Catégorie:Sotorine : Différence entre versions

De Marches du Nord
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Sous la direction de Rambaldo, la traite du '''sel [[Riger|rigérien]]''' (et l'indifférence de leurs hôtes lorunois quant aux querelles "nordiques") faisait alors la fortune du comptoir de Tharguel : malgré la concurrence des Torodine de Loralne, les Sotorine avaient armé de nouveaux navires pour rayonner vers [[Orsane|Orsigile]], Enssyane et même Paremine, où Amandelle s'était alors installée comme cartographe. Une sorte de collège savant s'y développant alors sous le patronnage de la duchesse Melgane de [[Lycène]], Olivero rejoignit la "cousine", avec qui il se remaria en -35 et eut une seconde fille, Carmine. <br>
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Sous la direction de Rambaldo, la traite du '''sel [[Riger|rigérien]]''' (et l'indifférence de leurs hôtes lorunois quant aux querelles "nordiques") faisait alors la fortune du comptoir de Tharguel : malgré la concurrence des Torodine de Loralne, les Sotorine avaient armé de nouveaux navires pour rayonner vers [[Orsane|Orsigile]], Enssyane et même Paremine, où Amandelle s'était alors installée comme cartographe. Une sorte de collège savant s'y développant alors sous le patronage de la duchesse Melgane de [[Lycène]], Olivero rejoignit la "cousine", avec qui il se remaria en -35 et eut une seconde fille, Carrina. <br>
Son fils aîné, lui, démontra bientôt un caractère tout aussi aventureux que celui de sa défune mère : ayant passé sa jeunesse à écumer les mers de Rigorne à Aroche, '''[[Arenzio Sotorine]]''' emprunta de grosses sommes aux Torodine de [[Felriane#Farlane, cité des Ponts|Farlane]] pour construire  ''la [[Frontosa]]'', un navire inspiré de ''La Chimera'', mais que l'oncle Certano dota de membrures en arbre-ancêtre, et qui quitta Tharguel en -33 pour se lancer à la découverte de la [[Région des Lacs]].
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Son fils aîné, lui, démontra bientôt un caractère tout aussi aventureux que celui de sa défunte mère : ayant passé sa jeunesse à écumer les mers de Rigorne à Aroche, '''[[Arenzio Sotorine]]''' emprunta de grosses sommes aux Torodine de [[Felriane#Farlane, cité des Ponts|Farlane]] pour construire  ''la [[Frontosa]]'', un navire inspiré de ''La Chimera'', mais que l'oncle Certano dota de membrures en arbre-ancêtre, et qui quitta Tharguel en -33 pour se lancer à la découverte de la [[Région des Lacs]].
  
