Armement Impérial

De Marches du Nord
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L'épée, symbole de noblesse ?

Une épée remane ordinaire, avec deux tranchants parallèles et une pointe peu marquée

(L'Epée remane est une arme suffisamment importante pour justifier une page rien que pour elle.)

L'Epée remane ne fait pas partie de l'équipement habituel des troupes remanes. Les fantassins se servent d'armes d'hast, de poignards, de lames en tout genre qui ont pour principal point commun de ne pas coûter cher à produire. Porter une épée est réservé, de fait, aux combattants professionnels et bien équipés. On la trouve entre les mains des chevaliers, des mercenaires, des officiers et sous-officiers et de tous les nobles qui se respectent.
L'épée est l'arme qui bénéficie du plus d'efforts dans sa conception et sa production. Elle est au cœur du combat pour les remans et son rôle symbolique est au moins aussi important que son rôle militaire.

Pique, arc et glaive

La pique est l'arme de base de l'armée impériale comme de n'importe quel petite troupe levée en urgence par un noble sur son fief. Si elle est raisonnablement efficace, c'est surtout parce qu'elle est peu chère que la pique a autant de succès : une pointe métallique montée sur une hampe de bois.
Une pique varie donc grandement suivant sa fabrication et le prix des matériaux. Une bonne pique a une pointe en fer forgé, parfois même trempée une fois ou deux,


Une lance à cheval

Les cavaliers, nombreux dans l'armée impériale, utilisent la lance comme arme principale. Elle est un peu plus courte que la pique d'infanterie mais son maniement est sensiblement le même : le guerrier frappe avec sa lance en la tenant à bout de bras, au dessus ou en dessous de l'épaule suivant les besoins.
En dehors de ce style classique, deux usages exceptionnels de la lance à cheval se voient de temps à autre.
Certains guerriers n'hésitent pas à projeter leur lance quelques mètres avant le contact (puis à dégainer leur épée pour continuer l'assaut). C'est une pratique ancienne, passée de mode, et qu'on ne retrouve guère que chez les combattants ondrènes venus de coins paumés.
A l'inverse, les plus modernes de cavaliers ont adopté une méthode qui met en valeur les étriers et la puissance du cheval. Ils calent la lance sous le bras, se penchent sur la selle et profitent du galop pour embrocher l'adversaire comme un poulet. Cette technique vient du sud de l'Empire, elle a été utilisée avec succès contre les Hornois (même une excellent armure ne résiste pas à une poussée de plusieurs quintaux) mais elle peine à se répandre. Son principal défaut est l'espace nécessaire à son utilisation : c'est une technique d'escadron sur un champ de bataille, avec de la place pour se lancer et manœuvrer, pas du tout une technique adapté aux escarmouches des Marches du Nord.


Boucliers & Pavois

"Masses et haches d'armes

Une étoile du matin
De nombreux combattants affectionnent ces armes pour leur simplicité et les dégâts qu'elle occasionnent.

XLes masses d'armesX

Armures

C'est costaud, c'est lourd et c'est cher

L'armure complète existe bel et bien dans les rangs de l'armée remane, mais elle ne concerne que les nobles et les quelques troupes d'élite que leur officier a équipé sur ses fonds propres. En effet, une armure complète représente à l'achat les revenus annuels d'un petit fief.

Les protections se portent par dessus des sous-vêtements de lin, assez épais (pas pour amortir les coups, mais bien pour éviter de se blesser avec l'armure) et ajustés. Ils sont attachés aux poignets, aux hanches et aux chevilles pour faire le moins de pli possible. Une tunique longue est passée par dessus. Dans les marches du Nord, le climat impose que la tunique soit épaisse, souvent doublée de laine ou de fourrure.
Par dessus la tunique on place l'amure proprement dite, en mailles métalliques. Les anneaux sont entremêlés pour former les mailles et conserver une bonne souplesse. Le fer est le métal le plus utilisé pour les armures. On trouve quelques cottes de mailles de bronze (mais l'économie réalisée sur le métal ne compte guère en regard des dizaines d'heures de travail pour former les mailles) et de très rares hauberts en acier qui valent une petite fortune.
La "cotte de maille" est un terme générique pour toutes armures fabriquées avec cette technique. On parle de "haubert" pour les plus complète, qui ont des manches et descendent sous le genou. Des "chemises de mailles", des "cottes" et d'autre termes désignent des armures plus courtes, qui s'arrêtent aux cuisses ou à la taille, souvent avec des manches courtes. Celles-ci sont parfois prolongées par des longueurs de cuir sur les bras et les jambes.
Pour faciliter le combat à cheval, les hauberts et autres armures longues sont ouverts devant et derrière, ce qui permet à l'armure de tomber proprement de part et d'autres du cavalier. Des armures pensées pour le combat à pied placent les fentes sur les côtés pour rendre la marche plus facile. Dans un cas comme dans l'autre, le poids d'une cotte de maille en fait une bonne armure, certes, mais une armure épuisante à porter longtemps. Une excellente condition physique est nécessaire pour supporter ce type d'armure tout au long d'une bataille.
Certains cottes de mailles se terminent par un gorgeron ou une cagoule, mais l'inconfort de ces modèles les a vite rendu obsolètes.

XCasqueX


Plus léger et moins cher

La grande majorité des soldats se contente donc d'une armure de cuir plus ou moins renforcée.

La broigne est un intermédiaire entre le cuir et les mailles. C'est une tunique de tissu épais sur laquelle on fixe des anneaux ou de petites plaques métalliques, les "macles". Cette méthode permet d'utiliser beaucoup moins de pièces métalliques que dans un haubert, et donc limite le coût de l'armure. Par souci d'économie, certains broignes utilisent même des écailles de cuir très épais à la place du métal ; d'autres limitent les macles au torse et aux épaules, laissant le dos et les bras sans protection.
Outre son prix, la broigne est plus légère qu'un haubert. Elle est favorisée par certains guerriers pour cela, qui choisissent la mobilité plutôt que la protection. Les broignes à écailles de cuir sont utilisés par les rares troupes d'éclaireurs pour leur discrétion.

Le royaume du patchwork

En guise de conclusion, une remarque sur la grande malléabilité des armures. Comme il n'y a pas de notion d'uniforme dans l'armée remane, hormis quelques bannières et marques de couleurs pour identifier les officiers, les soldats ont depuis des lustres l'habitude de s'équiper selon leur goûts et leurs moyens. Un combattant est donc bien souvent affublé d'une série de pièces d'armure d'origines diverses : une épaisseur de mailles sur les épaules prises à un mort, une broigne venue des réserves de la baronnie, quelques coques de métal aux endroits stratégiques achetées avec ce qu'il reste de la solde après une beuverie, etc.
Un combattant avec un équipement complet de même origine est rare à part dans la noblesse. Même là, un équipement cohérent ou flambant neuf est plus l'apanage d'un planqué qu'autre chose. A part quelques très riches qui peuvent remplacer les pièces immédiatement et qui ont des serviteurs dévolus à l'entretien, même les nobles s'équipent au hasard des circonstances.

Progrès récents (forge, influences kerdanes)