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De Marches du Nord
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Mérane


Mois des Frimats



VENDETTA : RÉSEAU DE LA MARCHE DES LACS

Concernant les Emishen plus ou moins pacifistes, les intentions sont d'autant moins claires qu'elles sont très divisées :

● les Elloran maintiennent leurs confiance en la Zone de Paix mais discutent de freiner l'immigration créée par les Talendans, autant parce qu'ils s'inquiètent de l'épuisement de la faune quand reviendra la saison de la chasse que parce qu'ils craignent de perdre pied lorsque les colons dirsen seront plus nombreux qu'eux,

● tous les Liam'Lon attendent de savoir si l'expédition commune avec les Sentinelles et les Talendans vers la Forêt Maudite aura raison de l'Arbre-Démon, mais ça n'empêche en rien une majorité du clan nomade de se préparer à la guerre dans la vallée de Cainil, que les volontaires aient l'intention d'effectivement combattre, de participer au ravitaillement ou aux travaux d'armement (dès qu'Adira Pratesh leur aura livré le métal promis). Pendant ce temps, la minorité pacifiste est obnubilée par les événements de l'automne, en particulier la nécessité de ravitailler le Cercle des Anciens, l'annonce d'un possible retour des Del'Ranan et la découverte d'une frontière Semi au Nord des Landes Pâles, et il n'y a donc guère d'efforts pour freiner les bellicistes. D'autant que l'Oiseau-Totem lui-même semble vouloir combattre et que sa protégée, Levée-Avant-l'Aube, est pressentie pour prendre la tête des troupes...

● dans la vallée de Cainil, les Oloden souffrent particulièrement de cet hiver anormalement rude, et se préparent à recevoir la prochaine offensive de Rhilder sans savoir quand elle arrivera. Prévenus par leurs nouveaux alliés Larindeln, ils sont de plus en plus nombreux à s'inquiéter d'un débarquement par la mer, que la flotille des Arkonnelkan stationnée chez eux n'est pas du tout sûre de pouvoir empêcher.

● les informateurs ne sauraient donner des nouvelles des quatre différentes Ailes des Lewyllen, mais l'Aile du Nord est très largement favorable à la Zone de Paix et se préoccupe de trouver des solutions pour éviter la famine à l'ensemble des Emishen. Parce que, évidemment, plus de gens combattent, moins il y a de monde pour cueillir, chasser, pêcher ou élever des troupeaux. Et parce que ce sont normalement les Corneilles qui assurent l'équilibre des ressources en transportant les denrées d'une tribu à l'autre, elles sont les premières à s'apercevoir que la faiblesse de leur "économie de guerre" pourrait avoir la peau de la rébellion bien avant les Dirsen.
Le ralentissement des combats par la neige et l'habitude culturelle de faire des réserves pour cette saison font que la plupart des clans nordiques survivront à ce premier hiver de guerre, mais trop peu d'Emishen réalisent que, si les affrontements continuent au printemps, les Emishen ne pourront pas reconstituer leurs réserves comme ils le faisaient chaque année. Et, d'ici quelques mois, la disette risque de toucher la plupart des tribus : si les Arkonnelkan peuvent s'appuyer sur les ressources du vaste territoire sous leur contrôle, les Larindeln sont déjà touchés (parce que leur économie a toujours été faiblarde et que le récent effondrement du commerce les rapprochent du précipice), les So'Sherkan ne s'en sortent qu'en pillant les Dirsen et les Lewyllen de l'Aile du Sud en vendant leurs chevaux aux Rebelles (mais ça n'aura qu'un temps), les Oloden vont devoir rapidement trouver une source de ravitaillement que le reste de leur tribu (Elloran et Liam'Lon) ne risquent pas de leur fournir...
Et si les combats se prolongent au-delà du printemps, même les Liam'Lon vont finir par regretter d'avoir investi dans du métal plutôt que dans l'avenir économique de leurs manades.

