Huitaine 11

De Marches du Nord
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Huitaine croissante des Fenaisons (cf. calendrier)

Mais qui sont tous ces gens ?

Après quelques huitaines de calme en l'absence de ses résidents les plus remuants, c'est une véritable foule qui a envahi Tal Endhil cette huitaine !
D'abord avec l'arrivée des templiers de Bagoran de Marale au deuxième jour de la huitaine, ramenant au village les conscrits partis depuis un mois pour combattre les rebelles aux portes de la prévôté et, avec eux, la première caravane à atteindre le nord de la Marche des Lacs, depuis près de deux mois que les routes étaient coupés par les Kormes.
Ce fameux convoi comprenait une poignée de nouveaux colons, des pèlerins, mais surtout d'éminents marchands comme Julian Durgaut (le propre frère du capitaine) et Garion Anvarel -tous deux venus de Duriane, le très populaire Dorian le Magnifique et sa compagne la belle Soashna, quelques drapiers et marchands de grain de Celanire, un chaudronnier de Solerane... et même une espèce "d'archer-aux-logues" (quoique les villageois ignorent ce que c'est que des "logues"), un érudit de l'abbaye de Brasure nommé Esébilio le Brasain.
Il y a même un barde qui se produit désormais alternativement à l'Auberge du Cygne et à la taverne Penchée (différents horaires, différents publics) : le jeune Alenn le Rimeur, multi-instrumentiste et polyglotte, est en train de devenir assez populaire parmi les différentes communautés...

Et comme un flux permanent de visiteurs, de pèlerins, de baladins et de marchands a continué d'arriver durant toute la huitaine, le village est maintenant si surpeuplé que l'Auberge du Cygne loue des paillasse dans son étable, qu'on monte actuellement des tentes sur la place du village comme dans les bois sur la rive sud (à côté du campement Lewyllen installé depuis plus de deux mois, donc) et qu'on construit en urgence de nouvelles maisons pendant que des membres éminents de la Guilde logent dans une grange (Adira Pratesh, son garde-du-corps et Mérane "Roulier" partageant donc un entrepôt de céréales avec la famille de Dario Celsine) !


Prospérité

Comme si on était pas encore assez nombreux et avec presque deux huitaines de retard, les Arochais sont revenus (merci Kerem, Premier Seigneur des Voyages !). Ils ont rejoint Écume 6 avec non pas un mais deux navires (le Coppavento des Sotorine étant accompagné par un autre "coursier" kerdan, le Fulvio) et, depuis le soir d'Hered (3° jour de la huitaine), les barges n'ont plus cessé de remonter le Fleuve des Lacs en Paliers pour déverser au village plusieurs tonnes de grains et semences, toutes sortes de fournitures et marchandises commandés par les villageois, de redoutables mercenaires hornois et une douzaine de familles de colons, venus de la grande cité pour tenter de faire fortune à Tal Endhil, apparemment promu "phare de l'Humanité" (ça en fait ricaner plus d'un, dans les rues bourbeuses et encombrées).

Comme les réunions de la Guilde Franche de Tal Endhil se tiennent toujours à l'Auberge du Cygne, quoique qu'il n'y a même plus de tabourets pour tout le monde, la nouvelle s'est vite répandue que l'expédition à Aroche était été un énorme succès financier... surtout pour les Kerdans !
Ces derniers auraient même ouvert un nouveau comptoir loin dans le Grand Nord dont, d'après Bartolome Sotorine, une abondance d'ivoire et d'autres richesses va bientôt se déverser sur le nouveau "bailliage" [1] !

