Catégorie:Marche des Lacs

De Marches du Nord
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EN TRAVAUX, à nouveau

La plus septentrionale des cinq Marches du Nord est aussi la plus pauvre, la plus sauvage, la plus froide et la plus troublée : les plaines n'y sont que marécages ou infinies forêts de pins enclavées par de hautes chaînes de montagnes (les Hasparren, le Tranchoir, les Monts d'Azur...), et seulement une poignée de bourgs dispersés y subsistent par la chasse, l'extraction de minerais, la pêche, un peu d'élevage et quelques terres arables arrachées aux sous-bois.

Lentement colonisée par les Ondrènes depuis peut-être un siècle-et-demi à partir de la cité de Darverane et de l'abbaye de Brasure, encore fort peu peuplée [1], la Région des Lacs –dont la Marche éponyme ne représente qu'une fraction– reste encore aujourd'hui un refuge pour les tribus "barbares" du Peuple du Vent chassés du Sud par la colonisation (Si'Olonil, Rimdehl, Tallalnen...), mais aussi les marginaux et renégats de l'Empire de Rem, dont un nombre préoccupant de loups, de brigands et d'indigènes rebelles. C'est particulièrement vrai de l'Ouest du territoire, qui ne comptait encore récemment qu'une petite cité minière fortifiée, la fière Solerane [2], le petit comptoir kerdan d'Écume 6 et deux maigres villages (Celanire et Tal Endhil), seulement reliés au "canton" (un peu plus civilisé) de Darverane par une longue route bourbeuse, sinuant sur près de 200km (soit près d'une huitaine de voyage) à travers l'épaisse forêt des Tertres qui couvre le flanc Nord des Montagnes du Tranchoir et presque toute la vallée des Cerfs.

Cette région frontalière, sauvage et enneigée presque la moitié de l'année, longtemps sous l'emprise du redouté prévôt Rhilder le Boiteux et de ses Écorcheurs, est néanmoins le berceau de nos chroniques, où les aventureux "Talendans" ont d'abord fait leur trou puis, après bien des aventures, pris le contrôle de toute la Marche...

Carte

La Marche des Lacs, ré-unifiée en l'an 38 sous l'autorité du Prévôt Durgaut.
D'Ouest en Est, les localités trop petites pour être nommées en toutes lettres : VdO et Gd–le Val d'Orge et le hameau fortifié de Greldorn près de Celanire ; Mple Marchepied en bas de Solerane ; AdP–l'Auberge du Pont à la pointe Sud du Lac d'Acier ; Sd–Saldrone, Hd–Hormedone, Rw–Rhorwæld, Rd–Rerdone et Fv–Farevone (tous les 4 décrits dans le paragraphe sur Holterune) ; Pv et VdPrival et Vandoise ; Tn–Ternil, Mv–Malverne et Wd–Weydon, décrits avec Cordane.


Vallée de Cainil

→ Article détaillé : Vallée de Cainil

Les environs du Lac d'Emen au printemps.
Le bassin du "fleuve Grondant" est un large couloir entre le Mont Gris (à l'Ouest) et les Monts Torallen (à l'Est), incliné depuis les contreforts du Tranchoir (au Sud-Ouest) jusqu'à la Baie des Oubliés (au Nord) et comprenant d'importants sites historiques comme le lac des Traits, les Brèches de Cainil et le lac d'Emen, berceau supposé du peuple emishen marqué par le Cercle des Hautes-Pierres.

Haut-lien de l'élevage des chevaux nordiques, refuge des rares survivants de la tribu des Rimdehl qui occupaient jadis une grande part de la vallée et aujourd'hui défendue par les indomptables Oloden (jamais soumis à l'Empire), la vallée de Cainil a connu de multiples combats et tragédies depuis près de deux siècles : les "Guerres Nordiques" (coloniales) ont succédé aux conflits inter-tribaux, et les Ondrènes ont asservis nombre des indigènes qu'ils n'ont pas massacré à mesure que s'étendait l'influence de Darverane (voir plus bas) s'étendait sur la région des Lacs.
Après tant de sang versé, l'armistice conclu à l'automne 38 entre le Prévôt Durgaut et le chef oloden Kainen Tahrel est le premier espoir de paix depuis des générations.


