Gonzague Sotorine

De Marches du Nord
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Gonzague Sotorine est un marin, cuisinier et "philosophe" autodidacte ayant récemment repris du service pour échapper à la vie domestique. Approchant la quarantaine, les cheveux mis-longs commençant à grisonner, moustache et barbiche poivre et sel, Gonzague cultive une forme d'élégance distante assez peu répandue chez les marins. Ses deux traits de caractère les plus remarquables sont le calme olympien dont il ne se départit jamais, et le fait qu'il semble avoir un adage adapté à toute circonstance. En mer, sous la plus terrible des tempêtes, Gonzague restera stoïque sous les bourrasques, se contentant de lâcher un laconique "Après la pluie vient le beau temps".

Issu d'une famille mineure de l'archipel Kerdan, jeune capitaine d'un petit navire de pêche, Gonzague y rencontre Silvia Sotorine qui deviendra sa femme. Il la suit jusqu'à Felriane et l'Arche de Bastelle, où Silvia devait prendre des fonctions administratives. Gonzague y reprend une activité de pêche, devenant connu sous le sobriquet du pêcheur-philosophe, puisqu'il est le seul à ne pas hurler pour vendre sa cargaison à la criée, préférant sa méthode laconique ("Le bar est beau, ce matin"). Il arrête toutefois à la naissance de ses filles (des jumelles) qu'il élève seul, Silvia étant de plus en prise par sa carrière. C'est pour ses filles qu'il apprendra à cuisiner. Comme si la tenue des comptes de plus en plus dans le rouge de la famille Sotorine lui dévorait l'âme à petit feu, Silvia deviendra acariâtre et acrimonieuse, reportant ses frustrations professionnelles sur Gonzague qui encaissera ses colères injustifiées avec son habituel stoïcisme ("Le roseau plie sous le vent mais ne rompt pas"). Il trouve un peu de réconfort dans l'éducation de ses filles, à qui il apprend tant la poésie que la navigation sur son petit optimiste ("C'est dans les petits riens que se trouvent les grandes joies").

Jusqu'à cet hiver de l'année 37 voyant le retour à Bastelle des aventureux Sotorine "des Lacs" où il apprend que Bartolome Sotorine embauche un équipage pour un voyage semblant assez risqué. Le soir même, Silvia lui parle de ces Sotorine du nord qui sont un gouffre financier pour la famille, puis l'engueule parce que le poisson n'est pas assez cuit à son goût. Tout en ramassant l'assiette brisée laissée par sa femme furibarde, Gonzague prend sa décision. Après tout, ses filles sont grandes et casées, il n'a plus d'attaches. Le lendemain, il a préparé un baluchon, pris ses ustensiles de cuisine et ses carnets où il s'essaie parfois à la poésie. Il laisse un mot laconique à Silvia ("Très chère, je reprends du service en mer. Ne m'attends pas pour dîner ce soir. Ni demain d'ailleurs. G.") et monte sur l'Orso de Bartolome.

Il est désormais membre de l'équipage de l'Orizzonte dont il est le cuisinier de bord, régnant sur la cambuse avec l'indiscutable autorité d'un Marc-Aurèle des marmites. Selon Bartolome, ses terrines de poisson sont exceptionnelles.

Comme Gonzague lui-même l'a noté dans son carnet : il n'est jamais trop tard pour commencer à vivre.