Dame Blanche : Différence entre versions

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(Présentation synthétique de la Dame Blanche)
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Réveillée après quelque 400 ans, Elle reprend encore Ses marques mais a décidé qu’il était temps que l’humanité s’émancipe (plutôt que de reconstruire les vieilleries) : elle est pour l’autodétermination des peuples... Elle sait que les Semi ont vaincus les Solaires (il y a des similitudes culturelles entre Hornois et Semi). En chemin vers la Citadelle Boréale pour l’éteindre définitivement (débrancher la machine première qui empire les hivers, Elle a trouvé sur son chemin les Marches du Nord, puis TE, et y a contacté/découvert/été Elle-même contactée par des gens qui "rêvaient de mieux" (parce qu’elle incarne les espoirs humanistes dans le Songe) dont Andréas, son Héraut, qui doit faire advenir le Dernier Âge, celui des humains libérés des saloperies millénaires. De fait, elle est la divinité tutélaire d’un paquet de Talendans : c’est "la mère des aspirants et des insoumis". Pour sauver les fesses de Herle, Andréas, l'expédition boréale et quelques autres, Elle a employé plusieurs fois de la grosse magie qui l’a fait apparaître en rêve à beaucoup de gens dans toutes les marches : les Emishen l'associent à l'incarnation vengeresse/libératrice de la Grande Mère, les Remans à Melen. Mérane et Dario s’en méfient, tout comme Durgaut (avant d'être poignardé et contaminé).
 
Réveillée après quelque 400 ans, Elle reprend encore Ses marques mais a décidé qu’il était temps que l’humanité s’émancipe (plutôt que de reconstruire les vieilleries) : elle est pour l’autodétermination des peuples... Elle sait que les Semi ont vaincus les Solaires (il y a des similitudes culturelles entre Hornois et Semi). En chemin vers la Citadelle Boréale pour l’éteindre définitivement (débrancher la machine première qui empire les hivers, Elle a trouvé sur son chemin les Marches du Nord, puis TE, et y a contacté/découvert/été Elle-même contactée par des gens qui "rêvaient de mieux" (parce qu’elle incarne les espoirs humanistes dans le Songe) dont Andréas, son Héraut, qui doit faire advenir le Dernier Âge, celui des humains libérés des saloperies millénaires. De fait, elle est la divinité tutélaire d’un paquet de Talendans : c’est "la mère des aspirants et des insoumis". Pour sauver les fesses de Herle, Andréas, l'expédition boréale et quelques autres, Elle a employé plusieurs fois de la grosse magie qui l’a fait apparaître en rêve à beaucoup de gens dans toutes les marches : les Emishen l'associent à l'incarnation vengeresse/libératrice de la Grande Mère, les Remans à Melen. Mérane et Dario s’en méfient, tout comme Durgaut (avant d'être poignardé et contaminé).
  