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Quelle est l’ambiance au sein de Solerane ? Est-ce qu’ils sont stressés ?
► Oui, les autorités se veulent rassurante ("la ville est imprenable") mais la population flippe, les So'Sherkan harcèlent les défenseurs, aucune patrouille ne s'est plus aventurée hors du Croc Brisé depuis plus d'un mois (les précédentes ne revenaient plus), plus d'un millier de réfugiés vivent dans des cabanes hors les murs, les eclaves chantent uen chanson qui fait peur... Accessoirement, l'orfèvre Salvien "Rubis", notable respecté, membre du "conseil" et actionnaire de la Guilde Minière a été cambriolé chez lui, les voleurs s'étant enfuis à la barbe de la garde autant que de la milice (depuis le retour de l'Ondhor, la Guilde entretien une petite milice qui fait des rondes la nuit) après avoir assommé son chien, son apprenti et sa vieille belle-mère (Célias et Meryle ont joué de la matraque) : ça prouve bien que personne n'est en sécurité !

Est-ce qu’ils ont mis certaines stratégies de contrôle des denrées alimentaires ou de nouvelles stratégies de défense ? 
► Pas que le public sache : ça réclamerait de l'investigation.

Est-ce que le calme demeure à Célanire ? 
► Ca fait des mois que Celanire n'est plus "calme" du tout : les So'Sgerkan ont pris la mine de fer et encerclent le canton, personne ne comprend pourquoi ils interceptent les convois mais n'attaquent pas le village, quelques "hérétiques" cherchent leur salut dans un nouveau culte à la Dame Blanche, bien d'autres sont en bisbille avec le nouveau prêtre, les greniers sont déjà vides et la famine guette... Y a vraiment que chez Greldorn que ça va pas trop mal.

Comment ca se passe pour le commerce de métal ? 
► Y en a pas : d'abord parce que plus aucun marchand ne circule et que les Rebelles tiennent la mine de fer, mais même à Solerane les forges se sont accaparés tout le métal (même le bronze) pour l'effort de guerre.

Comment ce se passe pour le commerce de la bouffe ? 
► Y en a pas vraiment non plus. C'est déjà la disette à Celanire et ça va finir par arriver à Solerane : pour l'instant ça touche surtout les réfugiés du faubourg, mais les bourgeois de la cité mange encore à peu près à leur faim, quoique ça leur coûte cher. Sachant que, dans la région, le mois des Bourgeons est encore un mois d'hiver, ça risque d'être la famine avant le printemps.
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Solerane est le dernier bastion ondrène dans la région, et si les Rebelles le détruisent, ils jouiront d'un contrôle presque total sur la vallée des Cerfs (restera Celanire, mais le bourg est petit et encerclé), qui deviendrait alors un territoire viable pour toute la tribu des So'Sherkan, chassée de la Marche des Gemmes. Accessoirement, ça isolerait gravement Tal Endhil (et le Conseil préférerait sans doute que la ville résiste) et ça va mettre en péril bien plus de civils que les 800 réfugiés du faubourg de cabanes... mais apparemment Commande-au-Crépuscule s'en fout. Et parce que vous avez la manie de vous branler la tête avant de vous renseigner (mais Célias se soigne), le Hornois n'a pas encore essayé de négocier avec Crépuscule, pas même une possible évacuation des civils (puisque le Hagad interdit de les massacrer).
Notez que, de fait, même si les Rebelles accordaient à toute la population civile de la cité d'aller se faire pendre ailleurs, ils ne sauraient pas où aller.

