Lycène : Différence entre versions

De Marches du Nord
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==Paremine==
 
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Fondée au milieu d'une vaste plaine agricole et à la croisée de plusieurs voies terrestres et fluviales, la cité ducale rasée et reconstruite est aujourd'hui une '''métropole''' qui concentre presque un dixième de toute la population lycienne, ses vastes faubourgs ayant de longtemps débordé les rustiques fortifications datant de la conquête ondrène. La vieille-ville, construite et rénovée "'''''à la rigérienne'''''" (de multiples échoppes sous arcades au rez-de-chaussée d'habitations souvent collectives, des toits très pointus et peints, des alignements de halles et de ponts couverts, de piliers sculptés et de jardins fleuris...) héberge ainsi un grand '''théâtre''' circulaire, de majestueuses '''statues''' de marbres représentants les souverains successifs <ref>Abattues par les conquérants Lorunois, elles ont été refaites à neuf au début de l'Ère Impériale.</ref> et l'ancienne '''Halles aux Grains''' (aujourd'hui un marché très bourgeois). Le tout est néanmoins encerclé de remparts aussi épais que grossiers où les portes sont presque des tunnels, mais les chemins de rondes ornés de jolis clochetons et de créneaux ouvragés, culminant en une '''forteresse''', à la fois garnison et prison où la brique neuve a partiellement remplacé les vieilles pierres, et voisinant pourtant les toits colorés du '''palais ducal'''.<br>
 
Fondée au milieu d'une vaste plaine agricole et à la croisée de plusieurs voies terrestres et fluviales, la cité ducale rasée et reconstruite est aujourd'hui une '''métropole''' qui concentre presque un dixième de toute la population lycienne, ses vastes faubourgs ayant de longtemps débordé les rustiques fortifications datant de la conquête ondrène. La vieille-ville, construite et rénovée "'''''à la rigérienne'''''" (de multiples échoppes sous arcades au rez-de-chaussée d'habitations souvent collectives, des toits très pointus et peints, des alignements de halles et de ponts couverts, de piliers sculptés et de jardins fleuris...) héberge ainsi un grand '''théâtre''' circulaire, de majestueuses '''statues''' de marbres représentants les souverains successifs <ref>Abattues par les conquérants Lorunois, elles ont été refaites à neuf au début de l'Ère Impériale.</ref> et l'ancienne '''Halles aux Grains''' (aujourd'hui un marché très bourgeois). Le tout est néanmoins encerclé de remparts aussi épais que grossiers où les portes sont presque des tunnels, mais les chemins de rondes ornés de jolis clochetons et de créneaux ouvragés, culminant en une '''forteresse''', à la fois garnison et prison où la brique neuve a partiellement remplacé les vieilles pierres, et voisinant pourtant les toits colorés du '''palais ducal'''.<br>
Un parc verdoyant relie ce dernier au quartier de l''''université''' : une ancienne abbaye de pierre blanche, aujourd'hui entourée de quatre "collèges" reliés par des allées couvertes, perpétuellement envahis de jeunes gens tapageurs, d'érudits venus de tout l'Empire et d'un nombre saisissant de [[Kerdans]].
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Un parc verdoyant relie ce dernier au quartier de l''''université''' : une ancienne abbaye de pierre blanche, aujourd'hui une antenne de la [[Bibliothèque Impériale]] entourée de quatre "collèges" reliés par des allées couvertes, perpétuellement envahis de jeunes gens tapageurs, d'érudits venus de tout l'Empire et d'un nombre saisissant de [[Kerdans]].
  
 
Le contraste architectural est tout aussi saisissant vu du '''port fluvial''', en réalité un véritable centre industriel entourant un vaste bassin circulaire dont rayonnent quatre grands canaux traversés de ponts très arqués, et dont les longs entrepôts et '''corderies''' <ref>Car le lin et le chanvre locaux fournissent en cordages la plupart des navires de Felriane à Aroche.</ref> de bois peints, les forges et manufactures pointues et la grande place du '''Marché aux Poids''' (où matériaux et cargaisons se négocient au prix de gros) s'étalent sur plusieurs hectares à partir des murs de la forteresse. Il est d'ailleurs de plus en plus courant d'y voir de longues colonnes d''''[[esclaves]]''', principalement [[emishen]], dont l'usage grandissant a beaucoup fait pour la "renaissance" du pays.<br>
 