Elle a été "assassinée" par un mystérieux commando aux cheveux roux à la frontière du territoire [[liam'lon]] à l'automne 38 Ei, alors qu'elle quittait le Baillage de Tal'Endhil. Son "cadavre" est gardé par ses suivants au fortin du gué des anguilles, et selon [[Vighnu Sotorine]], qui a pu l'examiner, il ne se décompose pas}}.
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Elle a été "assassinée" par un mystérieux commando aux cheveux roux à la frontière du territoire [[liam'lon]] à l'automne 38 Ei, alors qu'elle quittait le Baillage de Tal'Endhil. Son "cadavre" est gardé par ses suivants au fortin du gué des anguilles, et selon [[Vighnu Sotorine]], qui a pu l'examiner, c'était du travail de pro.
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''le détail de ses constatations:''
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Vighnu apprend vite que le '''corps''' de la Dame a été ramené au fort encore inoccupé du Gué des Anguilles : personne ne savait trop où le mettre et comme, trois huitaines plus tard, il n'a pas encore commencé à se décomposer (!?) , les Liam'Lon, Elloran et réfugiés So'Sherkan de la région n'osaient pas l'incinérer ("des fois qu'elle revienne"), encore moins le laisser aux Kerdans puisque "Stella" Celsine a aussitôt proposé (avec enthousiasme) de faire une autopsie de l'Aînée défunte, à la grande horreur des Emishen. De fait, il n'est pa sûr que la Tallalnen Soleil-Couchant accueille favorablement Vighnu Sotorine au fortin (faudra parlementer : -1 question) mais '''Souffle-Mots''' et '''Œil-des-Lacs''' sont joignables aux Près Baillis, où ils terminent le rapatriement de la première moisson des fermiers Liam'Lon vers la Croisée des Pistes (apparemment, la récolte n'avait rien de mirobolant mais les Faucons-Chanteurs en font toute une affaire).
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Grâce aux témoignages recueillis par ses amis emishen comme aux (trop brèves) observations de Stella et, surtout, à sa longue expérience dans ce genre d'opérations, Vighnu réalise rapidement que '''''c'était du travail de pro :'''''
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● le '''lieu''' de l'attaque a été très bien choisi, dans un coin totalement inhabité, d'ailleurs évité par la plupart des Liam'Lon et finalement l'unique no-man's-land entre le secteur patrouillé par les Talendans et le territoire des Liam'Lon, qui sont justement en train de migrer vers leur côte Sud comme tous les ans. Ce choix ne réclamait pas seulement de connaître un peu la géo-politique régionale, mais aussi de savoir par où passerait la troupe de la Dame : soit parce que les assassins se doutaient qu'elle ferait un "arrêt cueillette" à [[Gehan'Argeb]] (était-ce seulement prévisible ?), soit parce qu'ils l'ont '''''suivie''''' jusque-là. Dans ce second cas, il serait intéressant de découvrir où la filature a commencé) et, plus encore, si les assassins que la dame allait soudain se remettre à voyager après 9 mois à Tal Endhil. Mais les tueurs auront nettement bénéficié de cet automne inhabituellement pluvieux (fait moins froid que depuis des années, mais ça drache), facilitant leur dissimulation alors qu'il n'était pas bien dur de pister les quelques 50 personnes accompagnant le palanquin de l'Emenide.
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● '''voler une pirogue''' à voile pour s'enfuir était aussi très bien vu : à moins de s'en remettre à la pluie (fréquente, mais peu prévisible), c'était sans doute le seul moyen de neutraliser la poursuite d'une troupe pleine de chasseurs indigènes (le fait que Soleil-Couchant ait retrouvé la piste de l'autre côté de la baie est la preuve d'une compétence et, surtout, d'un acharnement exceptionnels). Ça aussi nécessitait d'avoir assez bien repéré la région pour avoir l'idée, puis découvrir (ou être déjà au courant ?) qu'il serait facile de voler une embarcation à des Elloran qui n'y font pas trop gaffe puisqu'elles appartiennent au clan : n'importe qui peut les prendre et les pêcheurs ont mis plus d'une journée à réaliser qu'ils ne savaient pas trop qui avait pris l'une de leur barque oloden.
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Évidemment, traverser les Baies Jumelles, aller-retour, en automne réclame de savoir un peu naviguer (ce serait facile à des Kerdans ou des Larindeln, mais peu d'Ondrènes connaissent la voile) et a dû compliquer l'éventuelle filature à moins que, dans un marais et sous la drache, leur cible ait avancé assez lentement pour que l'un des tueurs ait le temps d'aller se procurer une embarcation puis de rejoindre ses complices (donc les retrouver, sans lui-même se faire repérer).
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● enfin, vous avez à faire à des gens qui connaissaient assez de "'''défense magique'''" pour savoir qu'on n'attaque pas une sorcière au corps-à-corps, mais qu'il vaut vraiment mieux la clouer avant qu'elle ait pu réagir, et qu'en plus cette cible-là '''''brillait''''' (sans quoi un tel tir, au crépuscule et sous la pluie, eut été très hasardeux). De fait, soit vos suspects ont l'habitude des sorciers (et non seulement c'est pas une compétence très répandue, mais ça exclut alors la grande majorité des Kerdans), soit ils ont été solidement briefés par une des rares personnes à savoir s'y prendre.
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Au final; leur plan était simple (et efficace), mais il a réclamé des compétences aussi affûtées que rares et des '''''renseignements impeccables''''' sur la cible, le meilleur moyen de l'abattre, sa troupe, son trajet (rien que son départ a déjà surpris plusieurs d'entre vous) et même la région (sa topographie, ses Emishen...). Encore plus frappant, ce plan simple et audacieux impliquait des connaissances qui ne se croisent guère : peu de Kerdans s'y connaissent en sorcellerie, peu de nobles ondrènes chasseurs de sorciers savent manier la voile et l'arbalète. Et, jusqu'à récemment, vous pensiez que le '''multiculturalisme''' était votre chasse gardée...
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On peut éventuellement imaginer que les assassins soient parvenus à rôder ''sans être repérés'' aux abords de votre territoire jusqu'ici très contrôlé (en tous cas bien plus que le reste de la Marche : patrouilles, tours de guet, informateurs, enregistrement à tous les points d'entrée officiels... Même un simple déserteur des Lévriers de Rordame qui se tenait à carreau parmi les réfugiés a été débusqué cet été.), et ce assez longtemps pour mener une reconnaissance approfondie, du genre de celle que l'équipe de Vighnu a employé à Darverane (et qui a pris presque trois huitaines, avec de gros moyens, l'aide de vos espions, des complices locaux et après avoir été introduite en ville par des contrebandiers d'élite). Mais ça paraît quand-même moins probable que l'alternative, c'est à dire  que '''quelqu'un de chez vous''' (mais qui était prêt à tuer votre divinité tutélaire) ait renseigné les assassins, ait peut-être participé à l'opération (Dario est rassuré de vérifier que Célias était bien à Darverane lors des faits)... ou soit carrément le commanditaire.
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'''Au fort des Anguilles''', Soleil-Couchant et ses compagnons n'ont pas ramené que le cadavre : dans une assez grande pièce qui sent encore le ciment malgré l'éclairage à la torche (tout le fort n'a été construit qu'au printemps), Vighnu découvre tout ce que la Dame devait posséder de bagages, y compris un grand palanquin de bois vernis, probablement construits sur mesure par des Remans.
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Tout le temps qu'il est dans la pièce, le Fehnri est surveillé par deux Emishen anxieux, étonnement hirsutes (pas très propres, habillés n'importe comment, pas coiffés, les tresses sociales à peine lisibles...), apparemment épuisés mais armés, et dont l'un ne cesse pas de grommeler des paroles incompréhensibles. Sauf quand il se met à pousser des cris d'alarme la première fois que Vighnu tend la main vers une pile de livres. Même une fois leur "cheffe" prévenue, examiner les possessions de la Dame reste problématique (la Tallanen n'est pas contre mais plusieurs autres font un scandale rien qu'à l'idée) mais l'enquêteur peut voir des livres et des cartes roulées, un écritoire de voyage, deux malles superposées dont la plus haute est couverte de flacons de verres et d'instruments brillants (Vighnu reconnaît du matériel de médecine, d'alchimie, mais la fontion de plusieurs outils lui échappe complètement), un brasero de marine kerdan, une théière d'étain probablement hornoise, un astrolabe couvert de coulure de bougies et un haut fauteuil de bois ficelé, sans doute bricolé par quelques Emishen habiles mais privés de clous.
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Vu de près, '''le corps de l'Eménide''' diffère assez nettement de l'image onirique que Vighnu en avait eu l'année précédente (à la Montagne Sacrée), ne serait-ce que parce que l'absence de lueur, en révélant moult détails, lui donne l'air... humaine ? Une humaine géante, certes : elle devait mesurer environs 2m30 et, au regard de sa taille, être maladivement mince (expliquant qu'elle se soit déplacée en palanquin). Toute l'autorité de la Lame Noire du Nord suffit à peine à convaincre Soleil-Couchant de l'importance de la déshabiller pour l'examiner (et la Tallalnen doit d'abord éloigner les deux "gardes"), et même elle refuse absolument que Vighnu pratique la mindre incision ou "manque de respect" au cadavre.
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Il doit donc se contenter d'une observation de surface mais, une fois écartés les épaisses fourrures qui servaient de couverture, le lourd pectoral d'airain et la simple chemise de lin qui la couvraient, ila peau bistre apparaît tâchée, relâchée aux jointures et sous la gorge ; le visage est très creux, ridé autour des yeux, d'une large bouche et du nez busqué, les cheveux déjà gris (quoique d'un bel argent uni) : bien qu'il n'ait pas de point de comparaison, Vighnu imagine que c'est à ça que ressemblerait une vieille Hornoise... Si elle était surdimensionnée, certes, et en admettant que l'atrophie musculaire générale soit plutôt la conséquence d'un coma de quelques siècles qu'un état naturel : en termes remans, Vighnu lui donnerait peut-être soixante ans.
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Andréas l'avait d'ailleurs prévenu que, depuis quelques années, la Dame vieillissait à un rythme "accéléré" mais, paradoxalement, la décomposition s'opère très lentement : elle a dépassée la rigidité puis la lividité cadavérique, le sang s'accumule maintenant vers le bas du corps, donc la face arrière des membres (elle a dû être transportée telle que Vighnu l'a découverte : allongée sur le dos dans son palanquin) mais elle commence à peine à pourrir, quatre huitaines après son décès, et les Emishen masquent l'odeur en mêlant des bois parfumés à leurs torches.
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'''La plaie fatale''' a été bien inutilement lavée, bandée, recousue et emplâtrée d'herbes apaisantes. Ayant négocié plus d'une heure le droit de retirer les sutures, Vighnu peut vérifier l'excellence du tir : un impact profond qui a râclé le plexus solaire juste un peu trop à droite, ratant le cœur lui-même mais sectionant plusieurs artères en tranchant dans le poumon, en causant une hémorragie si large qu'elle a laissé une large tâche brunâtre dans le dos du corps. Assomée par le choc et la douleur, l'Eménide a dû succomber en quelques instants, bien avant que le poison n'ai pu agir. Si l'étrange rythme de décomposition se maintient (aucune idée, on est bien au-delà de toutes les normes), le corps devrait se liquéfier sérieusement d'ici un ou deux mois.
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Heureusement, les adorateurs déments ont –contre toute attente– conservé '''le carreau''' ! Vighnu n'est pas un spécialiste de l'arbalète (il en connaît plusieurs et Soleil-Couchant lui accorde d'emporter le projectile : espérons que Nadine ou l'Estrani survivent au siège de Dunwæld) mais, à première vue, le vireton lui-même lui semble "assez standard" : bois de frêne, pointe en acier sur une base en losange, pas de poinçon de forge visible, empenage en plume d'oie... Il ne s'est pas fracturé à l'impact et a donc sans doute été tiré à longue distance (moins de vélocité, moins de force). }}.}}.
  
