Armement Impérial

De Marches du Nord
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"Étoile du Matin"

Une masse d'arme à pointes, ancêtre de l'étoile du matin
La très poétique "étoile du matin" est le nom donné, à l'origine, à toutes les masses dotées de pointes acérées. On peut même penser qu'un gourdin à clous est une forme primitive d'"étoile du matin".

Depuis un bon siècle, cependant, le nom est associé à un fléau d'armes composé de deux ou trois chaînes, d'autant de boules à pointes et d'un manche. Les plus courantes ont une poignée d'une quarantaine de centimètres et s'utilisent à une main, il en existe des beaucoup plus longues et lourdes qui se manient des deux mains. Dans tous les cas, c'est une arme de fantassin qui n'est pratiquement jamais utilisée à cheval (le risque de blesser la monture est trop grand).













Une étoile du matin à deux chaînes
C'est une arme rare, que l'on ne trouve qu'entre les mains de combattants aguerris et qui ont appris, d'une manière ou d'une autre, à s'en servir. Avant de l'utiliser au combat, un guerrier passera de longues heures à s'entraîner seul : pour être efficace, il faut que l'étoile du matin soit constamment en mouvement, les chaînes tendues et les boules loin de l'utilisateur, ce qui n'a rien d'évident.

Se servir d'une étoile du matin est un choix radical. Non seulement il faut un long entraînement, mais les défauts sont nombreux : le risque de se blesser ne disparaît jamais complètement, il faut beaucoup de place pour combattre (hors de question de l'utiliser en intérieur, ni même en forêt) et la parade est impossible (donc il faut être très doué en esquive ou porter un bouclier). En contrepartie, l'étoile du matin est une arme terrifiante si elle est bien maniée. La force d'impact est décuplée par la chaîne, occasionnant des blessures dévastatrices sans choc en retour (mais le rebond des boules peut être piégeux). Mais surtout, l'étoile du matin rend presque obsolète un bouclier adverse. Bien maniée, elle va venir s'enrouler autour du bouclier pour frapper le bras ou l'épaule. Enfin, l'effet psychologique d'une étoile du matin en rotation est très fort : il faut être particulièrement sûr de soi pour aller s'y frotter.




Armures

C'est costaud, c'est lourd et c'est cher

L'armure complète existe bel et bien dans les rangs de l'armée rémane, mais elle ne concerne que les nobles et les quelques troupes d'élite que leur officier a équipé sur ses fonds propres. En effet, une armure complète représente à l'achat les revenus annuels d'un petit fief.

Les protections se portent par dessus des sous-vêtements de lin, assez épais (pas pour amortir les coups, mais bien pour éviter de se blesser avec l'armure) et ajustés. Ils sont attachés aux poignets, aux hanches et aux chevilles pour faire le moins de pli possible. Une tunique longue est passée par dessus. Dans les marches du Nord, le climat impose que la tunique soit épaisse, souvent doublée de laine ou de fourrure.
Par dessus la tunique on place l'amure proprement dite, en mailles métalliques. Les anneaux sont entremêlés pour former les mailles et conserver une bonne souplesse. Le fer est le métal le plus utilisé pour les armures. On trouve quelques cottes de mailles de bronze (mais l'économie réalisée sur le métal ne compte guère en regard des dizaines d'heures de travail pour former les mailles) et de très rares hauberts en acier qui valent une petite fortune.
La "cotte de maille" est un terme générique pour toutes armures fabriquées avec cette technique. On parle de "haubert" pour les plus complète, qui ont des manches et descendent sous le genou. Des "chemises de mailles", des "cottes" et d'autre termes désignent des armures plus courtes, qui s'arrêtent aux cuisses ou à la taille, souvent avec des manches courtes. Celles-ci sont parfois prolongées par des longueurs de cuir sur les bras et les jambes.
Pour faciliter le combat à cheval, les hauberts et autres armures longues sont ouverts devant et derrière, ce qui permet à l'armure de tomber proprement de part et d'autres du cavalier. Des armures pensées pour le combat à pied placent les fentes sur les côtés pour rendre la marche plus facile. Dans un cas comme dans l'autre, le poids d'une cotte de maille en fait une bonne armure, certes, mais une armure épuisante à porter longtemps. Une excellente condition physique est nécessaire pour supporter ce type d'armure tout au long d'une bataille.
Certains cottes de mailles se terminent par un gorgeron ou une cagoule, mais l'inconfort de ces modèles les a vite rendu obsolètes.

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Plus léger et moins cher

La grande majorité des soldats se contente donc d'une armure de cuir plus ou moins renforcée.

La broigne est un intermédiaire entre le cuir et les mailles. C'est une tunique de tissu épais sur laquelle on fixe des anneaux ou de petites plaques métalliques, les "macles". Cette méthode permet d'utiliser beaucoup moins de pièces métalliques que dans un haubert, et donc limite le coût de l'armure. Par souci d'économie, certains broignes utilisent même des écailles de cuir très épais à la place du métal ; d'autres limitent les macles au torse et aux épaules, laissant le dos et les bras sans protection.
Outre son prix, la broigne est plus légère qu'un haubert. Elle est favorisée par certains guerriers pour cela, qui choisissent la mobilité plutôt que la protection. Les broignes à écailles de cuir sont utilisés par les rares troupes d'éclaireurs pour leur discrétion.

Le royaume du patchwork

En guise de conclusion, une remarque sur la grande malléabilité des armures. Comme il n'y a pas de notion d'uniforme dans l'armée rémane, hormis quelques bannières et marques de couleurs pour identifier les officiers, les soldats ont depuis des lustres l'habitude de s'équiper selon leur goûts et leurs moyens. Un combattant est donc bien souvent affublé d'une série de pièces d'armure d'origines diverses : une épaisseur de mailles sur les épaules prises à un mort, une broigne venue des réserves de la baronnie, quelques coques de métal aux endroits stratégiques achetées avec ce qu'il reste de la solde après une beuverie, etc.
Un combattant avec un équipement complet de même origine est rare à part dans la noblesse. Même là, un équipement cohérent ou flambant est plus l'apanage d'un planqué qu'autre chose. A part quelques très riches qui peuvent remplacer les pièces immédiatement et qui ont des serviteurs dévolus à l'entretien, même les nobles s'équipent au hasard des circonstances.

L'épée, symbole de noblesse ?

Une épée rémane ordinaire, avec deux tranchants parallèles et une pointe peu marquée

L'épée ne fait pas partie de l'équipement habituel des troupes rémanes. Les fantassins se servent d'armes d'hast, de poignards, de lames en tout genre qui ont pour principal point commun de ne pas coûter cher à produire. Porter une épée est réservé, de fait, aux combattants professionnels et bien équipés. On la trouve entre les mains des chevaliers, des mercenaires, des officiers et sous-officiers et de tous les nobles qui se respectent. L'épée est l'arme qui bénéficie du plus d'efforts dans sa conception et sa production. Elle est au coeur du combat pour les réman et son rôle symbolique est au moins aussi important que son rôle militaire.

Progrès récents (forge, influences kerdanes)

Une épée rémane de fabrication récente. Sous l'influence kerdane, elle est plus fine et plus acérée. On remarque un long ricatto à l'arrière de la lame, dont la section est presque hexagonale. Une telle arme frappe de taille et d'estoc.