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* l'estimée [[Lalshurya]], agente de l'ambassade [[Lalnyhari]] à Darverane dont les récents succès [[49) "Circonstances"|à Archerune]] et [[50) "Fortune de Mer"|dans la baie des Guivres]] lui valent maintenant d'être promue, honorée du préfixe de sa Lignée, puis placée à la tête de cette opération.
 
* l'estimée [[Lalshurya]], agente de l'ambassade [[Lalnyhari]] à Darverane dont les récents succès [[49) "Circonstances"|à Archerune]] et [[50) "Fortune de Mer"|dans la baie des Guivres]] lui valent maintenant d'être promue, honorée du préfixe de sa Lignée, puis placée à la tête de cette opération.

Version du 15 mars 2023 à 17:59

À l'automne de l'an 39, en la grande cité d'Aroche, deux Factions ont chacune expédié une équipe avec des objectifs opposés : les agents de la Prévôté des Lacs doivent y exécuter les dernières volontés de Son Éminence le Primat (à l'article de la mort depuis des huitaines), quand les Lalnyhari regrettent terriblement de devoir les en empêcher –pour des raisons politiques indépendantes de leur volonté.
Si les Endilans ignoraient au départ que les Fehnri étaient de la partie, tous devaient employer tant de prudence que ce Double-Épisode devint une sorte de vaste cache-cache urbain : cette aventure jouée en alternance par les deux groupes déterminerait pourtant l'avenir de la ville portuaire, si ce n'est de toutes les Marches...


La mission des Endilans


PROTAGONISTES

  • Andréas "Odran", impliqué dans sa troisième (!) opération d'assassinat au service du Prévôt et de fait "chef de mission" ;
  • Hottwald, guerrier ondrène qui rejoint les Talendans lors de l'Épisode 30) "L'Absent" ;
  • Amandelle, comédienne, espionne et membre de la troupe d'Olivar ;
  • et Brume-des-Loups, redoutable guerrière Barantanen et alliée occasionnelle des Talendans.

Contexte

Depuis que le Conseil de Prévôt a identifié Larmond comme étant à la fois l'Héritier, le commanditaire de la tentative d'assassinat du Prévôt lors de la Longue Nuit et un dangereux psychopathe, il a décidé qu'il faudrait l'éliminer avant qu'il ne lance la Révolte des Ondrènes. Le Conseil, occupé par d'autres tâches, a longtemps remis cette mission à plus tard, et ce malgré les pressions reçues de la part d'autres ennemis de Larmond, notamment Berinor. Mais un nouvel évènement a obligé le Conseil à accélérer les choses. Le Primat des Marches du Nord Aristame de Gorme, allié de longue date de Durgaut, est mourant. Et maintenant que Larmond a un héritier, le Primat voudrait lui aussi voir le prévôt d'Aroche passer ad patres, afin de tuer dans l’œuf la révolte des Ondrènes. Il a donc fait passer un ultimatum à Durgaut : lorsque le Primat mourra, ses archives concernant les Talendans ne seront brûlées qu'à la condition que Larmond soit mort. Sinon, les documents seront transmis à son successeur, l'actuel Grand Vicaire des Lisières Bénédar de Landrie, un personnage beaucoup moins "ouvert" qu'Aristame de Gorme et qui pourrait donc voir d'un très mauvais œil la quantité assez formidable de saloperies perpétrées par les désormais Endilans dans leur accession vers la Prévôté des Lacs. Autant dire que ça risquerait de chauffer pour leur matricule. Il n'y a donc plus le choix : il va falloir y aller.

Et comme si ce n'était déjà pas assez compliqué comme ça, le Prévôt Durgaut et une partie du Conseil ont des preuves que leur commandant militaire, l'Inflexible Dharomjarn, refile en sous-main des informations confidentielles au Bastion d'Aroche, allié proche de Larmond. L'opération doit donc être montée en secret d'un des membres du Conseil, Durgaut se chargeant lui-même d'intoxiquer son commandant militaire.

