Catégorie:Otlalnan : Différence entre versions

De Marches du Nord
Aller à : Navigation, rechercher
Ligne 1 : Ligne 1 :
La tribu des '''Otlalnan''' ("les Oies") fut longtemps la plus nombreuse du [[Peuple du Vent]], vivant confortablement dans l'immense vallée du fleuve [[Dramguil]] (aujourd'hui la [[Marche des Lisières]]) où ils élevaient des chevaux et des moutons, pêchaient, chassaient et ''cultivaient même des champs''. <br>
+
'''La tribu des Otlalnan''' ("les Oies") fut longtemps la plus nombreuse du [[Peuple du Vent]], vivant confortablement dans l'immense vallée du fleuve [[Dramguil]] (aujourd'hui la [[Marche des Lisières]]) où ils élevaient des chevaux et des moutons, pêchaient, chassaient et ''cultivaient même des champs''. <br>
Mais parce qu'ils furent les premiers [[Emishen]] à être effectivement '''envahis puis conquis''', d'abord par les [[Ondrènes]] puis par l'[[Empire de Rem]], les Otlalnan semblent avoir aujourd'hui disparu : après avoir abandonné leurs chevaux et leurs territoires à l'envahisseur [[dirsen]] (honte à eux), ils furent massivement asservis, spoliés, souvent déportés et certains clans presque intégralement massacrés, dans '''l'un des chapitres les plus sombres de la [[Conquête du Nord]]'''...
+
Mais parce qu'ils furent les premiers [[Emishen]] à être effectivement envahis puis conquis, d'abord par les [[Ondrènes]] puis par l'[[Empire de Rem]], '''les Otlalnan semblent aujourd'hui avoir disparu''' : après avoir abandonné leurs chevaux et leurs territoires à l'envahisseur [[dirsen]] (honte à eux), ils furent massivement asservis, spoliés, souvent déportés et certains clans presque intégralement massacrés dans '''l'un des chapitres les plus sombres de la [[Conquête du Nord]]'''...
  
  
 
== Jadis ==
 
== Jadis ==
 
'''Il y a encore quatre ou cinq générations, les Otlalnan étaient de loin la tribu la plus nombreuse et la plus prospère du [[Pays des Vents]] :''' plus de 150.000 individus vivaient en harmonie dans le plus vaste territoire au sud de la Région des Lacs. <br>
 
'''Il y a encore quatre ou cinq générations, les Otlalnan étaient de loin la tribu la plus nombreuse et la plus prospère du [[Pays des Vents]] :''' plus de 150.000 individus vivaient en harmonie dans le plus vaste territoire au sud de la Région des Lacs. <br>
Les plaines, les collines et les forêts étaient alors parsemées d'une myriade de petites communautés plus ou moins sédentarisées, reliées entre elles par les groupes les plus nomades (dont le clan des [[Eibradon]] et les [[Lewyllen]] de [[:Catégorie:Aile du Shorael|Aile du Shorael]]) vivant de chasse, de cueillette, de pêche, d'élevage et même d''''agriculture''', le clan des [[Otindhil]] ayant été le premier à y cultiver des champs d'[[Traites_du_Nord#Grains|orge]], de lin et de [[veidhin]].<br>
+
Les plaines, les collines et les forêts étaient alors parsemées d'une myriade de petites communautés plus ou moins sédentarisées, reliées entre elles par les groupes les plus nomades (dont les cavaliers Barantanen, les marins Eritorden et les [[Lewyllen]] de [[:Catégorie:Aile du Shorael|Aile du Shorael]]) vivant de chasse, de cueillette, de pêche, d'élevage et même d''''agriculture''', le clan des Eibradon ayant été le premier à cultiver des champs d'[[Traites_du_Nord#Grains|orge]], de lin et de [[veidhin]].<br>
 
À cette époque, la "région" des Lisières était pour les Emishen '''un véritable pays de cocagne''', où le gibier, les [[Oiseaux-Totems]] et les [[:Catégorie:Flore|plantes médicinales]] abondaient, des troupeaux de [[Chevaux nordiques|chevaux]], de [[Traites_du_Nord#Moutons|moutons]] et même des bisons galopaient librement dans les immenses prairies et les forêts ombreuses.
 
À cette époque, la "région" des Lisières était pour les Emishen '''un véritable pays de cocagne''', où le gibier, les [[Oiseaux-Totems]] et les [[:Catégorie:Flore|plantes médicinales]] abondaient, des troupeaux de [[Chevaux nordiques|chevaux]], de [[Traites_du_Nord#Moutons|moutons]] et même des bisons galopaient librement dans les immenses prairies et les forêts ombreuses.
  
