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De Marches du Nord
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Enfin, comme si de rien n'était, elle oriente sa tête vers le Bailli, esquisse un bref sourire à son intention et le regarde fixement en attendant la suite, un air sérieux sur le visage.<br>
 
Enfin, comme si de rien n'était, elle oriente sa tête vers le Bailli, esquisse un bref sourire à son intention et le regarde fixement en attendant la suite, un air sérieux sur le visage.<br>
 
Dario  très sérieux s’assoit en silence....
 
Dario  très sérieux s’assoit en silence....
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Quand tout le monde est assis, Durgaut hoche la tête avec approbation.<br>
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"''Avant tout, réglons un détail administratif : chevalier Herle de Lorune, vous êtes nommé lieutenant et prendrez d'ici peu le commandement de notre force offensive. Je vous expliquerai plus tard en quoi elle consistera exactement mais, en très bref, l'armée talendane va désormais adopter une structure quasi-emishen, c'est à dire une force d'attaque séparée de la défense.<br>
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Et, en attendant que je rapatrie le capitaine Dharomjarn, le lieutenant le Cornu prend, lui, la tête de la défense du bailliage : par la suite, il participera lui aussi à ce conseil "sec", dont il n'est absent aujourd'hui que parce qu'il inspecte le fortin de Nilfenan, et je lui ai déjà expliqué ce dont nous allons parler aujourd'hui.''
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''En l'occurrence, de la '''guerre qui vient'''. À grands pas, même, puisqu'on peut attendre un embrasement total des Marches du Nord –voire même du Pays des Vents dans son ensemble– dès le printemps. Les Emishen se soulèvent de toutes parts, des tas de clans qu'on croyaient soumis ou disparus semblent ressortir du bois, les Seigneurs du Nord préparent manifestement une nouvelle révolte des Ondrènes et Son Éminence vient de lancer une croisade : la neige va bientôt obliger la majorité des belligérants à faire une pause, mais croyez bien qu'ils reprendront de plus belle au dégel.<br>
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Et avec trois camps qui s'opposent sur le même terrain, la situation va devenir extrêmement instable.''
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''Tal Endhil est alors dans une situation très délicate...<br>
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      Si nous restons alliés à l''''Empire''', nous pouvons espérer qu'il remporte la victoire en fin de compte mais ça pourrait prendre des années. Des années d'autant plus difficiles pour notre petit bailliage que nous serions sans doute aussi bien assiégés par les Ondrènes que par les Rebelles, dans tous les cas extrêmement isolés. En fait, les seuls renforts impériaux que nous pourrions espérer devraient venir d'Aroche par la mer et, justement, nous sommes bien loin de pouvoir creuser un port militaire. Sans compter la colère que ça susciterait chez nos alliés indigènes.<br>
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      Nous allier aux '''Ondrènes''' est au mieux une solution à courts termes : ça peut nous faire gagner du temps, mais ils sont loin d'être fiables et, si l'on ne considère que la stricte puissance militaire, ils sont les moins bien partis dans cette guerre. Ça créerait par ailleurs d'énormes tensions au sein de la population talendane et, si l'Empire finissait par reprendre possessions des marches, nous serions tous pendus pour trahison.<br>
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      Choisir le camp des '''Rebelles''' serait surtout une erreur diplomatique et économique : les Emishen pacifistes ne le verraient pas d'un bon œil, mais les Impériaux et les Ondrènes nous couperaient tout débouché commercial. Alors que nous avons au contraire besoin d'argent pour nous défendre.''
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''Même rester neutre n'est malheureusement plus une option viable.<br>
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Nous étions déjà en conflit avec notre voisin Rhilder, officiellement inféodés à l'Empire et alliés aux Emishen pacifistes, mais en plus les Talendans se sont largement fait remarqués à travers tout le pays et nous allons bientôt devenir '''riches'''.<br>