  
Pendant ce temps, la famille continua de s'étendre et de produire de nouvelles générations d'écumeurs, en épousant autant de gens de Corvado que d'éléments rebelles issus de famille plus établies, jusqu'à ce que le nom de Sotorine comence à devenir attractif :  
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Pendant ce temps, '''la famille continua de s'étendre''' et de produire de nouvelles générations d'écumeurs, en épousant autant de gens de Corvado que d'éléments rebelles issus de famille plus établies, jusqu'à ce que le nom de Sotorine devienne attractif par lui-même :  
* de Sabine Celsine, Rambaldo eût en -55 Carmella (mère de Rodrigue en -38, puis '''Ordano''' en -35), en -54 Marla, en -52 Lucinda (mariée ''chez'' les Melangoline d'Aroche, où elle fut notamment la grand-mère du regretté [[Sino Melangoline|Sino]]) et en -49 Valeria (mère de '''Garciàn''', Salvo† et '''Francesca'''†, elle-même épouse de '''Guisto''' "de Corvado" puis mère de '''Diovire''' et '''Bartolome''')
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* de Sabine Celsine, Rambaldo eût en -55 Carmella (mère de Rodrigue en -38, lui-même grand-père du "cousin '''Hugo'''", puis '''Ordano''' en -35), en -54 Marla, en -52 Lucinda (mariée ''chez'' les Melangoline d'Aroche, où elle fut notamment la grand-mère du regretté [[Sino Melangoline|Sino]]) et en -49 Valeria (mère de '''Garciàn''', Salvo† et '''Francesca'''†, cette dernière épouse de '''Guisto''' "de Corvado" puis mère de '''Diovire''' et '''Bartolome'''). Si Certano n'a jamais eut d'enfant, la seule descendance de Rambaldo et ses multiples unions totalisent plus de 70 de Sotorine !
* entre deux voyages, Arenzio trouva le temps d'engrosser une Sotorine de Corvado en visite, Syanna, qui accoucha de '''Ricardo''' (-30, époux d'Aveline dont il eut '''Chesare''' et '''Thadéo''') bien avant d'épouser son explorateur pour lui faire Diana (-27, mariée à Assante Negrine† et ayant méritée le surnom de "Grand-Maman" en accouchant de Silvio en -11, Vasco en -10, Ranyella en -7 et Theresa en -3),
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* entre deux voyages, Arenzio trouva le temps d'engrosser une Sotorine de Corvado en visite, Sianna, qui accoucha de '''Ricardo''' (-30, époux d'Aveline dont il eut '''Chesare''' et '''Thadéo''') bien avant d'épouser son explorateur pour lui faire Diana (-27, mariée à Assante Negrine† et ayant accouché de '''Silvio''' en -11, Vasco en -10, Ranyella en -7 et Theresa en -3).
* la diplomate Isaline épousa en -31 Thomlin de Bastelle, une sorte de chevalier-corsaire au service des Malnides, accouchant aussitôt de Fabiàn (marié à Simona Maletudine, père de '''Josué''' en -10, Alvaro en -4 puis, veuf et remarié sur le tard, de '''Donatio''' en 14 !),
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* la diplomate Isaline épousa en -31 Thomlin de Bastelle, une sorte de chevalier-corsaire au service des Malnides, accouchant aussitôt de Thomred (marié à Simona Maletudine, père de '''Josué''' en -10, Alvaro en -4 puis, veuf et remarié sur le tard, de '''Donatio''' en 14 !) puis de Marillo (né en -29, perdu en mer à 14 ans) et Antonia (-28, mère de '''Marcella''' qui dirige aujourd'hui la verrerie de Bastelle, et du charpentier naval Federique).
* Carmine épousa Rinaldo Sangrine, enfantant '''Pedràn''' (-14) et '''Santina''' (-11, mariée en l'an 8 à Josué, son cousin "par alliance", et mère de Sequino, et Solena).<br>
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* Carrina épousa Rinaldo Sangrine, enfantant '''Pedràn''' (-14) et '''Santina''' (-11, mariée en l'an 8 à Josué, son cousin "par alliance", et mère de Sequino, et Solena).
Ce qui nous amène à la génération actuelle, dispersée sur 4 sites...
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Parti en -20 pour une longue expédition, Arenzio et sa ''Frontosa'' furent portés disparus en -19, et sa veuve emménagea chez sa belle-sœur, désormais très installée à Bastelle. Isaline réalisant alors la nécessité de consolider leurs acquis à Felriane, elle proposa bientôt à cousin·es de Tharguel, Paremine et Corvado de réunir leurs fonds (et encore quelques emprunts) pour '''ériger leur première Arche sur le port de Bastelle''', où les Sotorine faisaient déjà fréquemment escale entre les duchés ondrènes, les archipels kerdans et, de temps en temps, la Région des Lacs. La construction commença en -16 et, si divers travaux portuaires se prolongèrent pendant des décennies, la tour-maîtresse et son phare furent achevés en -12.<br>
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Isaline en fut la '''première archonte''' jusqu'en l'an 2 de l'Ère Impériale, où elle pris sa retraite à Corvado après la mort de Thomlin, tué en défendant Bastelle d'un raid orsani. Carmella de Tharguel fut choisie pour lui succéder, mais celle-ci décéda trois ans plus tard et le poste échut à Ricardo, qui l'exerça jusqu'à la fin années 20 : quoiqu'il délégua progressivement la plupart de ses responsabilités à sa sœur pour se consacrer à [[Le Coppavento (nef)|son grand projet d'ingénierie navale]], Diana Sotorine ne fut officiellement nommée Archonte que lorsque Ricardo tomba malade à l'hiver 32.
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Ce qui nous amène à la génération actuelle, disseminée sur quatre duchés...
 
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Version du 6 octobre 2019 à 13:08

La bannière des Sotorine, en véritable papier-peint des années 70...
Parmi les "Grandes Familles" kerdanes, les Sotorine sont un cas un peu spécial... Partie d'assez bas, cette lignée ne s'est élevée dans la société marine qu'à force d'audace et de pugnacité, accumulant autant d'échecs retentissants que de victoires inattendues, sous l'inspiration du grand navigateur Arenzio Sotorine. Elle s'est faite un nom aux Jeux Insulaires par l'excellence de ses escrimeurs et de ses marins (dont Diovire et Vasco) mais s'échine à développer depuis plus d'un demi-siècle de petits comptoirs à peine rentables dans des coins sauvages où les autres ne vont pas... À croire que les Sotorine préfèrent l'exploration et l'aventure à l'expansion commerciale.

Ils sont en tous cas considérés par les autres Kerdans comme les prototypes des scummare, "les Écumeurs", assez aventureux pour chercher leur pitance sur la terrible Mer d'Écume.