Préparatifs du Conseil

Le Conseil (du moins sa partie non compromise) a donc mis au point un plan. Le principal problème est que Larmond, en bon paranoïaque, ne quitte presque jamais son donjon, et que ce dernier est relativement inexpugnable - y compris par magie. Le plan repose sur la naissance du fils de Larmond. Mérane a mené une campagne pour convaincre Larmond de procéder à une présentation publique du petit Larnor, pour que le bon peuple d'Aroche voie de ses yeux le futur de la Marche d'Aroche. Ainsi, une bonne partie du Clos des Insignes a défilés chez Larmond pour lui dire à quel point une telle cérémonie serait une bonne idée. Il a fini par accepter, ce qui offre aux Endilans leur fenêtre d'opportunité.

Vighnu Sotorine aurait été le meilleur candidat pour mener l'opération, mais il se trouve qu'il a promis à sa femme qu'il arrêterait les assassinats. Il est donc forfait pour cette mission, mais qu'à cela ne tienne : il fait un leurre parfait. Vighnu se rendra donc à Aroche, où il aidera l'équipe en se faisant voir, et en ayant un alibi en béton au moment de l'assassinat (en étant au milieu d'une foule de gens importants à l'Arche d'Aroche). C'est donc Andréas qui mènera l'opération et l'aidera au mieux de ses compétences, mais il manque encore un véritable assassin. Le choix se porte sur Brume-des-Loups : la Barantanen a déjà travaillé avec les Endilans, même si la dernière fois qu'elle est apparue (lors de l'Épisode 48) "Meurtres à l'Abbaye") c'était plutôt comme une adversaire... Mais les Endilans et elle détestent suffisamment Larmond pour collaborer en bonne intelligence sur cette affaire. C'est Andréas qui se charge de la contacter et de négocier sa participation via Sail'Langdir : la Barantanen accepte. Le reste de l'équipe sera formé d'Hottwald pour les aspects sécurité (un Ondrène formé par Tharcem) et d'Amandelle et Drogan de la Troupe d'Olivar, ces deux derniers se trouvant déjà à Aroche.

Arrivée à Aroche

L'équipe arrive sur place et rejoint la planque que Mérane leur a trouvé : une maison finalement assez cossue situées dans le quartier de l'Espalier. Amandelle se charge de grimer toute le monde. Andréas sera donc, pour les besoins de l'opération, l'herboriste Ewald "Mortier", venu s'installer à Aroche avec sa femme Rosaline (alias Amandelle), son beau-frère Jürgen (alias Hottwald) et leur servante dalane Brunille (une Brume-des-Loups à perruque). La couverture est immédiatement testée lors d'une visite des voisins, à qui Andréas raconte des histoires soporifiques d'herboristerie et fait visiter son futur atelier.

Pendant ce temps, Vighnu s'est occupé des courses auprès de la pègre Fehnri. Il a obtenu des fumigènes, du matériel d'escalade, un poison létal, un produit perturbant les chevaux, des sortes de caramels permettant de récupérer de l'épuisement, ainsi qu'un nouveau Calice pour Andréas (vu qu'il a apparemment "perdu" l'ancien). Un système de boîte aux lettres est mis en place pour communiquer avec la Légation. L'autre moyen de communication avec la Légation (via les égouts) est immédiatement testé. Mérane leur apprend que Devanagari Lalsangesh lui a rendu visite pour lui parler d'un artefact qu'il aurait retrouvé et sur lequel il voudrait des informations. Mérane a acquiescé poliment et dis qu'elle transmettrait. Andréas trouve cela bizarre et est d'avis de laisser courir et de rien faire qui compromettrait sa couverture.

Renseignement

Commence alors l'étape de renseignement, car si les Endilans savent quand frapper, il ne savent pas encore . Mérane leur a parlé d'un certain Vahning d'Orsigile, qui est officiellement l'écuyer de Larmond, mais apparemment également une sorte de souffre-douleur. Vahing sortant parfois se détendre dans des tavernes, l'équipe l'y attend. C'est Amandelle qui l'aborde et l'approche se révèle incroyablement facile. Le jeune homme est tellement ravi qu'une si belle femme s'intéresse à lui que lui tirer les vers du nez est aisé, et qu'Andréas qui attendait son moment n'a rien à faire. Vahning raconte sa vie de souffre-douleur et donne des détails confirmant à quel point Larmond est un taré (sauf avec son fils, apparemment). Mais le plus intéressant est que Vahning ressemble énormément à Larmond. Habillé de la même façon que le prévôt, il faudrait vraiment s'approcher de près pour les distinguer. Et c'est en fait son rôle principal : servir de doublure au Prévôt d'Aroche. Amandelle emmène avec lui Vahning à l'auberge Calamine où ils prennent une chambre. Dans l'intimité, Amandelle peut constater que Vahning est couvert de scarifications runiques. Vahning explique à son amante qu'elle sont censées le protéger, notamment des fantômes qui hantent le donjon de la Citadelle. Une fois Vahning endormi, Andréas se glisse et examine les scarifications : il s'agit de vraies runes, probablement destinées à le protéger de la magie. Andréas lance un sort pour entrer dans l'esprit de Vahning et il en profite pour lui implanter un tic reconnaissable. L'écuyer va avoir un mouvement involontaire d'épaule régulier assez facile à voir de loin. Cela devrait permettre de distinguer Larmond de son double, et ainsi de ne pas se tromper de cible au moment critique.

