Temple des Patriarches
Planté sur une colline dominant les sources du fleuve Cainil (qui n'est alors qu'un gros torrent), entouré de champs et pâturages sur presque 2km, l'énorme Primature héberge en fait un large monastère-scriptorium des Consignants (dont les sous-pentes sont, elles, dévolues au Chapitre des Index, unique présence des Pénitents), une commanderie templière –forte de 8.000 hommes– qui forme la porte Sud de la citadelle, un hospice des Compatissantes, une jolie résidence jouxtée de jardins pour Son Éminence, un vrai petit village d'ateliers variés (parcheminiers, enlumineurs et relieurs, candeliers, tisserands, armuriers, orfèvres, sculpteurs, menuisiers...) et les maisons des quelques 250 ouvriers (paysans, bûcherons, carriers...) qui exploitent les champs, la forêt et la carrière alentour.
De fait, le Temple aurait sans doute pu devenir un véritable bourg s'il ne refusait obstinément de se livrer au commerce. À moins qu'on inclut l'activité bancaire, puisque la Primature est de loin le plus gros prêteur de toutes les Marches... quoique l'État-Major de Bragone soit l'un de ses rares "clients".