Conquête du Nord : Différence entre versions

De Marches du Nord
Aller à : Navigation, rechercher
(Le Conflit)
Ligne 5 : Ligne 5 :
 
Bientôt rejoints par des Lorunois, ces audacieux négociants et rudes coureurs des bois entendirent bientôt parler de la plus grande place marchande du Pays des Vents, une certaine crique sur les côtes du Golfe Cinglant où les bateliers kerdans (qui à l'époque commençaient seulement à nouer des contacts avec les Ondrènes en s'installant à [[Orsane|Orsigile]]) visitaient les Otlalnan : descendant le [[Dramguil (fleuve)|Dramguil]], les Ondrènes y furent chaleureusement accueillis et, sous l’œil bienveillant des indigènes, y fondèrent la colonie qui deviendrait [[Aroche]].
 
Bientôt rejoints par des Lorunois, ces audacieux négociants et rudes coureurs des bois entendirent bientôt parler de la plus grande place marchande du Pays des Vents, une certaine crique sur les côtes du Golfe Cinglant où les bateliers kerdans (qui à l'époque commençaient seulement à nouer des contacts avec les Ondrènes en s'installant à [[Orsane|Orsigile]]) visitaient les Otlalnan : descendant le [[Dramguil (fleuve)|Dramguil]], les Ondrènes y furent chaleureusement accueillis et, sous l’œil bienveillant des indigènes, y fondèrent la colonie qui deviendrait [[Aroche]].
  
== Les Premiers Colons ==
+
== Début de la Colonisation ==
Les Arkonelkan et les So'sherkan étaient alors en guerre, chacun d'eux par ailleurs en bisbille avec les Otlalnan. Le commerce des Ondrènes, en particulier leur acier, permis alors aux So'Sherkan un essor technique et militaire qui mena la tribu à sa première tentative de fédérer les Emishen (il y a environ un siècle et demi).
+
Les Arkonelkan et les So'sherkan étaient alors en guerre, chacun d'eux par ailleurs en bisbille avec les Otlalnan. Le commerce des Ondrènes, en particulier leur acier, permis alors aux So'Sherkan un essor technique et militaire qui mena la tribu à sa première tentative de fédérer les Emishen (il y a environ un siècle et demi, dans les années -120/-90).
  
 
Malgré le climat et autres dangers de la contrée, les Ondrènes étendirent peu à peu leur commerce d'abord le long du grand fleuve, fondant au passage [[Corelguil]], [[Archerune]] et [[Valmire]], puis vers le Nord jusqu'au point où la Grande Chaussée s'effondre dans le fleuve [[Cainil]]. Là, il établirent un comptoir fluvial si populaire auprès des Si'Olonil et des Rimdehl qu'il devint bientôt un village, puis un véritable bourg : [[Darverane]] (où les annales du Culte des Pères attestent de la fondation d'une première chapelle en 81 avant l'È.I.).
 
Malgré le climat et autres dangers de la contrée, les Ondrènes étendirent peu à peu leur commerce d'abord le long du grand fleuve, fondant au passage [[Corelguil]], [[Archerune]] et [[Valmire]], puis vers le Nord jusqu'au point où la Grande Chaussée s'effondre dans le fleuve [[Cainil]]. Là, il établirent un comptoir fluvial si populaire auprès des Si'Olonil et des Rimdehl qu'il devint bientôt un village, puis un véritable bourg : [[Darverane]] (où les annales du Culte des Pères attestent de la fondation d'une première chapelle en 81 avant l'È.I.).
Ligne 28 : Ligne 28 :
  
