Catégorie:Liam'Lon

De Marches du Nord
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Les couleurs du clan Liam'Lon, telles qu'elles sont généralement tissées dans leurs vêtements :
1) "Terre Verte" : couleur tribale des Si'Olonil, 2) Noir : symbolise les oiseaux de proie, 3) Jaune d'Or : fréquemment associé au printemps et aux bardes
Les Liam'Lon, clan du "Faucon Chanteurs", compte 10 ou 15.000 chasseurs nomades, parcourant à cheval un vaste territoire forestier s'étendant du nord de Tal Endhil jusqu'aux steppes du Grand Nord (là où commencent les terres des Del'Ranan).

À l'image de leur Oiseau-Totem, les Liam'Lon accordent une grande importance culturelle au chant, à la musique en général et même aux légendes, cultivant une importante tradition bardique qui attire auprès d'eux les bardes en quête d'enseignement.

Vivant en dehors de la zone "conquise" par l'Empire de Rem, ils se sont longtemps désintéressés du conflit qui ensanglante les Marches du Nord... Jusqu'à ce que quelques trappeurs de leur clan décident de participer à la défense de Tal Endhil, que des Kormes leur volent des chevaux (et ça, c'est mal) et que certains de leurs membres influents décident de se mêler de [:Catégorie:Pacifistes|pacifisme]].
Quoique assez mal préparés idéologiquement, les Liam'Lon se sont alors massivement investis dans l'Assemblée Tribale et, vu qu'ils représentent l'une des principales forces armées de la région, ils commencent doucement à se découvrir une importance politique. Ils sont néanmoins encore assez partagés entre pacifistes, bellicistes et "attentistes".
Il faut dire qu'ils vivaient déjà relativement isolés de leurs frères Si'Olonil, leur territoire nordique étant séparé du reste de la Région des Lacs par une sorte de "zone-tampon" composée de la plaine inoccupée de Gehan'Argeb, "les Eaux Abandonnées", et du vaste marais de Gehil'Arkon, "la Rivière Noire" : ça donne pas vraiment envie de les traverser...

Organisation

Si nombre de clans emishen vivent en petites communautés disséminées à travers leur territoire, aucun n'est aussi dispersé que les Liam'Lon :
ils sont éparpillés en plusieurs dizaines de "manades" [1] comptant de 50 à 3.000 individus (et au moins autant de montures), parcourant inlassablement leurs immenses terrains de chasse [2] à la recherche constante des ressources qui varient avec les saisons (gibiers, cueillettes, matériaux...).

Les fonctions classiques d'un clan emishen sont elles aussi éclatées entre ces manades : les Liam'Lon comptent ainsi nettement plus de bardes que la moyenne, mais certaines troupes sont effectivement dirigées par des Alen, qui cumulent ainsi leur statut clanique avec les responsabilités de "chef de troupe".
Par exemple, l'Alen Olon ("Maîtresse de Chasse") Falawin dirige dans les faits bien plus que les grandes chasses saisonnières du clan : elle mène également la manade la plus nombreuse du clan, comptant une majorité de chasseurs mais aussi leurs familles (parmi lesquelles on trouve tous les corps de métier), ce qui lui confère une influence considérable sur l'ensemble des siens, peut-être plus grande que celle du "chef" officiel, le vieux Darondahl. De même, l'Alen Neldaram ("maître de guerre") du clan, Hashag'Ganthan, mène une troupe de presque 200 âmes qui suit généralement les pistes côtières...

Chaque groupe arpente la vaste taïga nordique en suivant l'une des nombreuses pistes qui la sillonnent, marquées de loin en loin par des tertres et d'occasionnelles pierres levées. Par la récolte et l'artisanat, la manade produit en chemin les ressources que lui permettent le terrain et les compétences disponibles en son sein, échangeant ce qui lui manque au gré des fréquentes rencontres avec les autres groupes.
Et si toutes les manades pratiquent principalement la chasse et donc les artisanats directement en rapport (l'archerie, notamment), la fragmentation du clan en bandes errantes, organisées autour de quelques "maîtres" aux compétences restreintes, produit de fait une certaine "spécialisation" des troupes : telle manade exploitent plus particulièrement les peaux et fourrures, échangeant ensuite sa production avec telle autre qui abrite un vannier, celles qui pêchent ou chassent le morse sur les côtes troquent alors avec celles qui font le négoce des indispensables chevaux ou fabriquent des instruments de musique...
Et par la force des choses, les Liam'Lon accordent aux palabres une importance qu'on ne retrouve guère que chez les Lewyllen (avec qui ils commercent fréquemment)...