La lignée Sotorine est aussi plus éclatée que les autres : ses quelques comptoirs sont dispersés entre les duchés Ondrènes et les Marches du Nord, elle embauche plus volontiers des extérieurs (des Celsine, des Negrine...) et se loue fréquemment aux dynasties plus influentes, plusieurs de ses membres étant tout simplement trop compétents pour être efficacement employés au sein de leur propre famille : c'est notamment le cas du fameux maître-d'armes Vasco Sotorine, plusieurs fois champion insulaire d'escrime et aujourd'hui chef de la vigila (la garde) de l'Arche d'Aroche.

De fait, les Talendans n'ont longtemps connu que la branche la plus nordique (et la plus rebelle), dirigé par la Pilote Ranyella Sotorine : ce n'est qu'en les accompagnant dans leur hivernage "méridional" que certains ont alors découvert la maison-mère de Bastelle...
Car si les navigateurs passent toute la belle saison à exploiter leurs comptoirs de Lycène, #Tharguel et des Baies Jumelles, la plupart des Sotorine prennent leurs quartiers d'hiver à Felriane, leur flotte du Pays des Vents ne rentrant pratiquement dans leurs lointains "arcipelagos" que pour les Jeux Insulaires (soit tous les 4 ans).


Tal Endhil

Dès qu'il a exploré la Région des Lacs, il y a près de 3 générations [1], Arenzio Sotorine s'est empressé d'y revendiquer les comptoirs immatriculés Écume 5 et 6, qui restèrent pourtant fort peu exploités pendant près de 50 ans : les Sotorine n'y venaient au mieux qu'au printemps, pour quelques huitaines de négoce et d'exploration... Jusqu'en l'an 15 È.I., alors que commence la Conquête du Nord et que la jeune Pilote Ranyella débarque dans la vallée des Lacs en Paliers avec deux douzaines de cousins, tous en rupture avec le conseil familial de Bastelle [2] et bien décidés à fonder leur propre entreprise.
Il faudra des années d'efforts, d'investissements [3] et de mésaventures pour y développer le commerce des peaux et des métaux, l'importation de sel, cosmétiques et de vin rigériens vers Aroche ou Darverane, mais c'est finalement l'exploitation du Bleu des Lacs qui pérennisera Écume 6 à mesure que le village-frontière de Tal Endhil deviendra peu à peu un carrefour commercial pour les Emishen de toute la région.
Le tout en perpétuant leur tradition d'expertise, puisque leurs rangs comptaient déjà un cartographe réputé, Ordano, des diplomates, des alchimistes, des prospecteurs ou des charpentiers de marine se louant au besoin dans toute la Région des Lacs et même jusqu'à Aroche et Archerune.

Une carte du Golfe Cinglant comprenant les Baies Jumelles où, en s'usant un peu les yeux et en grande définition, on peut distiinguer les trois comptoirs, en orange.

Bénéficiant aujourd'hui du Coppavento, de loin le meilleur navire de toute la flotte familiale, les Sotorine "des Lacs" [4] exploitent (plus ou moins) trois comptoirs autour des Baies Jumelles :


La famille a par contre rudement souffert du siège de Tal Endhil, au printemps de l'an 37, les Kormes ayant tué plus de la moitié des 40 Sotorine restés défendre le village (dont leur alchimiste Josué, qui supervisait la production du Bleu des Lacs).
Néanmoins des partenariats fructueux, d'abord avec la Guilde talendane (où Ranyella a pris des parts conséquentes) puis à Aroche avec la Haute-Guilde et même les puissants Melangoline [7], se sont récemment ajoutés aux anciennes alliances avec les Elloran et les caravaniers lewyllen, ouvrant des perspectives commerciales grandissantes que même la guerre ne semble plus pouvoir étouffer. Ayant en partie reconstitué ses rangs en enrôlant des cousins d'aussi loin que les duchés Ondrènes, Ranyella tente maintenant de recruter un nouvel alchimiste et les artisans nécessaires à la construction d'un véritable port fluvial au Lac Quatrième, ce qu'elle ne peut néanmoins espérer qu'avec l'accord de "Grand-Maman", mère de Ranyella et archonte redoutée de l'Arche de Bastelle.
Au sein des Sotorine "des Lacs" se distinguent :

