Mine de Whardron

De Marches du Nord
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Creusée dans les Montagnes du Tranchoir il y a plus d'un siècle, cette importante mine de fer domine la montagne que les Ondrènes nomment "Whardron" (prononcé « var-drône », littéralement "le Mont de Fer"), à plus de 1.000m au-dessus de la vallée des Cerfs (soit à quelques 2.000m d'altitude) : c'est sur son versant Est que se situe l'ancienne mine de fer fortifiée ayant survécu à la destruction du village de Brendorne.
Depuis une quinzaine d'années, la mine est rattachée au bourg de Celanire, à plus d'une journée et demi de marche vers le nord.

Quoique l'ancien puits principal soit depuis longtemps épuisé, deux galerie secondaires ont depuis été percées à un demi-kilomètre au sud-ouest, dont une soixantaine de mineurs tirent chaque mois presque 500kg de fer.

Le Fortin

Voilà comment Cyric "Timon", premier talendan à y mettre les pieds durant l'Épisode 25) "L'Inquisiteur", a découvert l'endroit et son patron :

"En fin de matinée, rendu au pied de Whardron, le "Mont de Fer", le sentier fit une fourche au pied d'un ancien poteau de bois lessivé et vermoulu : vers le sud, l'ancien chemin vers Brendorne disparaissait rapidement sous les herbes folles et les arbustes, et le groupe obliqua à l'ouest, par le raidillon en lacets qui partait à l'assaut du mont.
Malgré la ténacité des mules et l'absence de poids dans le tombereau, monter là-haut prit encore plus de quatre heures, à négocier des virages, à tirer les mules par leur rênes, à pousser la carriole par-dessus les rochers... L'après-midi était donc plus qu'entamé quand les voyageurs atteignirent une sorte de fortin à moitié creusé dans la pierre, dont l'entrée, presque un tunnel incliné et mordu par une herse, déboucha finalement sur une terrasse pavée, ouverte à tous les vents, mais baignée de soleil : à main gauche, contre la montagne, un bastion presque cubique percée d'une porte basse et de quelques archères précédait le long abri bas d'une écurie. Au fond, dos au vide, une sorte de cabane à peine murée entourait l'épais fourneau d'une fonderie, jouxtant une maisonnette rehaussée d'une haute tour ronde, dominant la vallée.

Les sentinelles à l'entrée semblaient nerveuses et, alors qu'un palefrenier venait chercher les mules de Cyric, les soldats coulèrent des regards torves à Branche-de-Peuplier : un large sergent, un des rares hommes d'armes à porter la livrée des Lévriers de Rordame et qui dominait les autres d'une demi-tête, descendit des créneaux pour se présenter comme Gœrsund. Il demanda les armes du Lewyllen (ce qui fit des histoires) avant d'expliquer que, depuis quelques jours, les mineurs se rendant aux deux puits encore en exploitation, à un demi-kilomètre au nord-ouest de la place-forte (le puits principal, sous le bastion cubique, étant épuisé depuis une décennie) avait remarqué des traces de chevaux emishen (non-ferrés).
Il fallait dire que, depuis Whardron, le grand campement de la tribu rebelle des So'Sherkan se trouvait juste sur l'autre versant du vallon, à moins de deux jours de marche au sud-est, et Gœrsund avait donc envoyé la plupart de sa dizaine de Lévriers patrouiller le long de la rivière pour prévenir une attaque.

Le grand sergent emmena les nouveaux venus au réfectoire pour palabrer, au rez-de-chaussée de la lourde bâtisse cubique (dénudée et vaguement délabrée, maintenant que Cyric la voyait de plus près) ; il se montra surpris -et vaguement réprobateur- face à un marchand assez "téméraire" pour s'éloigner du bourg afin d'acheter du fer, laissa planer que la transaction serait sans doute impossible et se dit franchement déçu que la carriole n'ait rien apporté avec elle : les Lévriers -comme la soixantaine de mineurs- n'auraient pas craché sur quelques tonnelets de bière du Val d'Orge, un peu de fromage ou même des légumes frais pour améliorer l'ordinaire de gruau d'avoine, de plantes sauvages et de poisson de rivière.
Quand la soixantaine de mineur et les patrouilleurs ré-intégrèrent le fortin à la nuit tombante, Cyric put enfin rencontrer Maître Norval, le responsable de l'exploitation, accompagné d'une sorte de trappeur indigène sans insigne de clan.

Maître Norval

"Sa barbe poivre-et-sel étalée sur son ventre imposant, ce bourgeois originaire de Brasure était fils d'étameur, éduqué chez les bons pères et ravi d'avoir un visiteur lettré à dîner, dans son bureau cossu au deuxième étage du bastion. Il prit quelques nouvelles de Celanire et du reste de la Marche avant de commencer à parler affaires, expliquant qu'il était le second actionnaire de Whardron, dont le minotier celanien Vorbryn avait racheté les deux-tiers de la concession auprès des sénéchaux il y a plus de quinze ans. Les deux associés avaient alors rénové la mine abandonnée et son fort, embauché des mineurs, des gardes, des artisans, quelques serviteurs...
Depuis lors, Norval vivait sur place pour surveiller les travaux durant la belle saison (mais rentrerait dès l'automne auprès de sa famille, dans sa cité natale), il passait son temps libre à chasser et pêcher avec le Muet, le trappeur (effectivement d'origine Halia'Hetan) qui travaillait pour lui depuis près d'une décennie.
Alors, d'une certaine manière, Whardron était un peu "son domaine", où il n'appréciait guère la récente intrusion des Lévriers, venus renforcer la garde depuis plus d'un mois sur ordre du chevalier d'Orelonde.


Situation au printemps 38

Pendant l'hiver 37 Ei, les rebelles so'sherkan ont pris le fortin, tué les gardes et les mineurs (oui, une pioche ça compte comme une arme, donc ce n'étaient pas des civils). Ils exploitent eux même la mine et ses installations pour founir l'armée rebelle en armes.


Sur cette carte, la mine est marqué d'un "F" rose, juste au-dessus de Brendorne.