Cette structure sociale plutôt lâche fait bien sûr des Liam'Lon un clan assez désuni : s'ils apprécient de se réunir annuellement à la "Croisée des Pistes", l'essentiel de leurs décisions politiquent se prennent donc "familialement", chaque manade faisant sa vie très indépendamment des autres.

Les 11 manades

Les Liam'Lon

  • la manade du Croisement, dirigée par Darondahl lui-même et qui ne s’éloigne plus guère de la "Croisée des Pistes" depuis des décennies (compte environs 1.000 âmes).
  • la manade du Grand Pin, que commande Falawin est de loin la plus nombreuse (un peu moins de 3.000 personnes).
  • la manade du Couchant circule le long de la Mer Cernée, du Lac Vermeil au nord jusqu'au marécage de la Rivière Noire au sud, et se divise fréquemment en bande plus petites qui pêchent, chassent et fourragent aux abords des contrées sauvages de l'ouest(regroupant un peu plus de 1.000 membres). Sous l'influence vacillante de la vielle chamane Kal Ron Shidalei, la manade a longtemps accueilli le fameux barde Tael Shannan.

Mais ces 5 "grandes" manades totalisent à peine la moitié de la population du clan : le reste du clan se répartit dans une petite trentaine d'autres troupes, au gré des unions et des séparations qu'incitent aussi bien les ententes et mésententes entre personnes que les nécessités de la vie nomade.

Système dynastique

Alors que les postes dirigeants sont normalement attribués au mérite (voire par élection) dans la plupart des clans emishen, les Liam'Lon pratiquent volontiers une forme de transmission héréditaire des métiers et des fonctions sociales, qui produit fréquemment des "dynasties" de chamans, d'Alen, de négociants, de guerriers etc., les descendants d'un personnage illustre reprenant souvent sa charge sur des générations.
Si ce système quasi-dynastique doit largement à la structure même des manades, il est également du à l'importance particulière que les Liam'Lon prêtent aux mythes en général et à leurs aïeux légendaires en particulier. Par exemple, les figures "mythiques" de la grande fauconnière Caenniel Ghaeld ou du barde ailé Da'Eshnon ont ainsi engendré une descendance plus ou moins vaste, où se distinguent encore aujourd'hui quelques individus remarquables que le clans considère comme les héritiers "spirituels" de leurs glorieux ancêtres, et à qui il accorde des honneurs particuliers.

Par extension, les Liam'Lon en général semblent prêter plus de valeur à leur patrimoine familial et à leur histoire clanique (plus ou moins romancée) que la majorité des autres clans. L'importance de cet héritage se retrouve à la fois dans la tradition bardique, dans la transmission de matériels "ancestral" auxquels on prête différents pouvoirs magiques (des armes, des outils, des parures...) et jusque dans l'attention portée aux lignées équines.

  1. traduction de rohend qui, en Langue des Vents, désigne un troupeau de chevaux et, par extension, les cavaliers qui sont dessus
  2. probablement aussi grands que les Marches du Nord...

Artisanat : L'alcool Liam'Lon, une expérience où tous les sens sont mis à contribution

Si, nomadisme oblige, les Liam'Lon ont un artisanat n'exigeant que très peu de matériel (la forge y est par exemple quasi inexistante), ils ont néanmoins développé l'art "délicat" de concevoir des alcools en tous genre à partir des ressources locales. La technique est rudimentaire mais a le mérite d'exister. En plein été, les cueilleurs Liam 'Lon fourrent toutes sortes de fruits, d'aiguilles de pins et d'herbes plus ou moins aléatoirement dans des outres en peau de chèvre. Ces dernières sont ensuite "oubliées" quelques semaines/mois en plein soleil. Quand la fermentation a fait son oeuvre et que l'outre est sur le point d'exploser, la "boisson" est quasi prête. Il ne reste plus qu'à sortir la pâte obtenue, à la filtrer et à couper avec de l'eau de source? Le résultat est aléatoire, avec une grosse tendance a une saveur de fruits pourris teintés par la viande de chèvre en décomposition. La principale qualité semble en être réellement la teneur en alcool, difficile à obtenir par des moyens autres et connu des Emishens. S'exporte plutôt mal. A noter que les Liam'Lon ont une spécialité à base genévriers. La technique est toute aussi rudimentaire, le résultat tout aussi aléatoire, mais en revanche le degré d'alcool monte nettement plus rapidement. Très en vogue chez certains Chamans. Risque certain de se retrouver avec un mouflon à l'intérieur du crâne qui broute les cheveux de l'intérieur le lendemain.

