Liturgie des Gardiens

De Marches du Nord
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Le royaume de Horne était une théocratie, et même longtemps une théocratie directe puisque dirigé directement et personnellement par Herem.

Nonobstant la Chute de Horne, les hornois restent un peuple extrêmement religieux, bien que pas du tout prosélytes. Les membres de l'armée royale (Nobles Gardiens comme Hotars) s'engageaient à vie, et l'organisation sociale de l'armée en faisait de vrais "Moines-soldats" [1].

Les Endilan en voyage à Khorodavahr ont pu constater que le sentiment religieux est toujours présent dans le Le Marquisat, malgrè la colonisation Rémane, et s'exprime régulièrement par des assasinats d'incroyants.

Parmis les Hornois des Marches du Nord, ceux du Bastion Septentrional semblent particulièrements respectueux de la liturgie et des interdits.


Quelques bases de liturgie hornoise

Les Hornois respectent au minimum 4 prières quotidiennes, grossièrement toutes les 6 heures :

  • à l'aube (avant l'entraînement),
  • à midi (avant le déjeuner),
  • au soir (avant le dîner) et
  • au coucher (vers minuit).

En temps de paix où lorsqu'on exerce une activité autre que "militaire", il devrait y en avoir quatre de plus mais les quelques mercenaires Hornois qu'ont fréquenté la plupart des Talendans devaient se considérer comme "en guerre" (?) et se limiter au 4 prières obligatoires.

En théorie, les prières se font à des heures lunaires bien précises, ce qui impliquet d'effectivement voir les lunes mais, dans une région au climat pourri dont l'horizon est généralement bouché par de hautes montagnes, pas la peine d'espérer observer ne serait-ce que la moitié de l'orbite. Dans ces cas-là, les fidèles emploient une clepsydre rituelle (qui mesure 7 heures : les 6 avant la prochaine prière et l'heure consacrée à l'office lui-même, mais intègre également une boussole à bille pour orienter le tracé) mais comme tout le monde n'en a pas, on tâche "d'approximer" un peu à partir du cycle solaire. Il y avait jadis au Sanctuaire de grandes machines mesurant la course des différents astres autour du monde et carillonnant les heures de messe, mais elles ont sans doute été détruites pendant la Chute.

Lorsque les fidèles sont assez nombreux et/ou qu'ils disposent d'un véritable temple, ces prières donnent lieu à des messes qui, quatre fois par jour, rassemblent la quasi-totalité des Hornois dans un octogramme : une sorte de grande étoile à huit branches entourée d'un octogone et percé d'un rond central, qui peut aussi bien être tracé dans la terre meuble qu'être sculpté dans un dallage sophistiqué et forme l'aire sacrée de la messe, orientée vers l'un des points cardinaux en fonction de l'heure.

un octogramme "simple"

En dehors des officiants du Sacrifice (voir plus bas), nul ne peut pénétrer armé dans l'octogramme et la place de chacun y est précisément déterminée par la caste et le rang. Dès qu'un coup de corne ou une cloche de bronze annonce la messe, tous les Hornois se livrent à la nécessaire purification (ablutions, nettoyage des armes, habits d'intérieur etc.) et se rassemblent autour de l'octogramme (qui est parfois gardé, notamment si un octogone "de bataille" a été tracé dans le sang des vaincus parce que la messe est tombée en plein combat : ça arrive). Les fidèles n'y pénètrent par contre que lorsqu'ils sont au complet, par ordre de préséance : d'abord les hommes puis les femmes des castes nobles, puis les castes "honorables" (artisan, guerrier, clerc...) puis les castes inférieures (serviteurs, ouvriers, paysans...). Si les fidèles sont nombreux, cela peut provoquer une sorte d'embouteillage cérémonieux où l'on cède le passage dès qu'on a fait un pas, et qui se règle dans une sorte de chorégraphie bien connue, sans jamais aucun heurt mais qui donne l'occasion aux castes inférieures d'admirer et de saluer leurs supérieurs. Évidemment, la paroisse sait qu'elle est "au complet" parce qu'on arrive jamais à une messe sans y avoir été invité par l'officiant (puisque être admis à la messe revient à être admis dans la communauté des croyants).