  • la Pilote Ranyella et ses deux enfants, la fameuse métisse Islinna "Cœur-Chantant", égérie des Talendans fiancée à Vighnu Pratesh (!) et le jeune Carillo,
  • le Parrain Ordano et sa pupille, l'ingénieure navale Olivia en fin d'apprentissage,
  • l'Oncle Vasco, frère de la pilote, maître-d'armes et commandator vigile de l'Arche Melangoline d'Aroche,
  • le défunt alchimiste Josué†,
  • Donatio, jeune demi-frère du précédent (né à Bastelle) et apprenti navigateur du Coppavento,
  • Diovire, son épouse Sandra Maletudine, leurs fils Andreo (éclaireur et pêcheur) et le petit Simeon. Leur aîné, Salvo, est mort en défendant Tal Endhil, laissant derrière lui son épouse Élarine (intendante d'Écume 6), leur fille Ennia (10 ans) et un bébé en nourrice dans leur archipel.
  • le désormais célèbre Bartolome, frère cadet de Diovire que les Liam'Lon surnomment "Outre-Feu", fondateur d'Écume 7 mais ayant pris son indépendance en s'associant avec Adira Pratesh,
  • la cousine Vera, issue de la branche de Paremine et second du précédent depuis qu'ils ont ensemble renfloué l'Orso,
  • le solide Hugo, récemment rapatrié des Sotorine de Tharguel comme nouveau quartier-maître de Diovire (Bartolome puis Vera ayant fait sécession) et son épouse Madalena Negrine, longtemps en charge de "l'ingénierie navale" (qui se résumait alors à l'entretien du Coppavento et à la (re)construction de barge), elle-même Administration|partie travailler pour le Bailli après une énième engueulade avec la Pilote,
  • la pauvre Ajella, une nièce de Sandra aussi maligne et têtue que sa tante, arbalétrière et éclaireuse de 18 ans tuée par les Arkonnelkan durant l'Opération Tréfonds,
  • Yanta Celsine, batelière-comptable réputée pour son sérieux et son sens pratique qui fut l'intendante de Bastelle avant qu'on lui propose la direction d'Écume 7.
  • Gregorio, frère cadet de Yanta et rameur-combattant dont la musculature compense la gentille niaiserie,
  • Tamelin, batelier-arbalétrier dragueur et indiscipliné désormais affecté à l'équipage de Diovire...
Caraque.jpg


l'Arche de Bastelle

Si les Sotorine sont au départ issus de l'île de Corvado, une terre de pêcheries et d'oliveraies à l'extrême nord-est des archipels kerdans, ils ont installé leur siège au Duché de Felriane depuis plus de 50 ans, à l'époque où les explorations nordiques de leur glorieux ancêtre Arenzio Sotorine les ont convaincus que leur avenir était au nord.
Pendant que les dynasties Torodine et Melangoline se disputaient le contrôle de la cité ducale, Farlane, les Sotorine ont fondé leur nouvelle demeure sur à Bastelle, seconde ville du duché et un important port de pêche au gros (y compris des baleines !), niché dans les calanques à l'extrême Nord-Ouest de la baie d'Émeraude. Forts de leur alliance avec les comtes locaux, eux-même récemment retirés de la piraterie (!) pour se mettre au commerce avec les Ondrènes, les Sotorine ont pu renforcer les liaisons vers leur comptoir de Tharguel et essaimer peu à peu le long de la côte d'Écume...

En plus d'être désormais le quartier-général des Sotorine, l'unique Arche des Sotorine est la plaque tournante de leurs multiples négoces, au premier rang desquels les huiles, alcools, cires, teintures et vernis, les savons, cosmétiques et autres produits de l'alchimie (principalement préparés à Paremine), les verres et émaux (produits sur place), les textiles et les peaux.
Une cale sèche sur le port leur fournit par ailleurs un chantier naval : on y construit encore peu, et principalement pour des armateurs felrianais, mais c'est de ses ateliers –et de l'acharnement du précédent Archonte, Ricardo Sotorine– que fut lancé le Coppavento, un navire aussi coûteux que révolutionnaire : si ce vaisseau d'exception leur a valu quelques prix aux Jeux Insulaires, il n'est rentabilisé que depuis spet ans qu'il assure la liaison maritime vers Écume 6 à travers le Golfe Cinglant et les redoutables Baies Jumelles...

Entre l'Arche elle-même, ses dépendances dans le reste du comté de Bastelle et les Sotorine qui travaillent ailleurs à travers Felriane, ils totalisent environs 400 membres, cousins ou simples employés, dirigés d'une main de fer par "Grand-Maman", la redoutée doyenne et archonte Diana (mère de Ranyella).
Parmi eux citons :

