Armement Emishen : Différence entre versions

De Marches du Nord
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Version du 4 décembre 2014 à 00:46

Un retard métallurgique

Bronze > Fer > Acier ?

Nerhil et haches, la guerre de près

Nerhil

Le nerhil est un glaive à la lame légèrement incurvé vers l'avant, dont la lame mesure jusqu'à 50 ou 60cm de long. C'est l'arme de corps à corps typique des guerriers emishen, souvent forgée en bronze ou en fer, bien plus rarement en acier (un nerhil d'acier pouvant se négocier au prix d'un cheval).
Une version longue du nerhil, le "nerhoran", est parfois utilisé par les cavaliers So'Sherkan et Arkonnelkan : la lame mesurant plus d'1m de long, l'arme se manie alors à grands moulinets, fréquemment à deux mains, et le pommeau en est sensiblement moins recourbé.

Des lances à tout faire

Kirhan et Kelrhen lance de défi propulseur

Quand le peuple des Vents tire à l'arc

Arcs en Ð

Des protections légères

Les boucliers

Les Emishen utilisent des boucliers de bois et de cuir, de forme ronde. La principale qualité recherchée est la légèreté, les techniques de combat reposant peu sur le choc mais davantage sur l'esquive et les dérobades. Un bouclier emishen est surtout un moyen de dévier les flèches et les javelots, plus qu'un instrument de parade à la Dirsen.
De nombreux boucliers ont une structure en bois souple, sur laquelle est fixée du roseau par petit boisseaux. Si ce type de fabrication ne permet pas vraiment d'arrêter un coup, un bon combattant peut se servir de la souplesse de son bouclier pour coincer l'arme adverse. L'utilisation d'un matériau banal rend ces boucliers très faciles à réparer. Presque tous les guerriers sont capables de bricoler leur bouclier après un combat un peu rude, en improvisant avec les ressources disponibles.
Les cavaliers préfèrent les boucliers en cuir (une peau tendue sur un cadre de bois). Ils sont un peu plus coûteux et nettement moins simple à réparer (du fil solide et une aiguille peuvent faire des miracles, mais une fois que la peau s'est pris deux ou trois coups vraiment violents, il n'est plus vraiment possible de la tendre). En revanche, ils ont l'immense avantage pour un cavalier de ne pas souffrir des vibrations - un bouclier en roseau ressemble souvent à un bête fagot après un galop un peu rude. Le cuir, lui, ne bouge pas, même après des jours de chevauchée.
Sous l'influence dirsen, on commence à voir des bouclier en bois épais, rectangulaires, qui jouent à peu près le même rôle que les pavois. Les Emishen les installent comme protections fixes et abritent ainsi les archers. Pour beaucoup, une telle forme de combat statique est sans intérêt, et cette innovation a bien du mal à percer.

Un dernier modèle de bouclier ne sert pas au combat. Construit sur le même modèle que les boucliers de cavalerie, en bois et cuir, le "bouclier spirituel" est un objet rituel et décoratif. La peau (qui peut être d'origine très variée) est décorée de manière à représenter le guerrier et les visions reçue lors de son rite de passage. A ce titre, le bouclier spirituel illustre souvent le nom de son porteur. Il marque le lien entre son porteur et les esprits, lui assurant une protection "magique" contre les ennemis - qu'ils soient spirituels ou bien réels.
Les boucliers spirituels appartiennent généralement à des combattants, mais bon nombre d'Emishen "pacifique" ont choisi d'afficher leurs visions de cette manière. Il n'est donc pas rare, dans le foyer d'un artisan tout ce qu'il y a de plus calme, de trouver un superbe bouclier accroché. Les guerriers ne s'en servent évidemment pas en combat, mais quelques uns n'hésitent pas à le porter dans le dos comme un talisman de protection.
Plus le temps passe, plus le bouclier s'enrichit de nouvelles décorations et d'ajouts qui sont autant de souvenirs et d'histoires que son porteur n'hésitera pas à raconter. Le bouclier d'un vieux guerrier ou d'un chaman âgé est souvent une fresque complexe et un objet plus qu'encombrant : plumes, petits sacs, pierres, coquillages et autres ajouts se seront superposés au fil du temps.

Peut-on vraiment parler d'armure ?

En tout cas, c'est l'opinion de l'immense majorité des Remans, et de plus en plus d'Emishen qui ont vu de trop près leurs ennemis bardés de fer.
Les Emishens, culturellement, pratiquent un combat rapide et désordonné qui ne les a pas incités à s'alourdir par des protections. Comme leur technologie ne leur fournit pas non plus beaucoup de moyens de protections raisonnablement encombrants, l'armure emishen est surtout un vêtement renforcé.

Ce qu'on voit le plus est surnommé le thildan "de guerre". Comme le vêtement civil dont il tire son nom, c'est une grande cape carrée en tissu épais qui est cette fois renforcée par endroit. Des pièces de cuir, de petites tiges d'os ou de bois dur, parfois même de métal, permettent de protéger le porteur sans perdre trop de souplesse - même un thildan de guerre doit pouvoir continuer à servir de couchage, de tapis de selle... Ce n'est qu'avec un pliage précis que le thildan se portera comme armure, les renforts prenant place aux bons endroits (le torse et les épaules, surtout).
Les vertus protectrice d'un thildan, même renforcée, restent réduite. Si les guerriers emishen s'en servent, c'est avant tout parce qu'il s'agit du vêtement usuel et que l'habitude veut d'adapter le thildan à la fonction de son porteur. Pour autant, un thildan est d'abord une cape, un habit qui doit tenir chaud et protéger de la pluie, avant d'être une protection guerrière.

Les autres armures typiquement emishen tendent à disparaître. Pendant longtemps, avant la banalisation du fer et de l'acier au contact des Remans, des armures de bois et d'os étaient utilisées par certains clans. Ainsi, on trouvait couramment des plastrons faits de tige de bois et d'os, accrochés par une lanière autour du cou et autour de la taille. Léger, silencieux, souple, ce plastron est malheureusement à peu près incapable d'arrêter autre chose qu'une flèche de pierre ou une lame de bronze. Aujourd'hui, ceux que l'on trouve encore sont des souvenirs des anciens, accrochés dans un coin d'une hutte. L'habitude de fixer des tiges autour des avant bras et des jambes a été aussi totalement abandonnée depuis une bonne trentaine d'années.

Chez les Kormes et dans quelques groupes peu portés sur la tradition, l'utilisation d'armures remanes commence lentement à se répandre. Les armures de métal restent totalement étrangères aux Emishen (c'est lourd, c'est encombrant et surtout... ça pue) mais les armures de cuir, même certaines broignes ont un peu plus de succès.