reproduit en miniature sur le perron d'un portail, un dallage de temple hornois

L'office est presque toujours conduit par le Hornois présent de plus haut rang : durant des siècles, les "rois" hornois ont ainsi dit la messe pour des citadelles entières. Chaque office est une une combinaison de 3 phases fixes et 1 variable suivant l'heure :

  • on commence toujours par le Serment, où le croyant renouvèle son allégeance aux Premiers, à Herem (au moins dans les incarnations de "Père Fondateur" de ta lignée et celle qui concerne ta caste, donc "Seigneur des Batailles") et au Sanctuaire, en tant que lieu comme en tant que mission. Cette phase est rythmée par des stances où l'officiant nomme les 8 facettes du Dieu (Herem "Père Éternel des Sublimes", "Premier Seigneur des Batailles", "Suprême Protecteur des Nations", "Infaillible Juge de la Foi", "Impitoyable Fléau des Parjures", "Ultime Gardien du Savoir", "Architecte Souverain du Sanctuaire" et "Dernier Porte-Flambeau des Astres") et, pour chacune, appelle les castes qui en dépendent, chaque groupe lui répondant par sa propre version du serment d'allégeance. Tout le monde est ainsi sensé connaître les devoirs et prérogatives de chacun.
  • on continue toujours par le Souvenir qui consiste à rappeler des faits historiques et autres enseignements tirés des textes sacrés. Ainsi, chaque jour, les Hornois révisent l'histoire de leur "chute" (ambiance...), les serments pris par leurs aïeux et la conduite qui a été décidée pour eux à travers les siècles.
  • là s'insère suivant l'heure...
    • l'Invocation (à l'aube) qui en appelle aux ancêtres par une longue psalmodie pleine de mots incompréhensibles, de noms d'anciens rois et de héros défunts (la difficulté à l'apprendre est une des raisons pour lesquelles les Lames d'Airain ne chantent rien d'autre),
    • la Règle (midi) où chaque jour on rappelle l'un des 256 interdits, l'une des 16 vertus cardinales ou l'un des 16 péchés impardonnables,
    • le Jugement (soir) où le croyant examine sa conduite et se repent de ses fautes, et enfin...
    • le Sacrifice (coucher) où l'on verse du sang (pas forcément le sien, même si les hornois s'entaillent souvent quand ils n'ont pas de quoi immoler un animal "digne") en proportion des péchés reconnus lors du Jugement.
  • on fini toujours par la Grâce, où Herem gratifie ses fidèles, qui le remercient.

Ceci fait, on nettoie l'octogramme et on peut aller manger, travailler ou dormir.

Les interdits

Les différentes castes Hornoises se partagent donc 256 interdits, et certaines castes y ajoutent des interdits spécifiques.

Avec le départ d'Herem, la société hornoise semble s'être sérieusement durcie, ce que la Chute n'a pas arrangé.

Les Endilan en voyage à Khorodavahr au début de l'année 39 ont pu constater que le Le Marquisat subi un terrorisme religieux, n'importe quel hornois peut décider d'un coup de sortir une dague et d'assasiner l'incroyant qui vient de blasphèmer.

Cette situation est d'autant plus compliquée que les Rémans ne connaissent pas exactement quels interdits religieux sont susceptibles de les faire tuer. A force d'empirisme, ils savent juste ce qu'il ne faut vraiment pas faire devant un hornois : cracher par terre ou manger des crustacés semblent constituer des pêchés "mortels".

Pareillement boire de l'alcool est très mal vu, et les Rémans qui auraient la mauvaise idée d'être visiblement ivres en public prenent un sérieux risque d'assasinat.

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En ce qui concerne l'alcool, Shakar, qui connaît la Liturgie par cœur avec tous les petits caractères et les notes de bas de page, affirme que rien, nulle-part n'y interdit l'alcool 'aux Hotars'. Les psychotropes sont interdits aux Honorhadrim et aux Mordrharim (et aux Guetteurs/Sentinelles, accessoirement), déconseillé aux Éclaireurs et aux Souvenants ("Z'allez rire : après la cuite d'hier, je crois que j'ai oublié 2 siècles de généalogie..."), très mal vu de la part des Dames... mais pas "interdit" aux Hotars. Manifestement le Bastion Septentrional comme les Sarashim qui dominent la rebellion hornoise dans le Le Marquisat font du zèle