Emishens du groupe en profitent pour se frictionner à la graisse pour mieux lutter contre le froid. La marche reprend avec un groupe reposé, qui maintient un bon rythme et arrive assez tôt au pied de la barre rocheuse qu'il faut franchir avant la nuit.
Vérité se lance la première, aidée par Griffe d'ours. Elle arrive en haut sans encombre, mais épuisée, et ne tarde pas à s'endormir en partie dans les bras du géant. La corde sensée servir d'assurance aux suivants est posée à la va-vite et n'apporte qu'une aide réduite à Célias, qui s'élance en second. Lui aussi parvient à se hisser au sommet après avoir manqué de décrocher une bonne fois.
Le reste de la troupe suit petit à petit. Même Andréas trouve les ressources pour monter sous le regard attentif de Feuille rousse.

Une fois en haut, tout le monde est épuisé. Le vent glacé qui siffle dans la passe oblige à bâtir, même pour quelques instants, un abri de neige. Nadine réussit à convaincre Songe-des-Rochers d'expliquer aux Dirsen quelques règles de base de la marche sur neige. Les patrouilleurs l'écoutent plus ou moins attentivement, parfois plus préoccupés par leur maigre repas que par des considérations sur le degré de blancheur de la neige.
Deux cordées sont déterminées. Celle menée par Vérité-tranchante part en premier après un moment de flottement. La dresseuse choisit de tailler en plein dans la passe, sur le manteau de neige instable. Le chemin y sera plus facile qu'au ras des rochers, et elle n'a guère confiance dans le talent de montagnard des patrouilleurs. Sa cordée progresse bien jusqu'à ce que Mèryle trébuche et pousse un hurlement... La leçon sur les cris en montagne avait pourtant été claire... Une large plaque commence à se détacher en contrebas. Pour la première cordée, ce n'est plus un souci, mais pour la deuxième...
Songe aperçoit la nuée blanche et se lance dans la pente. Nadine, à sa suite, réalise que la coulée passera bien au large. Andréas suit sa guide et commence à accélérer. Derrière le Sylvain et la Flèche ne reçoivent guère de consigne. Nadine parvient finalement à canaliser tout le monde et l'incident semble presque clos.
La montée reprend alors que la première cordée arrive en haut du col. Songe, épuisée, et Nadine avancent à un bon rythme. Andréas, qui n'a pas les mêmes capacités physiques, ne parvient bientôt plus à suivre. Une plaque file sous son pied. Il se jette sur le côté et, de rage, se détache de la cordée. La plaque accélère. Elle souffle sous les pas du Sylvain qui s'accroche comme il peut. La Flèche, plus bas, ne peut rien faire pour l'éviter. Il s'accroche de toutes ses forces à la corde alors que le chemin s'écroule littéralement sous ses pieds. En tête de cordée, Songe panique et hésite. Nadine plante son bâton dans la neige et s'accroche de toutes ses forces. Le Sylvain dégaine son épée pour s'ancrer. Andréas court pour rattraper la corde. Finalement, dans un nuage de neige, la petite voix de Flèche monte depuis la crevasse. Ses compagnons parviennent à le tirer en lieu sûr.
Voyant cela, Vérité amarre sa corde en haut de la passe et entame le chemin à l'envers. Elle rejoint la deuxième cordée après un chemin qui semble, à elle comme à Nadine, interminable. Avec une ligne de vie, la fin est cependant vite avalée.

La passe entre les montagnes se poursuit, mais le chemin est devenu sûr. La troupe parvient à monter jusqu'au col avant la nuit. En haut, un Celias enthousiaste apprend à monter la yourte pendant que Méryle prépare le bivouac. La troupe s'installe pour la nuit.
Le premier tour de garde est à peine commencé que la Paillée rappelle sa chef : la Flèche et elle entendent des voix dans le vent. Nadine comprend rapidement que ses hommes ont confondu le bruit du vent avec des voix humaines. De son demi-sommeil, Andréas râle : - "C'est le col des Parleurs, vous croyez que ça s'appelle comme ça pourquoi ?". La nuit se passe sans incident.