Pendant ce temps, Brume-des-Loups s'est rendu dans le clos des Insignes, devant la Citadelle, pour observer les allées et venues. Elle a pu constater que sa meilleure chance de s'infiltrer dans la cour de la citadelle serait de profiter d'un des chariots d'approvisionnement qui entrent régulièrement pour livrer du bois. De là, elle devrait pouvoir se glisser dans un coin tranquille et se cacher grâce à son Lilpan.

Interférences

À l'auberge Calamine, pendant qu'Andréas et Amandelle "opèrent" sur Vahning, Hottwald surveille la salle. Et il repère une jeune Fehnri qui semble connaître tout le monde et distribue des sourires. Hottwald essaie de rester discret et va se renseigner sur elle une fois celle-ci partie : le tavernier ne connait pas son nom, mais elle traine avec un autre Fehnri qui a une chambre ici, dont le portrait correspond parfaitement à Devanagari.

Les interférences "noiraudes" ne vont en fait pas cesser. Hottwald va se rendre compte qu'il est suivi. Puis c'est Drogan l'acrobate qui va leur dire qu'il a été suivi par un noiraud, mais "qu'il l'a semé". Par l'intermédiaire de la boîte aux lettres, Mérane va leur laisser un message curieux : "Rumeur : cérémonie reportée". Se demandant ce qui se passe, Amandelle essaie de retrouver Vahning à la taverne, mais il n'y parait pas. Comme Andréas est occupé par divers préparatifs magiques, c'est Brume-des-Loups qui est désignée d'office pour aller poser la question à Mérane. Brume-des-Loups renâcle : de retour de son repérage à la Citadelle, elle venait de profiter de la luxueuse salle de bain de la maison et après une heure dans la baignoire, la guerrière dégage un agréable parfum de violette. Mais bon, la mission avant tout : traversant une deuxième fois les égouts puants, elle arrive à la légation. Tout en se demandant pourquoi les égouts sentent la violette, Mérane explique que quelqu'un fait courir la rumeur que la cérémonie va être déplacée. Mérane a toutefois pu se renseigner plus avant depuis son premier message et elle n'a pas de doute : c'est du pipeau intégral, probablement destiné à faire sortir les Endilans du bois. Heureusement, à part la sortie d'Amandelle, l'équipe n'a pas réagi... Mérane donne également à Brume-des-Loups une lettre à l'attention d'Andréas.

De retour dans la maison, Brume-des-Loups remet le courrier à Andréas. La missive de Mérane explique cette dernière a reçu la visite d'un Elsar d'Elorsame affolé : sa chère épouse Elianor de Salviane est gravement malade. Nul médecin ne semble savoir la nature du mal mystérieux qui la touche... alors à qui demander de l'aide sinon aux Endilans ? Mérane suggère fortement à Andréas de s'en occuper une fois le "problème Larmond" réglé. Andréas et Brume-des-Loups commencent à discuter de l'opération à venir, qui va dépendre grandement de leur coordination. Il se passe alors une chose étrange. Est-ce le regard habité d'Andréas lorsqu'il évoque la mort de Larmond ? Est-ce que le fait que Brume-des-Loups n'avait de toute façon pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent ? Mais en tout cas, Brume-des-Loups se jette sur un Andréas surpris, les deux disparaissent dans la salle de bain et on entend d'étranges bruits d'eau. Ahem...