  • Theresa, politicienne posée et cadette quadragénaire de Grand-Maman (donc la petite sœur de Vasco et Ranyella), qui laisse son siège au Concile à son fils aîné, Basile, pour assurer le poste d'Exarque depuis la disparition de l'aîné Silvio[8], gérant elle-même les relations "critiques" avec les nobles de Bastelle ou de Farlane, les baleiniers qui fournissent la famille en graisse et ambre gris, les sauniers, les marchands de bois, etc. Son mari Olivero, originaire de Corvado, est l'architecte naval de la famille, maître d’œuvre du Coppavento et papa d'Olivia, ingénieure à Tal Endhil.
  • Chesare, petit-fils d'Arenzio, est le capitaine de la Danzatora, vénérable nef qui assure la liaison entre Corvado, Altamire (capitale kerdane), Bastelle et Aroche. De facto l'amiral de la flotte familiale, il gérait encore récemment la lucrative traite du sel vers l'Empire avec sa femme, Viola Negrine : formée par Vasco, c'est à la fois l'unique questora de la famille et sa commandatora vigile.
  • la vieille Tante Aveline, veuve de Ricardo (fils d'Arenzio), l'advocatessa legale qui fût en son jeune temps une véritable diablesse du contrat et la première députée de la famille. Aujourd'hui déclinante, elle est épaulée par son fils, Thadéo, rapatrié de l'office juridique des Torodine pour l'assister dans son énorme travail.
  • l'intendant Sequino, issu de la branche lycienne (fils aîné de Santina et du défunt Josué) et toujours célibataire à presque 30 ans, le départ de Yanta Celsine pour Tal Endhil [9] lui a valu d'hériter de cette fonction largement phagocytée par Grand-Maman.

En s'appuyant sur leur Arche, les Sotorine ont grimpé l'échelle sociale en à peine trois générations, passant d'un rang franchement mineur à celui d'une "grande famille" possédant désormais 2 sièges au Concile, le parlement kerdan. Mais cette ascension s'est accompagnée de beaucoup de risques et de déboires, leur coûtant au passage des vies, des navires, de l'or et des faveurs, au point qu'on murmure aujourd'hui que la famille s'est étendue bien trop vite pour ne pas vaciller...


Ce qui suit est réservé aux Protagonistes justement "Sotorine", ou à ceux qui les connaissent très bien : dans le doute, demandez au MJ.


La plupart des Sotorine sont au moins conscients que leur famille a parié toute son ascension sur le Nord et conservé à tous prix son indépendance vis à vis des dynasties dominantes, mais que ce faisant elle a étiré ses moyens au maximum... et même contracté une dette considérable auprès des Torodine. Si Ranyella espérait d'ailleurs un rapprochement avec les Melangoline d'Aroche, c'est notamment pour éviter de tomber sous la coupe des Torodine en creusant d'avantage cette dette (elle préfère "diversifier ses créanciers").

Lorsque les belliqueux Maletudine se sont à leur tour installés à Felriane presque 20 ans plus tard, mais eux dans la forteresse de Cassarenne au Sud de la baie, les Sotorine leur ont proposé une alliance qui s'est notamment nouée par plusieurs mariages. Mais à mesure que les nouveaux venus développaient leur activité d'escorte et de "chasse" aux Grésans, gagnant en influence jusqu'à s'allier durablement aux puissants Torodine, ils commencèrent à empiéter sur les zones de pêches et les lignes maritimes des Sotorine, au point que les deux familles sont aujourd'hui en assez mauvais termes, au grand dam des époux échangés par les deux camps...


L'HISTOIRE FAMILIALE, réservée aux membres érudits de la famille.


Les Sotorine n'ont pas toujours été confinée à l'île de Corvado, mais ils ne sont arrivés sur le Continent qu'il y a un siècle, à l'époque où les Royaumes Côtiers commençaient à céder sous la pression combinée du Haut-Royaume et de leurs voisins Ondrènes. Malgré ce déclin, le développement du commerce maritime sur le Golfe de Meren et la découverte des arbres-ancêtres (d'abord dans les "Seigneuries Sylvestres" puis au Pays des Vents) décida la dynastie montante des Torodine à établir la première Arche à Felriane en -64 avant l'Ère Impériale.
Parmi les aventureux capitaines au service de la dynastie vermeil se trouvait une jeune Fiona Sotorine, issue d'une île reculée des Archipels kerdans mais bien décidée à se faire un nom sur ces eaux froides où croisaient alors de multiples pirates (grésans, mais aussi orsani et même bastelais). Après trois années à naviguer la Mer d'Écume avec les frères, sœurs et cousins de son équipage, ce sont les développements de la Guerre des Lunes qui lui fournirent l'occasion de prendre son indépendance, lorsque les Ondrènes embauchèrent des corsaires étrangers d'abord pour étoffer la première flotte de guerre jamais vue sur le Continent mais ensuite, à mesure que l'alliance de Riger et du Haut-Royaume gagnait du terrain, ravitailler le front anguedais par la côte de Lorune.
Lorsque les Ondrènes finirent par capituler, Fiona avait acquis un équipage très aguerri, une alliance solide avec les rudes autochtones et, surtout, un curieux navire baptisé La Chimera, à cause de son gréement kerdan planté sur une coque orsanie. Risquant leur navire hybride dans les Jeux Insulaires, Fiona, son frère aîné Certano, leur cadet Rambaldo et la cousine Amandelle s'y distinguèrent juste assez pour revendiquer en -57 un tout petit comptoir sur le port naissant de Tharguel, où ils avaient déjà pris leurs habitudes durant la récente guerre.