 
===Apparence===
 
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Version du 17 mai 2022 à 13:58

La Dame Blanche semble être un Esprit ou une Entité (?) qui a été en contact avec certains Protagonistes. Elle semble être un acteur majeur d'une guerre spirituelle complexe et ancienne, qu'elle représente comme l'Echiquier du Songe. À partir de la fin de l'année 37 È.I., Sa présence s'est fait de plus en plus sentir à Tal Endhil : divers Talendans ont commencé à rêver d'elle, des parties d'échec ont vu systématiquement la victoire de la Reine Blanche, tandis que les Emishens annoncent dans une chanson la venue de leur Grande Mère. Certains petits malins ont même commencé à vendre des statuettes d'Elle...

Les Secrets ci-dessous compilent les informations détenues par les divers Protagonistes qui ont été en contact avec Elle ou se sont intéressés à Ses activités.

Présentation synthétique de la Dame Blanche

Secret accessible aux membres du Conseil du Bailli :


Elle a été retrouvée il y a une vingtaine d'années dans un sarcophage de conservation (aux mains des Témoins du Levant, loge de "sorciers-archéologues" basés à Duriane, à laquelle appartiennent Andréas et Esébilio). Ils ont commencé à bosser pour la Dame qui leur a raconté plein de vieilles histoires. Elle est une Emenide, les dissidents de la Citadelle (déjà dissidente du Royaume Solaire) qui ont dit merde aux autres parce qu’ils étaient contre l’esclavage et ont fondé Emib pour appliquer leurs idées libertaires). La tentative d’appliquer la même idée aux Sylvains, esclaves des démons, a échoué – les Sylvains et leurs démons les ont vaincus (la Dame est une ennemie séculaire de Chacal). Lors d’une bataille, elle a été mortellement blessée et a été placée dans le sarcophage.

