Bragone

De Marches du Nord
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L'État-Major de l'Armée du Nord est installée dans la forteresse en chantier de Bragone, qui n'est d'ailleurs une "Marche" à part entière que parce qu'il était impensable que la (future) citadelle dépende d'une autre prévôté qu'elle-même et pour que le Duc puisse avoir sous ses ordres directs les carrières nécessaires à la reconstruction de sa forteresse-capitale.

Car pour l'instant, Bragone est surtout une gigantesque ruine "première" contrôlant la Passe des Corneilles où quelques 2.000 hommes [1] campent dans l'enceinte intérieure et les quelques bastions à peine rebâtis avec l'aide d'architectes Moni, de nombreux esclaves emishen et de dresseurs de Géants : la majorité de la cité est encore une friche de vestiges antiques envahis par la végétation, que les impériaux ne contrôlent qu'à grand-peine.

Autour du Duc, toute une cour d'intrigants, de généraux et de baronnets ambitieux, des compagnies mercenaires plus préoccupées de rançonner le pays que de gagner la guerre et des prélats du Culte des Pères se livrent une guerre d'influence complexe. Les chevaliers venus d'Orsane et de Lorune tentent bien d'y mettre un peu d'ordre mais la forteresse de l'état-major est à l'image des Marches du Nord : prometteuse, mais chaotique.

l'État-Major

L'état-major de Lamdo d'Orsane est composé d'à peu près autant de militaires que de potentats locaux, le mélange des genres étant parfaitement assumé. Environ la moitié des membres de l'état-major sont des "Impériaux" qui sont loyaux à la couronne, au duc puis à leurs intérêts (dans cet ordre). Les autres sont les Seigneurs du Nord qui placent leurs intérêts bien avant ceux du duc ou de l'empire.

A l'image de toute l'Armée du Nord, à l'état major les différentes factions coopèrent à peine entre elles, chacun étant plus intéressé par la progression de ses objectifs personnels, et tous n'attendant qu'une occasion d'humilier ses rivaux.

Cette guerre d'Egos est encore aggravée par l'esprit Ondrène (dont les chefs ont plus de courage physique que de sens stratégique), par les pertes des deux dernières années de guerre et par un manque criant de renseignements fiables : comment organiser une guerre lorsqu'on est à peine capable d'identifier l'adversaire ?

Le conseil de guerre

Les questions stratégiques sont discutées en commité restreint : le conseil de guerre. y sont admis :

● le prévôt Larmond d'Aroche est représenté par le chevalier Radnor de Basale depuis quatre ans. Très apprécié pour la qualité des rensegnements qu'il a transmis pendant des années, son étoile palit a mesure qu'ils se raréfient.

● le comte-prévôt Berinor de Salviane est officiellement représenté par son fils ainé, Berendil de Salviane. Ce dernier n'est en fait présent que rarement (tous les 3-4 mois), et son beau-frère le chevalier holton Mærwon de Morhyan assure la permanence (depuis au moins 6 ans). Sa délégation compte aussi le jeune Lergoran de Garde-Lunes, Cousin d'Herle. Ils fournissent d'abondants renseignement, toujours très (trop?) flatteurs pour leur maître.

● le baron-prévôt Romald de Corelguil manque trop d'officiers pour se permettre une représentation permanente.

● le prévôt Durgaut "des lacs" est pour sa part représenté par un simple officier subalterne : le lieutenant Ahroanfar le Bâtard, aide de camp de l'inflexible commandeur de ses armées. La délégation a été renforcée à l'été 38 E.I. par l'arrivée d'Ulnor d'Holterune. Les Endilan font leur trou à l'état major grâce à la qualité des renseignements et de leurs exposés stratégiques.

● le Général Harobam de Marale, commandant de l'armée régulière, était un participant attentif jusqu'à l'hiver 38 E.I.. Il a cependant fini par se lasser des et se fait représenter par son aide de camp marélien, le "baronnet" Poncien d'Orogne (qui ne dit rien mais prends parfois des notes, lorsque l'information le mérite).

● le Primat Aristame de Gorme est représenté par le Père Nolbert, Pénitent quadragénaire qui assure la transmission des informations fournies par les services de son éminence, et, lorsqu'il en manque (ce qui arrive souvent en ce moment), tente d'expliquer aux généraux les subtilitées de la culture Emishen de la guerre.

● le Duc de Lorune a envoyé depuis l'été 38 E.I. une délégation menée par son vasal le comte Arnulf de Hændrigh pour enfin essayer de coordonner ses efforts dans les marches avec le Duc Gouverneur Lamdo d'Orsane (mieux vaut tard que jamais).

● le Général Mercenaire Arund-le-Taureau n'est pas venu en personne depuis des années, bien que sa forteresse de Dun Kerheine soit proche.

Sigrell de Lorune, Comte-Général et efficace organisateur de la logistique de l'Armée du Nord, n'a pas été remplacé depuis sa disparition.

La citadelle des courants d'air

Le chantier de la citadelle, dirigé par les mystérieux architectes Moni, ne semble pas devoir s'arrêter un jour : l'état major campe littéralement dans la Forteresse, sur-peuplée. Depuis qu'un accident de chantier est intervenu sous la direction d'Hadrien "Muraille", les architectes Moni interdissent strictement toute initiative : la ville toute entière est leur chantier expérimental, et personne ne saurait construire quoi que ce soit sans leur accord, même une simple cabane de planches.

Dans la forteresse, tout espace personnel est un luxe réservé aux plus riches ou aux mieux en cour, et les objets de confort (couvertures, brasseros, etc...) font l'objet d'un trafic effréné.

La qualité du logement est donc un marqueur de l'intérêt que porte le Duc Gouverneur à la personne : le Général Harobam de Marale dispose d'appartements confortables, qu'il occupe pourtant rarement, alors que la suite d'Arnulf de Hændrigh est si mal logée que la moitié dors carrément dans les couloirs.

La délégation Endilane a passé des mois à intriguer pour parvenir à se procurer un peu d'espace et de confort. Heureusement, elle bénéficie depuis l'été 38 de l'hospitalité de Mærwon de Morhyan, qui a découvert dans ses appartements une chambre dont il n'avait pas l'usage.

  1. Ils étaient 6.000 en l'an 37, mais les deux tiers ont depuis été déployés –et souvent perdus.