Armement Kerdan

De Marches du Nord
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Les kerdans sont un peuple de marins, d’explorateurs, de commerçants et de négociants - pas de guerriers. Les kerdans préfèrent la diplomatie au conflit et tâchent de rester neutres. Cette neutralité leur a permis d’obtenir depuis longtemps un statut "protégé" sur le continent, symbolisé par leur tenue de couleur orange. En conséquence la culture "martiale" kerdane ne s’est que peu développée et se limite essentiellement aux Jeux Insulaires, à quelques vendetta entre grandes familles ainsi qu’à la lutte contre la piraterie et l'occasionnel fauve ou détrousseur de ruelle.

S’ils ne participent pas aux grandes batailles et évitent plus généralement les affrontements d’envergure, les kerdans observent et apprennent. En effet leurs multiples voyages commerciaux leur ont permis d’établir des liens avec la plupart des cultures connues. Les kerdans s’inspirent ainsi de l’armement des peuples qu’ils ont croisés pour élaborer le leur.

Les armes de base

sciabole

Plus marins que guerriers, les Kerdans recyclent certains de leur plus communs outils comme arme. Ainsi le sabre d'abordage ou sciabole, proche du fauchon médiéval, est avec le couteau et la rame ferrée l'une des armes "basiques" des marins kerdans.

Sciabole

Le sabre kerdan, utilisé sur toutes les mers du monde. C'est une lame à un seul tranchant, conçue pour être maniée par les marins et non des combattants professionnels. À la base le sciabole sert de machette ou de hachette ce qui fait que le fil en est souvent usé. Néanmoins il ne faut pas sous-estimer l'arme, un vigoureux marin peu d'un coup puissant trancher aussi aisément un câble d'amarrage qu'un bras.
Les familles les plus riches fabriquent des sciaboles décorées aux armes de leur famille.

La rame

Quoi de mieux pour un marin qu'une rame pour remplacer une arme ? Mesurant de deux à trois mètres sur les barges kerdanes, la rame (souvent ferrée) peut servir de lourde massue. Peu maniable et lourde, la rame peut sembler peu adaptée au combat. Mais une fois maniée à deux mains, un bon coup met hors d'état de nuire n'importe quel guerrier. De plus l'arme est idéale pour frapper ou repousser des ennemis qui s’approcherait pour aborder, l'allonge que confère la rame compensant alors largement son encombrement.

Le bâton

Un simple bâton peu paraitre dérisoire mais lors de leurs voyages les marchands et érudits kerdans ont pu observer de nombreuses façons d'utiliser cet objet à des fins martiales. Un bon bâton de marche peu servir de gourdin et manié de main experte il suffit à mettre hors d'état de nuire un brigand ou une bête fauve. Outre sa grande disponibilité, le bâton a un grand avantage pour les érudits kerdans qui jouent souvent les ambassadeurs. N'étant jamais perçu comme une arme, le bâton envoie le message d'un peuple qui prône la neutralité - tout en permettant de se défendre. En plus il est pratique pour la marche.


Les armes de guerre

Stocco

La rapière kerdane ou stocco est une lame de bretteur fine et élégante, qui se manie à une main. Elle fait le bonheur des spadassins. En effet cette lame est plus mince et plus longue, et donc plus légère, que les épées continentales ; elle permet des mouvements plus vifs et plus précis. Son enseignement est en plein essor depuis deux générations, il est réservé aux kerdans et se pratique sous l'égide d'un maitre dans une salle d'armes. De cet essor est né une escrime technique mais aussi vive et agressive, l'arme étant propice aux manœuvres élaborées nommé "Bottes". Ces mouvements basés sur des contres, des parades et des enveloppements surprennent l'adversaire et peuvent, entre autres, le désarmer.

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Preuve de son succès, lors des jeux insulaires le stocco est l'arme des tireurs lors de l’épreuve d'escrime. En fait le stocco est peut-être bien la seule arme à pouvoir être véritablement considérée comme kerdane. C'est sous l'influence des maîtres d'armes modernes comme Carelio Torodine, Essenia Maletudine ou Vasco Sotorine que les jeunes tireurs s’approprient son escrime. Cette nouvelle génération de jeunes kerdans dispersés aux quatre coins du monde a désormais une réponse à apporter aux armes plus ou moins barbares qu'on leur brandit sous le nez : le stocco ! Même les érudits et les philosophes s'en mêlent : pour eux le stocco représente la réponse kerdane à ce choc des cultures. D'ailleurs de nombreuses écoles sont installées dans les arches comme à Aroche et Felriane ou se trouve la plus grande hors de l'archipel kerdan.

L’arbalète

Le chef d’œuvre technologique kerdan ? Enviée par la plupart des nations guerrières, l’arbalète est une arme formidable alliant précision, puissance et portée. Pourtant ce n'est pas une invention du peuple Kerdan, en fait l’arbalète est inspirée de la baliste Semi. Les ingénieurs kerdans n'en sont pas moins talentueux pour avoir réussi à créer un modèle portatif.