Réveillée après quelque 400 ans, Elle reprend encore Ses marques mais a décidé qu’il était temps que l’humanité s’émancipe (plutôt que de reconstruire les vieilleries) : elle est pour l’autodétermination des peuples... Elle sait que les Semi ont vaincus les Solaires (il y a des similitudes culturelles entre Hornois et Semi). En chemin vers la Citadelle Boréale pour l’éteindre définitivement (débrancher la machine première qui empire les hivers, Elle a trouvé sur son chemin les Marches du Nord, puis TE, et y a contacté/découvert/été Elle-même contactée par des gens qui "rêvaient de mieux" (parce qu’elle incarne les espoirs humanistes dans le Songe) dont Andréas, son Héraut, qui doit faire advenir le Dernier Âge, celui des humains libérés des saloperies millénaires. De fait, elle est la divinité tutélaire d’un paquet de Talendans : c’est "la mère des aspirants et des insoumis". Pour sauver les fesses de Herle, Andréas, l'expédition boréale et quelques autres, Elle a employé plusieurs fois de la grosse magie qui l’a fait apparaître en rêve à beaucoup de gens dans toutes les marches : les Emishen l'associent à l'incarnation vengeresse/libératrice de la Grande Mère, les Remans à Melen. Mérane et Dario s’en méfient, tout comme Durgaut (avant d'être poignardé et contaminé).

Elle a été "assassinée" par un mystérieux commando aux cheveux roux à la frontière du territoire liam'lon à l'automne 38 Ei, alors qu'elle quittait le Baillage de Tal'Endhil. Son "cadavre" est gardé par ses suivants au fortin du gué des anguilles, et selon Vighnu Sotorine, qui a pu l'examiner, c'était du travail de pro.

le détail de ses constatations:


Vighnu apprend vite que le corps de la Dame a été ramené au fort encore inoccupé du Gué des Anguilles : personne ne savait trop où le mettre et comme, trois huitaines plus tard, il n'a pas encore commencé à se décomposer (!?) , les Liam'Lon, Elloran et réfugiés So'Sherkan de la région n'osaient pas l'incinérer ("des fois qu'elle revienne"), encore moins le laisser aux Kerdans puisque "Stella" Celsine a aussitôt proposé (avec enthousiasme) de faire une autopsie de l'Aînée défunte, à la grande horreur des Emishen. De fait, il n'est pa sûr que la Tallalnen Soleil-Couchant accueille favorablement Vighnu Sotorine au fortin (faudra parlementer : -1 question) mais Souffle-Mots et Œil-des-Lacs sont joignables aux Près Baillis, où ils terminent le rapatriement de la première moisson des fermiers Liam'Lon vers la Croisée des Pistes (apparemment, la récolte n'avait rien de mirobolant mais les Faucons-Chanteurs en font toute une affaire). Grâce aux témoignages recueillis par ses amis emishen comme aux (trop brèves) observations de Stella et, surtout, à sa longue expérience dans ce genre d'opérations, Vighnu réalise rapidement que c'était du travail de pro :

● le lieu de l'attaque a été très bien choisi, dans un coin totalement inhabité, d'ailleurs évité par la plupart des Liam'Lon et finalement l'unique no-man's-land entre le secteur patrouillé par les Talendans et le territoire des Liam'Lon, qui sont justement en train de migrer vers leur côte Sud comme tous les ans. Ce choix ne réclamait pas seulement de connaître un peu la géo-politique régionale, mais aussi de savoir par où passerait la troupe de la Dame : soit parce que les assassins se doutaient qu'elle ferait un "arrêt cueillette" à Gehan'Argeb (était-ce seulement prévisible ?), soit parce qu'ils l'ont suivie jusque-là. Dans ce second cas, il serait intéressant de découvrir où la filature a commencé) et, plus encore, si les assassins que la dame allait soudain se remettre à voyager après 9 mois à Tal Endhil. Mais les tueurs auront nettement bénéficié de cet automne inhabituellement pluvieux (fait moins froid que depuis des années, mais ça drache), facilitant leur dissimulation alors qu'il n'était pas bien dur de pister les quelques 50 personnes accompagnant le palanquin de l'Emenide.

voler une pirogue à voile pour s'enfuir était aussi très bien vu : à moins de s'en remettre à la pluie (fréquente, mais peu prévisible), c'était sans doute le seul moyen de neutraliser la poursuite d'une troupe pleine de chasseurs indigènes (le fait que Soleil-Couchant ait retrouvé la piste de l'autre côté de la baie est la preuve d'une compétence et, surtout, d'un acharnement exceptionnels). Ça aussi nécessitait d'avoir assez bien repéré la région pour avoir l'idée, puis découvrir (ou être déjà au courant ?) qu'il serait facile de voler une embarcation à des Elloran qui n'y font pas trop gaffe puisqu'elles appartiennent au clan : n'importe qui peut les prendre et les pêcheurs ont mis plus d'une journée à réaliser qu'ils ne savaient pas trop qui avait pris l'une de leur barque oloden. Évidemment, traverser les Baies Jumelles, aller-retour, en automne réclame de savoir un peu naviguer (ce serait facile à des Kerdans ou des Larindeln, mais peu d'Ondrènes connaissent la voile) et a dû compliquer l'éventuelle filature à moins que, dans un marais et sous la drache, leur cible ait avancé assez lentement pour que l'un des tueurs ait le temps d'aller se procurer une embarcation puis de rejoindre ses complices (donc les retrouver, sans lui-même se faire repérer).