Ils commencèrent à y importer l'huile d'olive qui représentait alors leur principale ressource et à transporter toutes sortes de cargaisons, de plus en plus loin vers le Nord, jusqu'à rallier la grande cité d'Aroche au Pays des Vents. Y trouvant les Melangoline déjà bien établis, nos intrépides Sotorine entreprirent d'explorer la côte et les fleuves des Lisières encore sauvages, et y nouèrent bientôt une alliance avec la tribu des Otlalnan. Ils lui fournirent du métal en échange de peaux, d'améthystes et d'herbes médicinales, et ouvrirent finalement leur second comptoir en -54, Écume 3, sur les berges du fleuve Ombreux.
À cette époque, d'autres familles kerdanes commençaient déjà à remonter le Dramguil (en particulier les Torodine récemment installés à Archerune), arrivant pour la plupart de Felriane via Aroche, où elles s'entraidaient avec plus ou moins d'honnêteté pour construire un véritable port et le quartier aujourd'hui connu comme "les Arcatures". C'est dans cette ambiance de collaboration pionnière que fut construite l'Auberge Calamine, que naquît la coutume des convois d'hivernage... et que Fiona rencontra le jeune érudit Olivero Melangoline : non-contente de l'épouser, elle le persuada même de prendre le nom de Sotorine (!) et en eut deux enfants, Arenzio (-54) et Isaline (-53). À chaque été d'un négoce de plus en plus fructueux, des Sotorine les rejoignaient d'aussi loin que Corvado, l'ingénieur Certano et l'alchimiste Olivero y ouvrant même des ateliers semi-permanents.
Pourtant, à l'automne -48, alors que les querelles tribales se multipliaient sur le fleuve Ombreux, les belliqueux Arkonnelkan attaquèrent Écume 3 alors que La Chimera y mouillait. Plutôt que d'abandonner la cargaison et ses alliés, la Pilote pris la funeste décision de combattre : nombre de leurs mariniers et guides otindhil furent tués puis Fiona, gravement blessée, s'éteignit sur son navire avant que Certano, blessé, n'ait pu rejoindre Aroche.

Ce comptoir fût finalement perdu durant la Première Guerre Nordique, qui éclata en -45 quand Greold le Dévot abattit le cercle de pierres des Otlalnan#Eritorden : durant la décennie que dura le conflit, les Sotorine s'acharnèrent à livrer du métal aux Otlalnan –qui en faisaient évidemment des armes– et prirent donc (imprudemment) parti pour eux contre les seigneurs d'Aroche. Lorsque les colons ondrènes furent finalement victorieux, ils interdirent à nos écumeurs de commercer dans la région des Lisières, et ces derniers furent contraints de céder Écume 3 aux Melangoline.
Désormais en rupture avec sa famille d'origine, le veuf Olivero avait déjà rapatrié ses enfants vers Lorune, où il rentra finalement avec Certano le Balafré et le reste de leur clan arochais...


Sous la direction de Rambaldo, la traite du sel rigérien (et l'indifférence de leurs hôtes lorunois quant aux querelles "nordiques") faisait alors la fortune du comptoir de Tharguel : malgré la concurrence des Torodine de Loralne, les Sotorine avaient armé de nouveaux navires pour rayonner vers Orsigile, Enssyane et même Paremine, où Amandelle s'était alors installée comme cartographe. Une sorte de collège savant s'y développant alors sous le patronage de la duchesse Melgane de Lycène, Olivero rejoignit la "cousine", avec qui il se remaria en -35 et eut une seconde fille, Carrina.
Son fils aîné, lui, démontra bientôt un caractère tout aussi aventureux que celui de sa défunte mère : ayant passé sa jeunesse à écumer les mers de Rigorne à Aroche, Arenzio Sotorine emprunta de grosses sommes aux Torodine de Farlane pour construire la Frontosa, un navire inspiré de La Chimera, mais que l'oncle Certano dota de membrures en arbre-ancêtre, et qui quitta Tharguel en -33 pour se lancer à la découverte de la Région des Lacs.


