Baie des Guivres : Différence entre versions

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En réalité un '''long détroit tortueux séparant la [[Montagnes des Épées|Péninsule des Épées]] des [[Îles de Grès]]''' (mais ceux qui l'ont baptisé ne savaient pas que la "baie" aurait une autre issue), la "baie" est une zone presque neutre où, après s'être entretués pendant des générations, Grésans et [[Arkonnelkan]] ne s'aventurent plus très loin de leurs côtes respectives.
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Probablement un '''long détroit tortueux séparant la [[Montagnes des Épées|Péninsule des Épées]] des [[Îles de Grès]]''' (mais ceux qui l'ont baptisée ne savaient pas si la "baie" aurait une autre issue), la baie des Guivres<ref>De son nom orsani : en ''Langue des Pères'', on dit ''vouivres''...</ref> est une zone presque neutre où, après s'être entretués pendant des générations, Grésans et [[Arkonnelkan]] ne s'aventurent plus très loin de leurs côtes respectives.
  
Des récifs la rendent '''difficile d'accès''' par la Mer d'Écume mais les [[Melangoline]] se sont acharnés à y trouver un passage lorsqu'ils n’étaient encore qu'une petite famille kerdane ambitieuse, et finir par construire le '''comptoir d'[[Écume 2]]''' au fond de l'Anse du Quillon pour y faire le négoce des peaux de phoque, de la graisse et de l'ivoire de baleine, voire –parfois– de l'ambre gris. Mais la baie étant loin de toute vraie cité, striée de haut-fonds et de récifs, particulièrement dangereuse à la saison des tempêtes et parcourue d'un courant inexpliqué (qui pousse vers le Nord à marée haute et vers le Sud à marée basse), le comptoir trop peu rentable pour les risques inhérents a finalement été abandonné par la marine marchande.<br>
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De grandss récifs la rendent '''difficile d'accès''' par la [[Mer d'Écume]] mais les [[Melangoline]] se sont acharnés à y trouver un passage lorsqu'ils n’étaient encore qu'une petite famille kerdane ambitieuse, et finir par construire le '''comptoir d'[[Écume 2]]''' au fond de l'Anse du Quillon pour y faire le négoce des peaux de phoque, de la graisse et de l'ivoire de baleine, voire –parfois– de l'ambre gris. Mais la baie étant loin de toute vraie cité, striée de haut-fonds et de récifs, particulièrement dangereuse à la saison des tempêtes et parcourue d'un courant inexpliqué (qui pousse vers le Nord à marée haute et vers le Sud à marée basse), le comptoir trop peu rentable pour les risques inhérents a finalement été abandonné par la marine marchande.<br>
 
À partir de l'an 38, les Guivres sont pourtant devenues le '''repaire des pirates de [[Valeria "Negra"]]''', qui harcelèrent la ligne maritime entre [[Aroche]] et [[Felriane]] jusqu'à devenir la cible d'[[50) "Fortune de Mer"|une considérable opération navale]]...  
 
À partir de l'an 38, les Guivres sont pourtant devenues le '''repaire des pirates de [[Valeria "Negra"]]''', qui harcelèrent la ligne maritime entre [[Aroche]] et [[Felriane]] jusqu'à devenir la cible d'[[50) "Fortune de Mer"|une considérable opération navale]]...  
  
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Traverser cette baie –par exemple pour rejoindre Écume 2– peut prendre '''2 à 3 jours''' de navigation : non seulement parce qu'elle mesure 250km de son embouchure sur la mer jusqu'au détroit Perdido (qui pourrait n'être qu'un long fjord : nul ne le sait), mais aussi parce que la dangerosité des fonds et des courants obligent la plupart des navigateurs à s'y avancer au ralenti...
  
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== la ''Respiracìon'' ==
 
== la ''Respiracìon'' ==

Version du 16 octobre 2022 à 17:27

Probablement un long détroit tortueux séparant la Péninsule des Épées des Îles de Grès (mais ceux qui l'ont baptisée ne savaient pas si la "baie" aurait une autre issue), la baie des Guivres[1] est une zone presque neutre où, après s'être entretués pendant des générations, Grésans et Arkonnelkan ne s'aventurent plus très loin de leurs côtes respectives.

De grandss récifs la rendent difficile d'accès par la Mer d'Écume mais les Melangoline se sont acharnés à y trouver un passage lorsqu'ils n’étaient encore qu'une petite famille kerdane ambitieuse, et finir par construire le comptoir d'Écume 2 au fond de l'Anse du Quillon pour y faire le négoce des peaux de phoque, de la graisse et de l'ivoire de baleine, voire –parfois– de l'ambre gris. Mais la baie étant loin de toute vraie cité, striée de haut-fonds et de récifs, particulièrement dangereuse à la saison des tempêtes et parcourue d'un courant inexpliqué (qui pousse vers le Nord à marée haute et vers le Sud à marée basse), le comptoir trop peu rentable pour les risques inhérents a finalement été abandonné par la marine marchande.
À partir de l'an 38, les Guivres sont pourtant devenues le repaire des pirates de Valeria "Negra", qui harcelèrent la ligne maritime entre Aroche et Felriane jusqu'à devenir la cible d'une considérable opération navale...

