Traites du Nord

De Marches du Nord
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Voici, présentés brièvement par ordre d'importance dans la campagne, les principaux "négoces" des Marches du Nord.


Peaux & Fourrures

Parce que c'était déjà un des principaux négoces de nombre de tribus emishen et des Lewyllen avec lesquels les Ondrènes étaient déjà en affaire, c'est la traite historique sur laquelle s'est fondé le développement du nord et de ses anciennes cités. D'abord en suivant le puissant fleuve Dramguil et les autres rivières, puis en développant des routes commerciales terrestres.

Les plus belles fourrures s'achètent auprès des nomades Lewyllen ou des peuplades les plus nordiques : Liam'Lon, Tallalnen, autrefois les Del'Ranan... Pour résister aux températures glaciales du Pays des Vents, les bourgeois et aristocrates se couvrent de castor, de vison et d'hermine, parfois même d'ours et de loup (mais ce sont des chasses autrement plus dangereuses).
Les tribus emishen font milles usages des peaux en général, des vêtements aux yourtes, en passant par les mocassins, les layss, les selles, des boucliers et des carquois, des bâches de chariot, des sacs de couchage, des outres, des tambourins.

La Marche des Lacs en produit beaucoup, quoique l'essentiel du commerce soit aujourd'hui occupé par le cuir : à Tal Endhil, Solerane, Brasure, Celanire, Archerune et Darverane, toute une corporation de pelletiers, de tanneurs et de maroquiniers fournit l'équipement de plusieurs corps de métier, jusqu'aux armures des soldats, mais aussi des charrons, des voyageurs, des forgerons, des cavaliers, des copistes, des marins ou des étameurs.<vr> Et si les colons utilisent largement le cuir de mouton, il n'a généralement pas la qualité de celles des élans, des chevreuils ou des ours des grandes forêts...


Métaux

C'est avant tout le fer et le cuivre des montagnes -que les clans de la tribu des So'Sherkan exploitaient depuis des temps immémoriaux- qui a attiré les colons au Pays des Vents, et de nombreuses mines ont été creusées dans toutes les Marches afin d'alimenter l'insatiable appétit de l'Empire pour l'acier, acier qui lui a donné sa suprématie militaire sur le continent.

Ce n'est qu'ensuite qu'on s'est intéressé à l'étain, au plomb, à l'antimoine... et surtout qu'on a découvert l'or, l'argent et les gemmes. Et ce n'est donc qu'avec l'intervention de l'Empire, il y a 20-25 ans, que les métaux précieux sont devenus "monopoles impériaux" pour financer une grande partie de l'effort de guerre du Duc-Gouverneur.

Principalement extraits dans les marches des Gemmes et des Lacs, les minerais sont généralement fondus sur place ou transformés dans de proches cités minières (qui sont les plus anciennes forteresses du Nord), avant d'être envoyés sous formes de lingots vers les forgerons, les étameurs, les chaudronniers, les maréchaux-ferrants, les taillandiers et autres orfèvres de Corelghil, de Malorne, de Darverane, de Brasure, d'Archerune ou d'Aroche.

Contrairement aux souhaits du Duc-Gouverneur, une grande partie de l'or et de l'argent ne quitte pas vraiment les Marches et, au lieu d'enrichir son duché d'Orsane, servent sur place à payer la vaste armée-mercenaire, la soldatesque régulière et les mille frais de l'occupation du Pays des Vents.

La première route des métaux suit donc les méandres du fleuve Dramguil, la production des mines occidentales de la Marche des Gemmes confluant vers Corelghil avant d'être acheminée vers Melenire et Archerune. De là, une petite moitié atteint la forteresse de Bragone au sud, voire plus loin jusque dans l'Empire à travers le duché d'Anguedale. Mais la majorité continue vers l'est et l'embouchure du grand fleuve, pour alimenter la consommation des grandes forges d'Aroche. La seconde route descend des grands lacs vers Darverane et, les bonnes années, l'excédent continue son chemin vers Archerune ou Aroche, mais l'essentiel des minerais produit dans la Marche des Lacs ne profitent qu'à Darverane : le prévôt Rhilder veille en effet à ce que sa cité devienne peu à peu une grande ville "industrielle".

En cette époque où la guerre gronde, le cours des métaux de forge est en train de monter (comme l'a démontré récemment la spéculation organisée par les Sotorine sur les minerais des Lacs), ce qui affecte indirectement les artisanats locaux : si les chaudronniers de la Marches des Gemmes trouveront toujours moyen de s'arranger près de chez eux, les forgerons d'Aroche et de la Marche des Lisières commencent à souffrir de prix de plus en plus exorbitants.

À titre indicatif, le kilo d'or vaut en temps normal quelques 1.000 lunes d'argent, le kilo d'argent en vaut 100, le kilo de bronze de 7 à 10 lunes et le kilo de fer 5 deniers. La plupart des métaux sont néanmoins vendus au lingot, le lingot impérial cylindrique pesant 2,5kg.


Chevaux

Principalement élevés dans les plaines, celles du territoire des Oloden ou dans la Marche des Lisières, les chevaux sont à la fois des montures, des animaux de bât ou de labour et des destriers de chasse ou de guerre.