Néanmoins la cité va être difficile à prendre (investir, piller puis raser), parce qu'elle est très solidement fortifiée sur son perchoir, et défendue par environ 2.500 combattants professionnels (quelques 200 soldats de la prévôté sous le commandement de Rautlec d'Urone, 5-600 Lévriers de Rordame, 400 Écorcheurs de Rhilder et presque 1.500 mercenaires variés fourni par le chef Muerghold), sans compter la milice (~300 hommes).
D'après ce qu'en a vu l'Inflexible Dharomjarn, les So'Sherkan disposent eux de 4 à 7.000 guerriers : ça dépend un peu de ce que la tribu est prête à investir, les Rebelles maintenant l'encerclement de Celanire, une réserve et menant encore quelques opérations par-delà les montagnes du Tranchoir. Crépuscule ne va pas risquer toutes ses forces en une seule attaque, mais il a quand-même vraiment besoin des vivres de Solerane, on peut donc raisonnablement compter qu'il y mette 5.000 combattants. Dans le tas, il y a un bien 2.000 guerriers tribaux qui ont dédié leur vie au combat depuis des générations et dont l'efficacité dépasse même celle des Lévriers (de loin les meilleurs mercenaires du coin), quelques centaines de commandos Kormes, une poignée de vrais guerriers Arkonnelkan qui s'entraînent aux techniques de siège depuis un an et une majorité de "partisans" qui n'ont pris les armes que récemment : des chasseurs, des bergers, des artisans ou d'anciens esclaves qui n'ont plus rien à perdre depuis la destruction de leurs villages, mais dont l'efficacité au combat est encore à démontrer.

Les So'Sherkan ont mené une "répétition générale" contre la cité gemmoise de Malorne il y a quelques mois (l'Inflexible Dharomjarn y était) en employant moins de troupes mais des géants comme catapultes, les Kormes comme commandos/avant-garde, des traits incendiaires, des éboulements... Et ils ont dévasté la ville en une nuit, employant de multiples diversions et incendies contre l'enceinte extérieure pour s'infiltrer jusqu'à percer les défenses intérieures et, malgré un gros contingent mercenaire, ont réussi à atteindre le château et bouter le feu au donjon. Mais ils n'ont pas essayé de prendre la ville : ayant mené leur expérience à leur satisfaction, tués beaucoup d'ennemis, effrayé le reste et des Talendans les ayant aidé à libérer les esclaves du château, les Rebelles se sont simplement repliés avec des pertes minimales.
Depuis, ils sont installés dans la vallée des Cerfs, ils encerclent efficacement les deux seules bourgades et circulent à leur guise, ils tiennent d'ailleurs la mine et les forges de Whardron pour y fabriquer des armes...
Néanmoins, les So'Sherkan sont bien conscients que Solerane va être une autre paire de manches, et ils sont justement en train de préparer des engins de siège, qu'ils doivent amener "en kit" jusqu'au plateau par le flanc Est. S'il y arrivent, ils ont de bonnes chances (disons 2/3) d'investir la cité et d'y piller le ravitaillement dont ils ont besoin.
Sans ça, c'est même pas la peine d'essayer, et les Rebelles n'auront d'autre choix que de piller Celanire malgré la promesse faite il y a des mois (ce qui va sans doute perturber leur unité politique).

Et pour l'instant, Crépuscule a un problème : ses éclaireurs ont repéré des tours de guet sur ce flanc Est, reliée par une petite barrière au-delà des essarts, et il présage que si Rautlec d'Urone a blindé son flanc Ouest en "découvrant" apparemment son flanc Est, c'est parce qu'il y prépare une entourloupe.
De fait, Meryle et Célias ont certainement vu bien moins de 2.000 soldats en ville, ce qui pourrait indiquer soit qu'une bonne moitié des troupes sont "en réserve" dans le château lui-même, soit qu'une grosse embuscade attend les Rebelles sur le flanc Est... et c'est là qu'intervient le Mécenat.