Darverane

→ Article détaillé : Darverane

Darverane01.jpg
Fondée vers -130 avant l'Ère Impériale par un héros lorunois de l'Âge Sombre, Maromrod le Veneur, Darverane domine l'une des plus hautes crêtes des Brèches de Cainil et l'endroit où la Grande Chaussée fût jadis brisée par le Cataclysme (Dhar-Verann signifiant la "Fin de la Route" en vieux patois ondrène).

De loin la plus grande ville de la Marche, le siège de sa prévôté et son premier port fluvial, Darverane est une cité grisâtre mais bourgeoise, enrichie dans les artisanats du cuir, du bois, les minoteries et le commerce des esclaves.

Pourtant connue comme un havre de paix sous la dynastie des Veneurs, qui dirigea l'essentiel de la vallée de Cainil jusqu'à la Seconde Guerre Nordique, la ville se fît conquérante durant le règne suivant des "Grafs de Rhordamn" (à partir de -10 avant l'È.I.) et étendit son influence jusqu'à Solerane. Mais la conquête du Nord par l'Empire et ses remuants vassaux ondrènes n'était pas encore terminée quand le dernier des Grafs fût décapité par un redoutable chef-mercenaire, Rhilder le Boiteux, dont les succès militaires forcèrent le Duc-gouverneur Lamdo d'Orsane à nommer prévôt quand le territoire devînt, tardivement, une marche impériale en l'an 26.
La brutale emprise de Rhilder sur la région des Lacs se perpétua jusqu'à l'été de l'an 38, lorsqu'il fût assassiné durant une terrible nuit d'émeute et qu'on nomma à sa place Liméric Durgaut, lui-même un ambitieux militaire dalane qui n'était alors que "bailli de Tal Endhil".


Abbaye de Brasure.jpg

Brasure

→ Article détaillé : Brasure
Petite ville minière au pied d'une grande abbaye, Brasure s'est développée au flanc des monts Torallen mais, longtemps, dans l'ombre de Darverane. Grâce à ses mines d'or et de cuivre, la ville héberge pourtant les meilleurs orfèvres et étameurs de la région.
Si Darverane est marquée par la culture et la politique des Ondrènes, Brasure est sans doute la seule ville vraiment impériale de toute la Marche, et pas seulement parce qu'elle était le siège de la sénéchaussée régionale : les auberges y sont plus cossues, sa population largement dévouée au Culte des Pères mêle paisiblement Mongrels, Lyciens, Anguedais et Dalanes, l'abbaye héberge une bibliothèque (dont une cartothèque qui doit beaucoup aux Kerdans), son architecture est plutôt rigérienne et les hauts murs qui l'ont jusqu'ici protégée de la plupart des conflits feraient presque oublier la guerre qui ensanglante la région.


Route de l'Ouest

Longtemps une simple piste reliant la vallée de Cainil et le bourg de Holterune aux lointaines mines de Brendorne puis de Solerane à travers la vaste forêt des Tertres, la pompeusement nommée "Route de l'Ouest" n'a été vaguement aménagée qu'après la Première Guerre Nordique, quand les indigènes "Oloden" interdirent aux Veneurs de Darverane l'aval du fleuve Grondant et donc l'accès à la mer.
Forcés de poursuivre ailleurs leur expansion, les Veneurs reconsidérèrent leurs colonies oubliées du Nord-Ouest : à partir de -34 (avant l'Ère Impériale), ils placèrent quelques bornes de pierre taillée le long de l'unique route vers la vallée des Cerfs, y comblèrent les pires crevasses et construisirent d'abord le fort de Dunwæld au versant Sud du Mont Gris, à mi-chemin du trajet. Puis ils bâtirent un pont gardé par une auberge-relais fortifiée sur le fleuve Louvoyant, le tout permettant aux convois de rejoindre bien Celanire, Brendorne et même Solerane avec un peu de régularité et de sécurité.