 
== La Conquête ==
 
== La Conquête ==
Lamdo d'Orsane n'est pas homme à faire les choses à moitié et commence par rassembler des troupes auprès de ses bannerets et de ses voisins Lorunois : c'est bientôt une armée de presque 4.000 hommes qui franchit la Passe des Corneilles, établissant au passage son quartier-général dans les ruines de Bragone, et descend sur les pentes septentrionales des Monts Voilés pour bâtir des forteresses et tailler les routes nécessaires à son infanterie lourde. Alliés aux kerdans [[Melangoline (famille)|Melangoline]], les Orsanis envoient également des troupes par la mer et débarquent en force à Aroche : normalement, pris en tenaille par une armée civilisée et doté d'un équipement "moderne", la tribu des Otlalanan ne devrait pas faire long feu...
+
Lamdo d'Orsane n'est pas homme à faire les choses à moitié et commence par rassembler des troupes auprès de ses bannerets et de ses voisins Lorunois : c'est bientôt une armée de presque 4.000 hommes qui franchit la Passe des Corneilles, établissant au passage son quartier-général dans les ruines de Bragone, et descend sur les pentes septentrionales des Monts Voilés pour bâtir des forteresses et tailler les routes nécessaires à son infanterie lourde. Alliés aux kerdans [[Melangoline (famille)|Melangoline]], les Orsanis envoient également des troupes par la mer et débarquent en force à Aroche : normalement, pris en tenaille par une armée civilisée et doté d'un équipement "moderne", la tribu des Otlalanan ne devrait pas faire long feu... sauf qu'il y eut '''''l'Hiver'''''.
  
 
+
L'armée ducale n'avait pas fini de s'installer que les premières neiges (couic)
 
+
des  à Archerune, Melenire, Corelguil, Darverane et
+
 
+
Ces richesses nouvelles se déversant du nord ont d'abord profité à l'ancien royaume des [[Ondrènes]], pourtant soumis par l'Empire et divisé en trois duchés distincts depuis presque un siècle, son plus puissant duc, Lamdo d'Orsane, a commencé à manifester des ambitions autonomistes il y a une vingtaine. L'empereur n'avait pas encore fini de consolider ses féaux et quoique ne voulant pas prendre le risque d'une guerre interne, y vît l'occasion de faire d'une pierre deux coups : il offrit au duc de coloniser, d'évangéliser et de gouverner en son nom ce qu'on appela désormais les Marches du Nord...
+
 
+
La contrée, aussi vaste que sauvage, peuplée de bêtes féroces et de géants mangeurs d'hommes, ouverte sur une mer perpétuellement tempétueuse et dont les hivers terribles suffisaient à figer toute circulation plus de quatre mois par an, suffisait en elle-même à limiter l'invasion. Les Remans franchirent donc les montagnes, creusèrent des mines et commencèrent à bâtir des cités au Pays des Vents sans déclencher tellement de réaction de la part des autochtones, des cavaliers nomades et chamanistes qui regardaient arriver les étrangers avec amusement et même une certaine compassion.
+
Mais à chaque fois que des prospecteurs découvraient une nouvelle mine d'or ou de fer, les Remans arrivaient de plus en plus nombreux, se mirent à enclore les pâtures, à tailler des saignées dans les profondes forêts et à s'approprier montagnes et troupeaux. Des querelles naquirent et, pour des raisons d'abord culturelles et religieuses, les impériaux et les tribus du Peuple du Vent entrèrent en guerre...
+
  
 
Les premières grandes batailles se déroulèrent en l'an 21 et s'avérèrent incroyablement sanglantes : ce qui devait être la conquête rapide de tribus barbares et dispersées butta en fait sur l'extrême mobilité du Peuple des Vents à travers un territoire que les impériaux découvrir aussi sauvage qu'immense, hantés de bêtes féroces et des monstrueux "géants". La colonisation s'enlisa en un bourbier go-stratégique qui dépassa bientôt les capacités militaires du Duc et noyèrent ses ambitions séparatistes...  
 
Les premières grandes batailles se déroulèrent en l'an 21 et s'avérèrent incroyablement sanglantes : ce qui devait être la conquête rapide de tribus barbares et dispersées butta en fait sur l'extrême mobilité du Peuple des Vents à travers un territoire que les impériaux découvrir aussi sauvage qu'immense, hantés de bêtes féroces et des monstrueux "géants". La colonisation s'enlisa en un bourbier go-stratégique qui dépassa bientôt les capacités militaires du Duc et noyèrent ses ambitions séparatistes...  

