Catégorie:Conquête du Nord

De Marches du Nord
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Si les Marches du Nord existent aujourd'hui depuis plus de 20 ans comme un territoire de l'Empire de Rem, conquis sur le Pays des Vents, ni les combats ni l'expansion impériale ne sont réellement terminés...

La découverte

C'est au cœur de L'Âge Sombre que remontent les premières installations ondrènes au Pays des Vents : à l'époque où ils n'étaient eux-mêmes qu'une tribu barbare, les Anguedais commerçaient déjà avec les Lewyllen, échangeant chevaux et fourrures contre les produits des forges et de l'artisanat "dirsen". Lorsque les Ondrènes formèrent un véritable royaume (environs deux siècles avant l'Êre Impériale), d'aventureux marchands anguedais commencèrent à accompagner les Corneilles au-delà des Monts Voilés et élargirent leur commerce aux clans Okhina'en, Halia'Hetan et Edell'Okhil.

Bientôt rejoints par des Lorunois, ces audacieux négociants et rudes coureurs des bois entendirent bientôt parler de la plus grande place marchande du Pays des Vents, une certaine crique sur les côtes du Golfe Cinglant où les bateliers kerdans (qui à l'époque commençaient seulement à nouer des contacts avec les Ondrènes en s'installant à Orsigile) visitaient les Otlalnan : descendant le Dramguil, les Ondrènes y furent chaleureusement accueillis et, sous l’œil bienveillant des indigènes, y fondèrent la colonie qui deviendrait Aroche...

Les 5 "Marches" du Nord découpées sur le "Pays des Vents" : Aroche, Bragone, les Gemmes, les Lacs et les Lisières

Début de la Colonisation

Les Arkonnelkan et les So'Sherkan entrèrent bientôt en guerre, chacun d'eux par ailleurs en bisbille avec les Otlalnan. Le commerce des Ondrènes, en particulier leur acier, permis alors aux So'Sherkan un essor technique et militaire qui mena ensuite la tribu à sa première tentative de fédérer les Emishen (il y a environ un siècle et demi, dans les années -120/-90). C'est probablement à cette époque que fut érigée Dun Khereine, une citadelle ondrène isolée au bord du grand fleuve.

Malgré le climat et autres dangers de la contrée, les Ondrènes étendirent peu à peu leur commerce d'abord le long du grand fleuve Dramguil, fondant au passage Corelghil, Archerune et Valmire, puis vers le Nord jusqu'au point où la Grande Chaussée s'effondre dans le fleuve Cainil. Là, ils établirent un comptoir fluvial si populaire auprès des Si'Olonil et des Rimdehl qu'il devint bientôt un village, puis un véritable bourg : Darverane (où les annales du Culte des Pères attestent de la fondation d'une première chapelle 80 ans avant l'È.I.).

Pendant que les ambitions fédératrices des So'Sherkan s'enlisaient dans les guerres intestines, le commerce et les colonies des Ondrènes grandissaient avec les années et les colons finirent par réaliser que les montagnes étaient truffées de minerais variés, dont les autochtones n'exploitaient guère les plus précieux (or, argent, rubis...), faute non seulement de moyens techniques mais surtout d'intérêt financier.
Et lorsque le Royaume des Ondrènes vacilla et se soumit à celui des Aramides en -58, un flot croissant de réfugiés mais aussi de revanchards se déversa par la Passe des Corneilles, tous avides des richesses du Nord...

Dans les décennies qui suivirent, les cités "coloniales" connurent donc un développement considérable qui profita d'abord aux Orsani (déjà la dynastie dominante des Ondrènes) et aux Lyciens grâce aux liaisons maritimes établies par les Kerdans, puis aux Lorunois et dans une moindre mesure aux Anguedais qui, suite à leur alliance malheureuse avec les So'Sherkan, se virent largement spoliés des ressources qu'ils avaient pourtant été les premiers à découvrir.