Le lendemain matin, la maisonnée "Mortier" est réveillée par des coups à la porte. Amandelle/Rosaline approche et demande qui va là : "Ouvrez ! C'est la garde !". Branle-bas de combat dans la maison : Drogan et Hottwald planquent tout ce qui traine. Amandelle ouvre la porte et entreprend immédiatement le sergent dirigeant la patrouille à grand renfort de décolleté. Au grand dam de ses hommes impatients de retourner la maison, le sergent s'arrête et enlève son casque pour parler à la dame : "Ah euh pardon madame... on ne voulait pas vous déranger, mais on nous a signalé qu'un vil truand de l'Ondhor se cache dans cette maison". Le portrait du truand collant plutôt à Hottwald, Drogan le pousse dans un placard avant de filer par la fenêtre. Les hommes commencent à fouiller la maison alors qu'Ewald "Mortier" sort de sa chambre et va lui aussi lui parler, jouant l'innocent apothicaire concerné par la santé de ses concitoyens, fussent-ils de la garde : "Ça fait longtemps que vous avez cette rougeur dans le cou ? Ça ne vous démange pas ?" Au bout du compte, le sergent repart avec sa patrouille et un pot d'onguent pour soigner sa rougeur imaginaire. Le pire a été évité, mais le groupe a été repéré via Hottwald... peut-être cette fameuse nuit à l'auberge Calamine ?

Les Endilans finissent leurs derniers préparatifs, refont un déguisement à Hottwald, et mettent les bouts pour se rendre à l'auberge des Vénérables, non loin du Clos des Insignes. Amandelle prend quand même le temps d'en parler avec son allié Remlin Anvarel (capitaine du Guet de la Ville Basse), qui a entendu parler de l'histoire et s'étonne que quelqu'un ait eu le bras assez long pour faire agir ainsi le Guet de la Ville Haute...

Mort d'un pourri

Voici donc venu le grand moment de la cérémonie de présentation de l'enfant. Mérane y est de façon tout à fait officielle, ce qui lui donne l'occasion de faire des sourires à Devanagari. Amandelle observe de loin : sa mission est surveiller un éventuel "échange" entre Larmond et sa doublure. La foule est grande : il faut dire qu'il y a un buffet gratuit ensuite ! Larmond arrive en grande tenue et tient un discours laissant peu de place aux sous-entendus : il présente son fils comme l'avenir Ondrène des Marches du Nord et termine son discours par un "vive la couronne des Ondrènes !". La foule est en délire. Se retournant, la cape de Larmond virevolte, laissant voir qu'elle est brodée du motif de la couronne des Ondrènes. Il y a alors du désordre sur l'estrade et Amandelle constate que Vahning, qui était non loin et dont la cape n'est pas bordée, a changé de place (et de cape) avec Larmond pour monter sur le cheval du Prévôt. Larmond s'en va avec une longue escorte de cavaliers incluant toute la noblesse Ondrène de la Ville et divers officiels dont Dorvas le Bras, le chef de la Garde d'Aroche. Il sont accompagnés d'une escorte considérable de gardes de la cité et de Hotars (plusieurs centaines sécurisaient la cérémonie). Le Prévôt s'arrête toutefois pour saluer assez longuement Devanagari, qui lui rend son salut avec force courbettes. Inutile de se demander plus longtemps qui a mis des bâtons dans les roues aux Endilans...

En attendant, Amandelle accélère et double le convoi jusqu'à une position convenue à l'avance et agite un chiffon rouge. Ce chiffon est vu par Drogan, qui s'était posté dans un clocher. L'acrobate fait alors sonner les cloches... qui sont entendues jusqu'à la Citadelle et signifient que Larmond n'est pas Larmond. Car entretemps, Brume-des-Loups s'est glissée dans un chariot transportant du bois et est désormais planquée non loin de la forge, couverte par la Cape Élusive que lui a prêté Andréas, dans la cour de la citadelle. Quant à Andréas, il est posté dans un recoin sur le passage du convoi, d'où il a une vue sur la cour. Il lance sa Toile sur la cour de la Citadelle, évitant le Donjon qu'il sait lourdement protégé de toute intrusion magique. Tout est en place, ou presque : il manque la musique. Et alors que la procession s'avance, Andréas contacte Sail'Langdir. Des gardes de la porte s'inquiètent toutefois de la présence de ce "vieux" qui parle tout seul dans un recoin : Hottwald intervient pour dire qu'il va s'occuper de ramener son "papi" à la maison.