Version du 9 avril 2013 à 05:40

La découverte

C'est au cœur de L'Âge Sombre que remontent les premières installations ondrènes au Pays des Vents : à l'époque où ils n'étaient eux-mêmes qu'une tribu barbare, les Anguedais commerçaient déjà avec les Lewyllen, échangeant chevaux et fourrures contre les produits de leurs forges et de leur artisanat. Lorsque les Ondrènes formèrent un véritable royaume (environs deux siècles avant l'Êre Impériale), d'aventureux marchands anguedais commencèrent à accompagner les Corneilles au-delà des Monts Voilés et élargir leur commerce aux clans Okhina'en, Halia'Hetan et Edell'okhil.

Bientôt rejoints par des Lorunois, ces audacieux négociants et rudes coureurs des bois entendirent bientôt parler de la plus grande place marchande du Pays des Vents, une certaine crique sur les côtes du Golfe Cinglant où les bateliers kerdans (qui à l'époque commençaient seulement à nouer des contacts avec les Ondrènes en s'installant à Orsigile) visitaient les Otlalnan : descendant le Dramguil, les Ondrènes y furent chaleureusement accueillis et, sous l’œil bienveillant des indigènes, y fondèrent la colonie qui deviendrait Aroche.

Début de la Colonisation

Les Arkonelkan et les So'sherkan étaient alors en guerre, chacun d'eux par ailleurs en bisbille avec les Otlalnan. Le commerce des Ondrènes, en particulier leur acier, permis alors aux So'Sherkan un essor technique et militaire qui mena la tribu à sa première tentative de fédérer les Emishen (il y a environ un siècle et demi, dans les années -120/-90).

Malgré le climat et autres dangers de la contrée, les Ondrènes étendirent peu à peu leur commerce d'abord le long du grand fleuve, fondant au passage Corelguil, Archerune et Valmire, puis vers le Nord jusqu'au point où la Grande Chaussée s'effondre dans le fleuve Cainil. Là, il établirent un comptoir fluvial si populaire auprès des Si'Olonil et des Rimdehl qu'il devint bientôt un village, puis un véritable bourg : Darverane (où les annales du Culte des Pères attestent de la fondation d'une première chapelle en 81 avant l'È.I.).

Pendant que les ambitions fédératrices des So'Sherkan s'enlisaient dans les guerres intestines, le commerce et les colonies des Ondrènes grandissaient avec les années et les colons finirent par réaliser que les montagnes étaient truffées de minerais variés, dont les autochtones n'exploitaient guère les plus précieux (or, argent, rubis...), faute non seulement de moyens techniques mais surtout d'intérêt financier. Et lorsque le Royaume des Ondrènes vacilla et se soumit à celui des Aramides en -58, un flot croissant de réfugiés mais aussi de revanchards se déversa par la Passe des Corneilles, tous avides des richesses du Nord...

Dans les décennies qui suivirent, les cités "coloniales" connurent donc un développement considérable qui profita d'abord aux Orsani (la dynastie dominante des Ondrènes) et aux Lyciens grâce aux liaisons maritimes établies par les Kerdans, puis aux Lorunois et dans une moindre mesure aux Anguedais qui, suite à leur alliance malheureuse avec les So'Sherkan, se virent largement spoliés des ressources qu'ils avaient pourtant été les premiers à découvrir. Les Aramides ayant par ailleurs bientôt conquis

L'époque des conflits

L'implication des colons dans les affrontements tribaux et l'agriculture vont bientôt envenimer la coexistence jusqu'alors globalement pacifique des colons et des indigènes : les champs et les fermes fleurissent un peu partout à partir des premières colonies, mordant sur les forêts et (ostensiblement) les territoires tribaux.