● enfin, vous avez à faire à des gens qui connaissaient assez de "défense magique" pour savoir qu'on n'attaque pas une sorcière au corps-à-corps, mais qu'il vaut vraiment mieux la clouer avant qu'elle ait pu réagir, et qu'en plus cette cible-là brillait (sans quoi un tel tir, au crépuscule et sous la pluie, eut été très hasardeux). De fait, soit vos suspects ont l'habitude des sorciers (et non seulement c'est pas une compétence très répandue, mais ça exclut alors la grande majorité des Kerdans), soit ils ont été solidement briefés par une des rares personnes à savoir s'y prendre.

Au final; leur plan était simple (et efficace), mais il a réclamé des compétences aussi affûtées que rares et des renseignements impeccables sur la cible, le meilleur moyen de l'abattre, sa troupe, son trajet (rien que son départ a déjà surpris plusieurs d'entre vous) et même la région (sa topographie, ses Emishen...). Encore plus frappant, ce plan simple et audacieux impliquait des connaissances qui ne se croisent guère : peu de Kerdans s'y connaissent en sorcellerie, peu de nobles ondrènes chasseurs de sorciers savent manier la voile et l'arbalète. Et, jusqu'à récemment, vous pensiez que le multiculturalisme était votre chasse gardée... On peut éventuellement imaginer que les assassins soient parvenus à rôder sans être repérés aux abords de votre territoire jusqu'ici très contrôlé (en tous cas bien plus que le reste de la Marche : patrouilles, tours de guet, informateurs, enregistrement à tous les points d'entrée officiels... Même un simple déserteur des Lévriers de Rordame qui se tenait à carreau parmi les réfugiés a été débusqué cet été.), et ce assez longtemps pour mener une reconnaissance approfondie, du genre de celle que l'équipe de Vighnu a employé à Darverane (et qui a pris presque trois huitaines, avec de gros moyens, l'aide de vos espions, des complices locaux et après avoir été introduite en ville par des contrebandiers d'élite). Mais ça paraît quand-même moins probable que l'alternative, c'est à dire que quelqu'un de chez vous (mais qui était prêt à tuer votre divinité tutélaire) ait renseigné les assassins, ait peut-être participé à l'opération (Dario est rassuré de vérifier que Célias était bien à Darverane lors des faits)... ou soit carrément le commanditaire.

(...)

Au fort des Anguilles, Soleil-Couchant et ses compagnons n'ont pas ramené que le cadavre : dans une assez grande pièce qui sent encore le ciment malgré l'éclairage à la torche (tout le fort n'a été construit qu'au printemps), Vighnu découvre tout ce que la Dame devait posséder de bagages, y compris un grand palanquin de bois vernis, probablement construits sur mesure par des Remans. Tout le temps qu'il est dans la pièce, le Fehnri est surveillé par deux Emishen anxieux, étonnement hirsutes (pas très propres, habillés n'importe comment, pas coiffés, les tresses sociales à peine lisibles...), apparemment épuisés mais armés, et dont l'un ne cesse pas de grommeler des paroles incompréhensibles. Sauf quand il se met à pousser des cris d'alarme la première fois que Vighnu tend la main vers une pile de livres. Même une fois leur "cheffe" prévenue, examiner les possessions de la Dame reste problématique (la Tallanen n'est pas contre mais plusieurs autres font un scandale rien qu'à l'idée) mais l'enquêteur peut voir des livres et des cartes roulées, un écritoire de voyage, deux malles superposées dont la plus haute est couverte de flacons de verres et d'instruments brillants (Vighnu reconnaît du matériel de médecine, d'alchimie, mais la fontion de plusieurs outils lui échappe complètement), un brasero de marine kerdan, une théière d'étain probablement hornoise, un astrolabe couvert de coulure de bougies et un haut fauteuil de bois ficelé, sans doute bricolé par quelques Emishen habiles mais privés de clous.

Vu de près, le corps de l'Eménide diffère assez nettement de l'image onirique que Vighnu en avait eu l'année précédente (à la Montagne Sacrée), ne serait-ce que parce que l'absence de lueur, en révélant moult détails, lui donne l'air... humaine ? Une humaine géante, certes : elle devait mesurer environs 2m30 et, au regard de sa taille, être maladivement mince (expliquant qu'elle se soit déplacée en palanquin). Toute l'autorité de la Lame Noire du Nord suffit à peine à convaincre Soleil-Couchant de l'importance de la déshabiller pour l'examiner (et la Tallalnen doit d'abord éloigner les deux "gardes"), et même elle refuse absolument que Vighnu pratique la mindre incision ou "manque de respect" au cadavre. Il doit donc se contenter d'une observation de surface mais, une fois écartés les épaisses fourrures qui servaient de couverture, le lourd pectoral d'airain et la simple chemise de lin qui la couvraient, ila peau bistre apparaît tâchée, relâchée aux jointures et sous la gorge ; le visage est très creux, ridé autour des yeux, d'une large bouche et du nez busqué, les cheveux déjà gris (quoique d'un bel argent uni) : bien qu'il n'ait pas de point de comparaison, Vighnu imagine que c'est à ça que ressemblerait une vieille Hornoise... Si elle était surdimensionnée, certes, et en admettant que l'atrophie musculaire générale soit plutôt la conséquence d'un coma de quelques siècles qu'un état naturel : en termes remans, Vighnu lui donnerait peut-être soixante ans. Andréas l'avait d'ailleurs prévenu que, depuis quelques années, la Dame vieillissait à un rythme "accéléré" mais, paradoxalement, la décomposition s'opère très lentement : elle a dépassée la rigidité puis la lividité cadavérique, le sang s'accumule maintenant vers le bas du corps, donc la face arrière des membres (elle a dû être transportée telle que Vighnu l'a découverte : allongée sur le dos dans son palanquin) mais elle commence à peine à pourrir, quatre huitaines après son décès, et les Emishen masquent l'odeur en mêlant des bois parfumés à leurs torches.