C'est alors qu'Amandelle constate que Larmond a le tic de Vahning : bon sang, ils ont permuté à nouveau ! Elle prévient Hottwald, qui se précipite vers Andréas pour l'informer. Ce dernier contacte mentalement Brume-des-Loups pour lui passer l'info : Larmond est finalement bien celui a qui a la cape brodée et se trouve sur le cheval de Larmond. C'est alors qu'un chant se fait entendre, en provenance de la tour nord de la Citadelle, où les esclaves Emishens sont emprisonnés : ils chantent la Chanson-qui-Tue ! La réaction des gardes, et surtout des Hotars, est immédiate. Le type a la cape brodée, qui vient d'avoir le tic de Vahning, est trainé vers le donjon par deux Hotars. Pendant ce temps le gros des nobles, dont le type à la cape non brodée qui se trouvait sur le cheval de Larmond, est escorté vers l'intérieur de l'écurie. Brume-des-Loups se prépare à intervenir sur l'écurie, mais Andréas, qui "sent" ce qui se passe dans sa Toile, est pris d'un doute. Et comme il peut sentir Vahning facilement vu qu'il a déjà "exploré" son esprit, il opère une dernière vérification : Vahning est bien celui qu'on pousse vers l'écurie, on a essayé de jouer un sale tour ! Andréas a juste le temps de signaler la bonne cible à Brume-des-Loups.

Brume-des-Loups ne fait pas dans la finesse : courant à toute vitesse sous le couvert de la Cape Élusive, elle atteint Larmond et ses deux Hotars juste devant la porte du donjon. Portée par la haine qu'elle voue à cet exécrable esclavagiste, Brume-des-Loups plante son néril en plein milieu du front de Larmond, réduisant son visage en bouillie lorsqu'elle retire sa lame. La voilà maintenant seule et presque à bout de souffle face à deux Hotars. C'est alors qu'Andréas lance sa Chimère, et soudainement Brume-des-Loups n'est plus là mais juste à côté. Les Hotars, et bientôt tous les gardes de la cour, se lancent à la poursuite d'une Brume-des-Loups illusoire qui échappe miraculeusement à tous leurs coups, tout en se dirigeant vers la muraille sud de la citadelle, comme pour s'enfuir. La vraie Brume-des-Loups, elle, avale un "caramel" pour récupérer et profite de la confusion pour se diriger vers la muraille nord.

Le seul personnage semblant échapper à la confusion dans cette cour est un Hornois, le Guetteur aux Tourelles de Pureté, autrement dit quelqu'un chargé de repérer les sorciers. Il s'est mis à tourner l'air concentré, avant de se diriger vers la porte. Remarquant le groupe formé d'Amandelle, Hottwald et Andréas, à nouveau aux prises avec les gardes qui leur demandent de partir, le Hornois comprend tout de suite qui est la cause de tout cela. C'est forcément la gonzesse la sorcière ! Il sort donc son fauchard et essaie de transformer Amandelle en salami. Andréas ne peut les aider, car il est toujours concentré pour contrôler sa Chimère et doit même intervenir alors qu'un garde repère la vraie Brume-des-Loups qui s'apprête à descendre le rempart nord. Une nouvelle illusion distrait le garde et permet à la Barantanen de s'échapper. Amandelle esquive miraculeusement le coup de fauchard grâce à l'aide de Hottwald, et tous deux essaient d'expliquer au Hornois et aux gardes qu'il s'agit d'une tragique méprise... Lorsque soudain, sortant de l'hôtel particulier de la famille Garde-Lunes, un vieillard couvert de sang (sous le masque duquel les Endilan reconnaissent Drogan) se met à hurler à l'assassin. Cela distrait suffisamment les gardes et le Hornois pour qu'Amandelle, Hottwald et leur "papi" s'échappent et se réfugient à l'auberge des Vénérables, tandis que la ville semble sombrer dans le chaos. Mission accomplie !

"Ah merde, Brume-des-Loups est partie avec ma cape..." se dit soudain Andréas.