D'ailleurs, maintenant que notre héroïque Capitaine a débarrassé les routes des brigands qui y sévissaient encore récemment (on peut voir leurs tombes, alignées près du gué de la Rivière aux Élans), l'entreprenante Mérane "Roulier" vient de relancer les transports de marchandises vers Solerane, avec l'aide du sympathique maquignon Lel'Liamil et une équipe renforcée : en plus de l'indigène Sifenen Arlan, la Roulière a embauché un nouveau cocher, Cyric "Timon" (un type venu de bien loin dans l'Empire).
Après avoir monté une fumerie de poisson avec les Elloran du quartier lacustre (qui a quand-même empuanti tout le secteur pendant trois jours), Mérane et son petit personnel sont donc parti pour al cité-minière avec deux pleins chariots de poissons fumés et devrait bientôt en revenir avec moult marchandises, dont la quantité invraisemblable de matériel commandée par Bartolome Sotorine pour son comptoir.

Avec toute cette nouvelle main d’œuvre, on se doute bien que la prospection minière va reprendre (il y a de l'or dans ces montagnes : tout le monde le dit !) et que d'abondantes exploitations vont bientôt s'ajouter à la Mine Bénie comme à celle du Camail. Franchement, après des mois sans voir passer une vraie caravane et la désertion du Marché de Printemps (oui, bon : les Kormes assiégeaient le village, ça n'aidait pas le commerce), la foire estivale qui se monte à Tal Endhil promet d'être des plus réussies : il y aura même une pendaison, l'Infâme Gaster-qui-a-volé-l'or-de-la-garnison (ou un truc du genre, en tous cas c'était grave) va bientôt connaître la justice impériale !

Tout le village (et les visiteurs) sont donc persuadés qu'une grande époque de prospérité va bientôt combler le village de ses grâces. D'ailleurs, en plus des nouvelles cultures plantées à la fin des Semailles, il y a aura bientôt un port fluvial, une brasserie-distillerie ("Ouais, enfin de la bibine correcte ! _Quoi ? L'est pas bien mon vin de sureau !?"), une filature et mêmes des forges à Tal Endhil (ou peut-être à Ker Endhil, personne est bien sûr mais c'est pas la question : on va tous être riches ! RIIICHES !).

  1. Signe évident d'un essor économique majeur, l'échoppe d'apothicaire de Vighnu Pratesh a carrément été ouverte une demi-journée cette huitaine ! Juste le temps pour l'absentéiste de préparer un baume pour une cliente âgée et de fixer sa nouvelle enseigne à la mode fehnri : une sorte de lanterne projetant des ombres stylisés de motifs floraux et de papillons (ça a beaucoup de succès dans le quartier lacustre, même les gamins s'en servent comme cible pour leurs frondes...).

Le Quartier du Héron

Un nouveau quartier est en train de sortir de terre sous la direction d'Hadrien "Muraille" : au-delà du rempart nord, entre les champs de millet, le lac et le sentier qui monte aux essarts (la zone d'abattage et le camp des bûcherons, au nord du village). Toute une équipe d'artisans (la famille "muraille" mais aussi les fils du charpentier Osric et quelques colons fraîchement arrivés), le jeune érudit Esébilio (qui est apparemment "enginieur" en plus "d'archer" : 'sont forts ces érudits) et la dresseuse indigène Neri'Helin y dirigent la joyeuse horde de géants et plusieurs dizaines d'ouvriers emishen (des Sentinelles de l'Orage, prêtées à l'architecte par Kal Kirhan) pour creuser, déblayer, entasser des pierres, maçonner, charpenter et couvrir du soir au matin.
À l'heure actuelle, l'endroit est encore principalement délimité par des carrés de piquets et ficelles, quelques tranchées exploratoires ont été creusées près de la rive marécageuse (clairement : va falloir drainer tout ça), mais 6 nouvelles maisons ont déjà été construites en autant de jours (les géants au travail, ça dépoteun peu), et accueillent peu à peu la foule des nouveaux colons.

