Conquête du Nord

De Marches du Nord
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La découverte

C'est au cœur de L'Âge Sombre que remontent les premières installations ondrènes au Pays des Vents : à l'époque où ils n'étaient eux-mêmes qu'une tribu barbare, les Anguedais commerçaient déjà avec les Lewyllen, échangeant chevaux et fourrures contre les produits de leurs forges et de leur artisanat. Lorsque les Ondrènes formèrent un véritable royaume (environs deux siècles avant l'Êre Impériale), d'aventureux marchands anguedais commencèrent à accompagner les Corneilles au-delà des Monts Voilés et élargir leur commerce aux clans Okhina'en, Halia'Hetan et Edell'okhil.

Bientôt rejoints par des Lorunois, ces audacieux négociants et rudes coureurs des bois entendirent bientôt parler de la plus grande place marchande du Pays des Vents, une certaine crique sur les côtes du Golfe Cinglant où les bateliers kerdans (qui à l'époque commençaient seulement à nouer des contacts avec les Ondrènes en s'installant à Orsigile) visitaient les Otlalnan : descendant le Dramguil, les Ondrènes y furent chaleureusement accueillis et, sous l’œil bienveillant des indigènes, y fondèrent la colonie qui deviendrait Aroche.

Début de la Colonisation

Les Arkonelkan et les So'sherkan étaient alors en guerre, chacun d'eux par ailleurs en bisbille avec les Otlalnan. Le commerce des Ondrènes, en particulier leur acier, permis alors aux So'Sherkan un essor technique et militaire qui mena la tribu à sa première tentative de fédérer les Emishen (il y a environ un siècle et demi, dans les années -120/-90). C'est probablement à cette époque que fut érigée Dun Khereine, une citadelle ondrène isolée au bord du grand fleuve.

Malgré le climat et autres dangers de la contrée, les Ondrènes étendirent peu à peu leur commerce d'abord le long du grand fleuve, fondant au passage Corelguil, Archerune et Valmire, puis vers le Nord jusqu'au point où la Grande Chaussée s'effondre dans le fleuve Cainil. Là, ils établirent un comptoir fluvial si populaire auprès des Si'Olonil et des Rimdehl qu'il devint bientôt un village, puis un véritable bourg : Darverane (où les annales du Culte des Pères attestent de la fondation d'une première chapelle en 81 avant l'È.I.).

Pendant que les ambitions fédératrices des So'Sherkan s'enlisaient dans les guerres intestines, le commerce et les colonies des Ondrènes grandissaient avec les années et les colons finirent par réaliser que les montagnes étaient truffées de minerais variés, dont les autochtones n'exploitaient guère les plus précieux (or, argent, rubis...), faute non seulement de moyens techniques mais surtout d'intérêt financier. Et lorsque le Royaume des Ondrènes vacilla et se soumit à celui des Aramides en -58, un flot croissant de réfugiés mais aussi de revanchards se déversa par la Passe des Corneilles, tous avides des richesses du Nord...

Dans les décennies qui suivirent, les cités "coloniales" connurent donc un développement considérable qui profita d'abord aux Orsani (la dynastie dominante des Ondrènes) et aux Lyciens grâce aux liaisons maritimes établies par les Kerdans, puis aux Lorunois et dans une moindre mesure aux Anguedais qui, suite à leur alliance malheureuse avec les So'Sherkan, se virent largement spoliés des ressources qu'ils avaient pourtant été les premiers à découvrir. Les Aramides ayant par ailleurs bientôt conquis

Multiplication des conflits

L'implication des colons dans les affrontements tribaux et l'agriculture vont bientôt envenimer la coexistence jusqu'alors globalement pacifique des colons et des indigènes : les champs et les fermes fleurissent un peu partout à partir des premières colonies, mordant sur les forêts et (ostensiblement) les territoires tribaux.

C'est Greold, seigneur d'Aroche, qui va donner le coup d'envoi des hostilités en -45, en abattant le Cercle de Pierres du clan Eritorden (tribu des Otlalnan) pour dégager la place nécessaire à sa nouvelle citadelle, déclenchant la "Première Guerre Nordique". Elle va durer 9 ans, faite de batailles sporadiques, de manigances diplomatiques avec les So'Sherkan contre les Otlalnan et de quelques incursions des Arkonnelkan contre les colons des "grandes plaines" (qu'on appelle pas encore la Marche des Lisières), et se terminera finalement par un armistice.

En -28, c'est aux frontières de Darverane que se déclenche la Deuxième Guerre Nordique, apparemment autour d'une histoire de bétail volé qui, par le jeu des alliances et l'irrespect des colons pour le Hagad, déclenchent un conflit un déjà plus intense entre d'une part les Rimdehl et leurs alliés Oloden, d'autre part les colons Ondrènes soutenus par les Okhina'en : après 2 ans de combats quasi-mensuels, les Olodens se retirent de l'affrontement en interdisant désormais toute implantation dirsen sur leur territoire.

