19) "Le Clan du Poisson Séché" : Différence entre versions

De Marches du Nord
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(Face aux défunts!)
(De l'utilité d'un piolet!)
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Version du 8 novembre 2014 à 14:14

Suite de l'épisode "Neige en Été" où les Sentinelles de l'Orage continuent la poursuite des intrus de la Frontière de l'Orage à la recherche de Nevel et ses Messagers de l'Orage.

La descente dans la vallée

Loup y es-tu ?

Une rivière un peu trop paisible

Après un repos bien mérité, la vaillante troupe aux ordres de Nil Sholenshen, décide que la rivière qu'ils suivent est maintenant assez large pour être praticable. Ils se mettent donc en direction d'un petit bois pour récupérer de quoi construire un radeau. Sous les ordres de Fils d'Ours, ils vont sélectionner des arbres, débiter des troncs, les attacher ensemble et faire ce qui se fait de mieux comme engin de transport pour descendre une montagne quand on a pas de canoë. Alors que le petit groupe commence à se mettre en position pour partir, Lame Droite explique au groupe que dans sa jeunesse, il a fait un certain nombre de voyages avec son oncle sur des embarcations fluviales et qu'il pense pouvoir diriger le radeau. Confiant dans ses capacités, le groupe décide de lui laisser la place arrière pour la direction, tandis que Chêne des Anciens prendra la place avant, repoussant les rochers et aidant aux manœuvres. Le reste de la troupe surveillera les horizons pour éviter tout problème, alors que Regard Caché s'occupera de la blessure de Fils d'Ours. Assez étonnamment, la construction est solide et relativement maniable. Les deux barreurs s'en sortent sans aucun problème, à tel point qu'il semblerait que les rochers se poussent d'eux même devant les agiles manœuvres de la guerrière Edell'Okhil.

Le premier obstacle qui se présente à eux est une cascade, repérée, fort heureusement en avance par Nil. Un rapide manœuvre fit accoster le radeau sur la rive avant qu'une catastrophe ne se produise. La, les classiques délibérations sur qui fait quoi, comment et pourquoi, commencent. Lame Droite décidément familier de ces hauteurs, lance un caillou au bas de la cascade et, avec les remous annonce qu'il est possible de sauter à pic au bas de la cascade, mais qu'il faudra ensuite bien nager pour ne pas se faire happer par les courants. La solution est envisagée, de même que simplement escalader la paroi rocheuse et y faire passer le radeau, soutenu par la dernière corde. Pendant ce temps, Éclat de Glace décide de partir plus loin avec les sacs, pour les descendre par un chemin pas trop pentu. Il faudra que sa tante le rattrape par l'épaule pour éviter qu'une fois de plus, la règle du "pas de groupe de un", si chère à Nil ne soit bafouée. Cette dernière fini par trancher et décide d'envoyer Fils d'Ours en premier, c'est après tout le plus expérimenté en escalade et sa jambe va mieux. Une fois en bas, il pourra juger si les autres pourront descendre et si faire passer le radeau serait une bonne idée. Une fois en bas, il confirme que ce n'est pas simple, mais le groupe devrait s'en sortir. Le passage de la cascade se fait finalement sans encombre et la descente de la rivière continuera sans encombre jusqu'à une seconde cascade. Le passage de cette dernière sera bien plus facile puisque la pente sera praticable à pied et il suffira aux Emishens de porter leur embarcation à bout de bras pour rejoindre le courant. C'est joyeusement que les sentinelles s'en retournent insouciant du danger qui les guette à la descente de la rivière.