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Maître Urgell a eu accès aux plans de bataille de Rautlec (avouez que ce serait dommage de perdre un réseau pareil si la ville était rasée) et découvert que la rangée de tours de guet est un appât (sur ce plan, elle coupe le vallon où il est le plus étroit, sous le "L" de SoLerane) : s'il s'y trouve bien quelques guetteurs, la bande de forêt derrière la barrière a été défrichée sur plusieurs centaines de mètres (à l'exception d'un fin rideau d'arbres censé masquer le "glacis" à des observateurs venus de l'Est) et garnies de douzaines de pièges divers (discrètement signalés pour que les mercenaires, eux, n'y tombent pas). Le véritable poste d'observation se trouve une 50aine de mètres au-dessus de la tour la plus au Nord, camouflé à flanc de montagne et d'où un petit contingent d'archers peut surveiller une large portion du versant Est du mont.
Au Sud du vallon, à peut-être 200m en arrière des tours (entre le glacis et la bande de forêt laissée en place pour masquer le dispositif depuis l'Ouest), un fortin a été construit à l'entrée d'un ancien puits de mine reconverti en casemate où sont tapis 6-800 hommes, équipés et ravitaillés pour tenir un siège.
Encore plus à l'Ouest et au nord du camp où sont enfermés les esclaves, une redoute héberge encore près de 500 mercenaires, fantassins lourds et cavaliers légers, encadrés par des Lévriers de Rordame, qui constituent à la fois une réserve et une force d'intervention (relativement) rapide pouvant intervenir à la mine de cuivre, au camp de détention ou vers le glacis. Le tout semble porter le nombre total de défenseurs à plutôt 2.500 (+300 de la milice)... dont presque la moitié postés à l'extérieur de la ville.

Dès lors, si les So'Sherkan avaient la mauvaise idée de donner l'assaut par l'Est, il se trouverait vite piégés dans le glacis, entre les tirs du poste d'observation, la contre-attaque du fortin et celle de la redoute, sans compter que le poste en altitude est doté d'un fanal pour donner le signal à la cité d'envoyer encore plus de monde.
À l'inverse, si des assaillants arrivaient contre toute attente par l'Ouest ou surgissaient sur le plateau après quelque escalade à travers le Croc Brisé pour assiéger la cité (on sait jamais, avec ces putains de Venteux), le fortin et la redoute pourraient intervenir pour briser le siège par l'extérieur.
Quoique les espions du Bailli n'aient pas de détails, il semblerait même que des tunnels permettent aux soldats du fortin d'émerger à bonne distance de leurs propres fortifications...

D'ailleurs, parce que ça intéressait Dharomjarn, la route principale (flanc Ouest) est donc un raidillon escarpée gardé en bas par une redoute et la palissade ré-haussée du Marchepied (peut-être 300 hommes en tout, surtout la-dite milice, apparemment "sacrifiable"), à mi-chemin par un autre contingent mercenaires (les fameux Écorcheurs) pour la plupart cantonné dans l'ancienne ferme de Turil, et le haut de la route est verrouillé par une solide redoute surplombant une arche de pierre qui est le seul "pont" vers la porte Sud de la cité, d'ailleurs elle-même protégée par un pont-levis franchissant un ravin entre les deux torrents. Grimper par là serait un considérable massacre, pour probablement trouver porte close : c'est même pas la peine.

À part ça, le château comme le fortin a assez de vivres pour tenir le siège jusqu'à la fin des Bourgeons si nécessaire (en laissant probablement la population dans la famine, néanmoins), le fortin de quoi se nourrir quelques huitaines.

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En ville, où Meryle a récemment surpris une conversation entre Wolker de Méharle et le Pelé, les talendans savent maintenant que ce curieux chevalier est surtout à la recherche de "traîtres talendans qui se seraient infiltrés en ville" pour justement repérer tout cet habile dispositif et en informer les Rebelles !
Curieusement, Arundrahl le Pelé, chef local de l'Ondhor très satisfait depuis un certain casse (pour financer l'évasion, Célias, Meryle et deux Ondhorœn ont braqué l'orfèvrerie locale), a expliqué au chevalier de Méharle qu'il avait "bien compris le message" suite à leur précédent entretien (qui l'a apparemment laissé alité plusieurs jours, depuis il a des gardes du corps jour et nuit) et insisté que le Prophète en question était en réalité en fuite de Tal Endhil ("il a sans doute encore déserté !") : il est effectivement venu traîner au Carafon (l'estaminet local) pour demander l'aide de l'Ondhor, mais le Pelé l'a jugé assez problématique pour le chasser de la ville à la fin du mois des Loups. Ce gredin semble avoir disparu depuis, sans doute pour tenter de rallier Darverane : "si le froid et les loups n'ont pas eut sa peau, les Rebelles s'en seront sans doute occupé..."
→ Sa bonne action ne sera pas récompensée, puisque vous avez décidé de le faire assassiner.