Traverser cette baie –par exemple pour rejoindre Écume 2– peut prendre 2 à 3 jours de navigation : non seulement parce qu'elle mesure 250km de son embouchure sur la mer jusqu'au détroit Perdido (qui pourrait n'être qu'un long fjord : nul ne le sait), mais aussi parce que la dangerosité des fonds et des courants obligent la plupart des navigateurs à s'y avancer au ralenti...

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la Respiracìon

Toute la baie est sujette à un fort courant périodique, d'autant plus sensible qu'on navigue plus au Sud, et dont l'origine nébuleuse est (assez vaguement) attribuée à un système de siphons marins au-delà du détroit Perdido, mais que les maris poètes aiment à comparer à la respiration d'un monstre marin.
Ce courant pousse les eaux vers le Nord à la fin de la marée haute (donc entre 10h30 et 12h30 le matin, puis entre 22h30 et 0h30), ce que les Kerdans appellent l'expiration, et aspire les eaux encore plus fort vers le Sud à la fin de la marée basse (entre 5 et 6h, puis entre 17 et 18h) : l'inspiration.


Récifs des Gabians

Le nom lui-même est assez trompeur puisque, la ligne maritime passant de préférence bien au large de ce dangereux secteur et les Melangoline ne communiquant guère sur la topographie de la baie, différents navigateurs emploient "les Gabians"[2] pour ne désigner que les récifs autour des îles Mitraglia, plutôt lensemble du vaste jardin d'écueils qui prolonge le Nord-Est de la péninsule des Épées sur presque 50km de large et plus de 100km de long (continuant hors de la carte vers le Nord-Ouest) ou, parfois, toute l'entrée de la baie jusqu'aux récifs de lAgrippa, incluant les multiples brisants autour de l'île des Macareux et ceux à l'Ouest de l'île aux Chaudrons.

Dans tous les cas, si des navires avec un tirant d'eau de moins de 10m peuvent circuler presque librement entre ces multiples brisants et autres îlets, les grandes nefs ne peuvent accéder à la baie qu'à travers deux chevaux, les canale Ponente (à l'Ouest) et Levante (à l'Est).

1) Îles Mitraglia

Inscrits dans les récifs des Gabians se trouve une poignée d'îlots rocheux gris-acier, rarement orné de maigres sapins, dont le nom kerdan désigne normalement des scories métalliques.

2) récifs de l'Agrippa

Nommés en souvenir de la première nef à s'y être échouée, bien d'autres navires y ont fait naufrage depuis, parfois même sans que les Grésans habitant l'île voisine aient besoin de s'en mêler...

3) Île des Macareux

Sans être notoirement habitée, cette grande île est souvent visitée par des chasseurs Arkonnelkan, cherchant du gibier à poil sur la côte boisée à l'Ouest, ou à plume dans les landes et falaises de l'Est. Là encore, le nom est parfois entendu au pluriel pour inclure les trois îles voisines, quoique seule le Nord de la grande soit en effet une bruyante colonie de macareux-moines.

4) Île aux Chaudrons

Hébergeant plusieurs villages grésans, et certains disent même une espèce de temple dans les collines au centre des terres, les côtes de cette île sont également ponctuée de monticules de pierres grossières, qu'on suppose servir de tour de guet pour les pirates.
Ils pêchent et naviguent aussi fréquemment sur l'anse de l'Apuesta (le "pari", en kerdan), les navires étrangers ont donc intérêt à serrer l'Ouest de la baie, en particulier par temps clair où le risque d'être repéré augmente...

5) récifs du Capodoglio

"Serrer l'Ouest de la baie" n'est pourtant pas sans danger puisque un banc de récif de plus de 13km s'y avance, spécialement dangereux à marrée basse quand sa pointe Est se prolonge à raz des eaux sur 3km de plus.
En Kerdan, Capodoglio signifie "cachalot", ces grands animaux nageant parfois dans la baie (quoique rarement dans ces eaux peu profondes, évidemment).

6) détroit de Fortunato

Particulièrement traître en direction du Sud, surtout à marée basse lors de l'inspiration qui aspire les navires sur les haut-fonds, le détroit a jadis passionné le savant Fortunato Melangoline, qui l'a étudié pendant plusieurs années avant d'être tué par des Grésans en -48.

anse des Calamari

S'ils ont survécu jusque là, les marins sont récompensés par un large bassin, assez calme pour les pirogues et bien assez profond pour les grandes nefs, où la pêche est excellente au printemps, quoiqu'on y trouve de petits calamars en toute saison.

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  1. De son nom orsani : en Langue des Pères, on dit vouivres...
  2. Nom saltarellais des goélands.