Archerune

De Marches du Nord
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Cette cité de plus de 6000 résidents (pêcheurs, paysans, beaucoup de marchands, gros port fluvial et même un chantier naval, au pied de l'Arche Torodine) semble toute petite, adossée qu'elle est à l'arche gigantesque qui permet à la Grande Chaussée de franchir le fleuve d'une seule enjambée de 600m de long pour presque 100m de haut (là-haut, sur la route parfaitement lisse, le vent emporte régulièrement des voyageurs et des chariots entiers), une route pavée serpentant depuis le sud de la ville pour rejoindre le gigantesque viaduc. La cité, qui sert de point de ralliement aux troupes lisirianes ("des Lisières") partant pour le front est actuellement "assiégée" par plusieurs milliers de soldats et mercenaires de toute la Marche, campant tout autour des murs de la cité mais l'envahissant chaque soir pour mettre un boxon invraisemblable dans les auberges et les cabarets de la ville-basse. En dehors du courant qui oblige à longer la rive sud pour pouvoir avancer (le rétrécissement du fleuve et l'effet de barrage des extrémités du viaduc ont suffit à créer un lac en amont), le plus impressionnant est sans doute l'ombre de la chaussée qui s'étend sur la ville dès le début d'après-midi pour la plonger dans une pénombre surréaliste (la guilde des "candeliers" est de fait l'une des plus importantes de la ville).

Le port est par ailleurs un industrieux chaos de navires de guerre, de palans, de charrettes débordant de marchandises et de plusieurs centaines de portefaix et débardeurs qui s'activent jour et nuit pour transférer le matériel et les bagages des soldats en provenance des Marche des Gemmes, des Lisières et de Bragone, qui sont plusieurs centaines chaque jour à partir, régiment après régiment, par la route vertigineuse.


L'Arche des Torodine, beaucoup plus modeste que celle des Melangoline à Aroche, est une tour à trois étages située au bout de la jetée qui mord sur le fleuve pour protéger le port du puissant courant (une réalisation des "Moni" de Bragone).

Archerune est bâtie dans une sorte de combe en pente douce sur la rive sud du fleuve : du sud-ouest, au pied des coteaux escarpés, la route d'Aroche descend d'abord en une série de lacets qui rejoignent les hauts de la ville où se tiennent Fort Rivard (une poignée de tours et de bâtiments prématurément vieillis par les intempéries, dont les forges, qui se serrent autour d'un gros donjon rectangulaire), les maisons de pierres aux toits très hauts des bourgeois de la ville et, un peu en contrebas, la Basilique des Aînés (qui pour le coup est assez jolie, la ville étant prospère : la haute coupole octogonale, surmontée d'un clocher pointu, s'entoure de 7 absides en demi-cercle portant chacune un clocheton et deux arcs-boutants soutenant les hauts murs à vitraux du transept) dont le portail (la face est, sans abside*) s'ouvre sur un parvis et une longue place flanquées de deux halles pour le marché autour desquelles sont rassemblés la plupart des artisans de la ville (et l'auberge cossue de "L'Abondance"), les quartiers populaires s'étalant alors vers la large hanse du port, jusqu'à un haut portail dans la muraille à l'est (vers l'aval), d'où la route pavée s'en va par pour serpenter parmi les champs vallonnés puis quelques collines où les Remans ont élevé des moulins à vent et une tour de guet (en bordure de la grand forêt, qui couvre la plaine jusqu'à Hellerune et Dun Khereine, à quelques 100km).

Ironiquement pour une cité de "candeliers", Archerune a été incendiée par les Kormes au printemps de l'an 37, alors que le port servait de point de ralliement aux troupes et matériels envoyés en renfort vers la Vallée de Cainil.