La route gagna encore en importance au début de l'Ère Impériale, sous le règne des "Grafs de Rhordamn", quand les mines des Brèches de Cainil vinrent à s'épuiser puis que Darverane vît affluer les réfugiés de la Révolte des Ondrènes. Ses forges agrandies pour l'effort de guerre eurent de plus en plus besoin des minerais de l'Ouest, et ce négoce croissant profita si bien au village de Brendorne que le Culte des Pères y lança en la construction d'une nouvelle abbaye en l'an 16 (une fois la révolte matée et l'Empire finalement investi dans ses futures "Marches du Nord"). Mais le bourg fût bientôt rasé et ses habitants massacrés par les terribles Kormes (en l'an 19), la mine de Whardron fût plusieurs fois perdue et, peu à peu, les caravanes s'espacèrent, l'entretien de la route se relâcha, l'autorité des Grafs sembla s'éloigner à nouveau et l'Ouest du secteur se réhabitua très vite à une relative indépendance.
Ce n'est finalement qu'en l'an 37 que, pour lutter contre l'invasion de la vallée des Cerfs par les So'Sherkan, que le prévôt (modérément) impérial Rhilder redressa le fort de Dunwæld et entreprit de nettoyer la route depuis l'Est pour mieux y faire avancer ses armées...


Vallée des Cerfs

→ Article détaillé : Vallée des Cerfs


Vallée des Lacs en Paliers

→ Article détaillé : Vallée des Lacs en Paliers



Une fois que ces colonies sauvages ont été constituées en marche impériale quelques années après celles des Gemmes et des Lisières (en l'an 26 de l'È. I.), le secteur a été dirigé pendant 12 ans par le très redouté prévôt Rhilder le Boiteux

Longtemps retranché dans sa citadelle de Darverane, tout au bout de la Grande Chaussée, le prévôt n'y a donc d'autorité que sur quelques bourgs dispersés sur un territoire trop vaste et sauvage pour être vraiment contrôlé, même par ses féroces Écorcheurs. En plus des villages agricoles qui entourent Darverane, son domaine compte ainsi la ville de Brasure et son abbaye séculaire, la cité minière de Solerane, le canton de Celanire, une demi-douzaine de mines et une poignée de relais fortifiés le long des routes alternativement bourbeuses ou rocailleuses qui relient ces colonies malgré la constante menace des rebelles Oloden ou des terribles Kormes. Pour ne rien arranger, les intempéries et les neiges hivernales isolent chaque année, plusieurs mois durant, toute la contrée à l'Ouest de la vallée de Cainil.
Jadis, la Marche incluait également la ville de Brendorne, rasée par les rebelles il y a bientôt 19 ans, et surtout la vallée des Lacs en Paliers : ayant récemment connu un essor inattendu après la victoire de Tal Endhil contre ses assiégeants kormes, la vallée a bien vite été arrachée à la prévôté pour être donnée en bailliage à l'aventureux capitaine Liméric Durgaut.

La vaste contrée que les Emishen appellent "Région des Lacs" (sans se soucier des frontières administratives impériales) inclue de fait la Marche éponyme, tout en s'étendant en fait bien plus loin au Nord (soit jusqu'au Lac des Hêtres Pourpres, en plein territoire du clan Liam'Lon, jamais soumis à l'Empire).


  1. Lorsqu'ils ont pris le contrôle de la Marche à l'automne 38, les Talendans ont compté moins de 20.000 colons sur un territoire grand comme un tiers de la France.
  2. Pourtant mise à sac par les rebelles So'Sherkan durant l'hiver 37.

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