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La mission des Lalnyhari

{{Secrets| PROTAGONISTES Quoiqu'elles travaillent pour différents services, nos Lalnyhari appartiennent toutes au Khujayan de Felriane, donc à la Maisonnée de Lalsangzuali :

  • l'estimée Lalshurya, agente de l'ambassade Lalnyhari à Darverane dont les récents succès à Archerune et dans la baie des Guivres lui valent maintenant d'être promue, honorée du préfixe de sa Lignée, puis placée à la tête de cette opération.
  • Devanagari Lalsangesh, le meilleur diplomate mâle du Khujayan et collègue de la précédente,
  • l'estimée Lalindukhala, agente de l'Œilleton de Jade infiltrée à Aroche depuis 11 mois sous l'identité de "Khadija", pauvre-malheureuse-réchappée-de-l'esclavage et récemment adoptée par la Ruche des Braseros d'Améthyste.
  • Moyandher, sicaire de l'Œilleton de Jade tué en service et "réanimé" depuis quelques mois par l'Honorée Praona (l'assassin mort-vivant en est certes un peu diminué).


Contexte

Depuis plus de 5 ans, la Lignée de Lalnyha cherche à établir avec les Remans des relations diplomatiques qui puissent l'aider à empêcher la guerre qui s'annonce entre Fehn et l'Empire de Rem, et qui nuirait gravement à leur commerce tout en renforçant leur rivales, les guerrières de la Lignée de Rhûda.
Mais elle a rencontré une hostilité considérable malgré son association avec la dynastie kerdane des Lusiarine et la Maison Loryame : la plupart des nobles Remans refusant de les recevoir, les Lalnyhari ont mis des années à établir un Khujayan à Felriane où elles sont restées coincées 2 ans de plus, jusqu'à la rencontre fortuite de "l'exilé" Adira Pratesh. Par lui, elles ont conclu des accords avec les Sotorine puis avec les Endilans, installé une petite ambassade dans la Marche des Lacs que dirigent ces derniers et, grâce à eux, noué une alliance de plus en plus solide avec Larmond d'Orsane, prévôt d'Aroche.
Au printemps 39, ce fils-héritier du Duc-Gouverneur, jeune politicien rusé quoique caractériel, a finalement accordé aux Lalnyhari le droit de commercer dans toutes les Marches du Nord, ce qui devait leur donner les moyens d'y pratiquer le noyautage économique qui est leur spécialité, et d'enfin développer leur influence vers l'Empire lui-même.

Malheureusement, la délégation de l'Adulée Lalnamûrti à Aroche avait entretemps eu mailles à partir avec Saraatsha, Matriarche des Braseros d'Améthyste : après un affrontement subtil mais meurtrier entre les màjhiciennes des deux camps, Lalnamûrti dû se replier vers Felriane, mais laissa derrière un tout petit réseau d'agentes très discrètes : l'Œilleton de Jade, dirigé par l'Estimée Praona.


Les propres espions d'Adira Pratesh avaient, dès l'an 38, averti les ambassadrices fehnri[1] dans la Marche des Lacs que les Endilans étaient secrètement en conflit avec "l'Héritier du Trône des Ondrènes", conspirateur-séparatiste qu'ils avaient identifié comme Larmond d'Orsane. Pour éviter que leurs deux alliances n'entrent en conflit, les Lalnyhari comptaient sur la considérable influence de Son Éminence le Primat, proche conseiller du Duc-Gouverneur, jadis le précepteur de Larmond et dernièrement le protecteur des Endilans : quand Lalshurya apprit au cours de sa mission à Archerune que le vieux prélat était mourant, l'ambassade de Darverane s'est inquiétée de les intenables Endilans n'en profitent pour tenter quelque chose contre le prévôt d'Aroche, menaçant ainsi leur meilleur allié dans les Marches.

Depuis près d'un an qu'elle étendait un réseau d'espionnage depuis Darverane, la "Persienne aux Lilas", l'ambassade des Lalnyhari auprès des Endilans a finalement recruté des informateurs proches du Conseil du Prévôt : en surveillant étroitement toutes les mentions d'Aroche aux réunions du Conseil, les Lalnyhari découvrirent à l'été 39 que Endilans préparaient une opération contre Larmond, sur l'insistance et même sous la menace du Primat (!?). Réalisant au dernier moment que Son Éminence voulait éliminer la menace d'une nouvelle Révolte des Ondrènes avant de mourir et que la prévôté des Lacs venaient d'expédier vers Aroche une équipe menée par Andréas "Odran", les Lalnyhari de Darverane prévinrent leurs consœurs toujours infiltrées à Aroche et se précipitèrent sur place dans l'espoir d'empêcher les Endilans de tuer Larmond.
Et ce, si possible, sans trop se fâcher avec leurs "deuxièmes meilleurs alliés" dans la région...