La plaie fatale a été bien inutilement lavée, bandée, recousue et emplâtrée d'herbes apaisantes. Ayant négocié plus d'une heure le droit de retirer les sutures, Vighnu peut vérifier l'excellence du tir : un impact profond qui a râclé le plexus solaire juste un peu trop à droite, ratant le cœur lui-même mais sectionant plusieurs artères en tranchant dans le poumon, en causant une hémorragie si large qu'elle a laissé une large tâche brunâtre dans le dos du corps. Assomée par le choc et la douleur, l'Eménide a dû succomber en quelques instants, bien avant que le poison n'ai pu agir. Si l'étrange rythme de décomposition se maintient (aucune idée, on est bien au-delà de toutes les normes), le corps devrait se liquéfier sérieusement d'ici un ou deux mois.

Heureusement, les adorateurs déments ont –contre toute attente– conservé le carreau ! Vighnu n'est pas un spécialiste de l'arbalète (il en connaît plusieurs et Soleil-Couchant lui accorde d'emporter le projectile : espérons que Nadine ou l'Estrani survivent au siège de Dunwæld) mais, à première vue, le vireton lui-même lui semble "assez standard" : bois de frêne, pointe en acier sur une base en losange, pas de poinçon de forge visible, empenage en plume d'oie... Il ne s'est pas fracturé à l'impact et a donc sans doute été tiré à longue distance (moins de vélocité, moins de force).
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Apparence

↓ Premier niveau de secret, réservé à ceux qui L'ont rencontrée.


Récit de la "rencontre" entre Herle de Lorune et la Dame.

"Herle [était] allongé sur une paillasse et, réveillé par un méchant courant d'air, il réalise que cette paillasse est posée sur un énorme bouclier d'argent qui vole vers le sud au-dessus des Marches du Nord et jusqu'aux Monts Voilés, où le bouclier plonge soudain à travers les nuages et les sapins... pour le déposer auprès d'une hutte misérable éclairée de l'intérieur par une lueur aussi pâle que les lunes d'hiver. Le battant s'ouvre alors avec un léger frottement du bois sur la terre battue et, dans l'embrasure s'encadre la silhouette d'une femme immense, luisant d'une clarté imprécise qui absorbe les détails de ce qui semble une longue robe blanche, un grand manteau de fourrure pâle, de longs cheveux clairs.
Elle se penche pour se glisser par la porte, dont le linteau est plus haut que Herle mais trop bas pour elle et, avec un sourire indistinct mais indéniablement doux au voyageur pétrifié, s'assoit au bord du disque volant, au bord de la paillasse qui y est toujours posée, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Saisit d'une crainte révérencieuse, Herle recule ses pieds pour lui laisser la place et réalise que la lueur qui émane d'Elle empêche de lire vraiment les traits de son visage ou le drapé de ses vêtements. « BONSOIR, dit-Elle, sans qu'il puisse voir bouger Ses lèvres : LE TEMPS EST VENU POUR NOUS DE PARLER.»"

Deuxième niveau de secret : SON VISAGE, réservé à Ses intimes (actuellement, seuls Andréas & Herle).


"Elle s'est d'abord inclinée puis, s'agenouillant lentement pour se mettre à votre hauteur, a étendu à nouveau une main vers Andréas. Ce faisant, son éclat lui-même s'est réduit et, peu à peu, sa silhouette s'est précisée, les plis de sa robe se sont creusés, des mèches ont coulé de ses épaules et, pour la première fois, ses traits ont commencé à apparaître, soulignés par sa pâleur :
un front droit s'élevant depuis des arcades très lisses où les sourcils n'étaient qu'un trait gris clair, des pommettes hautes et galbées s'étirant hors d'une cascade de longs cheveux blancs, des orbites profondes où des paupières larges et nettement écartées étaient fermées sur des cils noirs et longs, un nez à l'arête fine, courbe et busquée, des lèvres très ourlées et une mâchoire douce mais au menton pointu. Son visage mêlait une indéniable noblesse à de puissants contrastes, curieusement élégants, qui n'étaient pourtant pas Remans mais encore moins Emishen et, lorsqu'Elle ouvrit les yeux, des pupilles étroites vous contemplèrent par des iris d'argent liquide.

En se faisant ainsi concrète, presque tangible maintenant que sa peau semblait refléter la lueur plus qu'Elle ne rayonnait, la Dame ne semblait pourtant qu'un peu plus humaine, tant sa taille et la force de ses traits soulignaient l'intensité de son regard. Mais sa bouche s'arqua alors en un sourire tendre, ses paupières se baissèrent pour atténuer un peu l'éclat de ses yeux et, ses lèvres s'entrouvrant à peine, sa voix sonna, incroyablement nette mais désormais presque entièrement départie de la puissance qui y vibrait jusqu'alors... "

► C'est ainsi que Son Héraut et Son Protecteur ont réalisé que, issue d'une ancienne parentèle hornoise, la Dame devait ressembler aux légendaires "Éblouissantes"...

