Défense magique

De Marches du Nord
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ou Les Réflexions de Herle de Lorune sur la magie

Semaine 10 (en chassant le sorcier en forêt)


LES MAGICIENS (ceux qui font de la magie)

  • Les emishen lilpan utilisent une capacité innée et limitée mais nettement magique par ses effets et son fonctionnement. Ils tirent leur « essence » d’eux-même.
  • Les chamans sont en relation avec des « esprits de la nature » dont ils tirent leurs pouvoirs et sans doute une partie de leur « essence ». Il y a probablement pas mal de différences entre les chamans, suivant leur capacités et leurs sources d’énergie. Pour les emishen, un chaman est celui qui met sa magie au service de la communauté. A ce titre, ce sont des hommes qui occupent une place importante dans la société emishen. La plupart de ceux qu’on a croisés ne semblent effectivement pas être obsédé par la recherche du pouvoir personnel.
  • Les sorciers réman ou sylvains sont des salopards qui cherchent au contraire un profit personnel et qui choisissent d’y sacrifier leur âme. On leur connaît différentes pratiques (qui ne sont sans doute pas exclusives les unes des autres) :
  • Les « élémentaires » se consacrent aux forces primales. Parmi eux, les « draconnistes » jouent surtout avec le feu, les « tempestiers » avec les vents. Je suppose qu’ils tirent aussi leur « essence » de ces formes primales. Lorkan Elakhendil, "Colère des Tréfonds", (né Æryl de Sarde, capturé par Arsomond de Marale il y a 74 ans et évadé de la commanderie pénitentiaire de l'Écrou un peu moins de trente ans après) est un « draconniste », au moins au départ. Il est possible, voire probable, qu’il soit plus ou moins possédé par un « esprit du feu ».
  • Les « invocateurs » font venir des « créatures » dans notre monde qui n’ont rien à y faire. A priori, ces « créatures » sont très variables, de même que la source « d'essence » utilisée par le sorcier. Celui que l’on a croisé à Aroche a sacrifié des hommes pour son invocation. Le Temple fourmille de récit sur ce genre de sacrifice, ça ne doit donc pas être rare. Et je commence à penser que c’est ce type de sorcier, particulièrement détestable, qui sont à l’origine de leur extermination méthodique.
  • Variation du type précédent, le « possédé » est un sorcier qui sert de « véhicule » à un « esprit ». Aucune idée du fonctionnement : une invocation ratée, un partenariat, un sacrifice ? Aucune idée non plus des possibilités que cela offre au « possédé » ni si « l'essence » utilisée vient de « l’esprit » ou d’ailleurs. La plupart semblent y perdre leur capacité à décider et sont totalement dominés par « l’esprit ».
  • Les « naturalistes » tirent leur « essence » du milieu naturel vivant (arbres, bestioles, sans doute humains). Leurs capacités semblent liées aussi à la vie : rendre plus fort, soigner, détecter, etc. Le seul que l’on connaisse est Urgrand et il n’est pas banal. Comme Lorkan (son ancien patron), Urgrand est « possédé ». Sauf qu’il conserve son autonomie de réflexion et d’action vis-à-vis de son « esprit », Chacal. D’après le Hornois, le Chacal est un esprit lupin qui s’incarne régulièrement, un de ses avatars précédent aurait été tué par le père du sergent.

L'ESSENCE (ou « énergie magique »)

L'Essence est très diversifiée. Néanmoins, son origine peut être plus ou moins impie.

  • Le magicien lui-même (soit « intérieurement » en se concentrant, soit « salement » par des mutilations).
  • Les éléments primordiaux.
  • Le « vivant » ce qui recouvre sans doute des pratiques très variées, de la captation d'essence dans les plantes (causant leur dépérissement) aux sacrifices animaux ou humains.
  • Les sacrifices humains restent à part, puisqu’ils génèrent peut être une « essence » non pas liée au « vivant » mais à « l’âme » des sacrifiés. La torture des victimes a éventuellement une importance magique (ou le sorcier est juste un gros sadique).
  • Des objets et des lieux particuliers qui produiraient de « l'essence ».

OBJETS ET LIEUX MAGIQUES

On a croisé, dans nos pérégrinations, différents objets et endroits qui sont liés à la magie.