On peut donc en déduire que Wolker a au moins participé à concevoir ces différents subterfuges (la "fausse" palissade, installer un fortin en secret, les tunnels, conserver des rideaux d'arbres pour cacher le tout, etc.) et que s'il chasse depuis les espions en ville pour en protéger le secret, il a sans doute été assez énervé par l'arrivée récente d'un Célias "le Prophète" –assassin bien connu de l'Ondhor et déserteur de la suite d'Ærgabald de Rordame devenu patrouilleur de Tal Endhil. Même si le mensonge du Pelé pourrait l'avoir convaincu, le contre-espion va sans doute continuer de fouiller la ville de toutes façons : Célias et Meryle ont donc vivement intérêt à rester bien planqués.
(En tous cas, les véritables "espions de Tal Endhil" semblent continuer à lui échapper... en mettant plein de pÉ en Dissimulation+Désinformation.) À ce stade, les So'Sherkan ne sont pas encore au courant de tout ça, puisque Dharomjarn n'a pas encore décidé de les prévenir (on verra, Julien et Nicolas sont très en retard). Si votre Hornois se joint à l'évasion des esclaves et révèle le chemin secret découvert par Meryle pour atteindre discrètement le plateau par le flanc Ouest, et en admettant que l'évasion réussisse, il est probable que Commande-au-Crépuscule aura alors les moyens de surprendre (un peu) les défenseurs.
Si des évadés, Célias ou l'Inflexible Dharomjarn lui-même leur transmettaient alors les infos des espions talendans, Commande-au-Crépuscule aurait plutôt à 3 chances/4 de prendre la ville (mais peut-être pas le château quand-même).

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Au matin du Sened mourant des Frimas, un pigeon envoyé par Midral "Cuivré" avertit Tal Endhil que les troupes rebelles de Commande-au-Crépuscule ont franchi les murs de Solerane durant la nuit. En début d'après-midi, un autre message expédié du château par Maître Urgell décrit plus en détail qu'après avoir accédé au plateau où se trouvent la cité et ses mines le Hered au matin, les So'Sherkan ont anéanti les troupe stationnées dans les bastions extérieurs en une journée, amené le lendemain des engins de siège et investi la ville le soir même : il semble que la plupart des civils aient pu fuir avant que les Rebelles ne commencent à piller la ville.

Le même soir, Célias "le Prophète" et Meryle "la Paillée" se présentent au château de Tal Endhil pour annoncer qu'ils ont rempli leurs deux missions (faire évader les esclaves de la mine d'argent et éliminer le chef de l'Ondhor). Célias explique surtout qu'après avoir reçu par eux des informations stratégiques fournies par les espions du bailliage, l'Inflexible Capitaine Dharomjarn a décidé de les échanger à Crépuscule contre l'évacuation des civils, offrant ainsi la victoire aux Rebelles "pour des raisons religieuses" (Célias n'en a pas demandé davantage au capitaine).

Au soir du Kered, un pigeon envoyé de Celanire confirme l'arrivée sur place de presque 2.000 réfugiés et quelques 500 soldats blessés, précisant que les So'Sherkan se sont retirés avec les réserves de nourriture, le bétail, les armes et le métal, ne laissant que 6 à 800 soldats ondrènes enfermés dans le château de Solerane. "Pour l'amour des Pères", le chevalier Aymar d'Orelonde supplie les autorités talendanes d'envoyer des vivres et du combustible pour nourrir tous ces réfugiés. Un message confidentiel de Greldorn mentionne également une rumeur persistante parmi les blessés : deux Hornois en armure d'airain auraient été vus à l'avant-garde des Rebelles.