On parle également des nouvelles forges et du haut-fourneau qui produira bientôt l'acier du village, mais surtout du couvent-hospice-orphelinat (ah ça, on fait pas les choses à moitié à Tal Endhil !) : la demi-douzaine de Sœurs Compatissantes arrivée cette huitaine de Celanire (où un horrible "abbé Boniface" a envoyé leur Sœur Supérieure Bérénille au bûcher parce qu'elle était trop gentille avec les Venteux, alors elles sont venues chez nous, car on y vit en paix).
Ce fameux hospice, donc, qui est encore le plus grand carré de ficelles de tout le quartier, soignera bientôt les malades et les blessés de tout le canton, à la grande joie des pèlerins qui ont marché pendant des jours pour tremper leurs membres douloureux dans l'eau miraculeuse de la Mine Bénie avant d'apprendre que "Non, ça marche 'pu, faut attendre que le Primat aie fait sa grand'messe".
Mais on espère surtout que ces nouveaux édifices seront plus traditionnels" que le nouveau "moulin horizontal" qui tourne désormais en haut de la tour est du village...

Pour construire tout ça, il faudra de la bonne pierre : c'est pourquoi l'érudit-prospecteur est allé déniché une carrière de granite, à une demi-journée de marche du village, au nord-ouest du Lac Quatrième. Bon, théoriquement c'est "un petit peu" en territoire Liam'Lon, mais il n'y a jamais personne par là-bas, et c'est encore ce qu'il y a de plus près des chantiers... Ne reste plus qu'à déboiser le secteur et trouver de la main d’œuvre pour l'exploiter...

À la garde !

Évidemment, les grandes cités et toute cette immigration, ça attise forcément la criminalité. Rien que cette huitaine, par exemple, il y a eu des vols, des bagarres (principalement à cause des pochards qui profitent des "Nuits Blanches" pour boire jusqu'à plus d'heure, mais aussi entre les nouveaux colons et les Venteux, parce que c'est vrai que bon, faut s'y habituer au voisinage des sauvages, quoi...) et un début d'émeute dans le quartier-lacustre (quelques mécontents, asphyxiés par les relents de la fumerie de poissons, ont menacé de la démonter à coups de pioches et de marteaux, les Elloran se sont interposés... bref, il a fallu que les mercenaires de la Taverne Penchée interviennent pour disperser les bagarreurs).

Mais alors surtout, il y a eu un meurtre ! Enfin, "une sorte" de meurtre : une fille de joie qu'aurait poinçonné son maître dans une querelle d'amour. Les mieux informés vous diront que ce serait la voluptueuse noiraude Soashna qui aurait poignardé son Dorian le Magnifique, alors que lui voulait l'assassiner par jalousie vue qu'elle s'était amourachée d'un beau chevalier !
Moult rumeurs et spéculations circulent sur l'identité du-dit "chevalier" (« Ce serait-y point cet Herle de Lorune ? _Mais non, on a dit "beau". J'ai même entendu dire : "glorieux". _Oh mais... tu voudrais pas dire que notre bon Capitaine... ? _Avec une noireaude ? _En tous cas on l'a vue sortir de chez lui à l'aube... _Chuuuut ! C'est un secret... »)).
Mais en tous cas la courtisane éplorée a été relâchée le lendemain matin et des funérailles sont prévues pour Dorian le Magnifique, qui était très populaire parmi les notables du village : il sera bientôt enterré sur l'Île aux Saules, au côté des braves héros de Tal Endhil morts au service de leur village reconnaissant, comme le jeune Trevan de Rigorne (tombé lors d'une mission périlleuse à Aroche et enterré cette huitaine), le brave Lieutenant Armeld ("accident d’abatage") ou du regretté alchimiste kerdan Josué Sotorine, un des fameux fabricants de "Bleu des Lacs" (tué par les Kormes lors du siège...

Par ailleurs, le propre garde-du-corps d'Adira Pratesh, une sorte de mercenaire pouilleux nommé Brannock, a lui-même été arrêté pour avoir voulu assassiner... bon, on sait pas "qui", mais un type important. Vraiment, tous ces noirauds et ces Venteux, ça fait que des ennuis...
Les plus attentifs -comme le "questor" kerdan Dario Celsine, tout juste embauché par le Capitaine pour surveiller un peu toute cette populace- on même pu entendre parler d'un drapier nommé Perrick "Rouet", venu de Celanire poser des questions sur la disparition de son associé "Teillard" (et échanger de la feutrine contre des teintures) : le pauvre homme a vite appris que son camarade avait été la victime des brigands, mais il espère encore récupérer l'argent disparu du défunt pour le rendre à sa famille éplorée...

