48) "Meurtres à l'Abbaye"

De Marches du Nord
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Au Semed naissant des Semailles de l'an 39, des enquêteurs de la Prévôté sont appelés à Brasure par l'influent abbé Ronan de Palerive pour élucider un bien étrange meurtre. Malheureusement, une second est commis juste avant leur arrivée...

PROTAGONISTES :
● le questor Dario Celsine,
● le chevalier (et chasseur de sorciers) Tharcem de Garde-Lunes,
● l'agent du Guet Gavin "la Fouille" et
● le sergent-patrouilleur Célias "le Prophète".


Prologue

C'est un bref message expédié par pigeon à la Prévôté qui lance l'affaire : l'abbé Ronan y signale un meurtre horrible et demande l'aide du Prévôt. En effet, Frère Barsamel–moine consignant, cartographe et prospecteur amateur tout juste rentré d'une mission dans les Monts Torallen– a été trouvé étranglé au sein même de l'Abbaye de Brasure, et dans sa cellule fermée de l'intérieur. Sur les instruction de l'abbé, le chevalier du temple Finndair de Morholt a aussitôt bouclé toute l'abbatiale, qui attend donc d'urgence et avec une tension croissante les investigateurs de la Prévôté.
Le Prévôt Durgaut n'a pas tardé à charger son questor Dario Celsine de mettre une équipe sur pied. Dario a embarqué Gavin (enquêteur en formation), Tharcem (au cas où il y ait du surnaturel là-derrière) et le patrouilleur Célias - qui est quand même le seul qui connaisse un peu le Culte des Pères parmi tous ces païens.

Avant de partir, l'équipe a pris de temps de se renseigner auprès de contacts parmi les érudits et les exploitants miniers. Frère Barsamel était un caravanier du coin (lié aux activités minières de la maison Caldoran), un peu lettré et qui parlait la Langue des Vents mais qui, en l'an 27, a énervé le prévôt Rhilder : personne ne se souvient plus exactement de ce qu'il avait fait ou dit mais, pour sauver sa tête et leur négoce, les Caldoran l'ont banni/exfiltré en le refilant à l'abbaye, pour le mettre sous la protection du Culte. Devenu moine Consignant, formé auprès du vieux Tudwal de Gelaine puis affecté à la Bibliothèque Impériale, il a montré un talent pour la cartographie, ainsi devenue sa seconde carrière. Il y a 6 ans, Barsamel a été remarqué par le défunt Sénéchal Quentos en découvrant un gisement de cuivre dans les monts Torallen – que Rhilder a donné aux Borwyn plutôt qu'aux Caldoran. Depuis, l'abbaye le laissait cartographier un peu à son gré dans la vallée de Cainil, il a d'ailleurs découvert les ruines d'un cercle de pierres et s'est placé quelques mois en apprentissage auprès de Virgile de Narcejane quand ce dernier est arrivé dans la région (à l'été 36, donc) : le célèbre érudit-prospecteur a même aidé Frère Barsamel à recruter des assistants pour explorer la région avec lui. Leur petite bande n'a pourtant pas eu le temps de se promener beaucoup avant que la guerre contre les Oloden leur interdise toute sortie pendant plus d'un an, et ses membres se sont un peu dispersés. En revanche, dès l'arrivée de Durgaut et l'armistice de l'été dernier, Barsamel s'est dépêché de rassembler un vieux mineur, un jeune trappeur indigène, un muletier et deux soldats du Temple pour aller gambader tout autour de Brasure, et en particulier dans les Monts Torallen (où, apparemment, les Rimdehl et les Oloden ne leur faisaient pas trop d'ennuis). Après une expédition de presque trois Huitaines, tous sont rentrés ensemble au Deled naissant des Semailles, puis se sont dispersés vers leurs pénates et, au petit matin, Barsamel était mort.

Sur la route

Le temps de prendre ces renseignements et d'organiser l'expédition, Dario apprend qu'un certain Frère Élodore, est déjà en route pour Brasure. Élodore est un inquisiteur formé à Felriane et a été envoyé par le Primat à Darverane, où il vient juste de s'installer. Son Éminence lui a semble-t-il demandé de vérifier s'il n'y avait pas quelque affaire démoniaque derrière ce meurtre mystérieux. Et il semble être parti tout seul sur sa mule sur la route sans attendre l'équipe prévôtale ! Peu désireux de se laisser distancer (ou d'annoncer au Primat que son agent a été tué par des bandits), les enquêteurs prennent la route à cheval, guidés par Tharcem.