Multiplication des conflits

L'implication des colons dans les affrontements tribaux et l'agriculture vont bientôt envenimer la coexistence jusqu'alors globalement pacifique des colons et des indigènes : les champs et les fermes fleurissent un peu partout à partir des premières colonies, mordant sur les forêts et (ostensiblement) les territoires tribaux.

C'est Greold le Dévot, seigneur d'Aroche, qui va donner le coup d'envoi des hostilités en -45, en abattant le Cercle de Pierres du clan Eritorden (tribu des Otlalnan) pour dégager la place nécessaire à sa nouvelle citadelle, déclenchant la "Première Guerre Nordique". Elle va durer 9 ans, faite de batailles sporadiques, de manigances diplomatiques avec les So'Sherkan contre les Otlalnan et de quelques incursions des Arkonnelkan contre les colons des "grandes plaines" (qu'on appelle pas encore la Marche des Lisières), et se terminera finalement par un armistice.

En -28, c'est aux frontières de Darverane que se déclenche la Deuxième Guerre Nordique, apparemment autour d'une histoire de bétail volé qui, par le jeu des alliances et l'irrespect des colons pour le Hagad, déclenchent un conflit un déjà plus intense entre d'une part les Rimdehl et leurs alliés Oloden, d'autre part les colons Ondrènes soutenus par les Okhina'en : après 2 ans de combats quasi-mensuels, les Oloden se retirent de l'affrontement en interdisant désormais toute implantation dirsen sur leur territoire.
Les tensions s'apaisent pendant trois décennies, les colons se font de plus en plus nombreux mais achètent pacifiquement les terres qu'ils veulent cultiver, les Emishen s'habituant à leurs grandes huttes de pierres.

En l'an 6 de l'È.I., une armée "impériale" majoritairement composée de chevaliers et aventuriers ondrènes, commandée par le jeune seigneur Herritrad d'Elorsame, a néanmoins la mauvaise idée de traverser le Fleuve des Lacs en Paliers à la recherche des gisements d'or qu'on dit foisonner dans le Grand Nord.

Tout semble donc aller pour le mieux... jusqu'à la Révolte des Ondrènes : contestant l'autorité du nouvel Empereur de Rem, les Lorunois et Orsani vont tenir tête à l'armée impériale pendant presque deux ans grâce aux ressources matérielles et humaines que les Ondrènes tirent de leurs colonies nordiques.

Une fois les Ondrènes rentrés dans le rang, l'Empire va alors s'intéresser au Pays des Vents et, avec l'aide d'un prélat particulièrement diplomate nommé Aristame de Gorme, conclure un pacte qui scellera l'alliance des Ondrènes et des Remans : le bouillant duc d'Orsane, fils du défunt meneur de la révolte, est officiellement mandaté pour conquérir et gouverner le Nord au nom de l'Empereur...

L'Invasion

Lamdo d'Orsane n'est pas homme à faire les choses à moitié et, dès les Moissons de l'an 15, commence par rassembler des troupes auprès de ses bannerets et voisins Lorunois et Lyciens : c'est bientôt une armée de presque 4.000 hommes qui franchit la Passe des Corneilles, établissant au passage son quartier-général dans les ruines de Bragone, et descend sur les pentes septentrionales des Monts Voilés pour bâtir des forteresses et tailler les routes nécessaires à son infanterie lourde. Alliés aux kerdans Melangoline, les Orsanis préparent également l'envoie de troupes par la mer, d'Orsigile vers Aroche : normalement, bientôt pris en tenaille par une armée civilisée et doté d'un équipement "moderne", les sauvages ne devraient pas faire long feu... sauf qu'il y eut l'Hiver.

L'armée ducale n'avait pas fini de prendre position dans les cités que les premières neiges la paralysèrent pour 5 mois d'un hiver plus dur qu'aucun de ceux que les Ondrènes avaient jamais connu, laissant le temps aux Emishen "méridionaux" non seulement de prendre conscience de la menace, mais de s'organiser : dès le mois des Frimas, des guerriers So'Sherkan viennent lancer des défis au portes des cités de la jeune Marche des Gemmes, menaçant les Impériaux d'éradication s'ils s'avancent d'avantage sur leurs territoires.

