Mont-Griffon

De Marches du Nord
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À l'extrême est de la Marche des Lisières, l'austère forteresse de Mont-Griffon contrôle la frontière la mieux gardée de tout le pays : car au-delà du fleuve Ombreux (Geh'wayl Korarlan en Langue des Vents) s'élèvent les Montagnes des Épées, territoire de la puissante tribu guerrière des Arkonnelkan.

Aujourd'hui commandée par Salvor du Tertre, la citadelle fut fondée par Berinor de Salviane en l'an 16, après une sanglante campagne qui repoussa les Otlalnan hors des vallées et permit aux Impériaux de s'approprier le mont, dressé face aux Montagnes des Épées sur la rive gauche du fleuve.
Assiégée, investie puis incendiée par l'ennemi en l'an 21, la place forte est reconquise 2 ans plus tard après des huitaines de siège : elle sera par la suite fortifiée avec d'énormes moyens...

Suite à la "mésentente" du duc-gouverneur et du baron-prévôt des Lisières, le général Salvor du Tertre a été fait "bailli de Mont-Griffon" en 32, lui donnant toute autorité pour administrer une région assez large autour de la forteresse (il est donc général-bailli, oui : le duc-gouverneur adore les double-titres).
Son principal projet actuel est d'ailleurs la construction d'une muraille continue de plusieurs centaines de km de long, sur toute la rive ouest du fleuve Ombreux. À l'état-major, on ricane de ce que sa dernière demande de fonds expliquait qu'au rythme actuel, il faudrait 64 ans pour finir les travaux.

ENJEU STRATÉGIQUE

Mont-Griffon, conquis de haute-lutte, fortifié à grands frais et institué en "bailliage impérial", est à bien des égards la clé de voûte du front est et l'un des points stratégiques les plus essentiels des Marches du Nord. C'est ainsi que son général-bailli commande aujourd'hui au second plus gros contingent permanent de l'Armée du Nord : la forteresse elle-même est défendue par plus d'un millier d'hommes, et encore autant de patrouilleurs arpentent la berge occidentale du fleuve Ombreux pour relier la dizaine de fortins qui l'entourent. Ces "petites" garnisons et villages fortifiés totalisant eux-mêmes quelques 2000 hommes de plus, c'est donc environs 4.000 hommes que l'Empire aligne face aux fréquentes attaques des Rebelles.

Car c'est donc, surtout, la seule forteresse des Marches qui soit encore régulièrement assaillie, les Arkonnelkan -et depuis quelques temps les Kormes- harcelant les troupes impériales et tentant régulièrement de percer le blocus. Le taux de pertes militaires y étant sensiblement plus élevé qu'ailleurs, l'endroit sert également de garnison "disciplinaire" on l'on envoie les soldats rétifs et les officiers emmerdants pour leur faire les pieds.

Tant que Mont-Griffon tient, la Marche des Lisières peut prospérer. Si cette barrière orientale cédait, les rebelles se répandraient dans les plaines et menaceraient tout ce que le baron Berinor a construit depuis des décennies...