'''Ils comptaient alors 4 [[clans]] :'''
+
Déjà à l'époque, '''les tribus montagnardes ([[So'Sherkan]] et [[Arkonnelkan]]) enviaient les Emishen des plaines''' ([[Otlalnan]], [[Oloden]], [[Liam'Lon]]) mais, si les rivalités et les conflits étaient fréquents, le négoce et la diplomatie des Lewyllen comme l'influence pacifique des Otlalnan apaisaient la plupart des guerres.
* les [[:Catégorie:Barantanen|Barantanen]] (“les Bernaches”), qu'on appelait le "clan du printemps" et qui avait une grande importance symbolique chez les [[Emishen]] : les Barantanen étaient les gardiens du '''grand cercle de [[Sheb'Ben Rhiban]]''', dépositaires de l'histoire d'[[Emib]] et préposés aux célébrations inter-tribales, en particulier la grande fête de l'équinoxe de Printemps, au retour saisonnier de leurs [[Oiseaux-Totems]].
+
* les [[:Catégorie:Otindhil|Otindhil]] (“les Cygnes”) vivaient sur les rives du [[fleuve Ombreux]] : ceux qui n'ont pas été tués ou asservis par l'expansion impériale auraient trouvé refuge dans la [[Péninsule des Épées]], auprès des [[Arkonnelkan]].
+
* les [[:Catégorie:Eritorden|Eritorden]] (“les Pélicans”) était le clan le plus "marin" de la tribu : occupant [[la Conque]] depuis des temps immémoriaux, ils construisaient des navires pour commercer avec les [[Oloden]], les [[Larindeln]], les [[Liam'Lon]] et peut-être même les [[Del'Ranan]].
+
* les [[:Catégorie:Eibradon|Eibradon]] (“les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Eider_%C3%A0_t%C3%AAte_grise Eiders]”) étaient les voisins des Barantanen, vivant apparemment entre les [[Lacs Marbrés]] et l'actuelle abbaye d'[[Hellerune]].
+
  
 +
'''La grande tribu des Oies comptait alors 4 [[clans]]...'''
  
Lorsque les premiers [[Dirsen]] arrivèrent au Pays des Vents ([[:Catégorie:Conquête_du_Nord#Début_de_la_Colonisation|il y a peut-être deux siècles ?
 
]]), ils apportaient des techniques et des produits inconnus (en particulier l'acier, la charrue et la bière) qui les firent accueillir à bras ouverts. Les Otlalnan ne s'inquiétaient pas qu'ils bâtissent des cités de pierre ou défrichent de nouveaux champs : ''le pays étaient tellement vaste qu'il y avait bien de la place pour tout le monde !''
 
  
Mais, d'une certaine manière, les tribus montagnardes enviaient déjà celle des plaines.
+
=== Barantanen ===
 +
Les "'''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernache_du_Canada Bernaches]'''”, qu'on appelait aussi le "clan du printemps", avait une grande importance symbolique chez les [[Emishen]] : en plus d'être les principaux éleveurs de chevaux d'Emib, les Barantanen étaient les '''gardiens du grand cercle de [[Sheb'Ben Rhiban]]''', les dépositaires de l'histoire d'[[Emib]]<ref> Si l'histoire du Peuple du Vent est essentiellement orale, donc souvent floue, des historiens impériaux pensent que les gravures de certains [[Cercles de Pierres]] pourraient en fait être de très anciennes "notations" des traditions et des événements passées. Voir "''Mythologie & Spiritualité du Peuple du Vent''", monographie du frère consignant [[Abradem le Paremin]].</ref> et les préposés aux '''célébrations inter-tribales'''.<br>
 +
En particulier, à l''''équinoxe de printemps''', le retour saisonnier de leurs [[Oiseaux-Totems]] donnaient aux cavaliers nomades barantanen le signal du retour vers la "Montagne du Foyer" et son grand cercle mégalithique, où les Barantanen accueillaient bientôt le '''grand rassemblement annuel des [[tribus]]''' pour plusieurs huitaines de fêtes, d'enseignements, de commémorations... et de négociations politiques.
 +
 
 +
Les bardes-cavaliers du clan des Bernaches cultivaient ainsi '''l'identité emishen''', créant un "ciment social" essentiel à la cohésion de leur peuple. Qu'ils aient été parmi les premiers vaincus par l'envahisseur est alors, au choix, un affreux drame ou un coup de génie des stratèges ondrènes.
 +
 