Premières Grandes Batailles

Les premiers affrontements commencent donc durant les Bourgeons de l'an 16, culminant en une première grande bataille au lac Linen durant la Huitaine Passante des Semailles : se portant au secours de l'abbaye d'Elenore, assiégée depuis 3 semaines par les Edell'Okhil, l'armée impériale forte de 1400 hommes, menée par les chevaliers Romald de Brusin et Salvor de Lycène, remonta bravement le fleuve Dramguil en repoussant chaque jour un raid de la cavalerie indigène...
Après presque 12 jours de marche et de combat, la colonne se trouva finalement prise au piège sur les berges du lac, à moins de 10 lieues du fortin de Coreghil, coupée de tout renfort et attaquée sur trois côtés par les Okhina'en, les Edell'Okhil et les Halia'Hetan : les Emishen massacrèrent sur place plus de la moitié des soldats et laissèrent fuir les autres pour mieux les harceler sur le chemin du retour. Seulement 250 hommes atteignirent Melenire : parmi eux étaient les deux chevaliers, Salvor éborgné porté par Romald, et un mercenaire nommé "Rhilder" qui deviendrait célèbre par la suite.

À partir du mois des Labours, près de 3.000 hommes supplémentaires débarquent à Aroche et se répandent dans les Lisières sous le commandement du chevalier lycien Berinor "d'Issyane". Celui-ci va d'abord conclure une alliance avec les Otlalnan contre les Arkonnelkan et parvenir ainsi à sécuriser méthodiquement les routes et villages jusqu'à Valmire, Salviane, Gorgerune et même Runelige, installant chaque fois des fortins et nettoyant les chemins pour faciliter la circulation de son infanterie. Il parvient finalement à opérer la jonction avec la première armée au printemps 17, à Archerune.
Mais la région des Gemmes est toujours le théâtre de sanglants combats et, malgré l'arrivée constante d'aventureux guerriers attirés par les richesses trouvés dans ces montagnes et exhortés par les prêches vibrants du prélat Aristame de Gorme, le Duc-Gouverneur devra engager des mercenaires anguedais, dalanes et hornois pour enfin voir s'inverser le rapport de force.

Aux "Moissons" de l'an 17, comptant maintenant maintenant près de 12.000 hommes équipés à grands frais et montés sur des chevaux otlalnan, les troupes composites de Romald de Brusin, Harobam de Marale, les Hotars de "l'Inflexible Jhardogrohn" et les mercenaires d'Arund-le-Taureau repartent à la conquête des sources du Dramguil. Ils vont désormais fortifier chaque village, attaquer systématiquement les campement Emishen pour détruire leurs bases-arrières et les forcer à la défensive, verrouiller les cols pour freiner la circulation des cavaliers indigènes et poursuivre l'ennemi jusque dans ses montagnes.

Au mois des Chasses, à la bataille du gué de Ley Temen, le chef Okhina'en Lorkaen G'waylon et nombre de ses guerrier sont tués : les Impériaux viennent de reprendre l'avantage . Les prisonniers de guerre sont employés comme esclaves (et comme otages) dans les mines de la région, rentabilisant enfin l'effort impérial.
Il leur faudra néanmoins encore 3 ans pour forcer successivement les Edell'Okhil et les Tallalnen hors des hauts-plateaux du Dramguil, puis soumettre les Halia'Hetan : de la tribu des So'Sherkan, ce clan sera le seul à capituler pour sauver ses membres de l'esclavage et son Cercle de Pierres de la destruction.