Pendant ce temps, la famille continua de s'étendre et de produire de nouvelles générations d'écumeurs, en épousant autant de gens de Corvado que d'éléments rebelles issus de famille plus établies, jusqu'à ce que le nom de Sotorine devienne attractif par lui-même :

  • de Sabine Celsine, Rambaldo eût en -55 Carmella (mère de Rodrigue en -38, lui-même grand-père du "cousin Hugo", puis Ordano en -35), en -54 Marla, en -52 Lucinda (mariée chez les Melangoline d'Aroche, où elle fut notamment la grand-mère du regretté Sino) et en -49 Valeria (mère de Garciàn, Salvo† et Francesca†, cette dernière épouse de Guisto "de Corvado" puis mère de Diovire et Bartolome). Si Certano n'a jamais eut d'enfant, la seule descendance de Rambaldo et ses multiples unions totalisent plus de 70 de Sotorine !
  • entre deux voyages, Arenzio trouva le temps d'engrosser une Sotorine de Corvado en visite, Sianna, qui accoucha de Ricardo (-30, époux d'Aveline dont il eut Chesare et Thadéo) bien avant d'épouser son explorateur pour lui faire Diana (-27, mariée à Assante Negrine† et ayant accouché de Silvio en -11, Vasco en -10, Ranyella en -7 et Theresa en -3).
  • la diplomate Isaline épousa en -31 Thomlin de Bastelle, une sorte de chevalier-corsaire au service des Malnides, accouchant aussitôt de Thomred (marié à Simona Maletudine, père de Josué en -10, Alvaro en -4 puis, veuf et remarié sur le tard, de Donatio en 14 !) puis de Marillo (né en -29, perdu en mer à 14 ans) et Antonia (-28, mère de Marcella qui dirige aujourd'hui la verrerie de Bastelle, et du charpentier naval Federique).
  • Carrina épousa Rinaldo Sangrine, enfantant Pedràn (-14) et Santina (-11, mariée en l'an 8 à Josué, son cousin "par alliance", et mère de Sequino, et Solena).

Parti en -20 pour une longue expédition, Arenzio et sa Frontosa furent portés disparus en -19, et sa veuve emménagea chez sa belle-sœur, désormais très installée à Bastelle. Isaline réalisant alors la nécessité de consolider leurs acquis à Felriane, elle proposa bientôt à cousin·es de Tharguel, Paremine et Corvado de réunir leurs fonds (et encore quelques emprunts) pour ériger leur première Arche sur le port de Bastelle, où les Sotorine faisaient déjà fréquemment escale entre les duchés ondrènes, les archipels kerdans et, de temps en temps, la Région des Lacs. La construction commença en -16 et, si divers travaux portuaires se prolongèrent pendant des décennies, la tour-maîtresse et son phare furent achevés en -12.
Isaline en fut la première archonte jusqu'en l'an 2 de l'Ère Impériale, où elle pris sa retraite à Corvado après la mort de Thomlin, tué en défendant Bastelle d'un raid orsani. Carmella de Tharguel fut choisie pour lui succéder, mais celle-ci décéda trois ans plus tard et le poste échut à Ricardo, qui l'exerça jusqu'à la fin années 20 : quoiqu'il délégua progressivement la plupart de ses responsabilités à sa sœur pour se consacrer à son grand projet d'ingénierie navale, Diana Sotorine ne fut officiellement nommée Archonte que lorsque Ricardo tomba malade à l'hiver 32.

Ce qui nous amène à la génération actuelle, disseminée sur quatre duchés...


Tharguel

Située à l'extrême-ouest du Golfe de Meren et ironiquement appelé "le port d'Anguedale", Tharguel est bien une cité portuaire du duché de Lorune mais, il est vrai, largement utilisée comme débarcadère vers le duché voisin qui, lui, n'a pas d'accès à la mer. Pour les Sotorine, c'est surtout leur comptoir historique, le premier qu'ils aient pu s'offrir sur le continent (il y a près de 90 ans) et d'où partit ensuite l'explorateur Arenzio.
Ce n'est d'ailleurs pas une "arche" centralisée mais plutôt un ensemble de quais, entrepôts, boutiques (dont une auberge) et résidences dispersé·es à travers une bonne moitié de la ville mais accueillant pas loin de 200 Sotorine.

S'ils y importent nombrent des marchandises de Bastelle et Paremine, ils en exportent essentiellement de la laine, de l'étain, du grain, des produits laitiers ou carnés et, via Paremine, du sel et du papier de l'Estran. Et quoique Tharguel ait un temps été le comptoir le plus rentable de toute la famille, leurs bénéfices pâtissent de plus en plus de la concurrence des Maletudine, à qui ces fumiers de Torodine ont cédé leur comptoir de Loralne (cité ducale de Lorune). Les Sotorine ont un temps espéré pousser leurs transports jusque vers le duché d'Anguedale mais, par manque de vraies voies navigables vers l'Ouest et quoiqu'ils envisagent même des convois terrestres (!), ils n'y sont pas encore parvenus.
Parmi leurs membres les plus notables :

