Huitaine 9

De Marches du Nord
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Mourante des Semailles (cf. calendrier)


Cette fin de printemps est décidément très calme à Tal Endhil : la Guilde ne produit rien d'autre que des râleries, les artisans travaillent d'autant plus que les jours rallongent (votre maréchal-ferrant semble particulièrement affairé, il n'a plus guère de temps pour quiconque en ce moment) et les paysans "fument" leurs champs ou défrichent de nouvelles parcelles...

Cette curieuse structure a été posée au-dessus de la tour est des remparts du village, car c'est par là qu'arrive le vent dominant : le reste de la tour abrite encore un poste de guet et une réserve pour les farines.

La famille Muraille a enfin terminé son étrange moulin à rotor horizontal : malgré la méfiance des autochtones et les incidents de la huitaine précédente, il a bien fallu admettre que la grande hélice tournait bien et que la première farine qui en soit sortie a l'air normale : ni maudite, ni bizarre, ni rien. La modernité aurait-elle remporté une victoire ?
Les Géants, par contre, commençaient à insupporter les villageois : entre leurs maladresses (un geste un peu distrait a abattu un poulailler, les clôtures des potagers ont souffert plusieurs fois...) et leur récente manie de chanter à la lune, les riverains ont fini par se plaindre aux autorités et il a été décidé de les envoyer en forêt, avec leur dresseuse, passer la prochaine huitaine à apprendre la discipline (et la coordination).


Les Sotorine se font rares au village : presque tous sont à Ker Endhil, où ils mesurent et cartographie précisément les fonds du lac et des rivières voisines en préparation du projet de port fluvial. Chaque fois que l'un deux remonte le fleuve des Lacs en Paliers jusqu'à Tal Endhil, tout le monde se presse pour demander quand reviendra la nef partie à Aroche : les Kerdans non plus n'ont aucune nouvelle et, maintenant que l'expédition a plus de huit jours de retard, même la Pilote Ranyella semble s'inquiéter.


Lors d'une opération aussi rapide qu'audacieuse, le Capitaine Durgaut a promptement débarrassé la région des brigands qui y sévissaient : quelques dépouilles ont été exposées au bord du chemin vers Solerane en guise d'avertissement et la route vers le sud de la Marche est donc, très officiellement, à nouveau sûre.
Elle est par contre presque déserte, étant donné que l'unique transport régulier a été interrompu : suite à l'attaque qu'il a subi et en l'absence de la patronne, le convoi de Mérane "Roulier" qui montait régulièrement du poisson à Solerane pour en redescendre des marchandises variées a vu son équipage repartir vers d'autres tâches...

En l'occurrence : la caravane emmenée par Lel'Liamil vers Celanire, pour y acheter des semences et lancer enfin les nouvelles cultures du village. Le mois des Semailles vient pourtant de finir sans que l'entreprenant maquignon et ses compagnons Lewyllen ne soient réapparus : s'ils ne reviennent bientôt, la saison sera perdue pour l'orge et le lin, pourtant indispensables aux projets de brasserie et de filature de la Guilde.
Heureusement, dès le début de la huitaine, le roué Lel'Liamil avait-il envoyé du Cercle des Cascades une première carriole de veidhin, cette sorte d'avoine sauvage locale : les nouveaux champs récemment taillés à la lisière des bois ont été labourés et, malgré leur scepticisme, les paysans ont tenté pour la première fois de mettre cette curieuse céréale nordique en culture. Qui sait ce qu'elle donnera ?


Les émissaires emishen s'en sont presque tous retournés vers leurs clans respectifs pour annoncer les décisions de l'Assemblée Tribale, nombre de Lewyllen sont repartis commercer au sud et les Liam'Lon sont presque tous à la chasse, profitant de la migration des élans au nord de votre vallée.


Les Sentinelles de l'Orage qui gardent la-dite vallée affrontent essentiellement des problèmes logistiques : manquant d'armes, de chevaux, d'équipement et même de vivres, la première force militaire de la région en est réduite à mendier auprès des Elloran, à pêcher dans les lacs d'altitude et à se louer comme mercenaires !
Ainsi, une quinzaine d'entre eux, équipés de médiocres armes et armures dirsen, gardent désormais la Passe de Nilfenan sous le commandement de deux mercenaires talendan : si les guerriers emishen sont encore loin de passer pour une troupe impériale, au moins le principal accès à votre vallée est-il désormais sérieusement surveillé.
Sauf qu'il ne passe pas grand-monde, donc.


On a par contre encore vu l’impressionnant Kal Kirhan à Tal Endhil où, sans doute pour résoudre ses problèmes de ravitaillement, il s'est longuement entretenu avec le Capitaine Durgaut. Ce dernier semble pourtant plus préoccupé par la visite prochaine du Primat : après avoir engagé les services de l'aubergiste Hartan comme chef cuisinier et commencé à remplir un cellier avec toutes sortes de mets pour nourrir la suite du grand prêtre -qu'on suppose nombreuse, Durgaut, Frère Daverom et l'abbé Dolomire se sont lancés dans le ré-aménagement de la Mine Bénie. L'endroit possédant en effet la tour la mieux fortifiée de toute la région, le Primat aurait exigé d'y séjourner.
Peut-être dira-t-il enfin la messe consacrant la chapelle érigée en l'honneur d'une apparition d'Herem, et fera-t-il fuir les fantômes qu'on dit hanter les alentours ? Les Talendan ont en tous cas cessé de s'y rendre pour soigner leurs plaies et maladies au ruisseau : il y a longtemps que l'effet miraculeux de la fontaine semble s'y être tari.
Personne ne sait qu'en penser...


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