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Ce qui n'est pas seulement une bonne nouvelle : nous avons du fer, des métaux précieux, Adira et Bartolome vont lancer un très juteux commerce d'ivoire et non seulement les belligérants mais les Maisons Marchandes commencent déjà à s'intéresser à nous. Ajoutons à cela que nous restons la "porte du Nord", que nous possédons le second port marchand des Marches –aussi aberrant que ça puisse paraître– et que les environs de notre fief recèlent apparemment la Porte-sous-la-Montagne, dont je rappelle que Lorkan vient de s'approprier la Clé grâce à un nouveau fiasco à Aroche, je vous laisse imaginer l'ampleur des convoitises qu'attire Tal Endhil. Même en tuant dans l’œuf toutes ces perspectives de prospérité, nous privant au passage des ressources nécessaires à notre propre défense comme à notre développement, il n'est en fait plus possible de faire profil bas.''"
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Le bailli fait une pause boire un peu d'eau et jauger du regard si tout le monde a bien compris les enjeux.<br>
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Apparemment satisfait de vos regards graves, il reprend :
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"''Dans une telle situation, nous contenter d'espérer que les trois factions soient trop occupées entre elles pour vraiment se préoccuper de nous serait dangereusement optimiste : nous sommes aujourd'hui trop faibles et trop précieux. Pour paraphraser le Cornu, si on comptait courir à poil dans la forêt, il n'aurait pas fallu se couvrir de jambon.<br>
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Mais nous en sommes là : que ce soit pour nos richesses, pour cette maudite Porte ou simplement pour la position stratégique de notre vallée, l'un ou l'autre camp tentera forcément de nous mettre en coupe réglée, militairement ou politiquement.
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''Ce qui ne nous laisse ne fait que deux options : choisir le camp le plus fiable et nous démener pour qu'il gagne la guerre, ou nous débrouiller pour que tout le monde perde.<br>
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Et là, figurez-vous que la solution se trouve dans votre dernier cadeau... heu... Où est-il, ce bouquin ?"
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Durgaut farfouille sous les papiers, finit par en extraire le lourd tome de ''Stratégie & Stratagèmes'', l'ouvre à une page marquée d'un signet et cherche du doigt le passage qu'il vous cite d'une voix docte :''<br>
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« Le Stratège véritable ne cherche pas le plus court chemin vers la victoire : il doit trouver le carrefour dont tous les chemins mènent à la victoire. »<br>
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Et de vous adresser un sourire de loup, radieux et carnassier.
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"''Non ? Vous ne voyez pas ce que ça veut dire ? Laissez-moi vous expliquer...<br>
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Si les deux seules solutions pour nous sont soit de choisir le camp des vainqueurs, soit que tout le monde perde, ce fameux carrefour de la victoire consiste pour nous à faire les deux en même temps : nous allier à la faction la plus puissante, c'est à dire l'Empire, lui devenir absolument indispensable en lui permettant de glorieux succès contre ses ennemis et ainsi nous positionner comme l'instrument de sa victoire, à commencer par détruire les Seigneurs du Nord.<br>
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      Alors nous serons en position de choisir si, au final, nous préférons permettre à l'Empire de vaincre ensuite les Rebelles, ou si nous préférons le voir finalement échouer au dernier moment et abandonner le contrôle du Pays des Vents aux Emishen, assurant notre indépendance au passage. Parce qu'entretemps, nous –et avec la bénédiction de l'Empire– nous serons devenus les meilleurs amis des indigènes, y compris des Rebelles.''<br>
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''En somme, nous allons offrir à l'Empire les moyens d'aider les Rebelles à écraser les Ondrènes, après quoi nous laisserons les deux derniers camps, tous deux nos amis, vider leur querelle. Peut-être interviendrons-nous d'un côté ou de l'autre, peut-être resterons-nous sagement neutres.<br>
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Mais que l'un des deux partis l'emporte ou qu'ils s'entre-détruisent, dans tous les cas, nous en sortirions gagnants...
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''Je vous laisse méditer là-dessus un moment et, si vous en voyez, proposer des alternatives. Je vous invite même à mettre ce plan à l'épreuve de votre sens critique : si cette stratégie doit être notre planche de salut, mieux vaut qu'on ait testé sa solidité.<br>
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Mais je ne doute pas de pouvoir vous démontrer la validité du raisonnement et, quand vous serez satisfaits, je vous expliquerai pourquoi je vais vous renvoyer vers Aroche, et comment vous aller d'abord y secourir Andréas, puis sauver l'Inflexible Dharomjarn.''
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Quelqu'un veut un gobelet d'eau ?''"
  