Le contraste architectural est tout aussi saisissant vu du '''port fluvial''', en réalité un véritable centre industriel entourant un vaste bassin circulaire dont rayonnent quatre grands canaux traversés de ponts très arqués, et dont les longs entrepôts et '''corderies''' <ref>Car le lin et le chanvre locaux fournissent en cordages la plupart des navires de Felriane à Aroche.</ref> de bois peints, les forges et manufactures pointues et la grande place du '''Marché aux Poids''' (où matériaux et cargaisons se négocient au prix de gros) s'étalent sur plusieurs hectares à partir des murs de la forteresse. Il est d'ailleurs de plus en plus courant d'y voir de longues colonnes d''''[[esclaves]]''', principalement [[emishen]], dont l'usage grandissant a beaucoup fait pour la "renaissance" du pays.<br>

Version du 7 octobre 2019 à 16:17

Duché impérial sur la côte sud du Golfe de Meren, voisin de Riger (au Sud-Est), de Marale (à l'Ouest) et de Lorune (au Nord), Lycène est le plus paisible des duchés ondrènes, plus porté à l'agriculture, au commerce le long de ses multiples fleuves et aux sciences qu'à la guerre ou à la rébellion.
Son port d'Enssyane, à l'embouchure du fleuve Lyce, est l'un des plus importants du golfe, et Paremine, sa cité ducale, héberge d'ailleurs la troisième université de l'Empire [1].


Période rigérienne

L'Âge Sombre ne l'a pas été très longtemps pour les Royaumes Côtiers : alors que s'éteignait le Royaume Solaire, la cité-état de Rigorne a émergé au cours du troisième siècle avant l'Ère Impériale comme une puissance majeure sur la Mer du Levant, dont la zone d'influence s'est bientôt étendue à Felriane, l'Estran et donc, lycène. Cette influence n'était pas exempte de conquêtes militaires, et les Rigériens envahirent plusieurs fois la côte lycienne de la baie d'Harel. Mais c'est plutôt la nécessité de se défendre des pillards ondrènes et le développement de la marine marchande felrianaise (grâce à l'influence kerdane) qui conduisirent les quatre petits états à une forme d'alliance à la fois diplomatique, culturelle et économique, illustrée par l'adoption d'une monnaie commune, la coupille de sel, qui resta en usage jusqu'à l'avènement de l'Ère Impériale.

Malgré la concurrence que se livrèrent Rigorne et la dynastie des Malnides de Farlane durant tout le deuxième siècle avant l'È.I., cette période "rigérienne" vit un considérable développement agricole (en particulier la culture du lin), culturel, technique et intellectuel dans tout le bassin de la Lyce. C'est d'ailleurs à cette époque que commencèrent les travaux de creusement des canaux reliant ce bassin à au fleuve voisin, l'Ensselle, que se développa le port de Méharle et que Paremine devînt la capitale, transférée vers l'intérieur des terres pour la prémunir des raids côtier.
Ce qui était certainement une bonne idée, mais s'avéra vain lorsque le Royaume des Ondrènes décida d'annexer les terres lyciennes, les envahissant par la terre autant que la mer à partir de -131 : en -128, la reine Moryane, veuve depuis un an, épousa un seigneur lorunois pour mettre fin aux hostilités.

Période aramide

La domination ondrène, déjà adoucie par la volonté de la noblesse lycienne de s'associer aux lorunois plutôt que de leur résister, perdit de son emprise à peine deux générations plus tard, lorsque la couronne revînt à la dynastie de Harlberd d'Orsane (père de Rhoalberd). À mesure que le pouvoir se centralisait, la participation économique de Lycène au reste du royaume lui permit de retrouver un peu de son influence perdue avant même que n'éclate la Guerre des Lunes (en -69).
Celle-ci fît de Lycène son principal champ de bataille, perdu, reconquis et reperdu maintes fois, causant une dévastation qui explique bien mieux que l'influence lorunoise comment tant de Lyciens [2] s'engagèrent dans les armées ondrènes. Lorsque ces dernières capitulèrent finalement devant le Haut-Royaume, Enssyane était dévastée, les bassins de la Lyce et de la Lanque n'étaient plus que ruines fumantes...

