Emib, le Peuple du Vent

De Marches du Nord
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Généralités

Avant l'arrivée des Impériaux, les autochtones du Pays des Vents (et donc des "Marches du Nord") étaient essentiellement des cavaliers semi-nomades vivant de la chasse, de la cueillette, de la pêche et de l'élevage de chevaux. Chamanistes et adorateurs du Vent -qu'ils considèrent comme le souffle vital du monde, vivant en harmonie avec la nature et les bêtes, ils parcouraient leur immense contrée selon l'envie, les besoins et les saisons.

S'il a auparavant connu des guerres tribales et quelques tentatives d'unification par ses plus puissantes tribus, le Peuple du Vent est généralement divisé mais relativement pacifique, traditionaliste et n'a pas fini de réaliser à quel point l'invasion impériale menace son mode de vie. Par la pratique du chamanisme, leur sens particulier du sacré ou simplement leur proximité avec la nature, les Emishen semblent souvent posséder des dons presque surnaturels pour prédire les changements du vent, repérer le gibier, comprendre les chants d'oiseaux, communiquer à distance ou se déplacer dans les montagnes escarpées... Les Emishen travaillent peu le métal et n'utilisent pas de monnaie, leur économie reposant sur le troc et une conception très permissive de la propriété privée.

Depuis la colonisation remane, ils se divisent principalement en trois groupes : ceux qui on su se soumettre ou s'intégrer à l'empire en commerçant avec les colons vivent encore dans les vastes plaines ; ceux qui ont préféré se mettre à distance dans les montagnes (déclenchant parfois des querelles de territoire avec ceux de leurs cousins qui occupaient déjà les hautes vallées) et la faction Korme (les Défunts), les extrémistes résistant par tous les moyens à l'envahisseur. Si le peuple du Vent est normalement constitué de tribu de quelques dizaines de milliers d'individus elles-mêmes divisées en un nombre variable de clans liés par un Oiseau-totem, les Kormes doivent, pour mener leur combat, renoncer aux lois sacrées de leur peuple autant qu'à leur vie sociale et, quittant définitivement leur proches et prenant un nouveau nom, ils s'organisent pour leur part en sorte de clans souvent nommés d'après les sites funéraires.

Archétypes : éclaireuse-mercenaire acceptant de servir de guide à l'occupant, archer virtuose, barde itinérante, trappeur, guerrière d'un clan aux idées larges, chaman(e) plus ou moins étranges, dresseur de chevaux, colporteur lewyllen, batelier oloden...

Par ailleurs, une page de Stéréotypes venteux décrit la manière dont ils sont perçus par les impériaux.

Cosmologie

Les Emishen ne considèrent avoir aucun rapport avec les ancêtres mythiques que le Culte des Pères nomme "les Premiers" et ne partagent donc pas la légende de dieux descendus des étoiles pour engendrer tous les peuples, à qui ils ont dans leur grande magnanimité expliqué la civilisation, la technologie et la magie. Les Emishen disent avoir naturellement évolué depuis le stade des Hommes-Fauves (les espèces de Néandertaliens qui hantent les recoins sauvages du continent) et, un jour, certains d'entre eux ont fini par comprendre que la Voix du Monde, c'est à dire non seulement le "bien naturel" mais le sens de la vie, étaient perceptibles dans le souffle du Vent, pour peu qu'on y prête attention. Du vent, ils ont donc tiré les principes de vie qui ont fondé leur société.

Cette cosmologie plutôt simple se traduit néanmoins par une philosophie très originale qui guide l'essentiel de leurs vies et qu'ils appellent le Hagad : le "Sacré". Ce rapport particulier au monde est ce qui fonde l'appartenance à leur peuple, ce par quoi les Emishen se définissent (il a donc son article détaillé).

Historique

Depuis des éons, Emib ("le Peuple", comme se désigne tout simplement les Emishen) formait une société fraternelle et animiste qui, avant que l'Empire ne débarque chez elle, n'avait guère eu besoin d'évoluer depuis très longtemps : les Emishen ont en effet trouvé un équilibre stable, sachant se procurer là où ils vivent tout ce qui correspond à leurs besoins (la région étant en faite assez "fertile" quand on sait s'y prendre), ayant une croissance démographique plutôt faible (de par une mortalité relativement élevée vue les conditions de vies, et une natalité limitée par l'usage de la contraception), quasiment pas de criminalité, une philosophie à la fois libertaire et très éloignée des considérations matérialistes. Le progrès, la propriété privée, la volonté de puissance, la duplicité, l'exclusion et la violence sociale, les conflits de génération et mêmes les névroses sont chez eux des raretés, pas des éléments courants de la société. Tout ce qui est potentiellement problématique dans leur vie est généralement réglé soit par la très grande place laissée à la discussion et à l'expression individuelle (notamment des mœurs où l'unique limite est de ne pas trop faire chier ses voisins), soit par leur rapport étroit à la nature, soit par la magie, soit par un corpus de règles "sacrées", le "Hagad", dont l'importance fondatrice est très majoritairement admise par leurs membres, parce qu'il est plutôt bien pensé et expliqué à tous en long, en large et en travers depuis l'enfance. Ils connaissent effectivement la jalousie amoureuse, l'ambition personnelle ou les conflits de territoires mais, là encore, de manière assez modérée et, comparativement aux autres peuples, ils vivent dans une espèce d'utopie béate. Alors, forcément, ils sont généralement cools et lorsque les Impériaux ont amenés des problèmes politico-stratégiques inédits et de grande ampleur, ils se sont retrouvés assez démunis.

Ça ne fait vraiment qu'une génération que leur situation a drastiquement changé, et vu que l'espace géographique, le relief et le climat suffisent en grande partie à freiner l'invasion remane, nombre d'entre eux croyaient encore récemment que "ça allait s'arranger tout seul" et qu'il suffisait soit de se mettre à distance des colons, soit d'appliquer les mêmes règles ancestrales (notamment en cas de conflit armé) pour que leur société continue à peu près comme avant. Le temps qu'il réalisent que la menace n'allaient cette fois pas se régler en quelques duels proprets ou de longues palabres, une grande part de leur territoire a été annexée par un envahisseur qui a déployé des niveaux de violence, de fourberie et d'organisation qui leur était complètement inconnus (même aux belliqueux So'Sherkan et Arkonnelkan qui, tenant fermement les montagnes du sud, ont pas mal servi de zone tampon à tous les autres Emishen pendant quelques décennies).

La liste des tribus d'Emib est décrite dans la page Tribus