Lien entre la Dame et diverses figures mythiques

À propos des liens entre la Dame, Melen et la Grande Mère.


Andréas a été envoyé à Tal Endhil par les Témoins du Levant notamment pour préparer le voyage vers le Pays des Glaces d'une Grande Dame. Le "grande" ne devait pas s'entendre qu'au sens métaphorique d'un personnage important, mais également au sens primitif d'une personne de grande taille. Andréas n'a pas spécialement de précisions sur le motif de ce voyage, si ce n'est que ce trajet de plus de 1000 kilomètres devra s'effectuer avec la plus grande discrétion et une sécurité maximale.

De son côté, Herle de Lorune a recontré en rêve une Dame Blanche, ou une Dame de Lumière. Les faits datent de son affrontement avec le sorcier Urgrand. Lors du combat, un coup puissant a envoyé valser le Défroqué à plusieurs mètres. Sous le choc, il a lâché mon bouclier et a plus ou moins perdu connaissance, au moins une poignée de secondes. Mais quand Herle repris mes esprits, son bouclier était à ses pieds. Comme s'il avait bougé tout seul, il est venu se mettre sous sa main. Et "il" s'est mis à parler, d'une voix que Herle sait maintenant être celle de la Dame Blanche. Ses consignes l'ont bien aidé à finir le sorcier. Quelques huitaines plus tard, Herle a revu la Dame Blanche en rêve. Elle l'a baladé, lui montré des choses, lui a parlé, un peu. C'était la même voix. Et elle l'a prévenu du retour de Chacal.

Andréas a questionné les Chamans Emishens du Cercle des Cascades. Il existe bien une Dame Blanche dans la mythologie Emishen, on l'appelle tout simplement la Grande Mère et c'est probablement l'esprit "ancêtre" le plus balaise de leur panthéon. C'est d'ailleurs une figure très intéressante d'un point de vue culturel puisque elle possède différents attributs qu'on retrouve "ailleurs"... Par exemple, la Grande Mère est décrite comme littéralement brillante (elle émet de la lumière) et vraiment grande (elle dépasserait la plupart des gens d'une bonne tête). Non seulement ça colle bien à ce que Herle a vu en rêve, mais le même portrait pourrait correspondre d'une part à Melen, la Première Mère (et épouse de Rem) du Culte des Pères (qui, par ailleurs, est souvent représentée entourée d'oiseaux), d'autre part à la noblesse hornoise puisque, déjà, ces gens-là sont anormalement grands, et qu'ensuite les femmes des castes nobles sont chez eux appelées "Éblouissantes" ou "Resplendissantes".

Le lien avec Melen a pu être indirectement confirmé récemment par Herle. En rêve, la Dame Blanche l'a de nouveau attiré "chez elle", pour m'inciter à ressentir davantage de compassion. Et surtout, quand Cyric et lui sont allé prier la nuit avant l'attaque des Emishen, la statue en plâtre de Melen a bougé. Plus exactement, Cyric et Herle l'ont vu bouger, se déplacer vers eux, caresser les cheveux de Cyric et tendre le bras vers Herle puis vers le village.

Histoire

↓ La "genèse" de la Dame et l'époque du Second Cataclysme, réservé aux PJ ayant avec Elle une Relation 3 ou plus.


Après le décès d'Emen, certains de ses héritiers sont devenus... "intranquilles". La cinquième ou sixième génération d'Emishen, désormais fermement liée à ses Oiseaux-Totems, semblait avoir le Hagad bien en main, le réseau des Cercles de Pierres était en grande partie installé, les relations avec la Citadelle Boréale s'adoucissaient peu à peu et, selon les principes emenides, il était alors temps pour les "Anciens" de laisser Emib à sa propre gouvernance. Mais alors, que feraient les guerriers, les éclaireurs, les ingénieurs ou les enseignants de leur longévité ?
À ceux qui ne parvenaient pas à s'habituer à une existence de plus en plus paisible, il fallait une nouvelle cause, et ceux-là s'avisèrent que les Sylvains aussi étaient asservis...

Quelques-uns franchirent donc l'Échine du Monde pour apporter le savoir et l'autonomie aux tribus de l'immense forêt occidentale mais, malheureusement, les disciples des Terenides n'avaient aucune envie d'être "libérés" et leurs relations démoniaques leur conféraient des pouvoirs que les aventuriers emenides avaient gravement sous-estimés : ces derniers furent pour la plupart capturés, torturés et les lambeaux de leurs corps comme de leurs âmes furent offerts en pâture aux démons.

Les quelques survivants qui rejoignirent le Pays des Vents suscitèrent un grand émoi, et nombre d'Aînés décidèrent que l'affront devait être lavé, ne serait-ce que pour éliminer une fois pour toutes le "péril" que ces Terenides représentaient à leurs frontières : ils s'engagèrent donc dans une large expédition punitive qui, malgré la puissance déployée, se heurta à nouveau à une résistance insoupçonnée, dégénérant bien vite en une véritable guerre.
Ta Dame travaillait alors avec quelques "oniromanciens" solaires à constituer la Librairie des Âges (une sorte de projet de réconciliation, associant des connaissances perdues par les Emenides lors du schisme à celles qu'ils avaient acquises depuis), lorsqu'une contre-offensive sylvaine menaça jusqu'aux sanctuaires frontaliers : même les Emenides pacifiques et leurs voisins solaires furent à leur tour entraînés dans le conflit.