Légendes

Les légendes Liam'Lon regorgent de lions des montagnes gigantesques, d'aigles de 8 mètres d'envergure, de taupes capables d'engloutir un cheval et même d'un loup à trois queues, haut comme un gros poney, et avec un pelage noir et blanc. Les deux pics des Écailles du Serpent de la Cordillère des Soupirs seraient ainsi nommées parce que de gigantesques serpents capables de se déplacer sous la neige y vivraient.
Certains pensent que les Liam'Lon voient un peu trop de choses quand ils se partagent leur alcool. D'autres que tout est vrai. Enfin, certains pensent que des Esprits pourraient se promener sur le territoire Liam'Lon. L'alcool est une piste sérieuse selon les dirsen.

Sheb'Liam'Lon : Le Cercle Maudit

Si les Liam'Lon ont toujours été un clan errant et dispersé (comme leurs voisins Del'Ranan), ils se retrouvaient deux fois par an depuis des temps immémoriaux, au plus chaud de l'été et au plus froid de l'hiver : toutes les manades convergeaient alors vers leur ancestral "Cercle de Pierres", où elles passaient toute une huitaine à ripailler, à commercer et à se raconter les histoires de leurs ancêtres. Pour une raison mal connue, et les Liam'Lon rechignent à en parler, le lieu est tombé en désuétude il y a plusieurs générations déjà.


Bien sûr, à cette époque, on évitait déjà de s'y rendre par le gué franchissant le Fleuve aux Cinq Bras à son méandre le plus nordique, de crainte de trop s'approcher de la combe boisée qu'on appelle "le Pays des Gens de Pierre" et sur lequel règnent d'inquiétantes silhouettes de granit. Mais personne n'aurait pourtant raté une assemblée clanique car c'est à ces occasions qu'étaient partagés les territoires de chasse, qu'on désignait les chefs et les maîtres du clan, c'est là que les querelles étaient résolues et qu'on nouait les mariages.

Puis vint l'époque de la légendaire "Caenniel Ghaeld", la Grande Fauconnière qui unifia les manades contre l'envahisseur du sud et arrêta ses armées au passage du Fleuve Brun, massacrant les troupes de l'Empire et mettant fin à ses ambitions septentrionales. Sous l'égide de Caenniel Ghaeld, le clan Liam'Lon connu une prospérité nouvelle, nourrie par le commerce au nord avec les Del'Ranan et même les Semi, et au sud par des chasses fructueuses et paisibles. Mais l'héroïne vieillit et, après quelques décennies de paix, elle vit sa fin s'approcher et s'inquiéta pour les siens. Elle envoya alors quelques jeunes guerriers vers le Pays des Gens de Pierre où, selon ses oiseaux, avait été caché un lit de pierre magique qui pourrait prolonger son existence et la prospérité de son peuple.

Nul ne sait si ce meuble mystérieux tomba dans le fleuve au passage du gué et disparu à tout jamais ou s'il fut effectivement ramené au Cercle après avoir été brisé (?) comme le prétendent certains anciens. Mais l'héroïne vieillissante s'éteignit en quelques lunes et les saisons qui suivirent n'apportèrent plus que malheur : des lierres venimeux envahirent d'abord l'étendue du Cercle, les chevaux s'empoisonnèrent au ruisselet voisin, les accidents se multiplièrent. Les chamans soupçonnaient une présence démoniaque, ils firent moult rituels et critiquèrent longuement les choix de la Fauconnière défunte, mais bientôt des enfants tombèrent gravement malades et le clan décida de fuir un lieu désormais teinté par le deuil et le malheur. Depuis plusieurs générations, le Cercle est une ruine ensevelie de végétation dont on dit que des créatures maléfiques s'échappent la nuit pour rôder dans les alentours...

Kal Ron Shidalei (la "chamane aux Longues Vies") semble porter une attention croissante au cercle de pierre et travaille secrètement depuis plus de deux décennies à la mise en place d'un puissant rituel pour assainir ce cercle.... Une vision : "un drôle de novice portant une espèce de carré de cuir et menant de l'autre main une Grande Dame ; la Dame entrait alors dans le cercle, dont la lumière rejaillissait enfin.". Et si ce novice était un dirsen? Le prénommé Andréas "Odran". Nil Sholenshen est chargée de veiller sur ce curieux homme.


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