Les tensions s'apaisent pendant des décennies, les colons se font de plus en plus nombreux mais achètent pacifiquement les terres qu'ils veulent cultiver, les Emishen s'habituent à leurs grandes huttes de pierres. Tout semble donc aller pour le mieux... jusqu'à la Révolte des Ondrènes : contestant l'autorité du nouvel Empereur de Rem, les Lorunois et Orsani vont tenir tête à l'armée impériale pendant presque deux ans grâce aux ressources matérielles et humaines que les Ondrènes tirent de leurs colonies "venteuses".

Une fois les Nordiques rentrés dans le rang, l'Empire va alors s'intéresser au Pays des Vents et, avec l'aide d'un prélat particulièrement diplomate nommé Aristame de Gorme, conclure un pacte qui scellera l'alliance des Ondrènes et des Remans : le bouillant duc d'Orsane, fils du défunt meneur de la révolte, est officiellement mandaté pour conquérir et gouverner le Nord au nom de l'Empereur...

Les Grandes Batailles

Lamdo d'Orsane n'est pas homme à faire les choses à moitié et, dès les Moissons de l'an 15, commence par rassembler des troupes auprès de ses bannerets et voisins Lorunois et Lyciens : c'est bientôt une armée de presque 4.000 hommes qui franchit la Passe des Corneilles, établissant au passage son quartier-général dans les ruines de Bragone, et descend sur les pentes septentrionales des Monts Voilés pour bâtir des forteresses et tailler les routes nécessaires à son infanterie lourde. Alliés aux kerdans Melangoline, les Orsanis préparent également l'envoie de troupes par la mer depuis Orsigile : normalement, bientôt pris en tenaille par une armée civilisée et doté d'un équipement "moderne", les sauvages ne devrait pas faire long feu... sauf qu'il y eut l'Hiver.

L'armée ducale n'avait pas fini de prendre position dans les cités que les premières neiges la paralysèrent pour 5 mois d'un hiver plus dur qu'aucun de ceux que les Ondrènes avaient jamais connu, laissant le temps aux Emishen "méridionaux" non seulement de prendre conscience de la menace, mais de s'organiser : le mois des Frimas n'était pas encore terminé que des guerriers So'Sherkan viennent lancer des défis au portes des cités de la Marche des Gemmes, menaçant les Impériaux d'éradication s'ils s'avancent d'avantage sur leurs territoires.

Les premiers affrontements commencent donc durant les Bourgeons de l'an 16, culminant en une première grande bataille au lac Linen durant la Huitaine Passante des Semailles : se portant au secours de l'abbaye d'Elenore, assiégée depuis 3 semaines par les Edell'okhil, l'armée impériale forte de 1400 hommes, menée par les chevaliers orsani Romald de Brusin et Salvor du Tertre, remonta bravement le fleuve Dramguil en repoussant chaque jour un raid de la cavalerie indigène... Et après presque 12 jours de marche et de combat, la colonne se trouva finalement prise au piège sur les berges du lac, à moins de 10 lieues du fortin de Coreghil, coupée de tout renfort et attaquée sur trois côtés par les Okhina'en, les Edell'okhil et les Halia'Hetan : les Emishen massacrèrent sur place plus de la moitié des soldats et laissèrent fuir les autres pour mieux les harceler sur le chemin du retour. Seulement 250 hommes atteignirent Melenire : parmi eux étaient les deux chevaliers, Salvor éborgné porté par Romald, et un certain "Rhilder" qui deviendrait célèbre par la suite.

À partir du mois des Labours suivant, près de 3.000 hommes supplémentaires débarquent à Aroche et se répandent dans les Lisières sous le commandement du chevalier lycien Berinor "d'Issyane". Celui-ci va d'abord conclure une allaince avec les Otlalnan contre les Arkonnelkan et parvenir ainsi à sécuriser méthodiquement les routes et villages jusqu'à Valmire, Salviane, Gorgerune et même Runelige, installant chaque fois des fortins et nettoyant les routes pour faciliter la circulation de son infanterie. Il parvient finalement à opérer la jonction avec la première armée, à Archerune, au printemps 17. Mais la région des Gemmes est toujours le théâtre de sanglants combats et, malgré l'arrivée constante d'aventureux guerriers attirés par les richesses trouvés dans ces montagnes et exhortés par les prêches vibrants du prélat Aristame de Gorme, le Duc-Gouverneur devra engager des mercenaires anguedais, dalanes et hornois pour enfin voir s'inverser le rapport de force.

Aux "Moissons" de l'an 17, comptant maintenant maintenant près de 12.000 hommes équipés à grands frais et montés sur des chevaux otlalnan, les troupes composites de Romald de Brusin, Harobam de Marale, Jhardogrohn l'Inflexible et Arund-le-Taureau repartent à la conquête des sources du Dramguil. Ils vont désormais attaquer systématiquement les villages pour détruire les bases-arrières et les ressources des Emishen, poursuivre l'ennemi dans ses montagnes

gué de Ley Temen où les Okhina'en du chef Lorka'en G'waylon affrontent

21 : bataille du Lac des Traits et de Mont-Griffon.