Au bout d'une journée de voyage, Tharcem (qui chevauche en avant) aperçoit un homme sur une mule. Le rattrapant, il constate d'abord que c'est bien Frère Élodore, puis que ce dernier était sous la garde d'un chevalier chevauchant à courte distance de l'inquisiteur, sous le couvert des arbres... et qui n'aurait pas manqué d'abattre Tharcem d'un trait s'il avait eu des intentions belliqueuses ! Frère Élodore semble heureux de voir que la Prévôté a pris les choses au sérieux au point d'envoyer une équipe avec un chasseur de sorciers. Il présente le chevalier qui l'escorte comme Johanem de Mongar. Discutant sur un ton amical, il s'avère bien vite qu'il est en train de tirer les vers du nez du Tharcem ! Frère Élodore ne fait pas mystère du fait qu'il ne croît guère à la théorie d'une implication démoniaque, mais il est là pour se renseigner sur la Marche des Lacs.

Quand le reste du groupe les rejoint, Frère Élodore continue à interroger les gens, l'air de rien. Le mec est très très fort ! Même Dario a du mal à résister à ses questions faussement innocentes. Dario comprend quand même que la relation entre l'inquisiteur et le chevalier qui l'accompagne est plus tendue qu'elle en a l'air, sans arriver à déterminer plus précisément la nature du problème.

L'arrivée à Brasure

Brasure-plan.png

Après avoir traversé Cordane, le petit groupe commence l'ascension vers Brasure. Et clairement, ça grimpe, au point qu'il faut descendre de cheval sur la fin. En passant les murailles de Brasure, le dépaysement est d'abord celui de l'odorat : étrangement, ça ne pue pas. On ne sent que l'air pur de la montagne. Le gens regardent passer les hommes du Prévôt un peu comme des curiosités :
"Ils sont sales !
- Sûrement des gens de l'ouest..."
Oui, parce qu'à Brasure, tout est propre. Ils lavent même les rues ! Les enquêteurs s'arrêtent à l'auberge des Trois Perdrix pour souffler et aussi pour y déposer les chevaux. Si les habits crottés classent tout le monde dans la catégorie des "gens de l'ouest", l'allure militaire de Tharcem semble le ranger parmi les "brutes Ondrènes" (une catégorie humaine encore inférieure aux "gens de l'ouest"). Après qu'il se soit identifié comme un homme du Prévôt, on offre bien vite une bière à Celias, puis à Dario (mais Tharcem est boudé). Pendant que certains sirotent leur bière, Frère Élodore a été abordé par des locaux et il s'avère qu'il est en train de... confesser des gens ! Mais pas de temps à perdre : les enquêteurs sont attendus à l'Abbaye, et il faut encore grimper...

"Service du Prévôt !"

Devant les portes de l'imposante abbaye qui domine la ville, deux soldats du Temple barrent la route : l'accès à l'abbaye est interdit à cause d'un cas de grippe sylvestre ! Heureusement, un "service du Prévôt !" sonore lancé par Dario ouvre les portes, qu'on referme bien vite derrière en parlant de quarantaine à respecter. Les enquêteurs de la Prévôté sont alors accueillis par le Père-Prieur Kalæn, qui semble bien content de les voir arriver. La première chose qu'il dit est qu'il vient d'y avoir un nouveau mort : un second moine, un certain Frère Grimell, a été retrouvé mort dans la citerne de l'abbaye ! Il semblerait qu'il ait glissé dans les escaliers conduisant à la citerne, se fracassant le crâne avant de se noyer dans le mètre et demi d'eau au fond de la citerne. Mais ça ne peut pas être un autre meurtre, non ? Le Prieur a raconté tout cela à Célias, qu'il prend pour le questor. Célias n'osant pas le détromper, il faut un raclement de gorge de Dario et un "c'est moi, le questor" pour éclaircir les choses.
"Et si nous allions voir la chambre où Frère Barsamel a été tué, pour commencer ?" annonce alors le vrai questor.

