Catégorie:Talendans

De Marches du Nord
Aller à : Navigation, rechercher

Les "Talendans" sont essentiellement les habitants de Tal Endhil, le "village-miracle". Dérivé de la Langue des Vents, le mot a pourtant évolué vers une orthographe "remane" et s'accorde désormais (féminin "talendane", "pluriel "talendans" et majuscule en tant que nom propre). Par extension, il désigne fréquemment les notables et les soldats du village, au point d'être presque synonyme de "protagonistes" dans notre campagne.
Mais "l'identité talendane" ne se résume pas à un lieu de résidence : être Talendan, c'est aussi adhérer à un projet de société généralement confus mais manifestement enthousiasmant, à l'esprit d'entreprise des colons (qui commence à déteindre sur les Emishen) comme à une forme d'indépendance farouche (qui pourrait bien avoir déteint des indigènes sur les colons), une culture plurielle, une combativité certaine et le goût de l'aventure...

Qui sont les Talendans ?

Issus d'au moins cinq peuples, unis sous la bannière du glorieux Capitaine Durgaut, les colons de la vallée des Lacs en Paliers forment une communauté assez étrange au regard des coutumes impériales comme des traditions emishen. D'autant qu'une part non-négligeable de leur identité culturelle naissante semble se cristalliser autour d'une caractéristique un peu nébuleuse mais largement partagée que les étrangers résument souvent d'un ton mi-admiratif mi-inquiet : ces gens-là sont capables de tout !

Voici par exemple comment les ont découvert de récents immigrés comme Dario Celsine, qui arrivait de la grande ville :

« C'est très petit (surtout par contraste avec le paysage, carrément immense), surpeuplé (quelques 1.000 habitants débordent du moindre cabanon, l'Auberge locale est pleine à craquer...) et donc très sale, plutôt miteux sur presque tous les points (le pire étant probablement ce qui passe pour de "l'architecture" dans le coin : des chaumières bancales et des huttes sur pilotis pourris) et ultra-militarisé :
entre les "mercenaires de Durgaut", les conscrits qui campent hors les murs, les Hotars, les guerriers emishen de passage, les Kerdans et les templiers, il doit y avoir presque 1 soldat pour 6 ou 7 civils... sans compter que la plupart de ces derniers portent effectivement une arme : poignard, gourdin, arc, on dirait que toute la population est prête pour la guerre.

L'ambiance est par contre assez surprenante : plutôt bon enfant, infiniment plus "détendue" qu'à Aroche (malgré l'armement omniprésent), résolument optimiste (tout le monde parle du "bailliage" et d'avenir radieux), certainement plus ouverte aussi... Par exemple, Dario a croisé des bateliers kerdans plaisantant gaiement avec une Emishen et quelques Remans au temple local : apparemment le prêtre les avaient invité à s'abriter de la pluie ! Il y a un "apothicaire" fehnri (le cousin d'Adira, évidemment) qui se balade armé jusqu'aux dents sans que ça n'inquiète personne (en même temps, on dirait que ce sont des ruffians couturés de cicatrices qui font la police).
Il y a carrément en ville un quartier (lacustre) presque exclusivement emishen (des pêcheurs, quelques trappeurs et guerriers) : Dario n'en est pas certain, mais il pense même y avoir croisé des couples mixtes (reman-emishen ou emishen-kerdan). Tout les visiteurs ne font pas preuve de la même tolérance à ce sujet, mais les autochtones talendans n'ont pas l'air bien choqués... D'ailleurs un paquet de gamins (indigènes et/ou remans : ça devient difficile de les distinguer) gambadent en ville en mettant pas mal de boxon et en chouravant gaiement.
Et tout le monde de baragouiner une espèce de sabir très curieux, qui mêle à la Langue des Pères beaucoup d'emprunts "des Vents" et même des notions typiquement kerdanes : la première fois qu'on entend, dans une taverne miteuse, des pécores crottés débattre avec des bûcherons en armes des fluctuations du "fatturato" (le "chiffre d'affaire brut", en comptabilité kerdane), ça fait tout bizarre.

Mais surtout Tal Endhil grouille d'activité !
On remarque d'abord l'intense circulation (on se croirait presque dans une grande ville) : des soldats et des cavaliers qui traversent le village (il y a des chevaux partout), des charretiers remans et des barges kerdanes qui vont et viennent à travers tout le secteur, beaucoup de petits commerces (la cargaison du Coppavento commence à se déverser en ville, notamment, et des gens de toute la région viennent en profiter : un petit marché est en train de se monter sur la place), des artisans apparemment tous débordés à cause de la visite du Primat (!) pour la huitaine prochaine...
On parle aussi beaucoup de la fameuse "Guilde Franche de Tal Endhil", mais il a fallu un moment au questor pour réaliser que son siège était une table (mal) sculptée au fond de l'Auberge du Cygne (qui commence à pratiquer des tarifs carrément "arochais", alors que les prix sont partout beaucoup plus bas : pas étonnant que les Talendan ait pu remplir une nef de métaux, de laine et de fourrures).

Il y a aussi des "détails technologiques" qui clochent : Dario a vu un escadron d'arbalétriers (débutants) s'entraîner à l'extérieur du village, des mercenaires remans portant de grandes ceintures et des arcs indigènes, un drôle de moulin tout neuf qui tourne à l'horizontale (ça fait jaser les culs-terreux), un réseau d'irrigation (dans un pays où il pleut tout le temps ?) et, au-delà du rempart nord, une espèce d'énorme chantier où des ouvriers emishen (?!) et une demi-douzaine de géants (!!!) travaillent d'arrache-pied sous la direction d'ingénieurs remans pour construire à toute vitesse de nouvelles maisons (il y en a une nouvelle presque tous les jours !) et, selon la rumeur, une abbaye (ou un hospice : ça dépend à qui on demande). On construit un gibet sur la place, aussi : il paraît que ça fait partie des "festivités" (sic).
Sans compter que ce village pouilleux semble donc compter un architecte-ingénieur carrément doué, plusieurs cartographes, des médecins et herboristes, un prospecteur géologue, un chroniqueur à moitié emishen (non mais sans déconner ?!), un clerc-archéologue récemment arrivé de la Bibliothèque Impériale (et métis kerdan, juste histoire d'enfoncer le clou)...
Franchement, Dario commence à se dire que s'il raconte ça un jour à Aroche, on va jamais le croire...

Au bord du quartier lacustre, amarrées à des plateformes tremblotantes, Dario a vite repéré de grandes barges kerdanes où logent apparemment une douzaine de Sotorine très occupés : il a cru comprendre que la majorité de leurs cousins faisaient des relevés hydrographiques pour un futur port fluvial (?!) à une demi-journée en aval.
Le Celsine y a néanmoins rencontré la "Pilote" Ranyella (à peine polie), le sympathique érudit Ordano Sotorine qui s'est beaucoup amusé de l'air atterré du jeune citadin ("Vous verrez, jeune homme : d'abord on s'habitue, puis on y prend goût...") et un lewyllen très bizarre, Shiean Milgrim, qui semble représenter ici une sorte d'organisation inter-tribale nommée "Sentinelles de l'Orage" (aucune idée de ce que ça peut être) pour laquelle il négocie du ravitaillement avec les Sotorine. Dès qu'il eut identifié Dario comme kerdan, Milgrim lui a demandé tout de go s'il ne vendrait pas des armes, du charbon ou du sel, "par hasard".

Enfin, il y a la Taverne Penchée, qui semble cristalliser tout le délire ambiant... »

Sous-catégories

Cette catégorie comprend 2 sous-catégories, dont les 2 ci-dessous.