Archerune

De Marches du Nord
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Cette cité de plus de 7.000 résidents (pêcheurs, paysans, beaucoup de marchands et artisans) a été fondée il y a possiblement deux siècles[1] par les premiers colons ondrènes et dalanes. Et si elle semble toute petite, adossée à l'arche gigantesque qui permet à la Grande Chaussée de franchir le fleuve d'une seule enjambée (de 600m de long pour presque 150m de haut), c'est un des principaux carrefours marchands du pays avec son port fluvial doté d'un chantier naval, une "arche" kerdane et la route pavée qui, perpendiculaire au gigantesque viaduc, mène vers Loriale, Dun Kerheine (à l'est, dans les Lisières) ou Melenire (à l'ouest, vers les Gemmes).

En dehors du courant qui oblige à longer la rive sud pour pouvoir avancer (le rétrécissement du fleuve et l'effet de barrage des extrémités du viaduc ont suffit à créer un lac en amont), le phénomène local le plus impressionnant est sans doute l'ombre de la Grande Chaussée, qu'une route en lacets relie à la cité, ombre qui s'étend sur les rues dès le début d'après-midi pour la plonger dans une pénombre surréaliste jusqu'au lendemain matin (la guilde des "candeliers" est de fait l'une des plus importantes de la ville).
Le port est (enfin "était") par ailleurs un industrieux chaos de navires de guerre, de palans, de charrettes débordant de marchandises et de plusieurs centaines de portefaix et débardeurs qui s'activent jour et nuit pour transférer le matériel et les bagages des soldats en provenance des Marche des Gemmes, des Lisières et de Bragone : ils sont plusieurs centaines chaque jour à partir, régiment après régiment, par la route vertigineuse.

Dans l'ombre de la Grande Chaussée

Archerune est bâtie dans une sorte de combe en pente douce sur la rive sud du fleuve : du sud-ouest, au pied des coteaux escarpés ou s'élève la Chaussée, la longue route vers Aroche descend d'abord en une série de lacets qui rejoignent les hauts de la ville où se tiennent Fort Rivard (une poignée de tours et de bâtiments prématurément vieillis par les intempéries qui se serrent autour d'un gros donjon rectangulaire), les maisons de pierres aux toits très hauts des bourgeois de la ville et, un peu en contrebas, la Basilique des Aînés (assez jolie, la ville étant prospère : la haute coupole octogonale, surmontée d'un clocher pointu, s'entoure de 7 absides en demi-cercle portant chacune un clocheton et deux arcs-boutants soutenant les hauts murs à vitraux du transept) dont le portail (la face Est, sans abside) s'ouvre sur un parvis et une longue place flanquées de deux halles pour le marché, autour desquelles se rassemblent la plupart des artisans de la ville.
Les quartiers populaires s'étalent alors en descendant vers la large hanse du port, jusqu'à un haut portail dans la muraille à l'est (vers l'aval), d'où la route pavée s'en va pour serpenter parmi les champs vallonnés, puis quelques collines où les Remans ont érigé quelques villages, des moulins à vent et une tour de guet (en bordure de la grand forêt, qui couvre la plaine jusqu'à Hellerune et Dun Khereine, à quelques 100km).

Les Talendans ont par ailleurs découvert que les bas-fonds de la ville accueillaient l'étrange Cour des Marauds, une sorte de pègre farouchement indépendante. On trouve aussi en ville une douzaine de tavernes et estaminets, dont :

  • l'Abondance, un établissement assez cossu près de la basilique, qui offre chambres et couverts à la clientèle de marque,
  • Chez Oracio, en fait le cellier d'une corderie reconverti en estaminet par un Kerdan, toujours bondé en raison de ses arrivages réguliers de vin du sud.


le Conclave

À quelques rues du marché, les anciennes arènes ondrènes –désormais couvertes d'un grand toit conique– accueillent aujourd'hui le Conclave où le bourgmestre Lehad de Rivelune (nommé il y a 16 ans par le comte-prévôt Berinor de Salviane) rassemble 26 représentants du Culte des Pères, des guildes, des Maisons Borwyn et Barandir, des familles kerdanes et même de l'importante population dalane pour tenter d’administrer la cité. Alors même que la guerre est à leurs portes, les notables y passent encore le plus clair de leur temps à s'y disputer les bénéfices des importants flux commerciaux qui transitent par la ville...


L'Arche kerdane

L'Arche des Torodine, beaucoup plus modeste que celle des Melangoline à Aroche, est une tour à trois étages située au bout de la jetée qui mord sur le fleuve pour protéger le port du puissant courant (une réalisation des "Moni" de Bragone).


L'Incendie

Ironiquement pour une cité de "candeliers", Archerune a été incendiée par les Kormes au printemps de l'an 37, alors que le port servait de point de ralliement aux troupes et matériels envoyés en renfort vers la Vallée de Cainil. Dario Celsine, alors en mission sur place, s'en rappelle encore...

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  1. Ce qui pourrait faire d'Archerune la plus anciennes cité des Marches...