Les Sylvains ayant attaqué l'un des sites où l'ont développait la Librairie, la Dame se trouva enrôlée dans une sorte d'équipe de soutien multi-nationale : devancés par des éclaireurs emishen et protégés par quelques Géants, les "ingénieurs oniriques" avaient pour tâche d'étendre ou réparer le réseau de communication le long de la ligne de front. Et c'est ainsi, à l'époque où même les Solaires commençaient à perdre du terrain et à envisager l'emploi des armes "continentales" que, son équipe dispersée lors d'une évacuation en catastrophe, elle s'est retrouvée à franchir les Hasparren avec son ami Zhaargran, probablement le dernier géant de son escorte, poursuivis par une meute d'Hommes-Chiens au service de celui que vous appelez le Chacal...

Grièvement blessée lors de l'affrontement, Elle fut placée dans un Sarcophage de "résurrection" (par qui ?). Ce sacorphage fut retrouvé 400 ans plus tard par les Témoins du Levant, une Loge de "sorciers-archéologues" qui s'intéressent aux antiquités Premières. Leur surprise fut grande d'y trouver quelqu'un à l'intérieur, quelqu'un qui peut leur apprendre énormément de choses sur ces temps quasi-mythiques. Une alliance se forgeat assez naturellement entre la Dame et les Témoins du Levant, ces derniers commençant à préparer Son grand voyage vers le Nord alors qu'elle reprenait pied dans ce monde qu'elle ne reconnaissait plus complètement.

Objectifs

↓ Implication dans l'actuelle troisième guerre nordique, telle que découverte par Dario Celsine (réservée aux PJ qui Lui sont liés).


L'implication de la Dame Blanche dans le soulèvement des Emishen n'était peut-être pas explicite jusqu'ici, mais même pour Dario (qui n'a pas participé à "La Clé des Mensonges") ça ne peut pas être une complète surprise :
vous saviez de longue date que la Dame Blanche est l'ancêtre vengeresse des Emishen (celle qui arrive de la mer sur un bouclier d'argent pour péter la gueule aux méchants). Par l'intermédiaire de Herle, porteur de ses armes et de son bouclier, elle vient d'ailleurs de passer un pacte "onirique" avec les Kormes qui ravagent actuellement la Marche des Lisières (désormais, s'ils meurent, elle les guidera vers la Terre des Ancêtres).
D'ailleurs, les paroles de la "Chanson qui Tue" sont une invocation à la Dame Blanche et donc un appel à la révolte, les Barantanen l'utilisent comme "focus" magique et chant de ralliement pour faire évader des esclaves et terroriser les esclavagistes (pendant qu'il en assassinent quelques-uns). Depuis Aroche, la chanson s'est ensuite répandue bien plus loin puisqu'elle était aussi le chant de ralliement des So'Sherkan, repris par les Emishen emprisonnés à Malorne durant "la Caravane des Enfants", et les mêmes Barantanen aident actuellement les Kormes à coordonner leur action.

Plus récemment, à Valmire, la « statue de Melen » envoyée au temple par Frère Abradem s'est avérée être plutôt une idole de la Dame Blanche (représentée sur un bouclier bordée de vagues), et ce focus en bois d'arbre-ancêtre, chargé par quelques dizaines d'adorateurs zélés, lui a permis de mobiliser quelques centaines de citadins (psalmodiant "la Dame arrive !") quand Herle lui a demandé son aide pour empêcher l'incendie.
En fait, tout ce que la Dame a fait pour/à travers Herle depuis au moins l'épisode 25 a consisté à calmer les tensions entre les Talendans et les rebelles emishen (trouvé une solution "pacifique" à Celanire, vous ouvrir le passage à travers les lignes rebelles dans les Lisières, empêcher l'incendie de Valmire par les Kormes tant que vous y étiez...), l'aider à rassembler ses forces (ses armes dispersées, son Hérault perdu) et, finalement, réunir des partisans.
Grâce à votre quête d'Andréas, les Barantanen (coordinateur des Kormes) viennent même de prendre contact avec les Eibradon et la Ruche des Bourgeons Parfumés.

La fidélité de plus en plus d'habitants du Nord à la Dame est croissante.
Une quête menée par Andréas lui a permis de réparer sa "boule" et donc de donner accès au Songe Blanc.

↓ Philosophie politique de la Dame, telle que comprise par son Héraut.


L'objectif de la Dame Blanche est de faire advenir le Dernier Âge, ou "l'Âge des Hommes", c'est-à-dire un temps dénué de l'influence des Premiers et des Aînés, et plus généralement de toutes les vieilleries (féodalisme, société verticale et paternaliste). De ce point de vue, l'objectif de la Dame est de s'abolir Elle-même (!), ainsi que tout Son héritage. D'un point de vue pratique, cela implique notamment de reprendre la Citadelle Boréale des mains des Semi afin d'y détruire les diverses machines Premières qui y fonctionnent toujours.

Sa proximité avec Tal Endhil et les Talendans est à la fois pratique et philosophique. Elle est pratique, car Tal Endhil est une étape de son voyage vers la Citadelle. Mais elle est surtout philosophique, car "l'expérience talendane" est ce qu'il y a de plus proche des idéaux humanistes et d'autodétermination que promeut la Dame. Ces sont ces mêmes idéaux qu'Elle incarne dans le Songe : ainsi les personnes partageant ces idéaux peuvent entrer en contact avec Elle "oniriquement". C'est ce qui explique que la Dame semble présenter différents visages : la Grande Mère pour les Emishens voulant abattre l'oppression des dirsens, Melen pour les Rémans... Mais dans tous ces avatars, Elle reste bien la Mère des aspirants et des insoumis...