L'heure du dîner

Le Lion des Montagnes nageant vers son repas à base de Sentinelles de l'Orage
Un peu plus tard, alors que la nuit "tombe" pas tout à fait (on est dans la période des "nuits blanches"), le faucon de Nil s'agite et semble pointer quelque chose de franchement inquiétant sur la rive. Mû par une curiosité sans fin, ou la bêtise diraient les mauvaises langues, le groupe décide d'aller voir. Ils rapprochent donc le radeau de la berge et s'arment, des fois que, hein. Le faucon, lui décide leur faire comprendre que c'est décidément pas ce qu'il faut faire, et dans un élan de doute, le groupe re-saute dans l'embarcation et poussent aussi fort qu'ils peuvent sur les perches. C'est là qu'ils sont la surprise de voir sortir des arbres, un lion des montagnes. Ils se "posent" aussi vite possible sur la berge opposée, ne sachant trop s'il est plus malin de suivre la rivière en gardant un œil sur le félin, ou l'attendre et se préparer au combat. Lame Droite étant seul à opter pour sortir du territoire du lion en continuant de naviguer, le groupe se prépare à subir une redoutable attaque. Après un moment passé à se demande s'il était raisonnable d'attaquer et se remplir la panse, ou éviter ce qui pourrait être un rude combat, la bête écoute estomac et instinct et décide que ces intrus n'avaient qu'à pas venir sur son territoire. Il pousse un rugissement terrible avant de s'élancer dans la rivière. La tentative d'intimidation sera des plus dévastatrice sur le groupe. Nil Sholenshen sera secouée par le puissance du rugissement, Erham Nereyl ne sera pas plus fier, Regard Caché terrorisée trempera son pantalon, Éclat de Glace partira en courant. Chêne des Anciens sera secouée mais s'avancera dans l'eau pour défendre son neveu (parti sans dire un mot) et le reste du groupe. Fils d'Ours ne sera guère impressionné et tentera vainement de rendre la pareille au félin, qui considérera le mugissement du bûcheron comme la preuve que le groupe n'est pas si terrible. Le Lion se lança dans la rivière, déjà près à savourer son repas. Quand il eu un la place, il bondit et... se ramassa lamentablement, puis fût emporté par le courant quelques centaines de mètres en aval. Le groupe, près à affronter la mort resta bouche bée tant la situation était improbable. Lame Droite retrouvant son courage lança un caillou en direction de la bête. Nil, elle y vit l'intervention des esprits. Après tout, quelle autre explication pouvait-il y avoir à pareil coup du destin (cramer 6pH pour sauver nos fesses, c'est définitivement une intervention des esprits). Un peu remis du choc, le groupe s'aperçoit que le jeune Éclat de Glace n'était plus là. Vu son âge et la vision d'une mort certaine, le groupe se doute qu'il a dut fuir a toute vitesse après avoir passé son arc à Regard Caché. ils finissent par le retrouver dans un bosquet non loin, encore terrifié et désolé de sa réaction. Pendant que l'on essaye de le calmer, la pisteuse Elloran se rend compte que si le groupe la garde avec eux, c'est juste parce qu'elle est utile et qu'a la moindre occasion, ils vont s'en débarrasser. Ils l'auraient sûrement balancé dans la gueule du Lion si ça avait pu sauver leur peau. Sur cette conclusion, elle craque et décide de partir. C'est à ce moment que "Chêne des Anciens" lui colle une tarte, s'il fallait un preuve que ses suspicions était fondées, elle venait de l'avoir. Et là, la cheffe du groupe l'attrape pendant que Fils d'Ours lui en colle une aussi. La pauvre archère est complètement anéantie et une fois de plus, ne bouge plus. Le bûcheron et la chasseuse essayeront de la calmer, lui faisant comprendre qu'elle se fait des idées et que c'est simplement le traumatisme dût à la situation qu'ils viennent de vivre. Voyant que cela ne marche pas trop, "Maman Avant l'Aube" décide de partir chercher le dîner avec Regard Caché. Activité qui remontera un peu le moral de cette dernière. Elle finira par retrouver ses esprits une fois le repas entamé et avoir fumé un peu d'herbe nuage.

Pendant que les filles sont parties à la chasse, les autres montent le camps. C'est pas terrible, mais l'idée d'avoir ramené le radeau pour servir un peu de protection se révélera des plus intelligente lors qu'une énorme drache leur tombera dessus. Fils d'Ours aura eu le temps de trouver une branche suffisamment arquée, souple mais aussi solide pour pouvoir espérer tailler un arc pour son Elloran, toujours privée de son arc fétiche. C'est en partageant un mouflon et quelques baies que le groupe tentera de retrouver ses forces avant de se décider à s'endormir sous un temps des moins propice. Alors que Chêne des Anciens passera son tour de garde avec Regard Caché, elles observeront toutes deux à une distance raisonnable une colonne de fumée. Malgré toutes leurs aventures, les sentinelles ont regagnées du terrain sur ceux qu'ils poursuivent maintenant depuis plusieurs jours.


Le clan du poisson séché

De l'utilité d'un piolet !