Un Questor en action

La chambre en question est gardée par deux Templiers. Le Père-Prieur assure à Dario qu'elle est ainsi surveillée depuis que le corps a été découvert : personne n'est entré dans la chambre. Toujours accompagné de Frère Élodore qui ne les quitte pas d'une semelle, les enquêteurs du Prévôt commencent à examiner la scène de crime. Il apparait bien vite que la fenêtre de la chambre a été forcée de l'extérieur. Mais sous la fenêtre, il y a près de 80 mètres d'un à-pic vertigineux. Tharcem en conclut que l'escalade, si elle n'est pas impossible, requiert des talents d'alpiniste assez hors normes. Frère Barsamel a visiblement été tué par derrière à son bureau alors qu'il travaillait à une carte : il était même en train de dessiner des petits sapins à l'encre verte. Il y a des traces de lutte et l'assassin s'est probablement taché avec cette encre. En examinant méticuleusement le contenu de la salle, Dario trouve des traces vertes à l'intérieur des bagages de Barsamel : l'assassin les a donc fouillés, et c'est apparemment la seule chose qu'il ait pris le temps d'examiner. On ne trouve pas de traces d'encre près de la porte d'entrée, mais on en trouve près de la fenêtre (des pointes de pied : des chaussons ?). L'assassin semble donc être reparti par où il est venu. Deux points étranges attirent l'attention de Dario : d'abord la carte sur laquelle travaillait Barsamel a été rangée sur l'étagère. Ce mystère est bien vite résolu : l'un des gardes, voyant la carte trainer, n'a pas s'empêcher de la ranger avec les autres. Mais il assure au questor qu'il n'a touché à rien d'autre. Ensuite, le bureau de Barsamel fait face à la fenêtre : il n'aurait donc pas pu manquer de voir entrer son assassin. Pourtant, il a été tué par derrière et il n'y a guère d'endroit où se cacher dans la chambre. Le seul placard sert de réserve à parchemin et ne pourrait pas dissimuler une personne plus grande qu'un enfant. Idem pour les deux malles situées dans la chambre, qui sont pleines. À croire que le moine a été tué par un ninja invisible...

Pendant ce temps, Frère Élodore s'est contenté d'observer le manège. Puis, il passe un doigt au-dessus de la porte, jette un œil sur le bureau et dans les bagages, fait "hum hum" avant de sortir avec l'air satisfait du mec qui vient de tout comprendre.

Le mystère s'épaissit

Sans se laisser impressionner, l'équipe se fait conduire vers la seconde scène de crime : la citerne où Frère Grimmel a été retrouvé. Cette citerne se trouve à l'intérieur du cellier, qui est une zone sécurisée : outre les réserves d'eau et de nourriture, les moines y gardent en effet le minerai. Des grilles barrent les accès, qui sont de plus gardés. Le Père-Prieur fait ouvrir les grilles et montre la citerne. On y descend par un escalier étroit et très glissant : Frère Grimmel aurait très bien pu glisser et se fracasser le crâne par accident. Il y a des anneaux sur le côté droit de l'escalier, qui devaient accueillir une corde pour se tenir, mais cette dernière n'est plus là. C'est Gavin qui descend l'escalier jusqu'au fond de la citerne, où il trouve une eau teintée de rouge et une marche tachée. Il y aussi une trappe d'évacuation qui aurait pu permettre au meurtrier de s'échapper, ou d'entrer : mais cette dernière est étroite (seul un enfant pourrait s'y glisser) et de plus son mécanisme est grippé et impossible à ouvrir. Gavin constate de plus, en examinant les lieux, que le scénario d'une chute accidentelle est peu probable : Frère Grimmel semble avoir fait une chute avec élan ! Et il semble être descendu sans torche ou chandelle. Gavin conclut également que le corps de Grimmel devait être là depuis des heures quand il a été découvert.

En haut, les autres discutent avec le Père-Prieur de ce Grimmel. Il était très jeune (14 ans) et c'était un moine consignant. Il n'avait à priori aucune raison de se trouver au cellier. Mais Grimmel était également un moine habitué aux punitions, utilisant parfois les exceptions accordées à Barsamel pour essayer de justifier ses propres bêtises.