 +
 
 +
=== Eibradon ===
 +
Le clan des '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Eider_%C3%A0_t%C3%AAte_grise Eiders]''' étaient les voisins des Barantanen, plus ou moins sédentarisés entre les [[Lacs Marbrés]], le [[Lac des Traits]] et l'actuelle abbaye d'[[Hellerune]]. Probablement le '''premier clan emishen à cultiver la terre et à exploiter les forêts''', ils étaient aussi des artisans (forgerons, tisserands, menuisiers...), d'importants éleveurs (moutons, chevaux, [[géants]]...) et mêmes des bâtisseurs : <br>
 +
les basses plaines du [[Dramguil]] sont ainsi parsemées des '''vestiges de leurs villages très ronds''', souvent fortifiés (quoique sommairement), de pressoirs communautaires (peut-être de moulins à vents rudimentaires : les historiens se disputent encore) et même des ponts de bois lasurés qu'ils construisaient sur les cours d'eau.
 +
 
 +
 
 +
=== Eritorden ===
 +
Les "Pélicans” était '''le clan le plus "marin"''' de la tribu : occupant '''[[la Conque]]''' et la côte sud du [[Golfe Cinglant]] depuis des temps immémoriaux, ils construisaient des navires pour remonter le fleuve vers les territoires des Barantanen et des [[So'Sherkan]], mais ils étaient '''amis des [[Kerdans]]''' et commerçaient également par la mer avec les [[Oloden]], les [[Elloran]], les [[Liam'Lon]], les [[Larindeln]] et peut-être même les [[Del'Ranan]].<br>
 +
Les anciens récits font en tous cas état de leur '''rivalité continuelle avec les [[Arkonnelkan]]''' et mêmes les [[Îles de Grès|pirates grésans]], et l'on sait que le Cercle se trouvait à l'emplacement actuel de la citadelle d'[[Aroche]].
 +
 
 +
 
 +
=== Otindhil ===
 +
Il semble que les “Cygnes” aient formé un clan assez mineur, cousins des Eritorden mais vivants sur les rives du [[fleuve Ombreux]], dans un secteur que la tradition décrit comme "la Vallée des Roseaux" (il paraît que c'est là qu'aurait été installé un très ancien comptoir kerdan, "[[Écume 3]]", peut-être bien fondé par les aventureux [[Sotorine]]).<br>
 +
Les Otindhil auraient largement participé aux '''fréquents conflits entre les Arkonnelkan et les Otlalnan''', prenant alternativement le parti de leurs puissants voisins montagnards ou de leurs cousins marins.
 +
 
 +
 
 +
== Arrivée des Dirsen ==
 +
Lorsque les premiers [[Ondrènes]] arrivèrent au [[Pays des Vents]] ([[:Catégorie:Conquête_du_Nord#Début_de_la_Colonisation|il y a peut-être deux siècles]]), '''ils apportèrent des techniques et des produits inconnus qui les firent accueillir à bras ouverts''', en particulier l'acier (constituant toutes sortes d'outils et d'armes d'une qualité très supérieure au bronze emishen), la charrue et la bière, mais aussi de la chaudronnerie en étain ou en fonte, des rouets et des métiers à tisser, de nouveaux instruments de musique, des clous (!), de la verrerie, des étriers... <br>
 +
Les Dirsen commerçant déjà depuis quelques temps avec les [[Lewyllen]] et les [[Halia'Hetan]], les généreux (car prospèrent) Otlalnan s'inquiétèrent encore moins que les autres [[Emishen]] du fait que les étrangers bâtissent des cités de pierre ou défrichent de nouveaux champs : ''les plaines étaient tellement vastes qu'il y avait bien de la place pour tout le monde !''
 +
 
 +
Mais '''les colons ondrènes se montrèrent bientôt de "mauvais voisins"''', méprisant les préceptes du [[Hagad]], chassant "hors-saison", abusant des ressources naturelles
 +
 
 +
et les cadeaux "technologiques" des Dirsen ne firent qu'accentuer le phénomène : d'abord offerts aux Barantanen (que les colons percevaient à tort comme les "chefs" d'Emib) et aux Eibradon, ces nouveautés technologiques
 +
 
  
  
Ligne 26 : Ligne 50 :
  
 
Les Eritorden -déjà rudement affaiblis et quasiment dispersé lors de la "[[:Catégorie:Conquête_du_Nord#Multiplication_des_conflits|Première Guerre Nordique]]" (en 45 ''avant'' l'[[È.I.]])- et les Barantanen ont été à peu près exterminés durant '''[[:Catégorie:Conquête_du_Nord#L'Invasion|l'invasion des Marches]]''' il y a une vingtaine d'années.
 