La première, mais éprouvante, course-poursuite des sentinelles de l'orage touchait à son but. Un peu en dessous d'eux dans la vallée, les kormes! L'approche n'est pas très discrète, mais néanmoins suffisante et les héros parviennent à débarquer à distance raisonnable et à dissimuler leur radeau. C'est alors que Regard Caché se voit proposer une chance de faire la preuve de ses talents. Doucement, tout doucement, la paranoïaque droguée qui avait failli provoquer la mort de tout le groupe au beau milieu des neiges éternelles, endosse un nouveau rôle: Celui d'espionne. Après une minutieuse préparation, l'approche est furtive, prudente, risquée. Mais au bout de vingt minute, une heure ou peut être deux (la notion du temps n'est plus la même dans ces situations ou chacun se révèle), la chasseresse a trompé la vigilance des gardes ennemis et trouvé un point de vue sur le campement des kormes. - Ceux-ci sont environ onze ou douze, installés le long d'une rivière. Fortement armés, des durs, des vrais. Du genre de ceux qui ne feraient qu'une bouchée d'une poignée de sentinelles normales. Ils sont installés dans une vaste clairière sur la rive droite d'un rivière impétueuse proche du fleuve. L'épaisse fumée qui se dégage de leur camp est produite par un fumoir sur lequel sèchent quelque centaines de poissons. C'est pour cette raison que les sentinelles surnommeront leurs adversaire, peut être pour défier le danger, le "clan du poisson séché". Autre fait notable, des abris renfermant diverses armes dont l'arc fétiche de Regard caché. Mais surtout, surtout... A leur tête, un géant homme, armé d'une épée à deux main titanesque, des pointes en os dans les oreilles, la mort dans le regard, la haine dans le poing, une armure renane sur le torse.

"Par quelles souffrances sont passés ces défunts qui étaient hier nos voisins et nos frères et nos sœurs? Pourquoi nous ont ils abandonné? Pour quelles raisons ils ont renoncé jusqu'à leur identité même? Je les respecte, mais je ne les crains pas. Ils ont rompu le pacte fondateur qui les liaient aux oiseaux totems. Ils ont renoncé à ce qui fait de nous autre chose que des animaux, le Hagad. Ils ont trahi." - Nil Sholenshen, un soir autour du campement-

Durant la journée, la moitié des kormes environ part pêcher pendant que les autres gardent le camp. Une garde est montée, certes, mais pour faire face à quel danger dans cette forêt aussi ancienne qu'elle conserve le souvenir des premiers jours?

Au retour de Regard Caché, les sentinelles en déduisent que le groupe repéré est là pour faire provisions. Le reste des leurs est probablement toujours à la vallée des ossements. Que faire? La décision est prise de passer à l'action... Mais pour cela, il faut trouver un meilleur endroit. Les sentinelles décident de rejoindre un pic une quinzaine de kilomètres au nord de la position actuelle des kormes. Un endroit qui leur permettra de se reposer et d'élaborer un plan. Du moins l'espèrent-ils. Alors qu'ils font leur large détour, les sentinelles tombent sur deux lionceaux des montagnes... Que faire? Nil Sholenshen, régulièrement dernière lors des marches car sa curiosité insatiable la pousse à doubler son chemin pour fureter un peu partout, devient elle même l'objet de l'attention des deux lionceaux. Il n'y a que deux solutions, se sauver (mais les lionceaux sont rapides) ou les adopter et leur faire un câlin. Nil Sholenshen qui a encore en tête un jour de foire (elle y était) douteux sait que le lion des montagnes se dompte difficilement décide de fuire. Pourchassée, alors que les deux apprentis félins s'apprêtent à lui bondir dessus, la Liam'lon lance par dessus son épaule un piolet, objet pioché aléatoirement dans tout son fourbi. L'objet, si anodin soit-il, fait suffisamment de bruit et de mouvements lors de sa chute dans un petit ravin pour attirer la curiosité des lionceaux... L'anecdote sera probablement dure à croire par les autres chasseurs mais ce ne sera probablement pas la seule!

L'endroit choisi en haut du pic est spécial. A la fois parfait pour le campement et protégé, mais aussi ancien et sauvage. Est-ce le vent ayant parcouru le monde depuis les temps immémoriaux? La légère canopée n'ayant jamais vu d'êtres marcher sur deux pattes? La folie occasionnée par les fatigues du voyage? Ou alors tout simplement parce que leur mission les dépasse et que le petit groupe est engagé dans une quête aux imbrications qu'ils ne soupçonnent pas? Quoi qu'il en soit, les sentinelles décident à ce moment de faire appel aux esprits...

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