Pourtant, les décennies qui suivirent virent Heormor le Juste mériter son surnom en investissant massivement pour reconstruire le pays, d'abord comme base-arrière de la future conquête de Rigorne [3], puis dans un apparent effort pour démontrer aux ondrènes rebelles tout les bénéfices de la civilisation, et finalement parce que, sans "le grenier de la Lyce", les territoires conquis risquaient de retomber dans leurs anciens cycles de famines et de pillages côtiers.
Bénéficiant de plus d'un commerce maritime grandissant à mesure que la piraterie diminuait et de l'apport des capitaux kerdans, les prémisses de l'Ère Impériale furent une véritable renaissance pour Lycène qui, bientôt élevée au rang de duché, entra dans une période de développement économique et culturel qui dépasse aujourd'hui son ancienne période "rigérienne"...

Golfe-de-Meren.png


Paremine

Fondée au milieu d'une vaste plaine agricole et à la croisée de plusieurs voies terrestres et fluviales, la cité ducale rasée et reconstruite est aujourd'hui une métropole qui concentre presque un dixième de toute la population lycienne, ses vastes faubourgs ayant de longtemps débordé les rustiques fortifications datant de la conquête ondrène. La vieille-ville, construite et rénovée "à la rigérienne" (de multiples échoppes sous arcades au rez-de-chaussée d'habitations souvent collectives, des toits très pointus et peints, des alignements de halles et de ponts couverts, de piliers sculptés et de jardins fleuris...) héberge ainsi un grand théâtre circulaire, de majestueuses statues de marbres représentants les souverains successifs [4] et l'ancienne Halles aux Grains (aujourd'hui un marché très bourgeois). Le tout est néanmoins encerclé de remparts aussi épais que grossiers où les portes sont presque des tunnels, mais les chemins de rondes ornés de jolis clochetons et de créneaux ouvragés, culminant en une forteresse, à la fois garnison et prison où la brique neuve a partiellement remplacé les vieilles pierres, et voisinant pourtant les toits colorés du palais ducal.
Un parc verdoyant relie ce dernier au quartier de l'université : une ancienne abbaye de pierre blanche, aujourd'hui une antenne de la Bibliothèque Impériale entourée de quatre "collèges" reliés par des allées couvertes, perpétuellement envahis de jeunes gens tapageurs, d'érudits venus de tout l'Empire et d'un nombre saisissant de Kerdans.

Le contraste architectural est tout aussi saisissant vu du port fluvial, en réalité un véritable centre industriel entourant un vaste bassin circulaire dont rayonnent quatre grands canaux traversés de ponts très arqués, et dont les longs entrepôts et corderies [5] de bois peints, les forges et manufactures pointues et la grande place du Marché aux Poids (où matériaux et cargaisons se négocient au prix de gros) s'étalent sur plusieurs hectares à partir des murs de la forteresse. Il est d'ailleurs de plus en plus courant d'y voir de longues colonnes d'esclaves, principalement emishen, dont l'usage grandissant a beaucoup fait pour la "renaissance" du pays.
Le "comptoir" des Sotorine se trouve sur les quais du canal Nord : une haute bâtisse rigérienne flanquée d'une part par les ateliers alchimiques et de l'autre par une taverne constamment animée, où coulent à flots le vin de Rigorne et la bière locale, réputée tout autour du Golfe.


Enssyane

Grand port maritime, Arche Melangoline


Fiefs connus : Léandre, Enssyane, Méharle, Mélanque...



  1. Après celles de Duriane et d'Arnelore.
  2. Au nombre desquels un certain Æryl de Sarde...
  3. Qui n'eut en fait jamais lieu, les Rigériens rejoignant le Haut-Royame de leur plein gré moins d'une génération plus tard, peut-être intimidés par la destruction de Lycène et certainement affaiblis par leur rivalité avec Felriane.
  4. Abattues par les conquérants Lorunois, elles ont été refaites à neuf au début de l'Ère Impériale.
  5. Car le lin et le chanvre locaux fournissent en cordages la plupart des navires de Felriane à Aroche.