Les Eritorden -déjà rudement affaiblis et quasiment dispersé lors de la "[[:Catégorie:Conquête_du_Nord#Multiplication_des_conflits|Première Guerre Nordique]]" (en 45 ''avant'' l'[[È.I.]])- et les Barantanen ont été à peu près exterminés durant '''[[:Catégorie:Conquête_du_Nord#L'Invasion|l'invasion des Marches]]''' il y a une vingtaine d'années.
 +
 +
Les Otindhil qui n'ont pas été tués ou asservis par l'expansion impériale auraient trouvé refuge dans la [[Péninsule des Épées]], auprès des [[Arkonnelkan]].
 +
 +
----
 +
 +
<references/>
  
 
[[Catégorie:Tribus]]
 
[[Catégorie:Tribus]]

Version du 17 septembre 2016 à 12:54

La tribu des Otlalnan ("les Oies") fut longtemps la plus nombreuse du Peuple du Vent, vivant confortablement dans l'immense vallée du fleuve Dramguil (aujourd'hui la Marche des Lisières) où ils élevaient des chevaux et des moutons, pêchaient, chassaient et cultivaient même des champs.
Mais parce qu'ils furent les premiers Emishen à être effectivement envahis puis conquis, d'abord par les Ondrènes puis par l'Empire de Rem, les Otlalnan semblent aujourd'hui avoir disparu : après avoir abandonné leurs chevaux et leurs territoires à l'envahisseur dirsen (honte à eux), ils furent massivement asservis, spoliés, souvent déportés et certains clans presque intégralement massacrés dans l'un des chapitres les plus sombres de la Conquête du Nord...


Jadis

Il y a encore quatre ou cinq générations, les Otlalnan étaient de loin la tribu la plus nombreuse et la plus prospère du Pays des Vents : plus de 150.000 individus vivaient en harmonie dans le plus vaste territoire au sud de la Région des Lacs.
Les plaines, les collines et les forêts étaient alors parsemées d'une myriade de petites communautés plus ou moins sédentarisées, reliées entre elles par les groupes les plus nomades (dont les cavaliers Barantanen, les marins Eritorden et les Lewyllen de Aile du Shorael) vivant de chasse, de cueillette, de pêche, d'élevage et même d'agriculture, le clan des Eibradon ayant été le premier à cultiver des champs d'orge, de lin et de veidhin.
À cette époque, la "région" des Lisières était pour les Emishen un véritable pays de cocagne, où le gibier, les Oiseaux-Totems et les plantes médicinales abondaient, des troupeaux de chevaux, de moutons et même des bisons galopaient librement dans les immenses prairies et les forêts ombreuses.

Déjà à l'époque, les tribus montagnardes (So'Sherkan et Arkonnelkan) enviaient les Emishen des plaines (Otlalnan, Oloden, Liam'Lon) mais, si les rivalités et les conflits étaient fréquents, le négoce et la diplomatie des Lewyllen comme l'influence pacifique des Otlalnan apaisaient la plupart des guerres.

La grande tribu des Oies comptait alors 4 clans...


Barantanen

Les "Bernaches”, qu'on appelait aussi le "clan du printemps", avait une grande importance symbolique chez les Emishen : en plus d'être les principaux éleveurs de chevaux d'Emib, les Barantanen étaient les gardiens du grand cercle de Sheb'Ben Rhiban, les dépositaires de l'histoire d'Emib[1] et les préposés aux célébrations inter-tribales.
En particulier, à l'équinoxe de printemps, le retour saisonnier de leurs Oiseaux-Totems donnaient aux cavaliers nomades barantanen le signal du retour vers la "Montagne du Foyer" et son grand cercle mégalithique, où les Barantanen accueillaient bientôt le grand rassemblement annuel des tribus pour plusieurs huitaines de fêtes, d'enseignements, de commémorations... et de négociations politiques.

Les bardes-cavaliers du clan des Bernaches cultivaient ainsi l'identité emishen, créant un "ciment social" essentiel à la cohésion de leur peuple. Qu'ils aient été parmi les premiers vaincus par l'envahisseur est alors, au choix, un affreux drame ou un coup de génie des stratèges ondrènes.