 
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Version du 5 mai 2017 à 10:06

Au début du mois des Vendange, le Bailli Liméric Durgaut décide d'établir un conseil stratégique au sein du bailliage afin de l'assister dans ses décisions.
Ses membres sont :



Assis devant un échiquier en bois brut, dont les pièces sont pour certaines si approximatives qu'on les identifie à peine, Durgaut réfléchit.

Le Bailli ne joue pas vraiment contre lui-même : il "modélise" la politique du bailliage, les alliés en blanc, les ennemis en noir. Il y a fort peu de pièces blanches, sur l'échiquier.
Une pile de parchemins, des fusains, quelques plumes et une carte sommaire de la vallée des lacs en Paliers entourent l'échiquier grossier.

"Prenez tous un siège, commence Durgaut d'un ton funeste. En l'absence de l'Inflexible Capitaine Dharomjarn et de notre chroniqueur, vous et moi formons ici le conseil stratégique du bailliage. Il sera facile à reconnaître : ce sont les réunions où l'on ne boit pas. Ce que je vais vous dire aujourd'hui devrait de toutes façons vous en couper l'envie... (il jette un œil à Herle de Lorune)... enfin : normalement.

Si l'on vous demande ce que nous avons dit et fait aujourd'hui dans cette pièce, vous expliquerez que nous avons débattu du mariage de Mademoiselle Roulier et Messire de Lorune : on a parlé de dote, de date, de l'opportunité d'une cérémonie religieuse, etc. Personne ne sera surpris que ça ait duré des heures. Mais vous ne révèlerez jamais, à quiconque, ce dont nous avons vraiment discuté ici. Vous ne raconterez pas qu'il y a des réunions sans alcool, vous ne vous en plaindrez pas, vous ne vous vanterez pas d'y participer.
Vous n'en parlerez tout simplement pas en présence d'autrui, ni même entre vous sans prendre de sérieuses précautions : ce qui sera dit dans cette aujourd'hui n'en sortira pas. Et si un jour quelqu'un devait être mis dans la confidence, je le ferai éventuellement moi-même, si je le juge utile. Plus question de me ramener vos nouveaux amis sortis de nulle-part et de leur confier nos secrets sur la seule foi de votre jugement, ou parce qu'ils habitent au village.

Si l'une de ses directives gêne l'un d'entre vous, qu'il se lève et sorte. Maintenant.
Quand nous auront commencé, les membres du "conseil stratégique" en seront membre à vies, et lié par le secret jusqu'à leur mort. Mais si votre conscience vous démangeait, sachez que c'est à partir d'ici que nous allons secourir Andréas, retrouver Dharomjarn, damer le pion aux Kerdans, faire du bailliage une véritable puissance politique et gagner la guerre.
Dans cet ordre. Qui veut en être, qui veut sortir ?"

Après un regard malheureux à la bouteille rangée hors de sa portée, Herle déboucle son ceinturon et s'assoit.
Mérane tire - elle-même - une chaise, jette un regard vaguement réprobateur à Herle - déjà assis -... et s’asseoit.
Puis elle se penche légèrement vers lui et ajoute d’un ton détaché : « Me voilà fort surprise, je ne savais pas moi-même que mon propre mariage était aussi avancé. Je Je me rappelle ni de la demande, ni de ma réponse. Sotte que je suis, peut-être ai-je des troubles de la mémoire (?)... »
Enfin, comme si de rien n'était, elle oriente sa tête vers le Bailli, esquisse un bref sourire à son intention et le regarde fixement en attendant la suite, un air sérieux sur le visage.
Dario très sérieux s’assoit en silence....