  • Garciàn, Pilote de la flotille familiale, est un vieux corsaire à la jambe de bois, frustré d'avoir dû délaisser la chasse aux pirates au profit du commerce avec les Lorunois. Il dirige ses affaires avec son épouse Miranda (autrefois une Maletudine...) et leur fille Gayelle, à qui Garcian a remis le commandement de sa nef La Corvadina, malgré l'insistance de la capitaine pour naviguer avec Bahldr, le quartier-maître orsani qu'elle a épousé...
  • Enrique, second fils de Chesare venu faire son apprentissage à Tharguel il y a bientôt 10 ans mais qui semble d'autant moins pressé d'en repartir qu'il a fini par gagner le commandement de son propre navire, L'Eglefino : en plus de servir de courrier rapide vers Paremine et Bastelle, ce joli corsaro lui laisse parfois le loisir de s'aventurer jusqu'à Rigorne pour en ramener du vin, ou raffler un chargement de sel sous le nez des concurrents Maletudine...
  • le vieux Guisto, le père veuf de Diovire, Bartolome et Genella, aujourd'hui diminué par une attaque)...


Paremine

Quoiqu'ils doivent partager le port côtier d'Enssyane avec les Melangoline, les Sotorine se sont peu à peu taillé une part confortable du transport fluvial dans le duché de Lycène. Leur "siège" reste néanmoins la cité ducale de Paremine, où ils possèdent des ateliers textiles et papetiers, mais surtout les laboratoires alchimiques qui assurent depuis quelques années une part grandissante de leurs revenus. Ce qui est heureux car les importations y sont par contre assez maigres, en dehors des huiles et de la verrerie (même le sel ne faisait qu'y transiter vers Aroche, via Bastelle), et largement assurés par les cousins de Tharguel.
À peine 80 en tous, les Sotorine de Paremine sont d'avantage des érudits et des artisans que des marins, et de longue date les "décadents" de la famille, jadis enrichis dans le commerce de textiles et de vin vers l'Empire, donc par voie de terre (le divorce passe encore, mais ça, c'est vraiment la honte) :

  • mère de Sequino et plusieurs fois grand-mère, la (désormais) rondelette Santina supervise le comptoir de Paremine avec Dominire Celsine, l'espèce de gigolo qu'elle a épousé après avoir divorcé de Josué il y a près d'une décennie : un drame sans précédent dans la famille, et qui avait poussé le pauvre alchimiste à "tenter l'aventure" dans la Marche des Lacs (l'aventure dans un atelier d'alchimiste, certes, mais qui a tout de même eu sa peau...).
  • l'oncle Pedràn, frère de Santina, est leur dernier capitaine, qui opère régulièrement avec Gayelle (du comptoir de Tharguel) sur le Golfe de Meren. Son propre fils Alvaro dirige la papeterie.
  • Solena, fille cadette de Santina à la tête des laboratoires familiaux avec son tardif époux alchimiste mais lycien Helgen et leurs jeunes enfants,
  • Fabillo (premier fils de père inconnu de Solena : encore un scandale !) et récemment marié à Lenna Negrine, développent avec elle une nouvelle affaire de tissage, et commencent à fournir de la voilure à plusieurs des navires de Tharguel...
  • Genella est la petite sœur chérie de Bartolome (et Diovire), partie travailler à Paremine après la mort de leur mère, la brouille des enfants avec leur père et le départ des deux frangins pour les Marches du Nord. Aujourd'hui batelière et mariée à Carlo, un rustique pêcheur de Corvado, elle mène les convois familiaux de Paremine à Enssyanne, Mélanque et parfois Léandre, ne s'aventurant en mer que de temps en temps, quand on manque de bras pour la liaison vers Tharguel.



  1. Donc peu après la perte du comptoir d'Écume 3, fondé par la propre mère d'Arenzio mais perdu après la Première Guerre Nordique...
  2. Ranyella, en particulier, parce qu'on lui refusait d'épouser un indigène du clan des Elloran, père de sa fille Islinna.
  3. Une part notable des capitaux ayant été fournis par Vasco.
  4. Sobriquet par lequel certains Kerdans sous-entendent qu'ils seraient des "marins d'eau douce", ce que leurs régulières traversées du Détroit des Griffes suffit largement à démentir.
  5. Une paire d'aventureux imbéciles ayant tenté d'en lancer un trafic d'herbe-nuage.
  6. Grâce aux efforts d'Islinna durant l'Opération Tréfonds.
  7. Ces accords arochais furent eux-aussi négociés par Islinna, durant l'épisode 15) "Les Hautes Sphères".
  8. Dans une attaque de pirates grésans au large d'Orsigile, il y a près de 3 ans.
  9. Entrée chez les Sotorine comme comptable après son veuvage, Yanta y a gravit les échelon au point d'être nommée comme administratrice du nouveau comptoir d'Écume 7.