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L’arbalète, outre les qualités précédemment citées, possède un autre avantage : la formation d'un arbalétrier est bien moins difficile que celle d'un archer. La visée est plus facile à appréhender et lors du tir il faut vraiment être maladroit pour se blesser. Enfin, l’arbalète est moins exigeante physiquement qu'un arc. L'arme n'en est pas moins pourvue de défauts : elle est chère à produire et à entretenir - même si ce défaut est tout relatif pour les kerdans qui sont un peuple aisé. Les arbalétriers Kerdans se louent quelque fois comme mercenaires et il s'agit d'une des rares formations militaires kerdanes à être grandement réputée. Il faut souligner qu'un arbalétrier professionnel est capable d'abattre un homme en armure à une distance de cent mètres.

Les armes d'hast

Les kerdans apprécient les armes d'hast car elles correspondent à leurs besoins et à leur mentalité : tenir l'ennemi à distance, lui faire mal ou l’impressionner si nécessaire.

Lance et piques

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Lances impériales, piques fehnris, ou épieux emishens : si c'est long avec un bout pointu les Kerdans l'ont importé. Toujours désireux de se protéger avant d'attaquer, les armes longues conviennent aux kerdans. Elles leur permettent de tenir à distance l'ennemi voir de le repousser pendant que d'autres combattants les arrosent de tirs - par exemple d’arbalète (voir plus haut). Les lances servent pour dresser ou plutôt hérisser un véritable mur de fer quasi impénétrable s'il est suffisamment fourni - et cela sans que les lanciers aient besoin d'être des combattants entrainés. Les marins habitués à travailler en équipe et à suivre les ordres n'ont aucun mal à diriger le bout pointu dans la bonne direction !

L'autre avantage de ces armes d'hast est de permettre de lutter efficacement contre la cavalerie, les kerdans ne disposent pas de force de cavalerie digne de ce nom ce qui pour des marins est normal. Un bon mur de lances décourage les plus téméraires charges de cavalerie.

Hallebarde et guisarme

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La hallebarde et la guisarme sont des armes longues pouvant servir de lance ou de hache. La hallebarde est composée d’une longue hampe ou manche, en bois, de 1,70 m à 2,00 m et d'un fer le plus souvent constitué d'une pointe pour les coups d'estoc et d'un croissant pour la taille. Dans les Arches la vigilantia est quasi exclusivement équipée de hallebardes ou de guisarmes, armes permettant de mettre en place des barrages défensifs dans les rues étroites ou de repousser des assaillants essayant d'accoster depuis un navire.

Un vigilante en orange calamin au garde à vous et équipé d'une hallebarde impose le respect à la plupart des continentaux.


Équipement défensif

La cotte de mailles

Un fois encore, les voyages commerciaux on considérablement enrichi le savoir-faire des forgerons kerdans en matière de conception de cottes de mailles. Les chevaliers Remans défiant les flèches ennemies avec leur lourde cotte de mailles ont bien sur frappé l'esprit des marins, leur demontrant l'importance d'une armure de qualité. Mais les ingénieux kerdans ne se sont pas arrêtés là et se sont inspirés de la métallurgie hornoise, plus perfectionnée, et du système de maillage Fehnri plus fin. Leur objectif était d’obtenir une armure adaptée pour les combats en mer, donc plus légère et plus résistante à la corrosion.

Le sildo

Le sildo est un petit bouclier kerdan qui se tient à la main ou peut être directement fixé sur l'avant-bras (même si c'est beaucoup plus rare).

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Le diamètre du sildo varie de 20 cm à au maximum 40 cm. Ce bouclier s'utilise dans les combats rapprochés et peut devenir une arme offensive en donnant un coup destiné à sonner l'adversaire si l'occasion se présente. Contrairement au bouclier normal, il faut aller « chercher » la lame de l'adversaire pour pouvoir la bloquer, ou tout du moins la détourner et ensuite contre-attaquer de suite pour ne pas laisser le temps à l'adversaire de réagir. Le sildo est souvent utilisé de paire avec le stocco, les deux armes exigeant la même dynamique et la même réactivité l'un pour défendre l'autre pour attaquer. Moins encombrant qu'un bouclier normal, le sildo est quelque fois utilisé par les arbalétriers comme protection d'appoint.

Le brocciero

Le brocciero kerdan est une large bocle dotée d'un umbo d'acier qui lui procure effectivement une excellente défense en plus de sa solide protection. C'est une version agrandie du sildo, inspirée de la pratique orsanie d'attacher les boucliers au bastingage et conçu pour qu'une petite douzaine de ces boucliers alignés de front puissent bloquer un abordage.


Armes de siège

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Même si les Kerdans ne pratiquent guère le siège, ils apprécient l'efficacité de l'artillerie pour le combat naval et en équipent donc leurs navires.

Baliste

La baliste est une invention semi récupérée par les ingénieurs kerdans. Elle sert désormais d'armement principal sur leurs navires.

La baliste est capable de projeter une grande variété de projectiles, depuis la lourde flèche jusqu'au boulet sphérique en passant par le harpon. La puissance de la baliste dépend de la taille de "l'arc" mais il n'est pas rare que ces machines puissent toucher une cible à 300 mètres de distance. Après un affrontement avec une nef kerdane, des survivants ont témoigné qu'une flèche de baliste avait à une distance comparable transpercé trois hommes.