Quand tout le monde est assis, Durgaut hoche la tête avec approbation.
"Avant tout, réglons un détail administratif : chevalier Herle de Lorune, vous êtes nommé lieutenant et prendrez d'ici peu le commandement de notre force offensive. Je vous expliquerai plus tard en quoi elle consistera exactement mais, en très bref, l'armée talendane va désormais adopter une structure quasi-emishen, c'est à dire une force d'attaque séparée de la défense.
Et, en attendant que je rapatrie le capitaine Dharomjarn, le lieutenant le Cornu prend, lui, la tête de la défense du bailliage : par la suite, il participera lui aussi à ce conseil "sec", dont il n'est absent aujourd'hui que parce qu'il inspecte le fortin de Nilfenan, et je lui ai déjà expliqué ce dont nous allons parler aujourd'hui.

En l'occurrence, de la guerre qui vient. À grands pas, même, puisqu'on peut attendre un embrasement total des Marches du Nord –voire même du Pays des Vents dans son ensemble– dès le printemps. Les Emishen se soulèvent de toutes parts, des tas de clans qu'on croyaient soumis ou disparus semblent ressortir du bois, les Seigneurs du Nord préparent manifestement une nouvelle révolte des Ondrènes et Son Éminence vient de lancer une croisade : la neige va bientôt obliger la majorité des belligérants à faire une pause, mais croyez bien qu'ils reprendront de plus belle au dégel.
Et avec trois camps qui s'opposent sur le même terrain, la situation va devenir extrêmement instable.

Tal Endhil est alors dans une situation très délicate...

      Si nous restons alliés à l'Empire, nous pouvons espérer qu'il remporte la victoire en fin de compte mais ça pourrait prendre des années. Des années d'autant plus difficiles pour notre petit bailliage que nous serions sans doute aussi bien assiégés par les Ondrènes que par les Rebelles, dans tous les cas extrêmement isolés. En fait, les seuls renforts impériaux que nous pourrions espérer devraient venir d'Aroche par la mer et, justement, nous sommes bien loin de pouvoir creuser un port militaire. Sans compter la colère que ça susciterait chez nos alliés indigènes.
Nous allier aux Ondrènes est au mieux une solution à courts termes : ça peut nous faire gagner du temps, mais ils sont loin d'être fiables et, si l'on ne considère que la stricte puissance militaire, ils sont les moins bien partis dans cette guerre. Ça créerait par ailleurs d'énormes tensions au sein de la population talendane et, si l'Empire finissait par reprendre possessions des marches, nous serions tous pendus pour trahison.
Choisir le camp des Rebelles serait surtout une erreur diplomatique et économique : les Emishen pacifistes ne le verraient pas d'un bon œil, mais les Impériaux et les Ondrènes nous couperaient tout débouché commercial. Alors que nous avons au contraire besoin d'argent pour nous défendre.

Même rester neutre n'est malheureusement plus une option viable.
Nous étions déjà en conflit avec notre voisin Rhilder, officiellement inféodés à l'Empire et alliés aux Emishen pacifistes, mais en plus les Talendans se sont largement fait remarqués à travers tout le pays et nous allons bientôt devenir riches.
Ce qui n'est pas seulement une bonne nouvelle : nous avons du fer, des métaux précieux, Adira et Bartolome vont lancer un très juteux commerce d'ivoire et non seulement les belligérants mais les Maisons Marchandes commencent déjà à s'intéresser à nous. Ajoutons à cela que nous restons la "porte du Nord", que nous possédons le second port marchand des Marches –aussi aberrant que ça puisse paraître– et que les environs de notre fief recèlent apparemment la Porte-sous-la-Montagne, dont je rappelle que Lorkan vient de s'approprier la Clé grâce à un nouveau fiasco à Aroche, je vous laisse imaginer l'ampleur des convoitises qu'attire Tal Endhil. Même en tuant dans l’œuf toutes ces perspectives de prospérité, nous privant au passage des ressources nécessaires à notre propre défense comme à notre développement, il n'est en fait plus possible de faire profil bas."