Des races équines qui remplissent d'ordinaire des fonctions précises dans l'Empire, comme les lourds chevaux de trait de l'Estran, les coursiers aramides ou les poneys mongrels, toutes ont été plus ou moins remplacées par les petits chevaux nordiques. Robustes, courageux, relativement dociles, le pied sûr jusque dans les montagnes et se reproduisant plutôt vite (puisque les les Emishen ne les castrent pas), ils prêtent aujourd'hui leurs robes fréquemment pommelées et leurs crinières épaisses à la plupart des armées, des messagers comme des fermiers.
Le croisement avec les autres races de chevaux et quelques mules donnent presque invariablement des poulains plutôt trapus, la toison longue et tachetée, qui ne diffère que rarement de la souche nordique. Si les Emishen ont généralement des relations de quasi-amitié avec leurs bêtes, la pratique consistant à payer "le prix du sang" des conflits et agressions en chevaux a nettement facilité leur commerce auprès des colons.

Si le Cercle des Hautes Pierres est le plus grand marché aux chevaux auquel les Emishen aient accès, les principaux élevages impériaux se trouvent autour de Valmire, de Salviane et de Palorame (tous dans la Marche des Lisières). Dans la Région des Lacs, en dehors de Tal Endhil où les haras ont été pillés par les Kormes, Celanire est encore le meilleur endroit où acheter des chevaux, mais il s'en négocie en moindre quantité dans la plupart des villes, aux abords des forteresses comme des abbayes : le cheval est partout, au Pays des vents.
Et la race nordique commence même à se faire une place en terre ondrène, ou elle remplace parfois le poney mongrel, et jusque dans les armées impériales où ces petits chevaux solides sont assez appréciés...


Moutons

Le mouton nordique ! Non, c'est pas "photoshopé", ce sont de véritables Moutons Jacob...
Si les moutons sont peut-être le bétail le plus vendu des Marches du Nord, c'est en grande partie du commerce de voisinage. De petits élevages alpins, le plus souvent exploités (traits, tondus, abattus, dépecés, cuits...) à peu de distance, pour alimenter les besoins locaux. On a toujours l'impression d'en voir plein les sentiers, mais ils ne vont souvent pas bien loin.

La mise en commun et l'échange de moutons entre communautés, ne serait-ce que dans l'intérêt des troupeaux en fonction des pâtures, est par contre une tradition emishen assez répandue, au point que ces moutons servent souvent à évaluer la richesse d'un clan. C'est aussi une monnaie d'échange courante lors des transactions inter-tribales, mais ce n'est qu'avec l'arrivée des colons que les Lewyllen et les impériaux ont établi les bases d'un véritable "commerce du mouton", alimenté côté reman par le Duché d'Anguedale.
La race des moutons anguedais, généralement blanc-beige, a ainsi commencé à se déverser dans les Marches du Nord, ou elle a rencontré le curieux mouton nordique, dont les béliers portent 4 cornes (c'est assez bizarre). Les croisements ne sont guère fertiles, mais surtout la viande et le lait des Anguedais sont de meilleure qualité, quand les Nordiques sont surtout exploités pour leur laine, très longue : leurs cornes, le médiocre fromage qu'on tire de leur lait ou leur chair coriace n'intéressent vraiment que les Emishen (ou les colons pauvres).

Une véritable "traite des moutons" se met donc en place en place progressivement, d'abord entre Anguedale et Aroche, puis vers la Marche des Gemmes et jusqu'à Tal Endhil, les années où les Kormes n'interrompent pas le "Marché de Printemps"...
Vers le sud, la laine des moutons nordiques trouvent parfois preneurs jusque dans les filatures de Duriane ou Marale.

Autres bétails

Bœufs laineux, veaux & vaches laitières, cochons, poulets...

Grains

agriculture : fondement de l'économie impériale

  • orge (et veidhin, la variété locale) pour les farines et la bière,
  • millet, qui pousse -les pieds dans l'eau- jusque dans les régions les plus septentrionales (à Tal Endhil, par exemple)
  • blé, surtout pour faire du pain, encore la base de l'alimentation impériale,
  • pois
  • lin, filés puis tressé pour les cordages ou tissé pour faire de la toile (des sacs, des voiles...)

Produits manufacturés

textiles, ferronnerie (chaudrons, casseroles...), étamages, outils (clous !), chandelles, verrerie,

Armes

bronze/acier

Géants

Lewyllen, Adira Pratesh

Alcools

vins (import), bières (Langolne, Celanire, import de Lycène), hydromel, genièvre

Sel

Le sel est à la fois un assaisonnement largement employé, le principal produit de conservation des denrées (tout particulièrement des viandes et poissons) et un aliment nécessaire à la bonne santé des humains. En plus d'être ainsi une denrée indispensable, le sel est également difficile et coûteux à produire, que ce soit dans des mines ou par l'évaporation des eaux salées.
En peu de mots : le sel est précieux, donc cher. Au point de représenter une monnaie dans certaines régions littorales, mais surtout un monopole impérial en territoire reman, soumis à de lourdes taxes... qui elles-mêmes engendrent une certaine contrebande.

Il est pourtant à noter que les Emishen, eux, n'extraient guère de sel "en cristaux" : pour leur approvisionnement salin, ils comptent principalement sur les récoltes de salicorne, une plante halophile fréquente sur le littoral des Marches du Nord. Car en plus d'être nourrissante, celle-ci est effectivement très riche en sel, et par ailleurs à peu près ignorée des sénéchaux impériaux, ce qui l'exclue jusqu'ici de toute réglementation.
Elle contient également de la soude végétale, qui peut-être assez toxique à forte dose, mais intéresse tout particulièrement les verriers, qui en ont besoin pour leurs mélanges. Et si la salicorne ne fait pas encore l'objet d'un commerce généralisé, on commence à reconnaître son utilité dans la Marche des Lisières...

Herbe-nuage

Produits du Grand Nord

ivoire, terre-verte