Préparatifs

Avant d'arriver à Aroche, Devanagari et Lalshurya ont fait préparé des déguisements afin de ne pas être reconnu sur place. Ils ont également dessiné un portrait d'Andréas (par Nassim) pour pouvoir le donner à leurs alliés sur place (étant un sorcier, c'était la cible la plus dangereuse car capable de lire dans leur esprit). Ils ont ensuite réfléchi à la meilleure approche pour quitter Darverane sans que cela soit suspect; finalement, ils partirent pour Archerune et, de là, prirent un bâteau (dirigé par le capitaine Rinaldo Mélangoline - avec qui Devanagari sympathise durant la traversée) pour rejoindre Aroche. Durant le voyage, plusieurs plans sont échaffaudés dont notamment: -la surveillance de la Légation (et de ses environs, notamment du marché, pour savoir comment les Endhilans communiquent avec la légate) -la création d'un faux objet majhique (notamment car on sait qu'Andréas n'a plus de calice et qu'il en a besoin d'un); le but étant que [[Devanagari] aille à la légation en disant qu'il a un artefact, potentiellement majhique, et qu'il ne sait pas trop quoi en faire... et qu'une fois l'information transmise, cela fasse venir Andréas à la Légation (pour qu'il puisse être suivi et nous mener au reste de la troupe) -surveiller physiquement la chapelle -surveiller les entrepôts de contrebandier tel que Avishag Sanjharu (un associé d'Adira) -se renseigner sur les Gardes Lunes, notamment pour savoir à quoi ressemble Hottwald -chercher des auberges ou lieu de chutes potentiels des Endhilans Arrivés sur place, ils se sont mêlés aux marins pour rejoindre discrètement l'Auberge Calamine.


Réunion dans les Arcatures

Dans leur suite de l’auberge Calamine, les estimées Lalshurya et Lalindukhala conversent avec Devanagari sous la surveillance de l’oeil torve de Moyandher. Après quelques échanges aimables qui font dire au Colibri de Lalzangsuali qu’il n’oublie pas sa place de subordonné, décision est prise de faire réaliser par un artisan compétent un échiquier hommage à Larmond d'Orsane.

La petite délégation fehnri ne sait toujours pas en quoi les endhilans trouvent avantageux qu’il y’est beaucoup de sécurité autour de Larmond d’Orsane pour commettre leur méfait.

Lors d’une virée nocturne, Moyandher constate que la terrasse des Arcades est assez surveillée la nuit. La légation est également gardée de nuit par deux hornois tenant hallebarde. Il perçoit aussi une présence magique mais il n’est pas simple de la repérer à cette heure tardive.

Au matin, et sous l’impulsion de l’entremetteuse Lalsyani, Devanagari demande à Lalindukhala un entretien privé pour lui présenter ses excuses. Le Colibri acquiesce à la proposition de son estimée supérieure quand à plus de manières respectueuses entre eux deux.

Lalshurya invite le Colibri a interrogé son nouvel ami Rinaldo Melangoline pour savoir si les Endilans logent dans la même auberge. Le marin cuve encore. Devanagari n’obtient rien d’un de ses subalternes à qui il ne pardonne pas ses vues sur Lalindukhala. C’est finalement auprès d’un jeune serveur qu’il paye grassement qu’il apprend qu’un groupe discret est bien venu la nuit dernière en profitant d’un avantage de la légation Le groupe est composé de:

  • Un type apparemment important, que Praona identifiera comme Vahning d'Orsigile, secrétaire du prévot Larmond, s’est dégoté une « amoureuse ». Le colibri reconnaît en cette demi-mondaine une dénommée Flora qui travaillait pour la légation - une danseuse alerte, habillée différemment cette fois. Celle-ci a usé physiquement le secrétaire.
  • Un marchand prétendument kerdan, vieux et grisonnant, aurait usé de magie pour identifier la magie protectrice du secrétaire.
  • Une personne encapuchonnée, probablement la tueuse émishem
  • Un ondrène tatouée patibulaire.
  • Un grand costaud habillé ajusté, escortant les 4 autres.