Troisième jour

Au matin, la troupe reprend sa route. Une trace de chèvre les inquiètent un instant. Les éclaireurs progressent en avant de la troupe.
Le brouillard complique la progression. Nadine finit par envoyer Celias vers l'avant. La Flèche et le Sylvain sont courbés en deux, les yeux et les oreilles aux aguets. Ils ont entendus quelque chose. Un bipède semble progresser à proximité. On entend ses cris par intermittence.
Le Sylvain se glisse dans sa trace. Il progresse dans le dos du bipède et lui tombe dessus par surprise. Un premier coup lui fend la gorge, mais l'homme-fauve ne s'écroule pas. Wotkek redouble ses frappes. Choqué, il apprendra plus tard à ses compagnons qu'il lui aura fallu quatre coups pour qu'enfin son adversaire ne meure - alors que chacun aurait dû tuer.
La troupe se rassemble. Vérité apporte la dépouille de la chèvre, repérée un peu plus loin. La bête est morte de faim. Cette bizarrerie, ajoutée au comportement erratique de l'homme-fauve, confirme que la Vallée maudite porte bien son nom. Inquiets, les explorateurs poursuivent pourtant leur descente.

Alors que le soir approche déjà, les premiers contreforts de la vallée sont atteint. Au loin, une étrange forêt émerge du paysage : ses arbres arborent de belles couleurs mordorées. Pourtant, l'automne est déjà passé depuis longtemps...

Méryle repère un site propice au campement, vite installé dans une faille à l'abri des regards. Un feu discret est allumé, la yourte est montée et les premiers guetteurs s'installent pour la nuit.
Le premier tour de garde est vite dérangé. Des cris résonnent dans la nuit. Il devient rapidement apparent qu'une poignée d'hommes-fauves semblent s'être perdus comme celui du matin. Ils crient de manière désordonnée, se déplacent au hasard, mais ne devraient pas être un danger. Nadine retourne dormir, comptant sur la vigilance de ses hommes.
Le sergent est de nouveau secouée par la Mule. D'autres sons arrivent. Plus précis, plus prêts, le danger parait plus immédiat. Toute la troupe est éveillée. Avec l'aide des géants, plusieurs groupes sont identifiés à l'oreille :

  • un homme ? seul, qui masque son odeur et qui s'arrête par moment pour éliminer ceux qui le suivent.
  • les hommes-fauves entendus précédemment, qui courent après le précédent.
  • une troupe plus nombreuse, d'hommes-fauves également, mais nettement plus organisés. Ceux-là cherchent à pister et ont repéré les traces laissés par les Talendans.

La yourte est vite affalée, en silence. Le feu est étouffé sous un paquet de neige. Tout le monde s'étale sur le sol dans le plus grand silence. Les oreilles aux aguets, les mains sur leurs armes, les explorateurs entendent avec soulagement les hommes-fauves.

Quatrième jour

Révélations !
Dès l'aube, alors que tous se préparent à lever le camp, Méryle insiste énergiquement pour qu'on lui explique, enfin !, les raisons de l'expédition. Un certain flottement se fait sentir chez "ceux qui savent" (Nadine, Andréas, Vérité Tranchante et Songe-des-Rochers). Avec une certaine réticence, Andréas finit par admettre que le secret n'a plus guère d'importance maintenant que la vallée maudite est atteinte.
Il explique alors, à mots choisis, l'existence de la Porte-sous-la-Montagne, des objets maudits qu'elle est censée renfermer, et surtout la nécessité de l'atteindre avant l'expédition envoyée par Lorkan. Il fait de son mieux pour présenter la situation en terme clair, éviter les débats théologiques avec Célias et être clair.
La question de "l'influence" que la vallée peut avoir sur les esprit est vite posée. Andréas tente de rassurer tant bien que mal ses compagnons quant à sa capacité à les en protéger. Il leur montre sa "boule", une étrange sphère cuivrée qui ressemble fort au "casque" de Songe-des-Rochers.
En entendant la description des nombreux dangers de la vallée, de la présence immédiate de "vétérans" Arkonelkan et de celle, lointaine mais inquiétante, de leur sorcier, les Patrouilleurs prennent douloureusement conscience que les risques courus en montagne n'était qu'un souci mineur... Les regards se tournent vers Nadine en espérant un plan d'action précis qui les protégeraient, au moins un peu..


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