Heureusement que notre bon Capitaine Durgaut s'est enfin doté d'une armée puissante : un camp militaire a été bâti dans les essarts au nord de la ville, où les conscrits s'entraînent aux armes modernes -comme l'arbalète- sous la direction de la terrible Nadine-la-Moucheuse ou du Lieutenant Esic "Le Cornu", fraîchement promu.
De même, la Passe de Nilfenan est maintenant dotée d'un camp fortifié où une puissante troupe de mercenaires hornois (sous le commandement de l'autre lieutenant fraîchement promu, "l'Inflexible Gardien, Dharomjarn à l'Étendard de la Foi" et quelques patrouilleurs remans et emishen surveillent désormais la route, devenue très passante.

Tout ça a bien sûr compliqué le travail de notre vaillant Capitaine Durgaut, actuellement occupé à réunir l'important tribu en minerai d'argent qu'il doit remettre à l'état-major, et dont on commence à savoir qu'il l'a (toujours héroïquement) repris des mains des Kormes qui ont trop longtemps pillé notre belle vallée !
En tous cas, les préparatifs pour accueillir dignement le Primat Aristame de Gorme avancent à grands pas : on rassemble des flambeaux pour les processions et des vivres pour les banquets, on commence à suspendre des fanions et des "étoiles premières" (symbole du Culte des Pères) aux façades des maisons et un refuge aussi sûr que douillet a été aménagé à la Mine Bénie pour la suite nombreuse de "Son Éminence" et son imposante escorte de Soldats du Temple, dont 'lavant-garde a déjà érigé un camp fortifié au pied de la solide tour gardant la mine.
Quant à la foule grandissante des pèlerins et des badauds qu'attire apparemment le futur bailliage de Tal Endhil, il faut espérer que les tentes installées au sud du village suffiront à l'accueillir toute entière, et qu'une partie de ces visiteurs souhaitera s'installer pour participer au développement d'une radieuse cité...

Du côté des Emishen

Enfin, si vous Venteux sont un peu agités, c'est notamment parce que les Elloran n'ont plus de chef : comme l'a découvert Islinna "Cœur Chantant" Sotorine, le jeune Malondil a démissionné pour aller se battre aux côtés des So'Sherkan (voir plus bas) et aucun des rares candidats ne fait vraiment l'unanimité derrière lui. Bien sûr, le clan espère que le guerrier vétéran Vahned Rey (qui s'est en fait disqualifié en rejoignant les Sentinelles de l'Orage) ou la très sérieuse Nasheda Liman (paradoxalement de plus en plus populaire à mesure qu'elle s'entête à refuser cet honneur) vont finir par accepter de prendre de telles responsabilités, mais d'ici là le clan peine à s'organiser et nul ne sait quand une prochaine élection pourrait se tenir... ni comment tout cela affectera la Zone de Paix, et particulièrement Tal Endhil qui se trouve sur le territoire du clan.

Parce que la "zone de guerre", elle, commence à mériter son nom : pendant que les So'Sherkan d'Alon Sorhan mettent la Marche des Gemmes à feu et à sang en échappant continuellement aux hommes du Baron-Prévôt Romald de Corelguil, la Marche des Lisières subirait de nouvelles attaques de Kormes (on parle de piraterie sur le grand fleuve Dramguil et d'un incendie à Valmire). Même les Oloden de Kainen Tahrel, pourtant repoussés loin de Darverane par les manœuvres ignobles de Rhilder le Fou (qui aurait pris des enfants emishen en otages pour les balancer de ses remparts au moindre signe d'une incursion des rebelles), résistent encore à une armée impériale de plus en plus dispersée...

Et pendant ce temps-là, loin au Nord, une petite équipe de vaillantes Sentinelles de l'Orage serait allée au secours de Nevel Sholdanan, capturé par un ennemi inconnu...


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