Lalsyani use de magie pour découvrir des informations complémentaires dans la chambre occupée par ce groupe. Elle voit que Vahning d'Orsigile a eu le torse scarifié et couvert de runes. Elle perçoit aussi l’aura des discussions qui se sont tenues là.

Il prévoit d’être dans la Citadelle avant l’arrivée de Larmond pour l’attaquer quand il descendra de cheval.

L’Emishen, dont on ne sait rien, va attendre en embuscade au milieu des forges pour l’égorger avec la "certitude qu’il ne la verra pas" en profitant de l'absence du redoutable « guetteur » (au créneau de pureté) correspond à des gardiens anti sorciers.


Les fenhris s’appliquent à dénouer le puzzle des actions des endilans. Il semble que Vighnu Sotorine se promène « publiquement » en ville pour pouvoir si besoin attester qu’il n’était pas présent lors de l’assassinat de Larmond...


Malheureusement, la présence des lalnyharis n'est pas passée longtemps inaperçue. Rapidement, les fehnris apprennent qu'une rumeur a amené la questora Danilla Melangoline à enquêter sur la présence de leurs groupe dans l'auberge Calamine. Afin d'éviter de se faire repérer, Lalshurya, Praona, Moyandher et Lalindukhala vont s'installer chez le "mari" de Praona, qui les cachera le temps que Lalshurya, Moyandher et Lalindukhala trouvent un abris plus adapté (plus de détails si possible). Devanagari, qui contrairement aux autres est à Laroche de manière "officielle", reste à l'auberge pour justifier la naissance de la rumeur sur la présence des fehnris en ces lieux.

Il a été choisit d'envoyer Devanagari seul apporter le cadeau à Larmond au nom des lalnyharis. Le Colibri, usant de toutes sa diplomatie et de son astuce, transmet l'avertissement des fehnris par le biais d'une partie d'échec et d'une allégorie de circonstance. Larmond, appréciant le talent aux échec de Devanagari et sa finesse d'esprit, le laissa partir sans réclamer les noms des responsable de la future tentative d'assassinat (et sans le torturer pour les obtenir, ce qui était fort urbain de sa part). Il était d'ailleurs déjà conscient sort posé sur Vahning Dorsigi bien qu'il ne sache apparemment pas qui en était responsable. Il semblerait que cela ait créé un début de lien entre Devanagari et Larmond.

Moyandher, pendant ce temps, a été observer la Citadelle et ses environs, afin de déterminer quelles pourraient être les actions et les cachettes de l'emishen (La-Chanson-qui-tue) et des endilans pour l'assassinat de Larmond. Il a malheureusement été pris d'une frénésie meurtrière et, poursuivant un chat dans tout le Clos des Insignes, s'est fait repérer et a augmenter pour quelques temps la vigilance des gardes.

De leurs coté, le reste de l'équipe était occupée à tenter de découvrir la cachette des Endilans. En lançant une rumeur de changement d'organisation dans la cérémonie de présentation de l'héritier de Larmond, les lalnyharis espéraient provoquer une réaction, et donc une communication entre les endilans et leurs informateurs. Moyandher a pu découvrir que les messages étaient laissés sous forme de signe sur un mur, repéré par un grand mince aux épaules démesurées (on avait reconnu celui qui était venu ou non? à confirmer MJ : nope). Le grand musclé a été suivit par les gardes du corps de Lalshurya (noms à confirmer) jusqu'au quartier de L'Espalier. La cachette des endilans se trouvait non loin de l'armurier favoris de Vighnu, dans une maison extrêmement confortable pour le quartier mais apparemment abandonnée par son précédent propriétaire. Lalshuryah, à l'aide d'un sort a pu déterminer que les endilans et l'emishen se trouvaient bien à cette adresse, mais n'a pas pu identifier l'emishen qui est protégée par une magie qu'elle n'avait jamais encore rencontré, mélangeant la magie le plus souvent utilisée dans l'Empire de Rem et de pratiques mystique/magique apparemment emishen (A CONFIRMER).

Afin de les gêner dans leurs préparatifs, les lalnyharis utilisent les agents de l’œilleton de jade pour informer les gardes du quartier qu'une emishen -peut-être une de ces dangereuses extrémistes qui terrorise les esclavagistes- a été aperçue entrant dans cette maison. ...


  1. Y compris Devanagari puisque, dans la grammaire fehnri, le pluriel féminin l'emporte sur le masculin.

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