Eibradon

Le clan des Eiders étaient les voisins des Barantanen, plus ou moins sédentarisés entre les Lacs Marbrés, le Lac des Traits et l'actuelle abbaye d'Hellerune. Probablement le premier clan emishen à cultiver la terre et à exploiter les forêts, ils étaient aussi des artisans (forgerons, tisserands, menuisiers...), d'importants éleveurs (moutons, chevaux, géants...) et mêmes des bâtisseurs :
les basses plaines du Dramguil sont ainsi parsemées des vestiges de leurs villages très ronds, souvent fortifiés (quoique sommairement), de pressoirs communautaires (peut-être de moulins à vents rudimentaires : les historiens se disputent encore) et même des ponts de bois lasurés qu'ils construisaient sur les cours d'eau.


Eritorden

Les "Pélicans” était le clan le plus "marin" de la tribu : occupant la Conque et la côte sud du Golfe Cinglant depuis des temps immémoriaux, ils construisaient des navires pour remonter le fleuve vers les territoires des Barantanen et des So'Sherkan, mais ils étaient amis des Kerdans et commerçaient également par la mer avec les Oloden, les Elloran, les Liam'Lon, les Larindeln et peut-être même les Del'Ranan.
Les anciens récits font en tous cas état de leur rivalité continuelle avec les Arkonnelkan et mêmes les pirates grésans, et l'on sait que le Cercle se trouvait à l'emplacement actuel de la citadelle d'Aroche.


Otindhil

Il semble que les “Cygnes” aient formé un clan assez mineur, cousins des Eritorden mais vivants sur les rives du fleuve Ombreux, dans un secteur que la tradition décrit comme "la Vallée des Roseaux" (il paraît que c'est là qu'aurait été installé un très ancien comptoir kerdan, "Écume 3", peut-être bien fondé par les aventureux Sotorine).
Les Otindhil auraient largement participé aux fréquents conflits entre les Arkonnelkan et les Otlalnan, prenant alternativement le parti de leurs puissants voisins montagnards ou de leurs cousins marins.


Arrivée des Dirsen

Lorsque les premiers Ondrènes arrivèrent au Pays des Vents (il y a peut-être deux siècles), ils apportèrent des techniques et des produits inconnus qui les firent accueillir à bras ouverts, en particulier l'acier (constituant toutes sortes d'outils et d'armes d'une qualité très supérieure au bronze emishen), la charrue et la bière, mais aussi de la chaudronnerie en étain ou en fonte, des rouets et des métiers à tisser, de nouveaux instruments de musique, des clous (!), de la verrerie, des étriers...
Les Dirsen commerçant déjà depuis quelques temps avec les Lewyllen et les Halia'Hetan, les généreux (car prospèrent) Otlalnan s'inquiétèrent encore moins que les autres Emishen du fait que les étrangers bâtissent des cités de pierre ou défrichent de nouveaux champs : les plaines étaient tellement vastes qu'il y avait bien de la place pour tout le monde !

Mais les colons ondrènes se montrèrent bientôt de "mauvais voisins", méprisant les préceptes du Hagad, chassant "hors-saison", abusant des ressources naturelles

et les cadeaux "technologiques" des Dirsen ne firent qu'accentuer le phénomène : d'abord offerts aux Barantanen (que les colons percevaient à tort comme les "chefs" d'Emib) et aux Eibradon, ces nouveautés technologiques 


Aujourd'hui

Il aura fallu des décennies de lutte et d'intrigues pour que les Ondrènes puis l'Empire de Rem écrasent effectivement la tribu, mais elle semble désormais avoir quasiment disparu, ne serait-ce que parce que ses survivants ont peu à peu perdu l'habitude de porter leurs insignes de clan...
Ceux qui n'ont pas su s'intégrer à la société impériale comme main d’œuvre bon marché et se convertir au Culte des Pères forment le gros de la population emishen en esclavage (il doit bien y avoir 50.000 Otlalnan dans les duchés nordiques de l'Empire de Rem, travaillant dans les mines, sur les docks du Golfe de Meren ou comme ouvriers agricoles).

Les Eritorden -déjà rudement affaiblis et quasiment dispersé lors de la "Première Guerre Nordique" (en 45 avant l'È.I.)- et les Barantanen ont été à peu près exterminés durant l'invasion des Marches il y a une vingtaine d'années.

Les Otindhil qui n'ont pas été tués ou asservis par l'expansion impériale auraient trouvé refuge dans la Péninsule des Épées, auprès des Arkonnelkan.


  1. Si l'histoire du Peuple du Vent est essentiellement orale, donc souvent floue, des historiens impériaux pensent que les gravures de certains Cercles de Pierres pourraient en fait être de très anciennes "notations" des traditions et des événements passées. Voir "Mythologie & Spiritualité du Peuple du Vent", monographie du frère consignant Abradem le Paremin.

Pages dans la catégorie « Otlalnan »

Cette catégorie contient la page suivante.