Post-mortem

Tout en se demandant ce qui relie ces deux meurtres, les enquêteurs se font guider dans une autre partie du cellier où les deux cadavres sont conservés et, sous la direction de Dario, commencent leur examen. Le crâne de Frère Grimmel est dans un sale état : on lui a visiblement cogné la tête contre les marches à plusieurs reprises (au temps pour l'hypothèse de l'accident...). Toutefois, l'assassin ne s'est pas acharné : une possibilité est que Grimmel soit tombé accidentellement, et que les coups suivants n'aient servis qu'à finir le boulot. Une déchirure du côté gauche de la manche du jeune moine a été produite par les anneaux de l'escalier : cela indiquerait qu'il descendait les marches à reculons ?! Il a de la cire sur les doigts, comme s'il trimballait une chandelle la nuit de sa mort.

Frère Barsamel est un beau bébé, on reconnait son physique de montagnard ancien caravanier. Il porte autour du cou un genre de gri-gri Emishen (probablement Rimdhel) et assez ancien. Examimant le corps, Tharcem observe que Barsamel a été étranglé par une cordelette assez fine, peu abrasive et pourtant solide. Célias en conclut que c'est probablement une corde d'arc, en boyau, comme celle d'un arc long Emishen. De plus, il serre dans sa main des cheveux. Les examinant de plus près, Dario constate qu'il s'agit de cheveux de différentes personnes (il y a du brun, du blond, du roux). Le questor commence à additionner deux et deux : on a un assassin discret de façon quasi-surnaturelle, portant des genres de chaussons (des mocassins ?) avec un arc Emishen. Et Dario connait une tueuse Emishen qui porte sur elle les cheveux de ses victimes : Brume-des-Loups, qui possède justement un Lilpan la rendant presque invisible ! Tiendrait-on l'assassin ?

Le moine qui en savait trop

Mais pourquoi diable Brume-des-Loups se serait-elle introduite dans une abbaye fortifiée pour tuer des moines, dont un enfant ? Serait-ce à lié à l'expédition dont revenait Barsamel ? Retournant à la chambre de Barsamel, les Endilans examinent sa carte. Il a cartographié les Monts Torallen autour de Sheb' Rimdhel, agrandissant les cartes existantes à l'ouest du Cercle de Pierres : un endroit a été marqué d'un point d'interrogation. Est-ce là que le moine a vu ce qu'il n'aurait pas dû voir ? Et pourquoi avoir tué aussi Grimmel ?

Collatéral

Puisque Grimmel avait une chandelle, les enquêteurs décident d'essayer de chercher des traces de cire près de la citerne. Ils trouvent des traces commençant à l'étage du cellier, zigzaguant beaucoup et partant finalement vers la citerne, comme si Grimmel cherchait à échapper à quelqu'un et s'était réfugié dans la citerne en dernier recours. Mais comment a-t-il pu passer les factionnaires ? L'interrogatoire de ces derniers, mené avec l'aide de Finndair de Morholt (le commandant des Templiers) révèle bien vite le pot aux roses. Le soir en question un des deux gardes était en ville avec sa copine, tandis que l'autre piquait un roupillon, les clés à la ceinture. De plus, les gardes laissent parfois passer des moines en quête de bibine et Grimmdel était un habitué de ces chapardages nocturnes. Le commandant va devoir resserrer la discipline !

Examinant les lieux, les Endilans remarquent qu'une des fenêtres du cellier (équipée d'un palan pour faire entrer des marchandises) a été forcée. De plus une ficelle a été installée dans le loquet, permettant d'ouvrir la fenêtre de l'extérieur et donc d'entrer et sortir facilement (à condition d'être fortiche en escalade). Brume-des-Loups utilisait donc le cellier comme base, et Grimmel l'a probablement découverte par hasard. Le jeune moine consignant a tenté de fuir, soufflé sa chandelle, essayé de se cacher dans le noir puis dans l'escalier de la citerne, a glissé... et Brume-des-Loups l'a achevé. Si ça se trouve, l'Emishen n'a même pas remarqué que ce n'était qu'un gosse. Au mauvais endroit, au mauvais moment, ce pauvre Grimmel.