Le bailli fait une pause boire un peu d'eau et jauger du regard si tout le monde a bien compris les enjeux.
Apparemment satisfait de vos regards graves, il reprend :

"Dans une telle situation, nous contenter d'espérer que les trois factions soient trop occupées entre elles pour vraiment se préoccuper de nous serait dangereusement optimiste : nous sommes aujourd'hui trop faibles et trop précieux. Pour paraphraser le Cornu, si on comptait courir à poil dans la forêt, il n'aurait pas fallu se couvrir de jambon.
Mais nous en sommes là : que ce soit pour nos richesses, pour cette maudite Porte ou simplement pour la position stratégique de notre vallée, l'un ou l'autre camp tentera forcément de nous mettre en coupe réglée, militairement ou politiquement. Ce qui ne nous laisse ne fait que deux options : choisir le camp le plus fiable et nous démener pour qu'il gagne la guerre, ou nous débrouiller pour que tout le monde perde.
Et là, figurez-vous que la solution se trouve dans votre dernier cadeau... heu... Où est-il, ce bouquin ?" Durgaut farfouille sous les papiers, finit par en extraire le lourd tome de Stratégie & Stratagèmes, l'ouvre à une page marquée d'un signet et cherche du doigt le passage qu'il vous cite d'une voix docte :
« Le Stratège véritable ne cherche pas le plus court chemin vers la victoire : il doit trouver le carrefour dont tous les chemins mènent à la victoire. »
Et de vous adresser un sourire de loup, radieux et carnassier.

"Non ? Vous ne voyez pas ce que ça veut dire ? Laissez-moi vous expliquer...
Si les deux seules solutions pour nous sont soit de choisir le camp des vainqueurs, soit que tout le monde perde, ce fameux carrefour de la victoire consiste pour nous à faire les deux en même temps : nous allier à la faction la plus puissante, c'est à dire l'Empire, lui devenir absolument indispensable en lui permettant de glorieux succès contre ses ennemis et ainsi nous positionner comme l'instrument de sa victoire, à commencer par détruire les Seigneurs du Nord.

      Alors nous serons en position de choisir si, au final, nous préférons permettre à l'Empire de vaincre ensuite les Rebelles, ou si nous préférons le voir finalement échouer au dernier moment et abandonner le contrôle du Pays des Vents aux Emishen, assurant notre indépendance au passage. Parce qu'entretemps, nous –et avec la bénédiction de l'Empire– nous serons devenus les meilleurs amis des indigènes, y compris des Rebelles.

En somme, nous allons offrir à l'Empire les moyens d'aider les Rebelles à écraser les Ondrènes, après quoi nous laisserons les deux derniers camps, tous deux nos amis, vider leur querelle. Peut-être interviendrons-nous d'un côté ou de l'autre, peut-être resterons-nous sagement neutres.
Mais que l'un des deux partis l'emporte ou qu'ils s'entre-détruisent, dans tous les cas, nous en sortirions gagnants... Je vous laisse méditer là-dessus un moment et, si vous en voyez, proposer des alternatives. Je vous invite même à mettre ce plan à l'épreuve de votre sens critique : si cette stratégie doit être notre planche de salut, mieux vaut qu'on ait testé sa solidité.
Mais je ne doute pas de pouvoir vous démontrer la validité du raisonnement et, quand vous serez satisfaits, je vous expliquerai pourquoi je vais vous renvoyer vers Aroche, et comment vous aller d'abord y secourir Andréas, puis sauver l'Inflexible Dharomjarn. Quelqu'un veut un gobelet d'eau ?"