Rébellion

C'est en l'an 19 de l'Ère Impériale que les colons vont découvrir une nouvelle forme de résistance indigène : les Kormes. Pendant une petite année, des attaques sporadiques tout autour des Montagnes du Tranchoir, principalement dirigées contre des caravaniers imprudents ou des patrouilles isolées, répandent la légendes de ces guerriers apparemment immortels, jaillissant de la nuit pour massacrer les "dirsen" avec une sauvagerie encore jamais vue. Le phénomène est si soudain, et si éloigné du comportement habituel des Emishen, qu'il faudra plusieurs mois pour que l'état-major de Bragone commence à prendre la menace au sérieux...
Mais le doute n'est plus permis après le début de l'hiver, lorsque le bourg de Brendorne est soudain rayé de la carte (toute neuve) de la Région des Lacs. En l'absence du moindre survivant (!), il faudra presque une huitaine pour qu'une patrouille intriguée s'aventure au bout de la Vallée des Cerfs et découvre le village incendié et rasé jusqu'à ses fondations, les quelques 2.000 habitants exterminés jusqu'au dernier et empalés sur des pieux dans les champs entourant les ruines fumantes : les Kormes venaient d'entrer dans les annales des Marches.

Dès le printemps de l'an 20, les opérations de "nettoyage" vont se multiplier à travers toutes les Marches.

Les tribus rebelles repoussées ou matées depuis plusieurs mois, l'an 21 s'annonçait paisible jusqu'au printemps où, soudain, quelques d'Elloran excités par un certain Nevel Sholdanan attaquèrent la mine de Tal Endhil, tuant plus d'une 30aine de gardes, mercenaires et mineurs afin de libérer deux douzaines d'esclaves.
Quand les feuillus des vallées perdirent leurs dernières feuilles, un régiment impérial déclencha en représailles le Massacre des Cascades, qui coûta la vie à plusieurs centaines d'Emishen et de soldats Dirsen : on trouva d'innombrables cadavres pendus aux arbres pendant des semaines.
Afin de venger l'honneur de son clan alors que son peuple lui demandait de cesser le combat, son chef d'alors, le guerrier Ahndro'shar, attendit la première neige pour se jeter en sacrifice sur les murailles bien gardées de Solerane avec seulement trois compagnons.

En l'an 21 se déroulent les batailles du Lac des Traits et de Mont-Griffon. En plein été, victoire du Duc-Gouverneur sur les Oloden et les Rimdehl au Lac des Traits (ainsi nommés pour les milliers de flèches et javelots qui hérissèrent les rives pendant des mois).
Au début de l'hiver, une offensive des Arkonnelkan provoque la perte et l'incendie de la citadelle de Mont-Griffon : la tribu du Condor se déversera alors dans les plaines et il faudra plus de deux ans pour sécuriser à nouveau l'est de la Marche des Lisières.

Siège de Mont-Griffon

Au printemps de l'an 23, pour mettre fin aux raids des Arkonnelkan dans la région des Lisières, le fameux général Berinor de Salviane rassembla ses alliés pour tenter une percée pour reconquérir la citadelle perdue deux ans auparavant.
Contre toute attente, les régiments lisirians, lorunois et mercenaires parviendront à investir la place-forte et à la tenir, seuls contre des forces très supérieures en nombre, pendant plus d'un mois : le temps que le Duc-Gouverneur puisse leur dépêcher des renforts.

De cette base bientôt re-fortifiée, les survivants reconquirent finalement la rive gauche du fleuve Ombreux, consolidant pour longtemps la frontière est des Marches.
Parmi ces fameux vétérans désormais tout auréolés de gloire guerrière, on comptait nombre de ceux qui deviendraient les Seigneurs du Nord : Rhilder le Fou, Arund-le-Taureau, Werek de Harden, l'abbé Boniface d'Issarine et ses fameux "Martyrs de Mont-Griffon".
Ce siège, en coûtant énormément de guerriers aux Arkonnelkan, se révéla le point de bascule de la guerre et le début de la "pacification" des Marches...

Pacification

24 : massacre des Rimdehl
25 : bataille des Deux-Collines (Celanire)
26 : Exode des Okhina'en

... (à suivre)

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