Ce n'est finalement qu'au soir du Meled naissant des Bourgeons que l'Inflexible Capitaine Dharomjarn et son jeune compagnon, l'Intrépide Beneordrohm, arrivent finalement à Tal Endhil, apparemment plutôt contents d'eux-mêmes, suivi par un Hadrien "Muraille" un peu atterré par les récentes nouvelles. Le Conseil du Bailli, enfin presque au complet, va enfin pouvoir discuter les décisions impromptues de son chef militaire revenu de sa longue absence, quoiqu'Andréas et Dario soit toujours en quarantaine dans les caves du donjon et qu'Islinna vienne de prendre la mer à Felriane avec le convoi kerdan (arrivée prévue à Aroche d'ici trois huitaines).


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MÉCÉNAT : RÉSEAU D’AROCHE

Informations politiques sur Larmond (tout ce qui traine) et comment est-il perçu par la population et les nobles ?
► Pas de gros changement depuis le mois précédent : il a encore gagné un petit peu de popularité parce que "son" armée à remporté une victoire contre les Rebelles sur la côte, il a fini par relâcher la grande majorité des marchands arrêtés au mois des Loups (tous ceux qui ont payé).

Informations politiques sur Berinor
► La rumeur prétend qu'il a repoussé une tentative des Kormes pour franchir la Lessane, mais c'est dur à vérifier : ton réseau ne va pas jusque là et Aroche reçoit peu de nouvelles de Salviane. Vu le merdier ambiant, le mariage d'Elsar de Lorse et Eléanor de Salviane a été repoussé au mois des Semailles (Oriane est un peu déçue : pas de mariage cet hiver). Gorgerune a été rudement attaquée, et a subi un grave incendie.

Température au sein des marchands (après les actions de Larmond et la Sénéchale)
► La plupart des marchands détestent encore plus la Sénéchale qu'avant, mais maintenant ils ont peur de Larmond et beaucoup sont prêts à faire preuve de "patriotisme" plutôt que de voir la garde fouiller dans leurs comptes.

Qu’est-ce qui se vend en ce moment ? 
► Tu vends de la bière, et c'est à peu près le seul commerce en ville : on vend bien sûr du pain, du bois de chauffage, etc., quelques marchands s'échangent des dettes ou spéculent sur les ventes du printemps, un peu d'immobilier change de main, mais Mérane est la dernière à ramener des marchandises vers la cité. Les marchands récemment relâchés et qui manquent de liquidité écoulent des œuvres d'art, des chevaux ou des meubles : Oriane et les Anvarel en achètent pas mal.

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Informations sur le chef de la garde de la ville basse Remlin Anvarel et son lien possible avec la conspiration des ondrènes.
► Les agents de Mérane n'ont pas trop de mal à découvrir que le capitaine Anvarel a plus ou moins rompu avec sa famille de banquier pour faire quelque chose de significatif de son existence, combattu un peu dans l'Armée du Nord et finalement trouvé sa voix : lutter contre le criiiime ! Il est assez compétent pour avoir vite grimpé les échelons et obtenir le titre de "capitaine du guet de la Ville-Basse" où, depuis trois ans, il passe combattre la pègre par tous les moyens (y compris les exécutions sommaires, la torture : il est pas là pour rigoler), devenant le pire ennemi de l'Ondhor et virant sans hésitation un paquet de gardes corrompus : Remlin Anvarel, c'est le fils caché d'Eliott Ness et Judge Dredd.
Néanmoins, après que les Talendans aient tout retourné dans sa juridiction et l'ait averti d'une terrible Conspiration ondrène, il a suivi toutes les pistes à sa disposition et, après avoir vraiment cassé les pieds à Dorvas, obtenu une audience avec le Prévôt Larmond en personne pour lui faire personnellement part de ses découvertes !
C'était il y a deux mois et apparemment, depuis, il est encore plus raide qu'avant, mais certains de ses hommes le soupçonnent de déprimer. Plus d'une fois, il s'est rendu incognito dans la Pointe, quoique ça ait l'air de l'énerver vu comme il passe ensuite ses nerfs sur les tire-laine en maraude dans le quartier.