Discussion:Armement Kerdan

De Marches du Nord
Version du 29 novembre 2014 à 02:18 par Seb (discuter | contributions)

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Avant d'aller plus loin, Aurélien, quelques précisions, corrections et nouvelles infos...

Ça vaut le coût de préciser que, pendant longtemps, la culture "martiale" kerdane s'est limitée aux Jeux Insulaires (c'est comme ça que ça s'appelle : garde le nom, stp), aux quelques vendetta entre grandes familles, à la lutte contre la piraterie voire l'occasionnel fauve ou détrousseur de ruelle : parce qu'ils préfèrent la diplomatie à la bagarre, tâchent de rester neutre dans les conflits et qu'ils ont depuis longtemps un statut relativement "intouchable" sur le continent, ils n'ont en fait pas vraiment l'habitude de la castagne, spécialement pas la version barbare que pratiquent les Impériaux et alors pas du tout les grandes batailles chaotiques.

Alors évidemment ils pompent de la technologie guerrière à tout le monde (l'arbalète est une invention Semi, par exemple, quand leur culture de la forge doit beaucoup aux Hornois, la cotte de mailles fines est plutôt un design de la noblesse fehnri...), mais globalement ils conservent une attitude essentiellement défensive : s'ils ont conçu de "petites" arbalètes individuelles (le modèle Semi est en fait nettement plus lourd, c'est pour abattre les grosses bêtes), par exemple, c'est pour pouvoir planter un carreau dans un assaillant même sans grandes compétences guerrières (t'appuie et paf).
C'est aussi ce qui leur fait préférer les armes d'hast : on reste loin de l'adversaire, on évite les mauvais coup, on peut en faire des barrages défensifs et on peut se mettre des gnons entre navires si besoin.

En termes de repères visuels et historiques, les Kerdans n'ont pas encore atteint la pleine Renaissance : les designs sont plus grossiers, moins compliqués, moins "fleuris" que ce qu'on trouvera aux XVI° et XVII° siècle en Italie. L'armement kerdan suit effectivement un mouvement semblable, mais avec des moyens techniques du XIII° siècle, grand-max XIV° : [1], [2], [3]


La "rapière" kerdane s'appelle un stocco, comme expliqué dans la page Kerdans : la schiavona vénitienne n'était qu'une référence visuelle. Le stocco, donc, est une arme relativement récente même chez les Kerdans, qui doit surtout à l'amélioration des aciers kerdans : plus solide, plus souple... Cette lame plus mince et plus longue, donc surtout plus légère, permet des mouvements plus vifs et plus agiles que les épées continentales. Si elle peut frapper de taille, elle est quand-même nettement optimisée pour frapper d'estoc. C'est aussi beaucoup plus adapté au combat rapproché dans un espace réduit, comme le pratiquent la plupart du temps des Kerdans (puisqu'ils n'ont généralement à se battre qu'en ville ou sur les navires), tout en leu donnant un avantage contre les armures en vogue sur le continent (qui laissent en fait beaucoup d'ouvertures pour planter une pointe).
Le développement du stocco a surtout produit -depuis à peine deux générations- l'élaboration d'une escrime kerdane vraiment "nouvelle" : plus "technique", plus complexe, elle se codifie peu à peu (générant donc de "bottes", mais aussi des contre, des parades, des enveloppements, des désarmements...) sous l'influence des maîtres d'armes modernes comme Carelio Torodine, Essenia Maletudine ou Vasco Sotorine. Essenia a d'ailleurs fondé autour du stocco la principale école d'escrime hors de l'archipel kerdan, à Felriane. En tous cas, la mode est en train de prendre et ton Dario fait partie des fans de cette nouvelle discipline...
C'est aussi un mode de combat beaucoup plus "agressif" que les Kerdans n'en ont l'habitude (même si ça se pratique encore à bonne distance de l'adversaire, par rapport aux terrane qui foncent au corps à corps pour s'étriper avec des lames de plusieurs kilos).

Le sabre d'abordage est plus proche du fauchon médiéval : c'est avec le couteau et la rame ferrée l'une des armes "basiques" des marins kerdans, qui sert aussi de machette, de hachette... ce qui fait que le fil en est souvent usé (spécialement dans les Marches où, jusqu'à récemment, les Kerdans n'avaient que très rarement besoin de combattre).