Un pont trop loin

Grimmel n'étant qu'une victime collatérale et Barsamel la cible originelle, les enquêteurs se focalisent sur l'expédition dans les monts Torallen et vont interroger les gardes ayant accompagné l'explication. Ils apprennent que c'était la seconde expédition menée par ce même groupe d'hommes : Servin (un muletier), Wilbred le gris (un mineur) et Rayures Grises, un jeune Rimdhel (16 ans) assez proche de Barsamel et venant souvent à l'abbaye. En croisant les informations de l'escorte avec la carte, les Endilans cherchent à identifier l'endroit marqué d'un point d'interrogation. Il s'agit d'un pont sur un ruisseau, près duquel ils ont trouvé les traces de quelque chose d'assez lourd, qui venait du sud et a continué vers le nord-est. Dario ne dit rien, mais il comprend tout de suite de quoi il s'agit : ce sont certainement les engins de siège que le Bossu a fait fabriquer sous la contrainte à la scierie de la Futaie, et dont le Conseil du Prévôt cherche en vain la trace depuis plusieurs Huitaines... Voilà certainement une information stratégique pour les Rebelles, qui justifiait à leur yeux de devoir éliminer d'infortunés témoins. Il est donc urgent de retrouver les autres membres de l'expédition dont les vies sont en danger !

Pendant que Dario et Célias vont faire leur rapport à l'abbé, Tharcem et Gavin se rendent immédiatement en ville. Ils apprennent bien vite que le muletier et le mineur ont été arrêtés par la garde de la ville... sur ordre de l'inquisiteur Frère Élodore ! Ils ont été un peu torturés pour leur faire dire où trouver l'Emishen. Ce dernier logeait chez Servin, mais il a mis les bouts en direction de Sheb' Rimdhel, avec désormais l'inquisiteur et son sbire à ses trousses ! Tharcem fonce vers l'abbaye pour rapporter cela à Dario pendant que Gavin prépare des chevaux. Le chevalier de Gardes-Lunes trouve le questor qui sort du bureau de l'abbé. L'abbé est un homme raisonnable dont la principale préoccupation est de maintenir la paix avec les Emishens. Il n'a pas fait mystère que le jeune Rayures Grises est en fait le fils de Barsamel (et la cause de sa disgrâce). Dario a défendu auprès de l'abbé la nécessité de laisser le Prévôt régler l'affaire, en se reposant sur la justice Emishen (ces derniers n'appréciant guère le meurtre des enfants). L'abbé a accepté l'idée et a rédigé une bafouille à l'intention d'Élodore pour qu'il se mette aux ordres de Dario. Il ne reste donc qu'à rattraper l'inquisiteur avant qu'il ne soit trop tard.

Épilogue

En bon éclaireur, c'est Tharcem qui - chevauchant à bride abattue - rattrape Élodore et Johanem de Mongar. Se doutant que le papier de l'abbé ne suffira pas à convaincre l'inquisiteur que Rayures Grises n'est pas un complice, Tharcem se résout à expliquer à Élodore le fond de l'affaire, à savoir l'histoire des engins de siège. Le chevalier de Gardes-Lunes est bientôt rejoint par Dario et les autres, l'explication qui s'en suit convainc Frère Élodore de cesser la poursuite et de laisser le Prévôt gérer l'affaire. Il dit même à l'intention de Johanem "Vous voyez qu'il n'était pas nécessaire de torturer ce pauvre muletier !" L'intéressé appréciera...

Les enquêteurs du Prévôt repartent donc en direction de Darverane avec le sentiment du devoir accompli. À défaut de l'avoir appréhendée, ils ont identifié l'assassin des deux moines, compris comment elle avait opéré et son motif. Ils ont aussi évité qu'un jeune Rimdhel soit accusé à tort. Les relations de Darverane avec Brasure vont certainement s'améliorer. Et en plus, ils ont découvert que les engins de siège que le renseignement Endilan cherchait partout sont partis vers l'est, vers les Lisières ou vers Aroche. Il va maintenant falloir gérer les conséquences de tout cela...



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