  • Le chaudron du sorcier sylve qui servait à son invocation. Est-ce une aide, un outil indispensable, un effet de style ? En tout cas, le machin irradiait le maléfice et n’était pas simple à détruire.
  • Les tablettes sylves contenaient sans doute des « recettes » magiques. On n’en sait pas plus.
  • L’héritage de la famille de Garde-Lune (la canne d’Herrengard, l’épée et le bouclier d’Herle) sont des objets très anciens. De par leur "style", l'épée et le bouclier datent sans doute du Royaume des Ondrènes, probablement des premières dynasties. La canne et l’épée vibrent en présence de magie hostile (la canne semble nettement plus efficace comme détecteur). L’épée est aussi capable de toucher des « créatures » et de leur faire très mal. Le bouclier, surtout quand il est propre, renforcer la défense du porteur contre la magie « hostile ». On ne sait pas si ce sont des effets « permanents » ou si les objets puisent de « l'essence » quelque part.
  • La « bûche des sorciers » est produite par un rituel connu des Garde-Lune et permet de protéger un endroit d’un éventuel « espion magique ».
  • Le sarcophage d’Urgrand (qui est désormais au fond d’un lac) est encore plus ancien. Il lui permettait de soigner voire de ressusciter quelqu’un. On peut supposer que les Premiers (ou d’autres ?) ont laissé derrière eux des objets puissants et qu’il y en a d’autres en circulation.
  • Les cercles de pierre des Emishens seraient des « catalyseurs » magiques qui décupleraient les pouvoir ou « l'essence » de ceux qui les utilisent.

DEFENSE MAGIQUE Face à tout ça, que fait-on ? Une bonne épée reste la meilleure solution, mais pas la seule.

  • Herle connaît des prières qui semblent fonctionner, ne serait-ce qu’en permettant à l’esprit de se concentrer pour repousser une magie « hostile ».
  • Les Garde-Lunes connaissent des rituels de protections aux effets divers. Il y en a plein la bibliothèque mais il faudrait aller y voir.
  • Les Hornois connaissent aussi beaucoup de choses. Certains reçoivent un entrainement spécifique pour chasser les sorciers.
  • Une grande quantité d’eau, une énorme épaisseur de pierre ou une belle épaisseur de plomb « isolent » de la magie.
  • Pour tuer un sorcier, on s’y prend comme on veut, mais il faut finir par lui couper la tête. C’est le seul moyen d’être sûr de le terminer. Brûler le corps évite qu’un sbire viennent le ressusciter ensuite.


Semaine 8 (en partant d'Aroche)


Au départ, pour Herle, tout pratiquant d'une quelconque magie (tout ce qui n'est pas explicable, en gros, miracle "kasher" exceptés mais ils sont rares) est un sorcier, qui mérite donc de cramer après avoir été torturé pour être sûr.

Il a commencé à se poser des questions à forcer de jouer des pinces sur des Emishen lilpan (ou pas, d'ailleurs), qui n'avaient pas l'air des "vilains méchants démonistes" qu'ils étaient supposés être.

C'est à ce moment là qu'il a commencé à prendre de la distance vis à vis du Temple... ce qui a fini par une "démission" dans l'alcool et un séjour dans la prison de Tal Endhil.

Ce qu'il a appris à Aroche n'a rien arrangé (c'est la faute des filles ! mais bon, y'a plein de choses qui sont la faute des filles !). Après discussion avec Herrengard (qui est la seule personne qu'il ait rencontré qui soit un peu au courant de "vraies" choses en matière de sorcellerie et de contre-mesures), après pas mal d'introspection et de répression de furieuses envies de cogner, il en est arrivé au point suivant.

Dans l'empire, les seuls pratiquants de la magie sont les sorciers. Ils sont intrinsèquement mauvais. Le seul sort possible est la mort. On peut éventuellement s'épargner la torture si on est sûr. Donc, un impérial qui fait de la magie, c'est un sorcier, il crève. C'est simple.

Les Emishens, c'est la merde (comme d'habitude, quoi). Leur "magie" ressemble fortement à un truc inné (et pas à une collusion volontaire avec un démon, ou à la lecture de livres interdits, etc.). Il devient difficile de tous les condamner pour un quelque chose qui n'est pas si volontaire que ça. Donc, on observe, on essaye de comprendre pour confirmer cette première impression, mais on cogne pas immédiatement. Si le "lilpan" se comporte correctement et n'utilise pas son "pouvoir" à des fins nuisibles, on laisse courir (d'autant qu'il soupçonne certains compagnons de combat émishen, Maliam pour ne pas la nommer, d'avoir ce type de pouvoir, et qu'il n'a pas envie de la passer par le fil de l'épée). Si le "lilpan" se comporte mal, abuse de son pouvoir ou est tout simplement dans le camp adverse, c'est un sorcier - et retour à la procédure de départ à base de décapitation. Le problème des shamans reste entier et sans réponse pour le moment : des "lilpan" avancés ou des sorciers ?

Tout ça est encore très flou dans la tête de Herle, qui doit approfondir ses recherches et retournerait volontiers à Aroche voir Herrengard (et ses livres) ainsi qu'un vieux moine qui a l'air de s'y connaître et d'être moins bas du front que l'inquisiteur moyen. Il est aussi conscient de friser l'hérésie voir d'avoir un bon pied dedans... Il ne voit d'ailleurs pas trop comment il peut apporter une réponse théologique au fait que les Emishens ont des pouvoirs "naturels", justement...

Conclusion provisoire : tout pratiquant d'une magie est mauvais, MAIS on peut faire une exception provisoire pour les Emishens, du fait de l'aspect "naturel" de leur magie et parce qu'ils semblent ne pas utiliser de saloperies genre la souffrance, la torture, la mort, comme source d'énergie.