C'est Greold, seigneur d'Aroche, qui va donner le coup d'envoi des hostilités en -45, en abattant le Cercle de Pierres du clan Eritorden (tribu des Otlalnan) pour dégager la place nécessaire à sa nouvelle citadelle, déclenchant la "Première Guerre Nordique". Elle va durer 9 ans, faite de batailles sporadiques, de manigances diplomatiques avec les So'Sherkan contre les Otlalnan et de quelques incursions des Arkonnelkan contre les colons des "grandes plaines" (qu'on appelle pas encore la Marche des Lisières), et se terminera finalement par un armistice.

En -28, c'est aux frontières de Darverane que se déclenche la Deuxième Guerre Nordique, apparemment autour d'une histoire de bétail volé qui, par le jeu des alliances et l'irrespect des colons pour le Hagad, déclenchent un conflit un déjà plus intense entre d'une part les Rimdehl et leurs alliés Oloden, d'autre part les colons Ondrènes soutenus par les Okhina'en : après 2 ans de combats quasi-mensuels, les Olodens se retirent de l'affrontement en interdisant désormais toute implantation dirsen sur leur territoire.

Les tensions s'apaisent pendant des décennies, les colons se font de plus en plus nombreux mais achètent pacifiquement les terres qu'ils veulent cultiver, les Emishen s'habituent à leurs grandes huttes de pierres. Tout semble donc aller pour le mieux... jusqu'à la Seconde Révolte des Ondrènes : contestant l'autorité du nouvel Empereur de Rem lors de l'arbitrage d'un conflit territorial entre Lycènes et Rigorne, le Duc de Lycènes se proclame indépendant et en appel au soutien de ses frères Ondrènes. À la grande surprise du jeune empereur Modram, les Lyciens, Lorunois et Orsani vont tenir tête à l'armée impériale pendant presque deux ans grâce aux ressources matérielles et humaines que les Ondrènes tirent de leurs colonies "venteuses".

Une fois les Nordiques rentrés dans le rang, l'Empire va alors s'intéresser au Pays des Vents et, avec l'aide d'un prélat particulièrement diplomate nommé Aristame de Gorme, conclure un pacte qui scellera l'alliance des Ondrènes et des Remans : le bouillant duc d'Orsane, meneur de la révolte, est officiellement mandaté pour conquérir et gouverner le Nord au nom de l'Empereur...

La Conquête

Lamdo d'Orsane n'est pas homme à faire les choses à moitié et commence par rassembler des troupes auprès de ses bannerets et de ses voisins Lorunois : c'est bientôt une armée de presque 4.000 hommes qui franchit la Passe des Corneilles, établissant au passage son quartier-général dans les ruines de Bragone, et descend sur les pentes septentrionales des Monts Voilés pour bâtir des forteresses et tailler les routes nécessaires à son infanterie lourde. Alliés aux kerdans Melangoline, les Orsanis envoient également des troupes par la mer et débarquent en force à Aroche : normalement, pris en tenaille par une armée civilisée et doté d'un équipement "moderne", la tribu des Otlalanan ne devrait pas faire long feu... sauf qu'il y eut l'Hiver.

L'armée ducale n'avait pas fini de s'installer que les premières neiges (couic)

Les premières grandes batailles se déroulèrent en l'an 21 et s'avérèrent incroyablement sanglantes : ce qui devait être la conquête rapide de tribus barbares et dispersées butta en fait sur l'extrême mobilité du Peuple des Vents à travers un territoire que les impériaux découvrir aussi sauvage qu'immense, hantés de bêtes féroces et des monstrueux "géants". La colonisation s'enlisa en un bourbier go-stratégique qui dépassa bientôt les capacités militaires du Duc et noyèrent ses ambitions séparatistes... Et lorsque des Emishen de plus en plus nombreux rejoignirent la faction extrémiste des Kormes, attaquant sans répit les troupes impériales et massacrant les colons venus chercher au nord une vie meilleure, Lamdo d'Orsane dû engloutir l'essentiel de ses richesses dans la levée d'une armée de mercenaires pour maintenir son emprise sur les cités et les mines, le conflit se durcissant au fur et à mesure que le duc-gouverneur des marches du Nord réalisait qu'il faudrait désormais tout conquérir pour compenser ses pertes...